Chapitre 2 : Moisson.
« -Alicia ! Dépêche-toi ! Cette tresse de merde te bloque, on doit y être dans moins de deux minutes ! Alors je sais que tu cours vite mais si tu pouvais bouger ton énorme fessier ce serait bénéfique ! »
J’éclatai de rire suite aux paroles de ma meilleure amie et jetai un dernier regard dans le miroir qui me faisait face. Ma très longue chevelure était tressée, retenue par une broche en or que m’avait offerte Brutus pour mes 16 ans, mes prunelles brillaient d’un éclat aveuglant et un sourire étira mes lèvres. Nous y étions enfin. J’avais réussi à survivre durant ses 15 jours qui m’avaient parus une éternité. Youpi ! Je ne m’étais pas fait tuer. C’est merveilleux n’est ce pas ? J’allais mourir dans moins d’un mois et demi mais au moins je pourrais l’aider. Bon allez Alicia, motive toi.
« -J’arrive Clove ! Ne m’attend pas, si tu arrives en retard à cause de moi je ne me le pardonnerai pas. Je te rejoins dans trente secondes. »
Je jetai un dernier regard aux affaires qui m’entourait. Ma vie… Une larme roula sur ma joue, la dernière qui m’échapperait. Je savais déjà exactement ce que j’allais faire, tout se que nous allions gagner. Qui sait… Je pris un crayon et un papier, puis, la main tremblante, je traçais les mots, mes derniers mots, les derniers mots que lirait Brutus.
Brutus,
Je suis désolée de ne pas te l’avoir dit plus tôt, de ne pas t’avoir prévenue. Je sais que cette année, ce ne sera pas toi le Mentor, et heureusement. Tu me manqueras, tout ce que tu as fait pour moi, je m’en souviens, et cela m’aidera dans l’arène. Tu vas trouver cette lettre bizarre, mais je dois te le dire, je dois dire à quelqu’un d’autre que Clove tout ce que j’ai sur le cœur. Je me porte volontaire, cette année, et non dans deux ans comme je l’avais prévue. Si je fais cela, c’est pour l’aider. Depuis maintenant 10 ans, mon cœur bat pour lui sans qu’il ne le sache, sans que personne ne le sache. Tu sais très bien de qui je veux parler, le fils Milow comme tu dis. Je l’appellerai plutôt Cato. Personne ne savait cela, mais mes sentiments devraient mettre favorable. J’ai déjà un plan, mais pas pour ma victoire. Je ne reviendrai pas Brutus, et je te dis adieu dans se morceau de parchemin. Un adieu qui me pèse car je ne veux pas te faire souffrir.
Je t’aime de tout mon cœur, comme une fille aime son père. Tu es dans mes pensées,
Adieu…
Alicia.
Je poussai un profond soupir, et referma l’enveloppe. Adieu mon District… Après un dernier regard à cette maison qui fut mienne, je me mis à courir. J’arrivai juste à temps dans un dérapage contrôler devant les Pacificateurs qui s’occupaient de nous faire signer le registre. Grâce à ma mère d’adoption, je sais lire et écrire et je me rends donc contre que Clove à signer quelques minutes auparavant et que je suis la dernière. Beaucoup trop de nom, mais des noms qui n’ont rien à craindre puisque les deux volontaires sont désignés. Je rejoins donc le groupe des gens de mon âge, à peut près au milieu. Les garçons discutent paisiblement entre eux, je vois bien qu’ils savent tous qu’ils ne craignent rien. Pourtant, parmi les filles, les trois quarts se tiennent la main, blanche de peur. Je sourie à Clove et lui glisse à l’oreille :
« -Stress pas Clove, je suis volontaire. Tu crains rien. »
La brunette me regarda et son visage prit une expression horrifié que je ne connaissais que trop bien. Elle savait pourquoi j’étais volontaire, et elle savait surtout que je ne reviendrais jamais.
« -Cato…. Murmura-t-elle dans un souffle, un souffle empreint de tristesse.
