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 [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu]

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Sylvain

Keiràn Ikrà
Keiràn Ikrà


PROFIL► AVATAR : Cameron Monaghan
► VOTRE AGE : 24
►PORTRAIT : [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] Tumblr_inline_n8cshksNm11ssoiqt
► CIITATION : Never let them see you weak
► CREDIT : Me, tumblr
► ARRIVÉ LE : 04/04/2012
RPG
And about you ?
► AGE DU PERSO: 17 ans
►TITRE(s):
► LIENS:

[-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] Empty
MessageSujet: [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu]   [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] EmptySam 30 Mar - 17:14

Depuis l'épisode de ma tentative de suicide, je n'arrive plus à penser à autre chose qu'à Mathieu. C'est comme si j'étais un camé et qu'il était ma drogue. Je ne me le sors pas de la peau. Non, rien à faire, pourtant j'essaie. Je sors, je bois au point de ne plus me souvenir de rien à mon réveil, je traîne dans les rues comme une âme en peine. Et puis je me suis mis à la picole intensive. Résultat des courses, je me tue à petit feu en me mettant minable dans les troqués de la ville dont les patrons ne savent plus quoi faire.
Ce soir, je me suis réfugié dans un bar assez fréquenté, plutôt soigné et où la plupart des jeunes friqués mais rebelles viennent foutre la merde. Aujourd'hui, ils sont absorbés par la contemplation du match de Baseball de l'équipe de Milwaukee en niveau régional. C'est pitoyable. Ils boivent, ils crient, ils sautent et puis ils parlent aux joueurs dans la télé. Mais d'un autre côté, je ne suis pas plus brillant accoudé au bar, le nez dans mon verre de vodka ou de scotch. J'ai l'impression d'être un vieux. La radio diffuse des chansons d'amour, ballades mielleuses ou reproches, qui ne font que me pousser à boire encore. Je ne comprends pas pourquoi je baisse les bras comme ça. Caleb m'accompagne souvent pour me répéter que je m'enfonce, que je devrais me ressaisir et cesser de faire l'enfant. Certes, mais après ? Je suis seul, je l'ai bien cherché, maintenant je voudrais juste qu'on me laisse sombrer et payer mes erreurs. Personne ne peut comprendre ce que Mathieu ressent, ou a pu ressentir. Pas même moi. De toute manière, ma mémoire de son visage d'enfant s'étiole. Je ne le retrouve pas. Je n'arrive même plus à me souvenir du nom du poney que je lui faisait monter. Depuis ce rêve bizarre, mon enfance s'enfuit. Mes souvenirs heureux refont surface, brusquement, des limbes de mon esprit tandis que tout ce qui concerne Mathieu et Sainte Marie des Lys s'efface. Je tente de reformer des images auxquelles je tenait, mais c'est comme si je courais après de la fumée alors à quoi bon ? Autant zapper ce qui m'entoure, au moins je ne ferais plus mal. Le problème, c'est Matt. Si je continues comme ça, lui aussi il va partir et je ne veux pas qu'il me quitte moi... Je l'aime lui aussi. C'est différent c'est tout.

-"Et c´est là, "l´innamoramento"...Tout son être s´impose à moi...Trouver enfin peut-être un écho. Toi qui n´as pas vu l´autre côté, de ma mémoire aux portes condamnées, j´ai... Tout enfoui les trésors du passé, les années blessées... Comprends-tu qu'il me faudra cesser ? Moi qui n´ai plus regardé le ciel, j´ai..." clame la radio.

C'est une chanson française. Et ça me déprime encore plus d'être bon en langue. Je vide ma tequila d'une traite, et m'affale sur le comptoir pour cacher mes larmes. Je dois vraiment faire épave. Mais après tout, ça fera plaisir à mes ennemis et mettra la honte à ma famille qui ne lève pas le petit doigt pour me tirer vers le haut. Je suis un irrécupérable égoïste, je le sais maintenant. Et mon plus grand caprice est matérialisé en la personne d'un magnifique blond, évoluant de l'autre côté d'un mur infranchissable et invisible, dans un monde de lumière. Pourvu qu'il ne débarque pas, ses potes sont là... Je ne veux pas qu'il me voit comme ça. Après il viendrait se moquer, et je ne veux pas qu'il fasse attention à moi. Il doit m'oublier. Il le faut. Pour son coeur comme le mien, c'est trop dur à supporter. Pourvu qu'il ne vienne pas...
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[-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] Empty
MessageSujet: Re: [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu]   [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] EmptyDim 31 Mar - 22:11

La soirée a bien commencé. Enfin, j'ai l'impression. Je sais que la période n'est pas idéale, car en effet, un plâtre au bras, et des cachets en mode non stop, je ne suis pas censé avoir le droit de boire. Mais voilà, depuis l'accident de Tarek, j'en suis venue au fait que la vie ne tient qu'a un fil. Que d'un jour à l'autre, tout peut basculer. Qu'il suffit d'un rien pour que tous chaque. Oui, je dois l'avouer, me l'avouer plutôt, je crois que le fait d'avoir été envoyé paître par Tarek m'a servit de leçon. Je n'ai plus mon petit toutou derrière moi, je n'ai plus ce petit con sur lequel me reposer. Et voilà, avoir perdu ce truc qui me suivait partout m'a fait mûrir. Il était temps, c'était sur, j'étais resté un gamin qui s’apitoyait sur son sort. Ouais, mon père me frappait dessus. Ouais Thompson était mon meilleur ami. Ouais, je suis un petit con, et surtout, je veux faire chier tout le monde. Ouais je suis un camé, ouais je fais des crises de manques à cause de Thompson qui a fait partir mon dileur. Alors quoi hein, vous allez me faire un procès ? Vous allez m'envoyer en taule ! De toute manière, ce n'est pas mon problème ! J'suis un pauvre enfant battu, sa ne fait que de la merde les enfants battus pas vrai ?

-Hep Matty, tu bouges ton boule ? On t'attend nous, on est au bar là ! la Ligue est trop forte ce soir !

Je regardais mon portable fixement et, poussant un profond soupire, je me levais du lit de la conquête d'une nuit dans la chambre de qui j'étais. Elle ronchonna légèrement et s’emmitoufla dans les couvertures. Ok, le calme post coïtale était réel. J'étais vraiment doué enfaîte, ce qui n'avait pas empêcher Lydia de me viander comme une grosse merde. Ne surtout pas penser à sa, je n'avais pus de coke entre mes mains, je n'avais plus rien, aucun petit sachet de poudre blanche dans ma poche. En bref, j'étais dans la merde.

La Ferrari roulait vite, mais le bruit du moteur était bien différent de celui de la Maserati et je préférai largement la seconde voiture. Bordel ! Dire que j'avais fait ça pour une pute qui m'avait plaqué comme une vieille merde ! J'avais pété ma voiture, mon bras pour elle et enfaîte... Rien ! Niete, j'étais le petit con de l'histoire. Il fallait vraiment que je me calme, le manque commençait vraiment à ce faire sentir. Get Up tournait à plein régime à la radio, chanson de soirée par excellence, et mes mains commençaient doucement à trembler. Je secouai les cheveux, histoire de me remettre les idées en place, ce dont j'avais bien besoin. Pourtant même l'air frais n'y faisait rien. J'inspirai profondément, et la musique changea alors brutalement, passant à Infinity INK Infinity. Mon pied écrasa l’accélérateur et la voiture fit une brusque embardée, le conteur montant brusquement dans les tours et la vitesse devenant grisante. Pleine ville, limité normalement à 50km/heure, et je roulais à 200 environ. Je me garai grâce au frein à main devant le bar où se trouvait tout mes potes, et poussais un profond soupir. Mon entrée dans le bar fut hué par tout mes potes par des "Hello Winner !!" tonitruant. Et pourtant, je sens mes mains qui tremblent de plus en plus, cachées dans mon dos certes, mais tremblantes. Je sais ce que c'est, je sais ce dont j'ai besoin. Il me faut ma dose de cocaïne, il me faut ma dose. Je vais partir en couille si je ne l'ai pas, mais non, je dois tenir ! Je ne suis pas accro à la came ! Ils mentent tous lorsqu'ils disent cela... Et pourtant mes mains tremblantes dans mon dos prouvent le contraire. Mais non, je me dois de tenir. Alors, comme à mon habitude, j'affiche un sourire sur mes lèvres, salut tous mes potes et commende au bar un Amaretto Sour. Le cockail ne tarde pas a arriver et je me plante contre mon contoir où je vais sans aucun doute passer la soirée, sans aucune autres idées que cette vie de merde qu'est la mienne. Je sais, je n'ai pas à me plaindre. Je suis riche, j'ai une belle gueule, je suis populaire mais je suis en vérité plus seul que personne... Je soupire de nouveau et vide mon verre d'une traite avant d'allumer une cigarette. Oui, mes potes choisissent bien les bars où ils vont. Ici, et ici seulement, la cigarette est autorisée, alors ont en profite autant que l'on peut. Et puis d’abords, je dis merde à tout le monde ! Allez vous faire foutre et laissez moi boire en paix !
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Sylvain

Keiràn Ikrà
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MessageSujet: Re: [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu]   [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] EmptyLun 1 Avr - 17:57

