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 Shine your way !

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AuteurMessage
Sylvain

Keiràn Ikrà
Keiràn Ikrà


PROFIL► AVATAR : Cameron Monaghan
► VOTRE AGE : 24
►PORTRAIT : Shine your way ! Tumblr_inline_n8cshksNm11ssoiqt
► CIITATION : Never let them see you weak
► CREDIT : Me, tumblr
► ARRIVÉ LE : 04/04/2012
RPG
And about you ?
► AGE DU PERSO: 17 ans
►TITRE(s):
► LIENS:

Shine your way ! Empty
MessageSujet: Shine your way !   Shine your way ! EmptySam 23 Nov - 21:44

Le matin arrive. Lentement, je regarde le ciel pâle et un sourire vient à mes lèvres. Aujourd'hui, je suis le centre de mon petit monde, face à un adversaire de taille, de grande taille mêm je dois l'avouer. Je prends un t-shirt bleu ciel imprimé Assassin's Creed, un baggy noir et mes skate-Vans. Je jette un coup d'oeil à mon frère, toujours profondément endormi grâce aux somnifère dose poney que je lui ai fais avaler en douce comme à toute la famille, et me glisse hors de l'immense villa familiale par les balcons, savourant la douceur matinale et l'odeur de jasmin qui flotte alentour. Un battement de cils plus tard, j'ai les pieds dans l'herbe grasse et je file vers le clos où Loomys, pur-sang noir, parfaitement harnaché, m'attends en paissant tranquille. Il m'entends arriver, relève la tête, les oreilles tendues vers moi et de la luzerne plein la bouche avant d'amorcer un petit trot vers moi en hennissant joyeusement. Ses membres sont munis de guêtres et de protèges boulets, ses tapis amortis et sa sangle soigneusement rembourrée. Ma groom est décidément parfaite.
J'enfourche le grand étalon après avoir largement ouvert le paddock, et commence tranquillement ma route. Je concentre tous mes sens sur les sensations que je ressens. L'odeur des végétaux, de la ville dans le lointain, des animaux. La chaleur de mon cheval, la texture rugueuse des rênes, la cale inébralable de la selle, la répercussion du sol sous les sabots. Les couleurs vives qui m'entourent, qui agressent mon regard extraordinairement mobile. Le son des cailloux ébranlés par les pieds de Loomys, nos respirations, nos coeurs et le vent dans les branches, les gerbes de blés, les bêtes, les insectes. Le goût de l'air frais, pur, de cette matinée qui s'annoce chaude et harmonieuse. Les minutes passent, et je demande le trot à l'étalon puissant qui ondule sous mon corps léger et entrainé. Nous parcourons une centaine de mètres, et je relâche les rênes pour un petit galop rassemblé et équilibré. Le temps semble arrêté, figé, et je ferme les yeux pour atiser mon ouïe. Un oxer fait de troncs d'arbres rassemblés à la va vite se dresse quelques centaines de foulées plus loin, et je me prépare au saut avant de rouvrir mes paupières. Les champs de céréales s'étendent sur des hectares et des hectares, et je savoure la liberté que me procure le formidable animal donc les muscles roulent sous la selle. Son corps se rassemble, plus, encore plus, et il s'élance souplement au dessus de l'obstacle. Cliché à souhait, je me concentres pour nous transférer dans le mouvement au coeur des plaines de Gi. Les sabots ferrés du pur-sang frappent le sol fleuri de l'endroit souhaité, et je respire à plein poumons l'air de ma planète natale.
Mes vêtements changent pour un pantalon de cuir près du corps, un chemise aux manches ballons, des bottes d'équitation et des gants en dragon. A côté de moi, pareillement vêtu, un cavalier monté sur un étalon blanc, aux naseaux roses et dilatés, se calque sur les foulées de ma propre monture. Comme un signal. Les deux chevaux poussent sur leurs membres comme possédés du diable, et filent à une vitesse hallucinante dans la plaine déserte. Tous les coups seront permis sur ce 3200 mètres de folie, et je sais que ni l'un ni l'autre nous ne sommes décidés à laisser l'adversaire gagner du terrain. C'est lui ou moi. Nul ne veut perdre le commandement des armées promis au vainqueur, et cette épreuve marquera un tournant. Les autres nous ont mit sur un pied d'égalité, s'il gagne il a tout, et inversement. Elle est décisive, parce que le chef des armées doit être capable de toutes les prouesses cavalières possibles et imaginables. Une rivière se dresse sur notre chemin, et je vois derrière moi le cheval blanc trébucher. Une pierre, soulevée par mes soins, l'a entravé. Son cavalier pousse un grognement rageur, et relance sa monture pour la placer à ma gauche cette fois. Perturbé, la gauche étant un côté par lequel on n'aborde pas sur les hippodromes, je reserre ma prise sur les rênes. Le grand blond bondit alors sur la croupe de mon coursier, une douleur lancinante déchire mon dos et la seconde dont j'ai besoin pour riposter suffit pour que mon adversaire ai repris sa position initiale sur sa selle. Le sang tache mes vêtements rapidement, et je lance un regard meurtrier à Anthony. Il va me le payer. Je pousse Loomys en avant, profitant de la supposition de mon cousin selon laquelle je fatigue ma monture pour rien et éperonne ses reins. Il décoche une ruade d'une violence inouïe au coursier immaculé. Je me laisse tomber de côté, accroché à ses crins pour supporter la secousse, savoure le sliding stop du blanc et repars de plus belle. Mais comme je l'ai dis plus tôt, la compétition est serrée. Anthony me coutourne, faisant des mètres en plus, mais passant devant moi pour déclancher la pousse de millier de lianes au ras du sol, que mon cheval évite en bondissant de coôté par saccades, paniqué, avant, quinze mètres avant l'arrivée, de trébucher, se relever d'un saut de mouton qui m'envoie voler dans l'herbe haute. Son postérieur gauche heurte ma tempe, et il s'enfui en ruant en direction des bois. Devant moi, j'aperçois mon cousin qu franchit la ligne d'arrivée. Les dents serrées, la paume appuyée sur ma tête douloureuse, je m'allonge sans discuter.
DIx minutes plus tard, remis d'aplomb par ma soeur, je serre la main à lui briser les os de ce bâtard d'Anthony. Très bien, cousin... Shine your way. Tu as ma bénédiction, petit enfoiré. Mais rira bien qui rira le dernier le jour où je poserais mes fesses sur le trône, mon cher futur sujet !
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