-Clove, c’est bon, t’inquiète donc pas pour moi. Je ne reviendrai pas, mais au moins je pourrai me venger. Il leur faut un seul et unique vainqueur et ils l’auront. Mais avant je tuerai ses crétins du 12, sous les yeux des cameras, je pourrai venger ma sœur. Déstresse, de toute façon ma décision est prise. »
Je lui fis un grand sourire avant de lui faire signe de se taire. Nous étions tous réunit sur la place devant la Noix, la grande place. La gare se trouve à quel pas de là, pratique pour les Pacificateurs. Des que les deux Tributs sont nommés, paff, on les emmène directement, sans un adieu pour leur famille. Pour éviter les départs déchirants. Ils sont comme ça dans le Deux. Et c’est pour ça que j’ai écris ma lettre avant de partir. Au moins Brutus saura pourquoi je suis volontaire cette année. Le maire commença son discours habituel, rappelant l’histoire de Panem. Il évoque la guerre, puis enfin le temps du renouveau, la paix obtenue grâce au Capitole. Nous savons tous cela, et alors que chez les filles tout le monde l’écoute, la peur au ventre, les garçons se font plus bruyants. Un seul d’entre eux est pendu aux lèvres du maire, Cato, et il récite des paroles qu’il sait pars cœur. Abrutit ! Tu ne comprends donc pas. Tu ne comprends rien ! Mais en le regardant plus fixement, je me rends contre qu’il sert les points. D’où vient cette rage ? Tu n’as pourtant rien perdu. Puis je réalise. Aujourd’hui, il va tout perdre… Absolument tout.
« -Alicia… Je t’en supplie, n’y va pas ! Il est hors de question que tu meurs pour lui. Je vais être méchante mais tu sais très bien qu’il n’en a jamais rien eu à faire de personne, et surtout pas de toi. Tu sais très bien qu’il est pourrie jusqu’à la moelle, c’est un pro-Capitole !
-Chut ! Parle moins fort Clove ! Tu sais très bien qu’on pourrait te tuer pour avoir dit cela !
-Mais Alicia ! S’il te plait, n’y va pas ! Tu es suffisamment forte pour gagner s’il n’y avait pas Cato !
-Ma décision est déjà prisse Clove. Rien ne changera ce que je pense. Et d’ailleurs. Regarde le, je ne suis pas si sur que cela qu’il soit tellement pro. Bien au contraire. Maintenant tait toi, j’ai pas envie que tu meurs aujourd’hui.»
Je lui fis un léger sourire, avant de me concentrer sur le discours. Les Hunger Games sont un jeu très simple. Chaque District de Panem doit fournir deux Tributs, un garçon et une fille dans des jeux qui ne possèdent qu’un seul gagnant. Les autres meurent. C’est très simple, et pourtant tellement horrible. Car les gens changent dans l’arène. Et surtout, cela nous rappelle que nous ne sommes rien face à la toute puissance du Capitole. J’ai toujours eu la chance de vivre dans un District riche, moins que le Un, mais plus que les autres. Et il n’y a qu’à voir la maigreur des gens des District les plus éloignés, comme le Onze et le Douze pour ce rendre contre que nous sommes privilèges. Sans doute que cela est ainsi car la Noix fournit les armes au Capitole. Qui sait…
« -C’est à la fois le temps du repentir et le temps de la gratitude. »
La voix du maire me coupe dans mes pensées. Il énonce le nom des Vainqueurs précédents, un sourire s’épanouit sur mon visage lorsque le nom de Brutus est dit. Mon mentor de cœur lève le point en signe de victoire, avant de me faire un clin d’œil. Si seulement il savait… Cette année, les Mentors seront Enobaria et Claush. Je ne connais pas vraiment le deuxième, mais la première ne m’ait pas inconnu. Je me rappelle très bien de ses Jeux. Elle a égorgé un Tribut avec les dents, et se geste la rendu tellement célèbre que maintenant elle porte une double rangée de crocs incrustés d’or. Elle me fait froid dans le dos. Dire qu’elle sera mon Mentor. Je frissonne d’avance. Claush quand à lui me fait penser à Cato. Grand, brun avec de magnifiques yeux gris, très musclé, il pourrait être beau s’il n’avait pas l’air de vouloir tuer qui quiconque croise son regard. Je n’ai vraiment pas choisit la bonne année pour être Tribut.