Le temps s'étire, témoin neutre de la lassitude du monde. Les doigts crispés sur le braille de ma montre, je me laisse aller sur le bois, les yeux fermés. Dehors, une voiture de sport se gare, ses pneus hurlent sur le bitume. La porte du bar s'ouvre, et un pas que je connais trop bien se rapproche du comptoir. Découragé, je lève les yeux sur le noir au dessus de moi, le visage entre mes mains en coupe, et tente de l'ignorer. Je ressens sa tension, j'entends vibrer l'air près de ses mains qui doivent trembler. Il transpire l'énervement et le manque. Ah oui. La drogue... Bon sang, pourquoi faut-il que cette saloperie soit même au dessus des épaules d'Alaric ? Le monde ne tourne pas rond. Plus rien ne va chez les jeunes. Certains sont battus, d’autres abusés, certains royalement ignorés par leurs parents, d’autres encore rebelles et drogués, les suivants orphelins, atteints de cancer ou de sida, ostracisés pour leurs préférences sexuelles ou stylistiques, ou bien populaires mais désespérément seuls en vérité, et beaucoup couplent les problèmes divers que j’ai énumérés grossièrement. Pourquoi je dis ça maintenant ? Ben, j’ai l’exemple même de l’enfant battu/camé/populaire mais sans vrais amis sous le nez… Et je peux faire l’exemple de celui qui s’impose homosexuel pour se forger une identité fausse mais assez épaisse pour que personne ne vienne l’embêter à chercher ce qu’il pourrait y avoir dessous.
Le barman vient me demander si j’ai l’intention de boire encore, et je secoue négativement la tête derrière mes mèches rousses fraîchement recoupées. Le son des perles qui claquent les unes contre les autres me donne un féroce mal de crâne. Je descends de mon tabouret maladroitement, et trébuche comme un gros boulet que je suis. Ma veste de cuir s’écrase par terre, et un sachet de cocaïne s’en échappe. Embarrassé, je le rattrape d’une main hésitante et le fourre dans la poche de mon baggy. Heureusement que cette bande d’imbéciles ne s’occupe que du match… Et que Caleb n’est pas là. Je me serais fais incendié copieusement. Mes amis considèrent que la fumette, c’est chouette mais au-delà, c’est trop. S’ils savaient que je me défonce au LSD le soir, seul dans ma chambre trop froide et trop vide dont personne à la maison ne s’occupe de ce qu’il s’y passe. Ça, ce sont mes affaires mais elles n’intéressent personne. Par contre, qui est dans mon lit concerne aussi mes affaires mais là, mon père vient y mettre son nez sans arrêt.
Je me pose sur une table, dans un coin sombre du bar, pour ne plus ressentir sa présence d’aussi près. Je ne veux pas perdre les pédales. Mon téléphone n’arrête pas de vibrer. C’est agaçant. C’est Masha, et je n’ai pas envie de lui répondre. Alors je plante mon poing dans ma poche gauche et allume une cigarette, rejetant la tête en arrière, les yeux fermés. L’odeur de la fumée me grise, et je joue machinalement avec la drogue dans ma poche. Mon haut me semble brusquement très lourd, et je laisse le flux de mon sang s’accélérer pour drainer l’alcool qui l’embourbe.
Mathieu. Il fallait qu’il se pointe ici. Comment je suis sensé faire pour l’éviter tout à fait ? Cette ville est immense mais on fini toujours au même endroit… Comme avant. Enfin, je crois. Je crois que nous nous retrouvions toujours par hasard au jardin d’enfant ou dans les rues. Mais je ne sais plus… Je ne peux plus affirmer, ma tête est vide. C’est étrange. Je grandis, sans doute. Je distancie. Je ne sais pas… J’ai envie de me shooter. J’ai pas envie de coke. De plus fort. J’en ai pas sur moi. Ça me soule. J’comprends pas. Je grommelle des phrases sans queue ni tête, des choses que je ne comprends pas moi-même. Une langue surgie de ma mémoire de collégien, quelque chose que je tiens d’Amarok.
Agacé, je fini par demander un Get 27 au serveur qui s’en va vers le comptoir. Ils ont intérêt à se grouiller de me l’envoyer… Parce que là, vraiment, sa présence me rend dingue.
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MessageSujet: Re: [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu]   [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] EmptyMar 2 Avr - 21:15

Je suis assis au bar depuis seulement quelques minutes, le verre à la main, les yeux perdus dans les couleurs rouges et or de la boisson lorsque j'entendis aussi clairement que si elles avaient été agitées contre mon oreille le bruit caractéristiques de perles qui s'entrechoquent, qui rebondissent les unes contre les autres dans un soubresaut des plus connu. Je sais à qui elles appartiennent, je me rappelle de la dernière fois où je les ai entendues. Je tourne le visage de trois quart et vois alors dans une ombre la chevelure de flamme de Thompson. Mon coeur se glace et je le regarde attentivement s'écrouler par terre. J'ai remarqué que lorsque je suis en manque, me concentrer sur quelque chose ou quelqu'un m'aide à quelque peut extérioriser. Certes, je ne fais pas entièrement partir le manque. Mais je gagne quelques précieuses minutes qui me permettent de ne pas faire de conneries plus grosses que moi. Mais voilà... Je ne m’y attendais pas. Je vous jure que je ne le voulais pas. Mais lorsqu’il tombe, Thompson perd sa veste. Et de la poche de la veste en question s’échappe un petit sachet emplit de poudre blanche. Immédiatement, mon souffle accélère, mes prunelles s’élargissent. Il a de la cocaïne sur lui, et je la veux ! Oui, je la veux dans la minute, dans la seconde ! Je la désire presque plus que je ne l’ai jamais fais d’une femme. Je tente de me concentrer de nouveau dans mon verre, détournant le visage pour ne plus voir cette poudre trop tentante, mais rien n’y fait. Je vide alors mon verre, et ferme les yeux, pour ne plus rien voir, ne plus rien sentir. Mais mon ouïe me fait défaut une fois de plus. Elle a toujours été bien trop sensible, et ce depuis tout petit. J’entends parfaitement les doigts du jeune fondateur jouer avec la poudre dans sa poche, et mon sang se glace. Comment il peut faire ça ? Comment il peut ME faire ça ! Il a très bien du voir mes yeux fiévreux lorsqu’ils se sont posés sur le sachet. Puis… Je me souviens que depuis plus de dix ans, il n’y voit plus, et qu’il n’y verra jamais plus… Le temps a passé, arrachant tout sur son passage, faisant resurgir de nos mémoires des souvenirs absolets qui l’on voudrait tellement oublier et ne plus jamais revoir ou même revivre. Notre enfance est loin derrière nous, nous sommes maintenant des adultes et devons vivre comme tel. Que nous n’avons plus le fait de notre enfance pour rattraper nos erreurs. Il nous faut assumer. Et ce soir, je le fais ! Oui, ce soir, je ne ferais pas l’enfant. Je ne jouerai pas sur la carte de l’enfant battu, ou alors si je suis obligé. Je veux ma came, j’ai besoin de ma came, et même si je dois le forcer pour cela, je l’aurais ! Même si je dois le baiser, j’en ai trop besoin. Désolé tous mes principes, désolé les mecs… Mais il me faut ma came…

Je me lève de ma chaise, et prends la direction de l’extérieur, où je sais que le vent frais mènera Tarek. Ce soir, il est ma proie. Personne ne le croira… Oui, grand bien m’en face, ils croiront tous à un fail. J’en jouerai.

-Désolé les gars, je rentre… Bonne soirée…

Un sourire charmeur plus tard, les pneus de la Ferrari hurlent de douleur sur le trottoir. Il va me suivre, je le sais. Je ne comprends toujours pas, mais le vent est capable de porter des messages pour moi. Je m’en suis rendu conte l’autre jour, et j’apprends doucement à le faire obéir à mes ordres. Mais l’élément est presque aussi capricieux que moi, et me laisse vider de mes forces après chaque entrainement. Voilà pourquoi j’y vais molo. Mais ce que je vais lui demander n’est pas aussi dure que de le faire attaquer ou défendre.

-Il faut que l’on se parle Tarek. Tu sauras me trouver...

Une simple phrase tellement significative pour lui. Mais j’ai besoin de ma came, et je ferais tout pour l’avoir. Vraiment tout. Si je lui dis immédiatement, « vient, je vais te sauter et tu me donneras ma came », je sais qu’il ne viendra jamais. Mais je dois lui faire à l’envers, comme je sais si bien le faire pas vrai ? Je suis un connard, et bien autant le vivre jusqu’au bout. Je roule tranquillement jusqu’au parc de notre enfance. Je ne sais s’il comprendra le lieu où je veux qu’il me suive, mais son instinct devrait le mener ici. Toujours lorsque nous étions petits, il me retrouvait. Pourquoi pas maintenant ? Je l’attends de pied ferme, transpirant le manque et la peur.
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Sylvain

Keiràn Ikrà
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MessageSujet: Re: [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu]   [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] EmptyMer 3 Avr - 15:38

Le monde s'est lentement arrêté de tourner. Le nez dans la fumée de cigarette, je n'ai plus en tête que les mouvements de Mathieu. Je sens l'agitation prendre part de son corps, le désir de la drogue qui le ronge. Il respire le manque, et je me sens capable de faire grimper ce désir en flèche. C'est intriguant, je n'avais jamais pensé à ça... J'aurais du empêcher Mehdi de lui fournir sa came avant aujourd'hui, j'aurais pu avoir une influence sur le quaterback.
Il se lève, fébrile, et s'excuse auprès de ses "amis" avant de sortir.

-Désolé les gars, je rentre… Bonne soirée…

Sa respiration est plus précipitée, il est comme hypnotisé par l'envie qu'il ressent pour ce qu'il y a dans ma poche je pense. Je ne m'en plaint pas. Je sais qu'il va m'appeler. Je sais que je ne pourrais pas dire non. C'est impossible. Ce serait renier une partie de moi pour de bon. Je veux qu'il m'oublie, et je n'irai plus vers lui par moi même, je l'éviterais à jamais. Mais, si c'est lui qui m'appelle, je serais toujours là. Je sens que je serais le seul à être toujours à son écoute, prêt à tout pour sa petite personne. Je suis le seul élément immuable de sa vie, ou presque. Parce que si tout s'écroule, si je change, je n'en reste pas moins amoureux de sa pomme égocentrique et bornée. Et puis, je suis certain que je lui "manque" depuis que j'ai changé de lycée. Enfin bref.
Il sort du bar, le souffle saccadé, et quelques secondes plus tard j'entends sa Ferrari bondir en vant sur le bitume. Et le vent vient murmurer à mon oreille, d'un ton doux mais autoritaire et ferme, à l'image de celui qui l'envoie.

-Il faut que l’on se parle Tarek. Tu sauras me trouver...

Qui suis-je pour résister à cet appel ? J'ai enfilé mon perfecto, ajusté le médaillon autour de mon cou et défait un autre bouton du haut de ma chemise. Puis, après avoir réglé la note et ébouriffé machinalement ma tignasse de feu piquetée de couleurs vives, j'ai dévérouillé les portes de la Pagani et écrasé l'accélérateur. La voiture da CanonBall à mordu l'asphalte avec rage, et filé sur la route déserte. En peu de temps, je localise Mathieu et comme par hasard, la chaine de radio diffuse Jake Bugg Broken. Cette chanson me ramène à l'éposque où notre fierté n'avait pas fait son chemin dans nos âmes. Nous étions modestes et maleables. Aujourd'hui nous sommes fiers et seuls. Mais notre orgueil nous oblige à ne pas nous reposer sur les autres. Jamais. Et pour lui, c'est encore pire. Il est fort et inébranlable, encore plus que moi. Il ne fond pas en larmes aussi vite que moi, voire pas du tout. Moi, je ne crie pas quand on me tabasse, je ne pleure pas, je ne supplie pas. Mais je pleure dès qu'on me touche psychologiquement. Et puis, entre les mains de certaines personnes, si... Je supplie. Je pleure, je hurle même et je damnerais mon âme si cela pouvait me sauver. Mais c'est le diable lui même qui mandate cette souffrance, alors à quoi bon ? Je dois tenir. Il faut tenir.
Je pousse le frein devant le parc de notre enfance, pas aussi perturbé que d'habitude, et descends de mon bolide. Un oiseau de nuit sifflote dans les branches basses, tandis que l'odeur des tulipes et des jacinthes sauvages embaument l'air frais de la nuit. Le bruit d'un écureuil dans un bouleau me fait sourire, et je me hisse dans les branches d'un énorme saule pleureur, fredonnant un folk ancien que ma mère entonnait quand elle était joyeuse. J'aimais cette chanson. Elle m'emportait au pays des rêves et des choses faciles. Je me laisse tober de l'arbre derrière le jeune héritier des Airs, qui m'a sans aucun doute déjà remarqué grâce au vent. Je me demande bien comment il compte obtenir sa came, parce que je n'ai pas du tout l'intention de la lui donner. Il va falloir un argument convaincant, et le connaissant, il ne trouvera rien qui puisse me persuader de "l'aider". Il est intelligent, peut être, mais pour ces choses là il n'a jamais fait preuve d'une grande inventivité... Dans la nuit calme et harmonieuse, ma voix claque comme un coup de fouet. J'ai conscience d'^étre quelqu'un de désagréable à fréquenter, mais après tout, qu'est-ce que j'y peux ? On ne peux pas changer comme ça.

