Ludtyvia
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Bienvenue sur Ludtyvia, à vos risques et périls.
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Partagez
 

 Beat me or fuck me

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Sylvain

Keiràn Ikrà
Keiràn Ikrà


PROFIL► AVATAR : Cameron Monaghan
► VOTRE AGE : 24
►PORTRAIT : Beat me or fuck me Tumblr_inline_n8cshksNm11ssoiqt
► CIITATION : Never let them see you weak
► CREDIT : Me, tumblr
► ARRIVÉ LE : 04/04/2012
RPG
And about you ?
► AGE DU PERSO: 17 ans
►TITRE(s):
► LIENS:

Beat me or fuck me Empty
MessageSujet: Beat me or fuck me   Beat me or fuck me EmptyMer 9 Avr - 19:51

April, 2009

Autour de moi il y a des visages familiers, des endroits que je connais par coeur, des centaines de gens qui ne vont nulle part, sans expression. Je suis assis sur un banc, seul, dans un vieux jardin d'enfant. Je me dis que ce monde est fou, que rien ne va. La société est bizarre, il faut s'assoir et écouter le professeur qui récite nos leçons. Demain je retourne à l'école. J'entre en seconde. Je suis très nerveux, et pourtant personne là bas ne me connais, je serais une ombre, sans expression... Je range les billets dans ma poche, et reprends le chemin de la villa. Je ne suis pas près.

La matinée à passer vite, entre moqueries et bousculades, mais je m'en fiche. Je m'en fiche. Deux ou trois cheerleaders passent près de moi en couinant que je suis 'trop choupiii' et continuent leur chemin. Je tire sur ma clope, par petits coups, blasé. J'en ai déjà assez. Une mèche bordée de noir vient châtouiller mon nez, et je la rejette derrière mon oreille. J'arbore un look mi-rock mi-métal, vieux jean effet destroy, Converses gay pride, mitaine et t-shirt Slipknot par dessus un haut à manches longues blanc. Je voulais qu'on me voit tout de suite. Il savent d'entrée qui je suis, au moins ceux qui me détestent peuvent le faire maintenant et j'aurais pas de problème de faux culs. Moins, en tout cas. J'ai déjà de jolis bleus du fait des footballeurs. De lui. Je soupire, termine ma cigarette, et l'écrase sous ma semelle. Il est six heures. Les arbres sont en fleurs partout, et je ramasse mon sac. Je passe devant les sportifs qui ricanent et sifflent, découvre sensuellement ma gorge en pinçant ma langue entre mes dents et mes lèvres sous leur nez. J'entends quelques discrets soupirs et sourit, satisfait. C'est toujours ainsi. Alors je rejoint les rues.

Je m'adosse à un mur dans la vieille ville, et pianote sur mon téléphone en fumant un joint. Je n'attends pas longtemps. Je me laisse entrainer, et je ne pense plus à rien. C'est ma routine. C'est qui je suis, peu importe si je vais trop loin, si ce n'est pas mon jour, si tout va bien ou non, puisque je m'échappe d'ici. De mon esprit. Je ne réagi pas à tout ce qui se passe, au visage ou aux mains de l'homme avec moi. Je fixe le plafond, et je récite une chanson dans ma tête, indifférent. Je ne pense à rien. Ça se fini. Je repousse la main pleine de billets. Je m'habille. Et puis je cours dans la rue, submergé par la pluie qui s'est mise à tomber, je sens mon coeur battre trop fort dans ma poitrine, j'entends la voix d'un garçon de ma nouvelle classe m'interpeller d'une voix moqueuse. Mais je ne m'arrête. Je cours le plus possible, à travers les champs, pour vider mes poumons et ma tête, faire bouger ce coeur encore et encore. Ils disent que je suis fou. Je ne suis plus la raison, je sens bien que je n'ai jamais été le bienvenu dans cette ville. Je retourne dans ma chambre, et je ne descend pas manger.

Qui sait depuis combien de temps je suis réveillé maintenant ? Les ombres sur mon mur ne dorment pas. Elles m'appellent. Je me sens comme une machine, qui s'effondre sous la douleur. Mais même si ce que je fais est mal, je continue, je vais plus loin, encore, encore. Je me noie dans l'eau de mes larmes, je tombe. Si quelqu'un pouvait me sauver... Tch. Je suis une cause perdue. Tout ce temps que j'ai passé loin d'ici, je ne pourrais plus redevenir le petit garçon aimant. Je continue d'allumer les hommes, en espérant qu'un jour l'un d'eux me dise "Non, pas comme ça, tu n'es pas une pute." Et ça n'arrive pas. Même les garçons de ma famille. Je perds la foi.

Hey ! Thompson !
-Chh.. Wha' again ?
-Where 'ave yeh been yesterday ? Saw yeh runnin' in the streets. Did yeh chase your normality ?
Wahaha... So funny Ael thanks for yer being smart. Fuck off, jerk !
-Woahow tiger, calm down ! Just wanted ter...
-I actually, really can't careless abou' wha' yeh wanted ter tell me okay ? Jackass.
-Oh well... Fine. Yeah, okay. Don't be surprised if everyone is mean with ya Thompson ! Yeh're a dick yeh know !
-What now, are yeh sulking ? I'm no dick. I'm a dick threader. I'm being fucked in the ass all nights. And I like it. I really do. So wether yeh're here to beat me cause I do, wether yeh're here cause yeh want to fuck me hard and rough like each other men and then tell it. I don't care. But stop being like you care abou' me. You, Ael Targison, are the true dick. And a bastard. And I hate you. So then, there's my question. Do yeh want ter hit me or fuck me.
-I... Well, I mean... It's not about... I just... Well... I-I... Desire you. I w-want ter... Fuck you.
-There you come. See, not so much difficult. Okay then. Call me. Bye, jackass.

Je ne sais pas pourquoi j'fais ça. Pourquoi j'mens, j'dis qu'j'aime, j'sais pas. J'crois qu'j'appelle au secours. Mais personne répond. Jamais. Alors, j'suis une salope. Moi, Tarek, quatorze ans, prostitué.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
 

Beat me or fuck me

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ludtyvia :: Flood :: Archives-