Le maire leur adresse un immense sourire, avant de présenter Narcissa Cafters. Plus gaie que jamais, Narcissa s’avance sur ses immenses talons, qui malgré tout la laissent plus petite que moi. Un moineau hyperactif. Elle avance à petit pas jusqu’à micro avant de lancer le traditionnel :
« -Joyeux Hunger Games, et puisse le sort vous êtres favorable ! »
Je n’écoute pas la suite de son discourt et me penche vers Clove :
« -Franchement je m’attendais à mieux pour quelqu’un venu du Capitole. Non mais regarde moi ça ! Cette année elle se les ai tend en orange ses cheveux. C’est juste immonde !
-Hiihihihi. Arrête Alicia. Mais j’avoue qu’elle ne ressemble à rien. »
Je lui fais un immense sourire lorsque j’entends la voix de Narcissa.
« -Les dames d’abord ! »
Je me fige brusquement. Et je me mets à souhaiter de tout mon cœur qu’elle ne tire pas mon nom. Personne ne sait que je suis volontaire. Et si une autre fille avait eu la même idée que moi ? Cato ne laisse personne indifférant. J’en suis pratiquement sur. Narcissa s’avance à petit pas jusqu’à la grosse boule de verre qui contient tous les noms féminins. Parmi eux, cinq portent le nom d’Alicia Spencer d’une écriture fine et soignée. L’envoyée du Capitole plonge sa main dans la masse de papier et en tire un sans regarder. La foule retient son souffle, et je me sens mal. Je vois la jeune fille la plus proche manquer de tomber dans les pommes. Je connais chaque personne ici, et je sais que je sauve un nombre in considérable de vie dans mon geste. Et pourtant… C’est un geste égoïste.
Narcissa remonte sur le podium, déplie le papier et lit le nom à haute et intelligible voix. Je retiens mon souffle. Mais ce n’est pas moi.
C’est celui de Clove Speer.
Je vois le visage de ma meilleure amie s’affaisser. Elle me jette un regard apeuré, ne sachant pas si je bufflais ou non, ne sachant si j’allais réellement me porter volontaire maintenant que la mort me regardait droit dans les yeux. Elle s’avance, et une larme roule sur sa joue. Sa haine est palpable. Je l’ai abandonnée. Mais non Clove ! Rappelle-toi non de dieu ! Il faut attendre que tout le monde est été choisit avant de ce porter volontaire. Je la regarde donc, les points serrés. Elle ne veut pas y aller cette année, il ne veut pas combattre Cato. Et je sais pourquoi. Ils s’aiment beaucoup tout les deux, étant de bons amis. Un jeune garçon dont j’ai déjà oublié le nom est tiré au sort, et Clove me jette toujours des regards brulants de haine. Calme-toi, je t’en supplie. Narcissa demande s’il y a des volontaires et Cato ainsi que moi nous avançons. Il me lance un regard, et un sourire en coin apparait sur ses lèvres. Je le sais heureux. Il a compris que cette année il y aurait obligatoirement un vainqueur du Deux. Mais pour le moment ce n’est pas le visage de Cato que je regarde, mais celui de Clove. Elle pousse un soupire de soulagement, je sais qu’elle ne voulait pas y aller cette année. Dans deux ans, mais pas maintenant. Je lui fais un immense sourire, et ses yeux se mettent à briller. Lorsque Narcissa me demande mon nom, je réponds rapidement Alicia Spencer, et regarde de nouveau ma meilleure amie. Cette fois de véritables larmes coulent sur ses joues. Je ne peux lui en vouloir… Adieu.