-Je suis là. Je técoute. Et je n'ai pas de temps à perdre près de toi, Alaric.

Certains diront que je me leurre. D'autres que je suis cinglant ou hypocrite. Peu m'importe après tout. Je sais ce que je veux, et je l'aurais. Je suis une horrible tête à claque. Insupportable. Et j'adore le prouver.
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MessageSujet: Re: [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu]   [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] EmptyMer 3 Avr - 16:44

Je n'ai pas à attendre longtemps que j'entends déjà les pneus de sa Pagani glisser sur le peu de terre s'étant échappé du parc de notre enfance. Il ne tarde pas à se pointer, et comme d'habitude, il n'agit pas comme un humain normal. Je l'entends grimper dans un arbre, j'entends son souffle augmenter légèrement devant le léger effort qu'il produit. Un sourire manque ce dessiner sur mes lèvres, mais le manque m'en empêche. Il est là, derrière moi, je sens son souffle sur ma nuque, et je me retourne brusquement, le manque transparent dans tous mes membres. Ses cheveux roux renvoient des reflets que la lune rends argentés. Je ferme les yeux et inspire profondément tout en pinçant l’arrête de mon nez. Allez va y, balance ce que tu tiens à me dire, moi, je sais ce que je vais faire...

-Je suis là. Je técoute. Et je n'ai pas de temps à perdre près de toi, Alaric.

J'éclate d'un rire faux, un rire qu'il ne comprendra sans doute pas. Tout comme il ne comprendra pas le geste que je vais faire... Je ne suis pas normal pas vrai ? J'ai tellement besoin de ma cocaïne que je vais faire tout pour l'avoir. J'ai bien dit tout. Mais personne ne croira Thompson s'il tente de balancer la moindre chose. Qui croira le PD du lycée, que personne n'aime ni n'écoute. Il a du talent artistique, mais excepter pour lui demander de dessiner un animal ou tout autres choses, les gens ne lui adressent pas la parole. Oui, bien sur... Il y a Noot. Mais c'est tout... Pauvre chose. Pauvre poupée gonflable. Tu ne devrais pas éprouver de sentiments à mon égard, rien que de la haine. Cela te serait beaucoup plus facile.

Je regarde alors le jeune fondateur droit dans les yeux, et prenant son visage en coupe, je l'embrasse sauvagement. Intérieurement, je me dégoûte. Mais, je ne montre rien. Mes doigts glissent et jouent dans les épaisses boucles semblables à des flammes de la chevelure du petit Thompson, et dans la lumière de la lune, elles se teintent de reflets argentés. Ma chevelure raides à du prendre la couleur du métal précieux et mes yeux brillent d'un éclat qu'ils n'ont jamais attend.Je devrais sortir plus souvent en présence de la lune ronde. Tient... En parlant de cela... Pleine lune.... Je n'ai jamais aimé la pleine lune, Margarita me racontait toujours des histoires affreuses, terrifiantes et dangereuses, sur des loups garous et autre animaux dangereux...

-S'il te plait Tarek... Tu sais ce que je veux....Sussurai-je d'une voix langoureuse et d'une sensuellement rarement égalée.

Mes lèvres glissèrent de ses lèvres au son cou, traçant des arabesques complexes dans la chair puis mes mains firent glisser le perfecto au sol. Le bruit mat de la veste en cuir tombant au sol aurait dut me faire réagir. Mais le manque était plus puissant que tout ce que me disait mon esprit...
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MessageSujet: Re: [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu]   [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] EmptyJeu 4 Avr - 15:39

Je m'attendais à une réponse cinglante. A des coups. Des insultes peut être, je n'en sais rien, mais dans tout les cas, pas à ce qu'il fit. Quand ses mains se sont levées pour se poser sur mon visage, j'ai sursauté. Qu'auriez vous fait ? L'idiotie de ma question est navrante, je le sais ça aussi. Toujours est-il que j'ai tenté de le repousser. J'ai toujours cru que si ce moment arrivait, je me laisserais porter par les événements mais en fait, j'ai peur. Je sais qu'il me manipule. Je ne l'en pensais pas capable, et bien voilà, récolte une bonne baffe Rek. Je n'ai que ce que je mérite. Mais ses doigts dans mes cheveux, et son souffle mélangé au miens me dissuadent rapidement. Pourquoi faut-il qu'il choisisse cette option ? Je le hais pour ça. Je le hais pour sa connaissance parfaite de mon être quand il demeure un mystère à mes yeux. Je ne le comprends pas, je crois pouvoir le piéger mais il a un contrôle arbitraire sur chacun des mes gestes, chacune de mes décisions. Il est le seul qui persiste à m'échapper.

-S'il te plait Tarek... Tu sais ce que je veux....

J'ai un hoquet surpris, et le désir me parcoure le corps comme une décharge électrique. Je le déteste. Je voudrais le tuer, si seulement je le pouvais... Mais ça fait déjà douze ans qu'il est le centre de mon monde, peut être plus... En y réfléchissant, oui, quatorze ans. Je n'aurais jamais du aller vers lui. J'en viens à regretter de l'avoir sauvé de la barbarie de son père, vous vous rendez compte ? Je me dégoûte. Mais j'ai tellement peur. Je sais ce qui va arriver. Je sais pourquoi il fait ça, en effet. Pour le sachet de cocaïne qui trône sur le siège passager de ma Pagani. Pas parce qu'il en a envie. Moi, il me méprise. Et il me méprisera encore plus après ce soir, parce que je serais devenu plus méprisable par sa faute. J'ai le sentiment d'être une marionnette, prisonnière consentante de son manipulateur. Je rêve de couper mes fils, mais je n'y parviens pas. Ils se réparent quoi que je fasse, quoi que je dise, et j'ai de plus en plus de mal à les effilocher à nouveau. Et il ne m'aide pas, là. Mais alors pas du tout. Il se plaint que je le colle, que je ne le laisse jamais tranquille, et il vient presque de me donner rendez vous. A quoi il joue, vous avez une idée vous ? Franchement, je ne sais plus comment réagir avec ce garçon. Il me glisse entre les doigts comme de la fumée. C'est bien le digne prince de l'Air... Comment pourrais-je être son ami ? La terre et l'air sont comme l'eau et le feu, incapables de s'entendre. Hm, si j'avais su je l'aurais laissé dans son coin, à la maternelle, ce gamin à l'air paumé, comme jeté au milieu du monde sans avoir eu le temps de vivre son enfance. Quand j'y repense, je me rends compte que Mathieu n'a jamais été innocent. Alors que moi, j'ai grandi dans la béatitude la plus écœurante qui soit pendant six ans...
Je me demande comment j'arrive encore à penser quand ses lèvres glissent dans mon cou. Les yeux fermés, je tente de visualiser ses traits sous mes doigts, mais je commence à perdre un peu la notion du lieu où je me trouve et de pourquoi je m'y trouve. N'importe qui à ma place aurait déjà lâché, mais je suppose que le refus mental de ce qui va suivre m'empêche de sombrer. Je ne veux pas lui succomber. Je refuse d'obtempérer indéfiniment, je ne suis pas un chien. On ne me maîtrise pas comme ça, moi ; j'ai trop de fierté et d'orgueil. Je pousse sur ses épaules pour le faire reculer, sachant parfaitement que je dois lui présenter un visage pas très convaincu de mon refus, rouge d'envie et les yeux enfiévrés, mais bon autant essayer.

-Mathieu, je ne veux pas de ça. Je refuse d'être ta chose. Trouve un autre moyen, ça c'est trop humiliant. J'en ai marre de faire le pantin. Je te hais. Je voudrais que tu comprennes que je ne suis plus là derrière toi à surveiller tes faits et gestes, que je ne te couverais plus jamais, et que je ne veux plus avoir à faire à toi. C'est fini toi et moi. Terminé.

Je voudrais tellement être convaincant... Mais je ne parviens qu'à articuler ce mensonge, la voix tremblante de désir, les jambes tremblantes. Je le veux. Je le veux de tout mon être, je veux y croire. Je veux qu'il me donne l'illusion éphémère qu'il m'aime. Pas une baise brutale comme le soir de son anniversaire, non, je veux qu'il me fasse l'amour. C'est ce que, à ma grande honte, je lui murmure à l'oreille, haletant. Je fais tellement pitié... Mais

-Je t'aime...
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MessageSujet: Re: [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu]   [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] EmptyVen 5 Avr - 16:42

Tarek me repousse alors vivement, il ne veut pas de cela, du moins c'est ce qu'il fait croire... Car je sais très bien que les sentiments qui l'emplissent, trop puissants et nombreux, battent dans un seul but. Moi. Je sais que je suis son rêve implicite, l’homme qui hante tout en lui. Celui qu’il veut plus que tout… Et qu’il n’aura jamais….

-Mathieu, je ne veux pas de ça. Je refuse d'être ta chose. Trouve un autre moyen, ça c'est trop humiliant. J'en ai marre de faire le pantin. Je te hais. Je voudrais que tu comprennes que je ne suis plus là derrière toi à surveiller tes faits et gestes, que je ne te couverais plus jamais, et que je ne veux plus avoir à faire à toi. C'est fini toi et moi. Terminé.

Ta voix dit le contraire de tes paroles mon pauvre Thompson. L’intonation rauque et emplit de désir, rendant ta voix plus grave qu'elle ne l'a jamais été. Je ferme les yeux un instant, mais ne parle pas. L'être entier du jeune fondateur me souffle qu'il n'en a pas fini de parler. Mes sens se font plus fin, mes prunelles totalement dilatées captent la moindre lumière, reflétant dans leur puits sans fond les étoiles qui scintillent de mille feu au dessus de nos têtes. Je crois me souvenir de chaque objet de ce parc. Le moindre déplacement est comme une dague en pleine dans ma mémoire et mes souvenirs. Je ne veux plus des souvenirs. J'aimerais tellement pouvoir les effacer, ne plus rien me rapeller de ce qu'il s'est passé durant mon enfance. Plus rien, rien d'autre qu'un rire qui dure durant longtemps, un rire d'enfant. Rien des coups et des sentiments ressenties.

