Son petit frère a sauté dans l'eau, et joue avec l’élément que je crains. L'eau fume sur son corps, et il me prend dans ses bras, m'arrachant un hurlement de douleur. Il lie mes poignets aux siens et avance dans l'eau. Je manque m'évanouir et hurle. Je crois que jamais je n'ai hurler de la sorte. La douleur est incessante, et s’amplifie au fur et à mesure.
-Bon. Alors maintenant que tu y es t'y reste. Je ne fais pas ça pour me repaître de ta douleur mais pour que tu sembles invulnérable à tes ennemis futurs. Compris ? Alors cesse de te braquer !
Et il m'embrasse. Je le mors violemment, me met de nouveau à hurler. Je souffre, je souffre tellement. La douleur m'étrangle, me fait hurler une nouvelle fois.
-Pitié Amarok ! Laisse moi sortir d'ici !
Une larme roule sur ma joue, je ne pensais pas prouver autant ma faiblesse un jour et voilà que je le fais. Mais je souffre, plus que jamais. Même durant les nombreux entrainement que j'ai vécu par ma mère, je n'ai jamais été ainsi. Elle n'a jamais poussé le vice à ce point. Pitié...Je suis d'une faiblesse désespérance. Et pourtant, l'humaine en moi me rend la douleur plus supportable. Je relève, le visage, essuie violemment la larme qui a eu l'audace de couler sur ma joue. Je serre les dents de toutes mes forces et le goût du sang envahit ma bouche. Je crois que je me suis mordue la langue. Et avec le piercing, la douleur n'est que plus puissante. Mais elle n'est rien face à l'eau qui m'entoure.
"Tu aimes ce que tu vois hein enflure !"
Ah peine la douleur m'aborde que je monte les crocs comme je le fais si facilement. Une chaleur monte dans mon corps entier. Je ne comprends pas, je ne comprends plus. Je ne cherche pas à comprendre. Je veux me battre, je veux retrouver ma force du passé. Je veux redevenir cet être qu'ils craignaient tous. Je ne sacrifierai pas Mathieu. J'en étais incapable. Mais il avait dit qu'il y avait d'autre moyen. Je ferrai tout ce qu'il veut pour obtenir le pouvoir. Je le voulais, je voulais le serrer dans mes mains. Je massacrerai les fées pour que la couronne nous revienne. Le peuple n'attendait que nous, la nation du feu redeviendrait crainte et haït comme elle le fut dans le passé. Je connaissais les livres, je connaissais la force de nos ancêtres. Je deviendrai une reine de feu et de sang. Digne héritière démoniaque d'un trône de flamme. La couronne se fondrait dans ma chevelure écarlate. Le sang serra sur mes mains, le sang de la liberté. Ma mère ne prenait aucune décision pour sauver notre peuple. Je le ferai à sa place. Lorsqu'elle aura disparu. Lorsque la rage aura envahit mon cœur et transpercer le sien. Alors, et alors seulement, les fées comprendront qu'il ne faut se jouer des démons.