Le maire entame la longue lecture du traité de la Trahison, comme il le fait chaque année, mais je n’écoute rien de ce qu’il dit. Clove me regarde droit dans les yeux, et je tente de lui faire passer tout se que j’éprouve pour elle dans mon regard. Tout ce qui a fait notre amitié si forte. Notre rencontre, nos délires. Nos bavardage incessant, nos entrainements, notre force commune. Je lui souris, et je vois les cameras se braquer sur elle. Tant mieux, me faire éprouver des sentiments ne peut être que bénéfique. Et je n’aurai pas à me méfier des autres carrières, je peux donc sembler… douce.
Le maire achève son interminable traité de la Trahison et nous fait signe de nous serrer la main. Je regarde Cato droit dans les yeux, et un sourire calculateur s’affiche sur mes lèvres lorsque sa paume entre en contact avec la mienne. Le même sourire est planté sur ses lèvres, et nous nous détaillons du regard. Il me connait très bien et moi aussi. Pourtant lorsque sa main quitte la tienne je retiens de justesse un mouvement qui me pousse vers lui. Oh et puis merde ! L’hymne de Panem me coupe heureusement dans mon élan. Tant mieux.
Dés l’instant où l’hymne prend fin, un groupe de Pacificateur nous escorte jusqu’à l’hôtel de justice. Inutile, nous sommes tous les deux volontaires, qui pourrai croire que nous allons nous enfuir maintenant. On nous conduit directement jusqu’à la gare, pas d’adieu possible. Pourtant une tête brune fend la foule et bondit dans mes bras.
« -Adieu Alicia ! Je t’adore plus que tout, tu restes ma meilleure amie. Prend sa, et porte le contre ton cœur dans l’arène ! »
Les Pacificateurs l’éloignent rapidement de moi, et elle pousse un glapissement d’effroi. Pourtant j’ai eu le temps d’attraper dans mes mains le pendentif qu’elle m’a donné. BFF. Il s’ouvre, et dedans se trouve une photo… Nous deux. J’essuie rapidement une larme qui a eu l’audace de couler sur ma joue, sous le regard courroucé de Cato, et me redresse fièrement. Très bien ! Il nous faut patienter quelques minutes devant le train, histoire de laisser aux caméras le temps de nous filmer, puis nous embarquons. Les portes se referment immédiatement et le train se met en marche. Je jette un dernier regard à mon District puis détourne les yeux. Je n’ai pas le temps de faire un geste que déjà Cato me regarde fixement.
« -Quoi ! lâchai-je
-Panem et circenses.
-Qu’est ce que tu me racontes toi ?
-Du pain et des Jeux. C’est tout ce qui importe pour eux.
-C’est quoi ton problème Cato ? Tu n’es plus pro-Capitole, ils t’ont fait quoi ? Ils n’ont pas tuer ta famille toi. Tu vis heureux mon coco. Je comprends pas vraiment. J’ai toujours cru… que tu étais pour les Hunger Games. Pas comme nous…
-Ne parle pas de ça ici Alicia ! Tu sais très bien que nous sommes surveillés. Décidément, je croyais qu’avoir eu Brutus comme mentor t’avais mit un peu de plomb dans la cervelle. »
Je levais les yeux au ciel avant de tourner les talons. Adviendra ce qu’il adviendra. Je n’ai pas de temps perdre, j’ai une stratégie à mettre en place moi. Je poussai un profond soupire avant de le laisser en plan et de prendre la direction de ma chambre. Tout était beaucoup plus luxueux que ce que je n’avais jamais vu, et pourtant ce n’était pas peut dire, j’avais vécu chez un vainqueur. Nous bénéficions chacun d’un appartement différent, et le mien comportait un dressing d’une taille impressionnante. Pour moi qui avais toujours adoré les fringues, c’était le bonheur. Je sortis une robe blanche, que tranchait particulièrement avec ma chevelure de jais, et la déposa sur mon lit. Je m’offris une douche brulante, et me mis à jouer avec les robinets. Enorme ! Au bout d’une bonne demie heure, je sortie et, complètement nue, je détaillai le collier que m’avait offert Clove. De l’argent. Comme elle avait pu ce procurer ça ? Pars pitié qu’elle n’ait pas de problème. La porte de ma chambre s’ouvrit d’un seul coup et je poussai un petit cri de stupeur. Cato. Non mais c’est quoi ce bordel ! Je suis à poil moi !