-Je t'aime...

Et voilà, je l'attendais celui là. Je ne peux m’empêcher de répondre

-Je sais.

avant de l'embrasser de nouveau. Cette fois, je ne vais pas y aller par quatre chemin... Je respire fortement, et laisse ma main défaire les boutons de la chemise rouge et blanche que je porte. Elle rejoint très vite le perfecto de Tarek sur le sol, l'étoffe vibrant dans l'air durant toute la durée de la chute. Depuis que j'ai découvert avoir une affiliation avec le vent, mon ouïe est beaucoup plus puissante que de par le passé. Je peux percevoir le battement du cœur de l’écureuil qui se trouve dans l'arbre non loin de nous, le clapotis régulier de la langue d'un chat errant qui boit dans une flaque proche. J'entends même le bruissement de l'air dans les ailes d'un oiseau qui vole là haut dans le ciel, dans la liberté la plus complète et la plus parfaite. Je ferme les yeux, et privé de l'un de ses sens, mon corps tend à améliorer un autre. La nuit est encore plus bruyante que le jour. Au loin, un hibou hulule, semblant affirmer son interlocution quand au manque de souris ambiant. Je crois que dorénavant, je serais tout à fait capable de m’asseoir dans un coin et écouter simplement ce que me porte le vent... Mais l'heure n'est pas à cela. Le manque est de plus en plus violent. Il me faut ma came dans la minute, sinon... Je ne garantis plus de mon état, je ne serais même plus capable de baiser Thomspon...
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Sylvain

Keiràn Ikrà
Keiràn Ikrà


PROFIL► AVATAR : Cameron Monaghan
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►PORTRAIT : [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] Tumblr_inline_n8cshksNm11ssoiqt
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MessageSujet: Re: [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu]   [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] EmptySam 6 Avr - 11:28

Je ne comprends plus où je me trouve. Je sais que je suis dans une position honteuse, que je suis dans un état peu élégant, mais le décor s'efface. Les sons bourdonnent à mes oreilles, la respiration de Mathieu, la mienne et les animaux qui déambulent dans la nuit calme, à l'abri des humains pour douze heures. J'entends aussi mes propres gémissements d'envie, et je pense que j'aimerais me gifler. Je ne suis qu'une putain, mais après tout, qui me le reprochera ? Je ne fais de mal à personne en écartant les jambes, et puis mon corps est ma propriété alors ce que j'en fais ne regarde personne d'autre que moi. Je voudrais courir, laisser la terre porter mes pas et me guider vers le soleil. Mais la terre ne fait que m'aspirer lentement vers la fournaise infernale qu'elle abrite, me refusant le salut.

-Je sais.

Sa voix me fait décoller. Je devrais hurler, lui dire qu'il est ignoble avec moi, mais je n'y arrive pas. Je me contente de nouer mes bras derrière sa nuque, soumis, la gorge offerte comme une chienne le ferait pour son propriétaire s'il la grondait. Je ne veux pas être respectable. Je veux Mathieu. Mais contrairement à Lydia Johanson, moi je n'ai pas l'art d'obtenir tout ce que je désire. Tant pis, son corps je l'aurais, et je pourrais me perdre dans les limbes de mes rêves indécents. J'ai perdu tellement pour ses yeux océans, combien de temps encore tiendrais-je sans flancher ? Le mouvement et le son de sa chemise qui tombe attise mes sens, et je déboutonne son pantalon sans vraiment y penser. Aujourd'hui, ce n'est plus qu'un geste machinal, que j'exécute de deux doigts sans même le vouloir parfois. Je défait mon propre haut, tremblant. Le désir, et la peur. Je suis bien tombé amoureux d'Aèl parce qu'il me faisait le même effet que Mathieu. C'est pitoyable. Mon souffle part dans tous les sens, erratique, et je supplie comme la gentille petite salope que je suis. Amarok à raison, la vie brûle mes ailes, mes si belles ailes transparentes qui pourraient me porter loin de tout ça. J'ai une pensée fugace pour Matt, mon cher Matt... Je te demande pardon. Je ne veux pas que tu souffres, mais je ne peux pas refuser ce qu'il me donne là... J'ai besoin de le sentir près de moi, juste une fois, de son plein gré. J'ai besoin de son odeur enivrante, de la douce chaleur de sa peau, de son souffle sur la mienne. Peu importent les conséquences. Je ne me vanterais pas de ce qui s'est passé. Ce sera notre secret. Mon souvenir le plus précieux, que je polirais au fil du temps pour en faire le joyau de mon âme damnée.
Pourquoi faut-il que je gémisse comme ça ? Je me répugne moi même. Pourquoi je ne lui donne pas sa came directement ? Oh bon sang, l'amour m'aura fait faire des folies. Je lui abandonné mon âme, je me suis maudit pour l'amour, je me suis écarté du droit chemin. Le chapelet qui ceint mon cou me paraît lourd, comme une ancre qui tenterait d'empêcher son navire de sombrer sous les vagues. Mais je suis pris dans un tsunami que rien ni personne ne pourra plus stopper. Mathieu... Fais de moi ton animal de compagnie, ta chose, un pantin si tu veux ! Mais je ne serais plus jamais le même après cette nuit. Tu ne la sais pas, mais mon amour, tu vas tuer la dernière once d'amour propre qui me reste. Je le sens. Je sens ma fierté fuir par tout les pores de mon être, et mon esprit se fermer à elle. C'est une belle nuit pour perdre la foi. Alors je laisse le désir embraser mon être. "Laisse brûler" m'a dit un jour mon meilleur ami. Qu'un jour, je comprendrais. Voilà, je comprends. C'est le chemin de la cruauté. Laisse brûler tes principes, et deviens le monstre que tu rêves d'être. Fini de pleurnicher. Merci, Alaric.

Je déconnecte ma pensée du rationnel, de tout ce qui n'est pas présent. C'est moi qui mène la danse, c'est moi le roi de la piste ce soir. Je sais ce que j'ai à faire, je sais comment marche son corps, et je sais ce que veut ressentir le miens. Je pose mes lèvres sur son cou, alerte, et y laisse dans mon sillage une marque brillante et plus qu'éphémère. Je ne veux pas le marquer. Je veux qu'il choisisse de faire de ce soir une réalité, ou le résultat de son imagination. J'ai dis que je serais là pour lui, toujours. Il a besoin de came, je suis présent. Ce sera toujours comme àa, et il le sait, mais je ne le forcerai pas à me le dire. Je n'ai pas besoin de l'entendre pour savoir, et cette réalisation me transporte.
Je défait ses boutons de chemise un à un, gère ses tremblements d'une main de maître et empêche ses initiatives maladroites. Il est trop en manque pour se gérer, alors, place à mon art. Une fois les boutons tous dé-crochetés, je fais glisser son haut le long de ses bras parfaitement musclés et passe ma langue le long de la ligne abdominale, ravi. Je sais qu'il est extraordinaire physiquement, mais d'avoir son corps livré et consentant entre les mains, pour un peu je crois que je jouirais. Vraiment. Mais on verra ça plus tard... Je retire ma chemise de soie de la même façon que je me suis occupé de la sienne, et délie sa ceinture, le bouton et la fermeture éclair de son jean. C'est presque douloureux tellement c'est excitant comme situation, et je n'ai pas honte de dire que Mathieu est la seule personne au monde à me faire bander sans avoir à me toucher ni même que j'entende sa voix ou me l'imagine. Non, il suffit que j'entende son prénom pour être dans cet état. C'est le seul. C'est inquiétant. Je fini de lui retirer complètement son bas, chaussures et chaussettes comprises, et ma respiration s'accélère brusquement. Je ne me souvenais pas qu'il était à ce point... Tu m'étonnes qu'il est doué au kamasutra, monté comme il est ! Hmm, c'est juste... Trop parfait pour être vrai. Il n'est pas magnifique. Ni même beau, ou splendide, ou ce que vous voudrez encore. Non, Mathieu Alaric n'est pas tout cela, ni même l'un de ces adjectifs. Sincèrement. Il est au dessus de tout ça. A des kilomètres au dessus, là où on ne peut pas l'atteindre. Il est même adorable avec ceux qu'il aime. Il est parfait. Au point que malgré mon physique plus qu'avantageux, je me retrouve timide devant lui sans mes fringues. Il à beau être en manque, il possède une mémoire hors du commun et il n'oubliera pas... Je me sens laid. Et c'est aussi la première fois. Amarok ne m'a pas fait ça. Mais trêve de bavardages, la timidité ne dure jamais longtemps chez moi pendant le sexe.
Je pousse Mathieu sur l'herbe à peine fraiche du parc, dans le silence de la nuit, loin des bruits de la fourmilière humaine dont les branchages nous préservent. Je voudrais que ce soir soit ma première fois, qu'elle ait été aussi romantique et calme, mais pas alors qu'il serait camé. Je glisse ma main le long du ventre du quaterback, lentement, et dessine un moment des cercles autour de son nombril. Puis, ayant réussi -j'en suis surpris- à obtenir son excitation, je lui imprimai un mouvement de va et viens étudié et amplement maitrisé, depuis le temps que je fais ça... Mais je ne le mène pas à la jouissance. Ce serais trop simple, il ne faut pas exagérer. Mes mains naviguent sur son corps entier, lui imposant de légers attouchements auxquels même le plus endurci des homophobes ne saurait résister pour cause scientifique, et savoure l'effet que j'ai sur lui. Tu ne pourras pas nier que tu as aimé ça, Mathieu, mais je ne te forcerais pas à me l'avouer. Puis je me plaçai à califourchon sur ses cuisses, les lèvres pincées et une érection douloureuse difficilement gérée et insatisfaite en prime. Mon dieu, je vais crever. En sueur, je capture les lèvres du blond avec une douceur que je ne me connais pas. Par cet acte, cette nuit, c'est tout l'amour que je lui porte que je voudrais lui montrer. Les sentiments étouffants qui me tuent doucement à chaque fois que j'imagine ses mains sur mon corps, son souffle sur ma peau, tout ce qui devient réel ce soir mais... Pour de la coke. Je respire profondément, mesure mes gestes, et me place enfin sur son sexe. J'ai toujours aimé me faire pénétrer, mais je ne savais pas qu'on pouvais y prendre autant de plaisir. J'ouvre la bouche et inspire comme si j'avais retenu ma respiration pour sortir la tête de l'eau, et l'inspiration se mue en cri. Bordel, ce que c'est... Jamais, jamais je n'ai pris autant de plaisir. Je prends un mouvement lent, cherchant à me reculer totalement pour retrouver cette sensation, qui s'amplifie à chaque fois. Je suis rapidement tremblant de plaisir, les pupilles dilatées par le désir et les doigts emmêlés à ceux du footballeur. Je me sens happé par ce plaisir fulgurant, et accélère à peine mes va et viens, juste assez pour provoquer un soupir de la part de mon... Puis-je dire amant d'un soir ? Ou juste... Je n'en sais rien en fait. Je sais juste que, malgré sa répugnance, je lui donne du plaisir aussi. Ce qui est purement physique et scientifique, certes, mais quand même. C'est moi, pas un autre garçon qui est là, dans la seconde présente, et qui lui fait ça. Et, croyez le ou non, que je lui fais du bien accentue mon propre plaisir. Je fini complètement à l'ouest, répétant que je l'aime au milieu de mes profonds soupirs comme un disque rayé. Au secours, je disjoncte, j'ai... C'est trop bon, je vais lâcher prise j'en peux plus ! Je redresse Mathieu en position assise, et serre mes bras autour de ses épaules pour le maintenir comme ça, cherchant à atteindre ce point extraordinaire qu'est la prostate en moi. Point rapidement trouvé et qui m'arrache un cri de plaisir brut, clair. J'en viens à supplier à son oreille, je suis pire qu'une putain... Mais c'est tellement bon... Je vais jouir, c'est sûr. Je le sais, je le sens, et je sais que je vais parvenir à l'emmener avec moi parce que dans son état, le moindre effleurement est triplé en sensation alors faire... L'amour ? Oui, je peux le dire je crois... Je... Je l'ai marionnettisé pour qu'il me fasse l'amour et... Je crois que je n'arriverais plus jamais à faire autre chose, a me faire manipuler comme une poupée de chiffon ou a tourner le dos pour l'acte. C'est bon, c'est bon, horriblement bon ! Je voudrais revenir en arrière tellement j'ai honte de me tordre ainsi de plaisir avec lui mais... C'est si différent avec la personne qu'on aime ! La preuve, je n'arrive à jouir que seul, dans ma chambre, avec ma main, sur son nom... Même mon petit ami ne m'a jamais mener à l'éjaculation alors... Oh mon Dieu, oui j'adore son corps, son être entier je n'arriverais plus jamais à m'en passer ! Voilà ce qui se passe dans me tête au moment où je cède finalement. Oh, je l'aime... Je l'aime à crever ! C'est là que la réalisation me frappe. Comment vais-je faire pour hurler autre chose que son prénom quand ce sera Matt à sa place ? Tant pis... De toute façon là... Je lui file sa came, je l'aide à pas faire une overdose sous le choc de le reprise brusque après une crise de manque et euh... Il va me buter je crois. Il va me tuer.
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MessageSujet: Re: [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu]   [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] EmptyMer 17 Avr - 8:55

