INTRIGUE 2 !
8 Mars 2013

Le Président des Etats Unis ne parvenait pas à fermer l’œil. Voilà plusieurs jours qu’il dormait mal. Il tournait et retournait dans son lit, cherchant un positon qui lui ouvrirait les bras de Morphée. Ce n’était pourtant pas la compagnie de son épouse qui l’empêchait de trouver le sommeil, sa respiration paisible était tout ce qu’il y avait de plus normal.

Il se leva, prenant la direction de son bureau. Il lui fallait mettre quelques petites choses au clair et peut-être que la fatigue l’emporterait alors sur son inquiétude. Il croisa un garde, qui lui adressa un signe de main avant de se replonger dans la lecture de son journal. Un immense dragon faisait la couverture du New York Times, pourtant peut habituée aux fantasmagories de ce genre. Un tic déforma le visage du président des Etats-Unis, ainsi qu’une ride d’inquiétude. Depuis que la charge des Etats-Unis lui était revenue, cette ride s’inscrivait dans sa chair. Mais cette fois, l’heure était vraiment grave. L’Amérique se portait au plus mal. Les citoyens n’avaient pas besoin de cela, ils souffraient déjà suffisamment avec la misère et la crise qui déchirait leur beau pays. Le gros titre lui sauta aux yeux, presque comme s’il était écrit en lettre de feu :


« Nos vies sont en danger, nous risquons de tous y passer » nous a déclaré une source venant de la Maison Blanche. « Le Président lui-même semble très inquiet » affirme cette même source. Avant hier, dans la nuit du 4 au 5 mars, des vidéos secouaient le monde entier. Un chantier, détruit par les assauts d’un dragon flamboyant, crachant le feu. Il n’y a que peut de survivant, mais ils sont tous réunit à l’hôpital, devenu semble-t-il fou. Mensonge ou vérité, la question ne se pose plus car les vidéos d’une vingtaine de personne prouvent toute la même chose. Cette bête toute droite sortit du dernier film fantastique pour adolescent a brûlé l’intégralité des engins présents dans le Wisconsin, chargé de creuser la terre pour trouver des filons d’or. Mais si cet animal était le seul peut-être (suite en page 2, troisième colonne)

Le Président fronça les sourcils et prit la direction de son bureau. Des créatures de toutes sortes étaient sorties de l’ombre après cet incident et de nouvelles lois allaient devoir être très vite votées. Plus personnes ne se cachaient semble-t-il. Des vampires, des loups-garous, des démons, des mages contrôlant les éléments, tous ne jurant que par une déesse mythologique. L’homme le plus puissant des Etats-Unis avait reçu la visite de rois et reines et certain lui avait fait particulièrement peur. Comme ce grand blond qui s’était présenté comme le roi des loups. Pour l’instant, les populations ne savaient pas encore toute la vérité, mais demain, son discours serait sur toutes les chaines. Et le stress lui enchainait les entrailles. La plupart de ses rois et reines n’étaient que des gamins. Il avait même reçu la visite de… personnes qu’ils connaissaient, des membres de son entourage, d'enfants de familles connues

Son bureau était éclairé. La femme de ménage avait encore dut oublier de l’éteindre. Son bureau était juché de journaux, pour certain ouverts. Comme d’habitude, il refusait de les consulter sur internet. Il préférait le contact du papier entre ses doigts. Cela lui semblait plus réel, et il en avait besoin en ce moment. Le monde devenait fou. Lorsque les populations sauraient pour toutes les créatures surnaturelles, le Président craignait une véritable guerre civile. On ne pourrait plus faire confiance à son voisin. Un bruit le fit sursauter. Mais ce n’était que le vent dans les branches. Il frissonna, non de froid mais d’effroi. Cette chair de poule qui remontait le long de sa colonne vertébrale était de mauvais signe.

Lorsqu’il entra dans son bureau, il voulu crier mais eu le réflexe de ne pas le faire. Quelqu’un était là, une personne qu’il avait déjà vue. Belle, bien trop belle, la jeune femme prenait ses aises dans son fauteuil, en face de son bureau. Lorsqu’il vit entrer le Président, elle se leva d’un bon et lui tendit une main qui définissait clairement son rang. Elle n’était pas n’importe qui. Une dirigeante anonyme d’une race sans doute.   « Monsieur le Président, je suis heureuse de vous rencontrer. Vous devez sans doute déjà avoir entendu parler de moi. » Il la regarda fixement, comme s’il était face à un alien. La grande femme avait tout de la dirigeante d’un pays, serrée dans un tailleur qui lui allait pourtant à ravir. Brune aux prunelles d’un bleu de glace, tout en elle inspirait le respect. .   « Je suis envoyée par notre Déesse Gaïa. Je me nomme Iris, et je suis là pour régler quelques détails avec vous avant votre discours de demain. » Sans lui laisser le temps de parler, la dénommée Iris se rassit et l’invita à prendre place dans un fauteuil en face d’elle, parfaitement à l’aise.  « Je dois vous informer, Monsieur le Président, que l’heure est plus grave que vous ne le pensez. Certains dignitaires de notre planète ne sont pas encore au courant que leur existence a été démasquée. Il nous faut vous mettre au courant avant que vous n’informiez l’intégralité de votre population. Vous n’êtes pas les seuls sur cette terre, et vous n’êtes d’ailleurs pas la seule planète. J’espère être claire Monsieur le Président. Gaïa ne tolérera aucuns débordements de votre part. Il est de votre devoir de contrôler les foules sans quoi votre problème cardiaque risque d’être plus rapidement réglé que ce qui est prévu par les médecins. Contrôler les foules, aucun massacres ne doivent être commit. Les autres races sont comme vous.  Certain mort risquent de revenir à la vie comme par miracle. » Le Président regardait Iris, tentant de digérer toutes les informations qu’elle lui offrait. Mais la brune n’avait pas fini. .   « Vos talents de politicien devraient vous tirer de l’épreuve que sera demain. Si vous avez d’autres questions, envoyez-moi un message sur l’adresse qui s’affiche sur votre écran d’ordinateur, je vous répondrais. Maintenant, songez peut-être à dormir, apparaître avec d’immenses cernes ne saura pas rassurer vos concitoyens. Je reviendrais vous voir sous peu pour discuter avec vous des lois qu’il faudra faire passer»  Elle se leva de nouveau, lui sera la main, et sans même lui laisser le temps d’articuler la moindre parole, disparue purement et simplement.
Le Président était encore sous le choc. Et ne comprenait plus rien. Le monde changeait, mais ce n’était pas une raison pour qu’apparaissent toutes sortes de créatures. Pourtant, il était bien trop tard pour faire marche arrière. La magie, toutes ces choses qui jusqu’à présent n’existaient que dans la littérature ou dans les films étaient bien réelles.

Tout là haut, Gaïa félicita sa seconde avant de ce pencher sur la Terre. Des événements obscurs allaient avoir lieu, des événements qu’elle ne voulait pas réel. Mais elle ne pouvait plus rien y faire, c’était bien trop tard…