« -Cato putain ! Tu fais quoi ici !
-Oupsss. Désolé Alicia, je reviendrai plus tard. »
Pourtant le sourire posé sur ses lèvres me fit exploser de rire. Je récupérai une serviette qui trainait, l’attacha et tout en regardant Cato je lui demandai :
« -Tu voulais quoi ? Si c’est pour me voir à poil fallait demander au lieu de rentrer comme un traitre dans ma chambre.
-Pfuuuu. C’était juste pour te dire qu’on allait manger dans… Cinq minutes même pas.
-J’arrive…. Oust ! »
Je lui jetai un coussin dans la tête et il éclata de rire avant de partir. Je vêtis la belle robe que j’avais trouvé et sortis à mon tour. Arriver à table, je trouvais le beau blond en pleine discutions avec nos deux mentors. Lorsqu’elle me vit arriver, Enobaria me fit un immense sourire –effrayant mais je doute qu’elle le face exprès- et me fit m’assoir à côté d’elle. Je les regardai de loin, perdue dans mes pensées. Cato écoute avec attention tout ce que dissent les mentors, et je mange rapidement. J’ai hâte de voir la Moisson des autres districts. Histoire d’étudier les comportements de nos futurs ennemis. Et le trajet en train ne durera que très peux de temps, nous sommes presque à côté du Capitole. Il me faut donc me dépêcher. Pendant que Cato parle toujours avec les mentors, je me lève et ne leur adresse même pas un regard avant de bondir sur la télé.
La Moisson peut-être suivit en direct, mais excepter les habitants du Capitole, qui le peut vraiment ? Personne. Je ne retiens pas tout les noms, les trois quarts sont indigne de mon attention. Un garçon au visage de Porcinet et une blonde éblouissante dans le Un. Marvel et Glimmer. Le visage de Cato se tend d’un immense sourire lorsqu’il voit la fille. J’aurai pensé à une allier, mais finalement… Je doute qu’elle survive assez longtemps. Le beau blond était resté debout mais s’assoit finalement à mes côtés. Je retiens de justesse l’envie de me blottir dans ses bras, mais arrive à rester digne. Arrive la Moisson du Deux. Narcissa tire les noms de Clove et Flash. Voilà comment il s’appelait… Puis un gros plan sur mon visage qui hurle que je suis volontaire, les larmes sur les joues de ma meilleure amie. Je frissonne, et Cato éclate de rire lorsqu’il se voit lui-même se porter volontaire. Mais son rire sonne faux. Je ne sais ce qu’il vient faire dans l’arène, je n’arrive pas à comprendre pourquoi il s’est porté volontaire. Je n’arrive pas à le cerner, et cela m’exaspère. Une fille au visage de renard est tirée au sort dans le Cinq, une gamine de douze ans à la peau brune dans le Onze –à ce moment les points de Cato se serre tellement fort que je vois une petite goutte de sang perler. Il l’essuie rapidement, tout en prenant garde à ce que personne ne l’ai vu- et pour finir les candidats du Douze. Je regarde avec attention leur Moisson. Leur mentor, celui qui a tué ma sœur, est passablement ivre. Une jeune fille est tirée au sort, mais une autre se porte volontaire. Sa sœur sans aucuns doutes. En voilà une qui cherche à s’attirer les faveurs des Sponsors des la Moisson. Pitoyable. Je ne regarde même pas le nom de celui qui est tiré chez les garçons. Je me relève et m’approche de l’écran. Toute mon attention est concentrée sur elle. Je vois des muscles jouer sous son enveloppe de pauvre innocente. Mes yeux se plissent pendant que je fixe son image à travers la télévision.