Tout c'est passé trop vite. Bien trop rapidement pour que je ne puisse prendre le contrôle de quoi que ce soit. Je sais que j'aimerais ne me souvenir de rien, de cette unique fois avec lui. Pourtant, je le sais, ce ne sera pas la dernière. Car il est le seul ici qui ne dira rien vis à vis de mon addiction. Il est le seul qui peut me fournit ma came. J'en viens même à me demander s'il n'a pas fait exprès d’empêcher son jumeau de me fournir. Mais aujourd'hui, j'ai passé un point de non retour. J'ai toujours tout fait pour empêcher ça d'arriver. Mais cette fois, je ne peux résister. Il ne m'attire pas, comment le pourrait-il ? Et pourtant, lorsque il en vient aux gestes, je le sens au plus profond de moi. La douleur se mêle à la passion. Je l'entends crier qu'il m'aime, crier mon prénom qui revient comme une litanie. Et moi je me hais. Je me hais d'avoir céder de la sorte. De lui avoir offert ce qu'il veut sur un plateau, mon corps comme une carcasse d'animal mort. Dans la pénombre, illuminés seulement par la lune, je ferme les yeux pour ne voir celui qui crie sur mon sexe, celui qui me répète en boucle ce que je sais déjà, ce que je ne veux pas savoir. Il me dégoute, mais il me rend fou aussi. Je ne parviens pas à comprendre mon corps, les réactions physiques qui le traversent. Une fois de plus, ce morceau de chair qui est mien me trahit. Je n'éprouve rien pour le fils de Fondateur. Absolument rien. Et pourtant, même le plus gros homophobe ne pourrait résister à ses caresses. Je me sens me perdre, laisser derrière moi comme une peau vide, une carcasse devenues obsolètes. Lydia me manque, mais je ne peux penser que le jeune roux est comme elle. Pourtant, son visage si fin m'en rappelle un autre, ses yeux se teintent du bleu des lagons. Je ne peux oublier la jeune femme, et je crois que je ne le veux pas. Oui, je suis faible. Oui, je fais pitié, je suis amoureux d'une fille qui se contre fiche de moi. Elle veut seulement et uniquement son tendre amour, et non ma petite personne si pitoyable. Que je ne donnerai pas aux dieux pour qu'elle me revienne. Je m'en tuerai, j'en ferais les pires erreurs mais pitié. Qu'elle ne met pas oublié comme elle dit l'avoir fait. Je la veux à mon bras, brillante de mille feu, éclipsant la beauté des étoiles, ses longs cheveux dansant dans son dos. Sa robe rouge suivant les courbes parfaites de son corps langoureux. Je ne suis plus moi-même, je me souviens de tout en elle. De sa poitrine parfaite, de ses jambes interminables. Je donnerai tout pour toi Lydia ! Et tu le sais, pas vrai salope !

Mais je ne dis rien, pour une fois, aucun nom ne franchit la barrière de mes lèvres. Je m'interdis le moindre bruit, mais il m'arrache des gémissement de plaisir. Je n'y suis pour rien si mon corps réagit de la sorte. Je ne suis qu'un con, oui, un véritable abrutit qui donnerai tout pour sa putain de came, cette drogue qui me ronge de l’intérieure. Va chier Thompson. Tu jouis pas vrai fils de putain ! T'en mieux pour toi. Je te haïs comme je le l'ai jamais fais, et je ne veux qu'une chose, l'envoyer paitre. Mais... Il me faut ma dose, sans quoi... Je vais encore faire une crise de manque, et je suis loin d'être assez solide pour me passer de la cocaïne comme ça, en claquant des doigts. Je suis accro, et je dois donner de mon corps pour l'avoir. Tant mieux...
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Keiràn Ikrà
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MessageSujet: Re: [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu]   [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] EmptyMer 15 Mai - 21:25

Les moments que j'aime sont, inexplicablement, ceux qui risquent de me blesser. J'ignore pourquoi. Et là, allongé dans l'herbe froide du parc, couvert de sueur, je me demande pourquoi, justement. Mathieu ne dis rien, ne fais rien et c'est effrayant de constater à quel point j'ai aimé ce qui vient de se passer malgré ça. Et s'il lui prend un jour l'envie de bouger, je fais quoi ? ... Je suis bête. Jamais ça n'arrivera. D'ailleurs, je doute de voir le matin. Il va me buter. Je l'ai presque humilié, je l'ai réduit à l'état de sex toy ou presque... Non, même pas presque ! J'en ai honte, mais en même c'était si...
Consterné, je me lève paresseusement et enfile mon boxer et ma chemise de soie fine, et prends la direction de la voiture d'un ps chancelant. Je fais vraiment pitié. Les phares clignotent quand j'appuie sur la clé, et je me laisse tomber sur la banquette arrière dans un soupir. Je n'arrive pas à me déconnecter de ce qui vient d'arriver. Je le sens toujours dans ma chair, son odeur s'est imprimée sur ma peau et son corps sous mes doigts. Pourquoi j'ai fait ça ? Je voulais qu'il arrête cette saloperie. Réellement. Mais là, je suis à moitié bourré, je suis las de me languir de son corps et j'avais envie de jouer. Maintenant que c'est fait. Je veux revenir en arrière. Rien ne sera plus pareil après cette nuit, et je refuse d'être autrement que comme avant ça. Je ne voulais pas trahir Matt, parce que je l'aime, mais j'avais besoin de sexe et de vengeance. Vengeance de quoi, je n'en sais rien en fait mais c'était là ! C'était un morceau de violence, une envie de faire quelque chose de mal et dangereux, comme quand on veut crever les pneus de la bagnole du CPE au collège ou de casser tous les vases de la maisons. Enfin, des raisons y en a plein hein mais c'est pas ça qui compte. Non, ce qui est important c'est que c'était là, et qu'il fallait que ça sorte. Alors voilà, j'ai pris le risque et au lieu de le sevrer de cette came de merde je vais la lui filer, au prix de sa prostitution. Je m'en veux, mais c'est trop tard et m'excuser ne servirait à rien.
Je saisi le petit paquet de poudre, le matos de shoot, et retourne près du jeune footballeur. Je lui maintiens la tête et lui fais sniffer sa dose, impassible, sans même une larme à l’œil. Je suis vide. Il n'y a plus rien en moi, je crois que je suis en train de devenir monstrueux. Je pose la coke à côté de lui, et m'assieds contre un arbre un peu plus loin le temps qu'il recouvre ses esprits, la tête posée sur les genoux. Ça va faire mal. Tant pis. Un hibou hulule, et je me plonge dans mes souvenirs. C'est terrible, le passé. Mais je l'ai déjà dit cent fois, ça. Prisonnier des glaciers de ma mémoire, je cours dans un couloir noir. Noir, vide, néant comme tout ce qui est mon monde. Des pas calmes retentissent derrière moi, et je tape ma tête contre l'écorce glissante derrière moi avec force. Je ne me laisserais pas faire. Je n'ose pas ouvrir la bouche pendant un moment. Mais quand il s'agit de Mathieu... C'est plus fort que moi.

-Tu te sens mieux ?

Je chuchote presque, la voix cassée et enrouée par les cris que j'ai poussés, forçant sur mes cordes vocales. Sans doute ça va le faire sortir de sa torpeur de m'entendre, mais mieux vaut maintenant. Tant qu'à se faire massacrer, autant expédier ça. Je l'ai bien cherché, et je le mérite bien.
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MessageSujet: Re: [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu]   [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] EmptyMer 15 Mai - 22:17

Je me sens vide. Comme si j'avais fais quelque chose qui m'avait vidé de tout sentiment, de toute vie propre. Je ne suis qu'une marionnette. Rien de plus. Je ne suis qu'un jouet entre les mains habiles qui habitent les autres. J'aurais tellement voulu être quelqu'un de normal. Ne pas être comme tout ces gens particulier, peut-être même ne pas avoir toute la richesse de ma famille. N'être qu'un enfant parmi tant d'autre, même un adolescent lambda. J'aurai pu être heureux. J'aurais pu n'être que l'ombre d'un jeune, ne jamais toucher à la moindre ligne blanche, ne pas voir partir en poussière tous mes rêves et mes espoirs. Je crois que j'aurai eu tellement à gagner. Ne pas vivre celui que je suis. Ne pas avoir à assumer chacun de mes actes, chacun mes gestes. Finalement, je ne suis qu'un loser. Je suis devenu tout ce que je redoutais. Rien d'autre qu'un fils à papa, rien d'autre qu'un adolescent populaire, quaterback, adulé, mais désespérément seul. Mon monde s'écroule. Tout ce en quoi je croyais disparait petit à petit et me laisse sans aucune envies. Sans aucun espoir. Alors que j'aimerai tellement ne plus avoir aucun souvenirs, ils m'assaillissent avec violence, comme le faisaient les pirates des contes d'enfants. Les larmes roulent sur mes joues sans même que je tente de les retenir. J'ai perdu. Oui, et pis que tout, je me suis perdu en route. J'ai appris de mes erreurs, pour retomber dedans plus vite et plus profondément que j'aimais. Pourquoi hein ? Maintenant, je ne sais qui je suis. Je ne comprends plus mes pensées. Et je ne veux les comprendre. Ils me manquent, tout ses souvenirs heureux perdus au profil unique des plus douloureux. Je ne veux plus jamais vivre. Je crois que je serai mieux mort qu'ici. Pas après mes erreurs. Pas après tout mes actes plus pitoyables les uns que les autres.

Je le sens s'approcher de moi, laissant mes sens prendre le contrôle et oubliant mon esprit. Voilà pourquoi j'ai commencé la cocaïne. Certain diront qu'Aèl est l'unique coupable. Mais non. Je ne voulais pas faire comme tout le monde et tirer quelques lattes sur un pétard volé. Non, je voulais m'oublier totalement. Me sentir puissant, apprendre à vivre enfin. La rechute est douloureuse, mais l'instant est parfait. Plus de souvenirs, plus de ressentit, rien d'autre que la force. Rien d'autre qu'une impression qui coule dans les veines comme le ferait le sang, qui emplit de puissance. Même Selena ne sait pourquoi j'ai commencé. Et pourquoi je ne peux m'arrêter de me droguer. Je ne veux pas ressentir de nouveau ce que je cache au plus profond de moi. Ce que j'oublie entre les bras de la drogue.

J'entends le bruit que fait le plastique lorsque le jeune hérité pose le petit sachet de poudre blanche à côté de moi. Les larmes ont fini par se tarir, ne laissant que des trainées, illuminées par la lune sur mes joues rouges. Dans mes yeux se reflètent les étoiles, et rien ne me fait oublier mes erreurs. Tarek n'en ai qu'une de plus. Il ne peut comprendre ce que je ressent en ce moment.

-Tu te sens mieux ?

Je lui jette un regard sans vie. Non. Je ne me sens pas mieux. La drogue ne me fait même pas l'effet attendu. Je suis vide. Et pour une fois, rien ne trouble mon cerveau. Rien d'autre que le néant. Je ne suis rien enfaite. Un crétin qui cache son intelligence dans des copies fausses, un homme qui n'assume même pas ses gestes. Lydia me manque bien trop, et la blessure de mon cœur saigne de plus belle. Rien d'autre qu'elle. Elle m'odnibule et me fait oublier tout. Qui je suis, où je vais et pourquoi j'y vais. Un poing se lève dans mon esprit, et le coup imaginaire m'arrache un hurlement de douleur bien réel. Je ne veux pas qu'il me voit dans cet état. Il n'a pas le droit d'assister à ma faiblesse. Alors je ne réponds rien, et laisse le vide m'emplir.
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Sylvain

Keiràn Ikrà
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PROFIL► AVATAR : Cameron Monaghan
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►PORTRAIT : [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] Tumblr_inline_n8cshksNm11ssoiqt
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MessageSujet: Re: [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu]   [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] EmptyJeu 16 Mai - 21:04

Parfois la vie nous prouve violemment qu’elle suit son cours sans se soucier de notre sort, avançant de la façon la plus opposée qui soit à celle que l’on attendait d’elle. Pas que ce soit mauvais, non, mais elle surprend. C’est ce qui m’arrive en ce moement. Je m’attendais à ce que Mathieu, une fois soulagé, me fasse payer mon éffronteire et ma cruauté. Or il reste sur la pelouse, sans rien dire, se contente d’être là. Il ne va pas bien du tout, c’est évident, et c’est sans doute moi qui l’ai rendu si nostalgique. Ç’aurait pu être n’importe quoi, n’importe qui, n’importe quand et n’importe où. C’est moi, maintenant, quasiment un viol et dans un parc public. Je m’en veux et je regrette, mais je n’ai pas pu m’en empêcher. Je fais rarement ce qui est beau et bien. Voire jamais. Je suis loin d’être quelqu’un de bon, mais le seul geste qui aurait pu être bien de ma part il m’a empêché de le faire. Comme tout ce que je décide, c’était une idée égoïste mais je n’en pouvais plus. Je ne comprends pas comment il fait pour vivre normalement avec ce qu’il a vécu, sans jamais se plaindre. Je suis jaloux. Moi je voudrais que tout le monde me plaigne, disent mes proches. C’est faux, en vérité. Moi je voulais tout oublier, vivre comme tous les autres jeunes. Mais mes parents et l’équipe pédagogique du collège m’ont enfermé dans un cocn étouffant, provoquant en moi un sentiment de malaise infranchissable avec le peu de vie que je gardais dans le cœur, et je me suis tu. Je n’ai pas dit ce qu’on m’avait fait. Rien du tout. Mon père l’a découvert par hasard, en voulant m’aider à enfourcher un cheval trop grand pour moi. Sa main sur mes fesses, je n’ai senti que ça et j’ai hurlé. La crise a duré un un bon moment. Il a fait venir le médecin, qui a procédé à une exploration corporelle, comme on dit. Je sanglotais, indifférent à la sensation dérageante de l’examen, sous le regard horrifié de ma mère. Je n’avais pas encore commencé à coucher à droite et à gauche, je m’en suis bouffé les doigts. Et c’est tombé comme ça, pareil à un cheveu sur la soupe, alors que j’avais tout fait pour qu’on ne sache rien. Viol répété. J’ai dit que ce n’était pas vrai, parce que j’avais eu une aventure avec un garçon de ma classe en soirée sans dire de nom, et que c’était récent donc j’avais mal quand on me touchait. Mon père a dit froidement que c’était idiot, puisque juste avant de m’occuper d’Arcade, j’avais monté Jina deux heures au moins. J’ai baissé la tête. Ce n’est plus revenu sur le tapis jusqu’à ce que papa découvre mon homosexualité. Là, il m’a envoyé à Saint Roddington et a essayé de m’extorquer le nom de celui qui m’avait fait ça, le « responsable de ma maladie ». et avec moi, il a envoyé un dossier complet à l’infirmière et au médecin scolaire. Ils l’ont appelé, ont demandé de quoi je souffrais exactement. J’aurais voulu répondre : de rien du tout ! mais je savais qu’il y avait un truc qui clochait chez moi. Pas quoi, c’est tout. Je pensais que ce n’étais pas très grave, que ça passerai. Maismon père n’étais pas de cette avis, et les résultats des examens non plus. Il a répondu dans un soupir. Syndrôme de Stockholm. J’ai hurlé qu’il mentais, et je me suis enfui dans ma chambre, terrorisé. Ce n’étais pas possible. Je ne pouvais pas être comme ça ! On n’en a plus reparlé non plus. Je ne suis pas égoïste. Pas naturellement. J’étais un enfant gâté et capricieux, mais j’aidais les autres et je n’hésitais jamais à partager ou me priver de quelque chose au profit de quelqu’un que j’appréciais. Tant pis, on ne peut rien changer aux choses d’avant ni à celles du présent.
Avec un soupir, je me décolle de l’arbre et me rapproche de Mathieu. Je ramasse ses vêtements au passage, et les lui enfile lentement, comme quand j’habille mon petit frère de trois, sans dire un mot, en fredonnant simplement. Comme un automate, peu fier de ce que je lui ai fais. J’ai très mal agi. Je poses ses mains sur sa poitrine, et me lève pour aller m’asseoir sur le banc très proche. Un lourd soupir m’échappe, et je « regarde » le ciel nocturne. Le noir donne le cafard, dit-on. Moi, c’est ma lumière quotidienne.

-Tu sais Mathieu… Je ne voulais pas être comme ça. Je voulais faire de mal à personne mais après mes six ans rien de ce que je voulais n’est plus arrivé. Je sais que tu t’en fiches. Je m’excuserais bien, mais je ne fais que ça et ça ne mène à rien. Je me lave de toute culpabilité en le faisant, comme le gros lâche que je suis… Il me faudrait un ervice militaire prolongé pour changer, et encre… C’est tout ce que je suis, un lâche. Oh je ne me plains pas, sûrement pas, mais il faut bien constaer certaines choses parfois. Enfin là ce n’est pas tout à fait la question. J’ai envie de te dire quelque chose. Répondre sincèrement à une question rhétorique que tu m’as posée il y a trois ans, en fait... « Je suis sûr que t’aimes tu faire tabasser, que je te frappes parce que je te touche »… Oui. J’aime ça. Je ne suis pas à plaindre. Je ne veux pas faire pitié. Ça me révulse qu’on dise en me regardant : pauvre petit, quel traumatisme… Pff. Non. Je ne suis pas traumatisé. Et quoi qu’on en dise, je l’ai aimé. Pas autant que toi, mais quand même. J’ai eue l’enfance la plus enviable du monde, sans accrocs, et je t’ai abandonné en m’enfermant dans une bulle de douleur imaginaire et injustifiée sans même penser une seconde à toi, à ce qui t’arriverait forcément. Et ce soir j’enfonce un peu plus le clou, je pousse le vice à l’extrême et je profite de ta faiblesse. J’n’ai même pas le courage de t’affronter autrement. Je suis une saloperie, et une belle salope tout court. Pire, j’aime ce que Mayson à à fait de moi. Je ne l’ai jamais avoué. Je veux que tu méprises, parce que c’est tout ce que je mérite. Et que tu bouges. Je pensais que tu allais me frapper… Mais y a rien qui se passe comme je l’imagine avec toi ! Tu fais l’inverse de ce à quoi je m’attends, tout le temps ! Je voudrais que tu me parles des années sans moi. Tu le sais ça, ce que je peux être con ! Et puis il n’y en a que pour Lydia dans ton cœur, je peux rien y faire mais ça me rends dingue ! Vis putain, parles quand tu vas mal, Selena est là et elle vaut cent foismieux que tous ceux qui font les lêches cul avec toi pour avoir de la popularité au bahut ! Je sais pas mais fais quelque chose merde !! T’as 17 ans, un physique parfait et l’embarras du choix !Alors lèves ton cul et sors toi de ton passé merdique, traques le et tues le, oublies la, oublie Aèl, oublies moi et tous les autres, gardes seulement Selena et barres toi de cette ville pourrie et ses souvenirs à chaque coin de rue, dans chaque mot, chaque parole, vas t’en, sauves ta vie je t’en supplie… Tu es tellement supérieir à tous les crétins de Milwaukke… Tu pourrais devenir une légende si tu le voulais. Je ne veux pas que tu t’enlises comme eux… Je t’aime, moi !

Je me suis levé, et j’ai crié un peu. Je suis tellement méprisable que ça me dégoûte. Je me dégoûté. Mais le voir dépérir comme ça sans réagir, stagné et se laisser couler m’est intolérable. Lydia s’en fiche, trop occupée qu’elle est à roucouler avec Amarok. La pauvre Selena a le droit de vivre elle aussi, et file le parfait amour avec son Dingaan. Et moi il ne veut pas de mon aide, et je comprends pourquoi. Il a même bigrement raison, je serais moins « gentil » à sa place.
Je baisse la tête, serre les poings et murmure pour le vent.

Je pourrais te la faire oublier, moi, si seulement tu le voulais…
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MessageSujet: Re: [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu]   [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] EmptyJeu 16 Mai - 21:37

-Tu sais Mathieu… Je ne voulais pas être comme ça. Je voulais faire de mal à personne mais après mes six ans rien de ce que je voulais n’est plus arrivé. Je sais que tu t’en fiches. Je m’excuserais bien, mais je ne fais que ça et ça ne mène à rien. Je me lave de toute culpabilité en le faisant, comme le gros lâche que je suis… Il me faudrait un ervice militaire prolongé pour changer, et encre… C’est tout ce que je suis, un lâche. Oh je ne me plains pas, sûrement pas, mais il faut bien constaer certaines choses parfois. Enfin là ce n’est pas tout à fait la question. J’ai envie de te dire quelque chose. Répondre sincèrement à une question rhétorique que tu m’as posée il y a trois ans, en fait... « Je suis sûr que t’aimes tu faire tabasser, que je te frappes parce que je te touche »… Oui. J’aime ça. Je ne suis pas à plaindre. Je ne veux pas faire pitié. Ça me révulse qu’on dise en me regardant : pauvre petit, quel traumatisme… Pff. Non. Je ne suis pas traumatisé. Et quoi qu’on en dise, je l’ai aimé. Pas autant que toi, mais quand même. J’ai eue l’enfance la plus enviable du monde, sans accrocs, et je t’ai abandonné en m’enfermant dans une bulle de douleur imaginaire et injustifiée sans même penser une seconde à toi, à ce qui t’arriverait forcément. Et ce soir j’enfonce un peu plus le clou, je pousse le vice à l’extrême et je profite de ta faiblesse. J’n’ai même pas le courage de t’affronter autrement. Je suis une saloperie, et une belle salope tout court. Pire, j’aime ce que Mayson à à fait de moi. Je ne l’ai jamais avoué. Je veux que tu méprises, parce que c’est tout ce que je mérite. Et que tu bouges. Je pensais que tu allais me frapper… Mais y a rien qui se passe comme je l’imagine avec toi ! Tu fais l’inverse de ce à quoi je m’attends, tout le temps ! Je voudrais que tu me parles des années sans moi. Tu le sais ça, ce que je peux être con ! Et puis il n’y en a que pour Lydia dans ton cœur, je peux rien y faire mais ça me rends dingue ! Vis putain, parles quand tu vas mal, Selena est là et elle vaut cent foismieux que tous ceux qui font les lêches cul avec toi pour avoir de la popularité au bahut ! Je sais pas mais fais quelque chose merde !! T’as 17 ans, un physique parfait et l’embarras du choix !Alors lèves ton cul et sors toi de ton passé merdique, traques le et tues le, oublies la, oublie Aèl, oublies moi et tous les autres, gardes seulement Selena et barres toi de cette ville pourrie et ses souvenirs à chaque coin de rue, dans chaque mot, chaque parole, vas t’en, sauves ta vie je t’en supplie… Tu es tellement supérieir à tous les crétins de Milwaukke… Tu pourrais devenir une légende si tu le voulais. Je ne veux pas que tu t’enlises comme eux… Je t’aime, moi !

Je ne veux pas l'entendre. Je ne veux plus écouter ses paroles. Je veux être quelqu'un de normal, je ne veux pas avoir son esprit dans ma tête. Je ne veux pas comprendre ce qui lui est arrivé. Je veux qu'il m’oublie, mais s'il le fait, je reviens vers lui. J'ai l'impression d'être comme un aimant. Que plus je le repousse plus il revient vers moi. Et plus je le quitte plus nous nous retrouvons. Plus je m'éloigne plus il s'approche. Et plus il part plus je le cherche. Cette ronde sans fin n'en finira jamais pas vrai ? Je ne sais quelle puissance infernale joue avec nous comme un enfant avec des fourmis, lorsqu'il se prend pour dieu et vois le monde jouer sous ses pieds. Mais je ne suis pas une fourmi. Ni même un jouet. Je courbe l'échine, je laisse passer la douleur et les souvenirs, mais je ne veux pas être dominé par les actions des autres. Je ne veux pas que le monde vive à ma place. Je veux croqué la vie à pleine dent. Tait toi Tarek. Je t'en supplie. Pour la première fois, je ne te demande qu'une simple chose. Je ne veux pas entendre tes paroles. Je ne suis pas mieux que les autres. Je ne suis qu'un enfoiré, et je veux être un enfoiré. Je ne veux pas que les gens voient la moindre chose bonne qu'ils peuvent trouver en moi. Je ne veux pas qu'ils me connaissent. Je ne suis que plus détruit lorsqu'ils apprennent la vérité. Je ne veux pas qu'ils me plaignent, je ne veux pas qu'ils sachent la vérité. Et alors quoi. "Pauvre petit Matthew" pas vrai ? Les seules paroles que j'entendrais, avec mon nom imprononçable une fois de plus. Mon monde s'écroule comme un château de carte, et je ne vois rien d'autre que ma haine. Rien d'autre qu'une colère sourde qui emplit mon esprit. Je veux que mes sens s'astroffient. A vrai dire, je ne veux plus vivre. J'aimerais tellement m'éteindre et ne plus jamais voir ces visages hypocrites. Tous ces gens qui ne sont que des menteurs. Je ne suis qu'un faible, et de tous, c'est moi le plus grand loser de l'histoire. Un enfant battu. Mais putain, arrêtez de me trouver des excuses tous ! Mon père n'est en rien coupable de ce que je veux et de ce que je fais. Mes actes ne sont pas les fruits de ces coups. Arrêtez putain ! Tout n'est pas excusable ! On peut le comprendre, mais je ne suis pas un putain de gosse ! J'ai grandis, et j'en ai marre. Alors comme ça toi aussi hein Thompson ! Toi aussi tu m’excuses au regard des coups et blessures ! Mais ce n'est pas ça que je veux ! Je ne suis pas toi non de dieu ! Moi, je n'ai pas besoin d'avoir le monde en adulation devant moi, devant ce que je suis ! Je n'ai pas besoin de lumière pour vivre ! Je ne demandais rien d'autre que la paix ! Et vous avez fait de moi celui que je suis ! Oui, je te haïs de m'avoir fait connaitre des autres ! De m'avoir arraché à ma bulle de douleur en me plaignant, en m'apprenant que ce que je subissais n'était pas normal ! J'étais bien mieux seul ! Oui ! Seul !!!! Je ne veux pas de ta putain de pitié tu le comprends ! Je ne veux pas des autres autour de moi ! Mais laissez moi en paix putain ! Le monde n'est pas parfait ! Et je l’emmerde !

Je pourrais te la faire oublier, moi, si seulement tu le voulais…
-Et quoi hein ! Tu veux sauver tout le monde pas vrai Thompson ! Mais moi tu ne le peut ! Je ne VEUX pas que tu me sauves ! Je veux que tu arrêtes de vouloir, d'attendre de moi quelques choses que tu n'auras jamais ! Ton corps ne m'attire pas putain ! Mais ça, je sais que tu le sais ! Mais ne cherche pas à me sauver ! Tu ne le peux ! OK !? Mais tu veux pas le comprendre hein ! Je suis très bien comme je suis mais putain arrête de me trouver des putain d'excuses ! Je n'en veux pas de ta pitié ! Je ne veux de la pitié de personne ! Putain ! Je ne suis plus un enfant ! Et putain ! J'en ai marre que tu déprimes sur ma petite personne ! Je t'ai tellement détesté d'être partit comme ça ! D'être aussi faible ! Mais comme d'habitude tu vas attendre que l'on pleure sur ton sort ! Ouais, ou alors non ! Je sais ! Tu vas me dire, mais excuse moi Matthew, je suis plus comme ça maintenant ! J'ai grandis ! Tu assumes ton homosexualité certes ! Mais tu te construits sur cette putain d'image ! Arrête de faire comme si tu n'étais que ça ! Tu sais quoi, j'ai tellement les nerfs que je ne sais même pas ce que je dis ! J'arrive pas à mettre mes idées au clair !

J'inspire profondément, et seul le vent me répond. Mais je le repousse d'un geste. Je ne veux pas le voir lui aussi ! Putain mais arrêtez de tout chercher à me réconforter ! Je. Suis. Pas. Un. Gamin ! Et puis putain, j'ai pas à me justifier non de dieu !
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Keiràn Ikrà
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MessageSujet: Re: [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu]   [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] EmptyJeu 16 Mai - 22:16

-Et quoi hein ! Tu veux sauver tout le monde pas vrai Thompson ! Mais moi tu ne le peut ! Je ne VEUX pas que tu me sauves ! Je veux que tu arrêtes de vouloir, d'attendre de moi quelques choses que tu n'auras jamais ! Ton corps ne m'attire pas putain ! Mais ça, je sais que tu le sais ! Mais ne cherche pas à me sauver ! Tu ne le peux ! OK !? Mais tu veux pas le comprendre hein ! Je suis très bien comme je suis mais putain arrête de me trouver des putain d'excuses ! Je n'en veux pas de ta pitié ! Je ne veux de la pitié de personne ! Putain ! Je ne suis plus un enfant ! Et putain ! J'en ai marre que tu déprimes sur ma petite personne ! Je t'ai tellement détesté d'être partit comme ça ! D'être aussi faible ! Mais comme d'habitude tu vas attendre que l'on pleure sur ton sort ! Ouais, ou alors non ! Je sais ! Tu vas me dire, mais excuse moi Matthew, je suis plus comme ça maintenant ! J'ai grandis ! Tu assumes ton homosexualité certes ! Mais tu te construits sur cette putain d'image ! Arrête de faire comme si tu n'étais que ça ! Tu sais quoi, j'ai tellement les nerfs que je ne sais même pas ce que je dis ! J'arrive pas à mettre mes idées au clair !

La gifle part. C'est violent, c'est cruel et bête mais ça part, je ne peux pas me contrôler je le frappe de toutes mes forces et je sens la magie irradier de moi. Je le saisi par les épaules et mon pied part s'enfoncer dans ses côtes, rapide, vif, appris de mes entraîneurs ludtyviens.

-Mais putain tu ne comprends rien à ce que je te dis ou quoi ??? Justement, NON ne me plains pas !!! Personne, j'interdis à quiconque de me défendre ou d'avoir pitié de moi et si je t'ai tendu la main ce n'étais PAS par pitié putain !! Et je veux pas sauver tout le monde, je veux te sauver TOI !!! Mais toi t'es bien trop occupé à pleurnicher sur l'épaule de cette pute espagnole pour voir les autres autour ! Mais merde !! Merde c'est pas possible comment peux tu être aussi stupide ?! Bien sûr que je me construis sur mon homosexualité, tu veux que je me construise sur QUOI ??? Je suis rien, Mathieu ! rien du tout et je refuse de devenir quoi que ce soit ! Mais tu peux pas comprendre ça ou quoi ?! Quant à ne pas pouvoir te sauver c'est faux, je peux, mais c'est TOI qui ne veux pas, c'est TOI et toi SEUL qui t'enlises dans ta situation ! Tu me fais pitié mais pas parce que t'as été frappé, non ça au final c'est rien tu me fais pitié parce que t'existes à travers tes coups, qui d'ailleurs, note le, ne sont pas excusables à mes yeux ! Je t'avais rien fais, la première que tu m'as frappé je t'avais même pas adressé la parole encore et toi t'es v'nu me taper dessus ! T'avais rien, t'avais pas à faire ça putain ! Mais t'as quoi dans la tête mec ?! Bien sûr je sais que je t'aurais jamais mais tu voudrais quoi, que je m'arrache le cœur ?! Je pensais que tu savais ce que ça faisait d'aimer et d'être totalement ignoré, maintenant que l'autre salope t'as lourdé ! Mais non, toi tu crois que tout tourne autour de toi et ben fous toi ça dans le crâne ! Moi, en attendant, je continues à vivre et malgré toi, j'ai aimé quelqu'un d'autre et aujourd'hui j'en aime un autre, qui ne me fais pas souffrir comme Aèl et je t'oublies ! Alors que toi tu coules ! Je t'ai dis que je voulais plus te voir, et maintenant on dirait que c'est toi qui me cherches ! T'es grave mec ! Je sais pourquoi je tiens tellement à te sauver mais c'est un fait, j'peux rien y faire ! Tu fais chier, Mathieu, chier !! Tu le sais ça ??!!

Je hurle. Je hurle et je m'écorche la bouche sur son prénom étranger, je dépasse les bornes en insultant Lydia et Selena. Mais là, je n'en peux plus. J'ai la haine, je ne l'ai jamais haï à ce point, même pas le jour où il a engrossé ma soeur ou celui où elle m'a avoué être enceinte, justement. Là c'est trop, trop, et trop. J'lui ai pas demandé de venir me demander de la came, je lui ai pas demandé de venir me taper dessus en seconde, je ne l'ai pas provoqué c'est lui qui est foncièrement méchant avec ceux qui sont différents et c'est entièrement sa faute !Voilà ce que je pense ! Là je n'en peux plus. J'éclate en sanglots, mais pas des sanglots de fille, et mon poing valse sur un hêtre titanesque qui s'écroule lentement, craquant et couinant, avant de heurter le sol dans un fracas de tonnerre et le hululement indigné du hibou. Maudit soit il ! Je fonce vers ma voiture, poussant des cris de rage hystérique et ouvre la portière pour m'y engouffrer et ma tête bute contre la volant. Il y a un crac, et je tape du poing sur mon tableau de bord, désemparé. Il faut que je lui dise en quelle langue bordel ??!
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MessageSujet: Re: [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu]   [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] EmptyVen 17 Mai - 13:38

-Tu viens de dire quoi ?! Selena ! Comment tu oses espèce d'enflure ! Tu ne sais même pas qui elle est ! Tu ne la connais pas ! Elle était la seule présence lorsque tu m'as lâchement abandonné ! Alors je ne te permets pas de parler d'elle de la sorte ! Petit con ! Tu n'es qu'un connard, qu'un fils de pute ! Tu ne vaux rien ! Tu comprends pas ce qu'on te dit ! Tu oses parler, me faire de grandes leçons de morale et pourquoi !? Hein ? Mais qu'est ce que tu veux mother fucker ! Je te comprends plus à force ! You lose me but you lie ! You lie again ! Like every time ! I hope I heart you like you're doing. But I know, my hope are like every time. Just a lie and you're the big of this ! I can't hate you, and you know ! But stop to play with me ! I can't understand you ! Oh, I know, you cannot understand me if I say sorry. But.... No.... I lie ! I'm not sorry ! I don't know what I say, but please.... You're... You're so low ! I'm not a toy ! You can't play with me like you're doing. I don't... nothing !

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[-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] Empty
MessageSujet: Re: [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu]   [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu] EmptyDim 19 Mai - 10:41

-Tu viens de dire quoi ?! Selena ! Comment tu oses espèce d'enflure ! Tu ne sais même pas qui elle est ! Tu ne la connais pas ! Elle était la seule présence lorsque tu m'as lâchement abandonné ! Alors je ne te permets pas de parler d'elle de la sorte ! Petit con ! Tu n'es qu'un connard, qu'un fils de pute ! Tu ne vaux rien ! Tu comprends pas ce qu'on te dit ! Tu oses parler, me faire de grandes leçons de morale et pourquoi !? Hein ? Mais qu'est ce que tu veux mother fucker ! Je te comprends plus à force ! You lose me but you lie ! You lie again ! Like every time ! I hope I heart you like you're doing. But I know, my hope are like every time. Just a lie and you're the big of this ! I can't hate you, and you know ! But stop to play with me ! I can't understand you ! Oh, I know, you cannot understand me if I say sorry. But.... No.... I lie ! I'm not sorry ! I don't know what I say, but please.... You're... You're so low ! I'm not a toy ! You can't play with me like you're doing. I don't... nothing !

J'entends le vent tourbillonner dehors, je l'entends hurler et perdre ses repères et je pleure de plus en plus violemment. Comprenant que je vais sur la crise d'angoisses, je plonge la main dans la boîte à gant et saisi les cachets que je suis sensé prendre dans ce cas là. Un remède de cheval, qui m’écœure mais dont je ne peux pas me passer. Je l'avale et prie pour qu'il fasse effet, sèche mes larmes et sors de la Z4 rutilante en claquant la portière. Je me concentre de toutes mes forces, et un dôme de terre fine prend forme lentement, grandit, se déploie et emprisonne Mathieu avec moi. Une douce chaleur envahi l'habitacle, et je m'imagine un jardin peuplé de biches et d'animaux timides, plein de fleurs par milliers d'espèce, des arbres chargés de fruits mûrs et sucrés. Je connais bien cet endroit, mon refuge mental, mais le créer de toute pièce comme ça, je n'ai jamais essayé. J'entends peu à peu le chant de centaines d'oiseaux, et une odeur lourde et sucrée assaille mon odorat sensible. Le vent semble s'être mué en brise chaude, et j'entends brusquement des rires d'enfants que je connais bien. Ce n'est pas dans ma tête. Mon crâne me fait horriblement souffrir, mais comment pourrai-je lui prouver mieux que ça à quel point l'enfant qu'il a été fait partie de moi ?
Le dôme s'écroule, et je manque de m'écrouler tant j'ai mal à la tête. Le sol tangue sous mes pieds, et serre les poings. Jamais il ne m'avais blessé si profondément.

-My love for you has ever been my star to follow. But day by day you switch her off. And now I feel like she was dead. I feel the light dying, and I you you're satisfied. 'Cause I think it's just about time for me to stop lovin' you. I hope you'll understand one day what you've lost, and I wasn't in love with you by my way. No matter. You can't understand it. And I don't care about it. Live your life now, but don't come back to me. I'll crush you if you do. I don't want to heard about you in anyway. You're not a toy, but I'm not at least, do you think about it ? No, you're egocentric as Narcisse. It's your burden, and I'm out of it now. Go to die now, I don't care. You've hurt me, are you glad ? Good bye, Matthew, to the pleasure or not seeing you again.

Je serre mon écharpe autour de mon cou, et lève la tête vers le monde noir d'encre encore une fois. Il fait frais, et je frissonne. Que pourrai-je lui dire de plus ? Il me plonge dans l'eau glacée à chaque mot qu'il prononce, et sortir la tête est devenu impossible. Je ne veux plus souffrir. Je ne veux plus être là pour lui. Je m'enlise, toujours plus. Je vais avoir dix neuf ans cette année, il est temps d'arrêter de chercher le passé et d'aller de l'avant. Sans lui.
Je tourne les talons, respire profondément, et avance vers ma voiture.

-If you want some drug... I'm here. But I wouldn't have time for you so... Don't be scared of the way to pay. I'm not going to take you as a sexual object again. You're too sluggish for me. I don't like your way of making sex so... Just come back to the money.

Je souris avec un brin de cruauté, et monte dans la BMW. Je presse le bouton de l'autoradio, et des notes sauvages résonne dans l'engin ronflant.

Are you lost in your lies ? Do you tell yourself "I don't realize" ? Your cursade's a disguise, Replaced freedom with fear, You trade money for lives I'm aware of what you've done !

J'enfonce l'accélarateur, furieux, et le moteur pousse un rugissement de bête acculée avant de mordre l'asphalte avec une violence inouïe. Folle de rage, la voiture démarre, et je me laisse emmener par les notes endiablées et les paroles du chanteur qui hurle dans les hauts parleurs.

No ! No more sorrow! I've paid for your mistakes, Your time is borrowed, Your time has come to be replaced !

I see pains, I see needs, I see liars and thieves, Abuse power with greed,I had hope, I believed, But I'm beginning to think, That I've been deceived, You will pay for what you've done !

No ! No more sorrow! I've paid for your mistakes, Your time is borrowed, Your time has come to be replaced !

Thieve and hypocrites, Your time has come to be replaced, Your time has come to be erased !


Je suis bien d'accord... Même si ça me fait mal de l'admettre, Mathieu commence à asphyxier l'amour que je lui porte... Pourvu qu'il aille bien.

Linkin Park- No more sorrow
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Gaïa
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► ARRIVÉ LE : 31/03/2012
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