Très bien, que les Hunger Games commencent…
Deux heures on passé, deux heures pendant lesquelles je suis restée cloitrée dans ma chambre, sans vouloir voir personne. Je commence à me rendre contre de mon geste, et les larmes coulent sans discontinuées sur mes joues rendues rouges. J’ai eu l’idée de fermer ma porte à clé, car plus d’une fois des gens on frapper. Mais je me suis enfermée sous une douche brulante, une de plus. Il faut me comprendre, je n’ai jamais eu la chance d’avoir autant d’eau chaude à ma disposition. Et pleurer sous la douche était vraiment quelque chose de relaxant. Je repensais à Clove, à notre promesse de ne jamais nous quitter. Promesse que j’avais bafouée en toute connaissance de cause. Je m’en voulais. Je n’étais pas digne de porter le collier qu’elle m’avait offert. La photo de nous deux me remplissait de vide. Comme si celle que j’aimais tant, ma seule amie, était morte. Alors que c’était moi, et non elle qui allait mourir. Il fallait à tout prix que j’arrive à l’appeler. Je voulais entendre le son de sa voix. Je me rappelais encore notre rencontre, nous étions si jeunes à l’époque. C’était le premier jour d’entrainement de ma vie, et le sien aussi. Nous étions nées à deux jours d’intervalles. Elle avait été ma première adversaire, et à cette époque j’étais plus nulle que possible est. Clove quand à elle avait deux grands frères devant elle, l’un s’entrainait toujours, l’autre venait de finir. Depuis qu’elle était toute petite, ils lui avaient apprit quelques unes de leur botes secrètes. La brunette est donc arrivée et savait déjà parfaitement jouer du couteau. Je l’avais regardé lancer bouche bée, puis nous nous étions retrouvés l’une contre l’autre. J’ai eu la peur de ma vie lorsque l’une de ses lames m’a éraflée la joue. Mais elle a éclaté d’un de ses rires sonores dont-elle a le secret et deux jours plus tard, nous étions déjà inséparables. Cette amitié à continuer, nous nous sommes apprit nos techniques les plus secrètes. Déjà 4 ans qu’avait eu lieu cette première rencontre. Je n’avais pas vu le temps passer… Et pourtant, même à elle, ma meilleure amie, je n’avais jamais dis les sentiments secrets qui me consumait pour l’un des carrières.
« -Alicia… C’est l’heure. Peux-tu sortir s’il te plait. Nous voulons vous parler avec Claush. »
Enobaria… Si elle savait. Elle est mon mentor, je dois la mettre au courant de mon plan. Je doute qu’elle approuve, mais si cela peut sauver Cato, un Tribut du Deux, elle ne pourra être qu’heureuse. Je veux plus que tout la victoire de mon District. Très bien. Il faut que je sois forte. Avant de mourir…
Je sors de la douche et prends une nouvelle robe. La plus belle du dressing. Il faut faire bonne impression, même si les habitants du Capitole ne me verront que quelques secondes, je dois leur sembler magnifique. La robe est rouge, brodée de diamant. Je n’ai jamais vu une telle splendeur. Laissant mes cheveux lâchés sur mes épaules, je rejoins les deux mentors et l’élu de mon cœur.
« -Très bien, maintenant que tu es là Alicia, on va pouvoir mettre au point les deux trois derniers trucs que vous devez savoir avant d’arriver au Capitole. Les Sponsors ne vont veront pas tout de suite, il est donc inutile de vous faire si beau. En tout cas, Alicia, j’ai crus comprendre que depuis que tu es petite, Brutus t’as prit sous son aile. Il t’a apprit quoi ?
-Mes secrets ne vous regardent pas Claush. Répliquai-je, froide comme la mort, mes prunelles bleus brillantes comme la glace
-Comme tu voudras ! Cato, tu t’entraines depuis ton enfance, tu ne devrais pas avoir trop de problème. Puisque notre chère Alicia fait sa rebelle, je n’ai rien à vous dire d’autre, vous n’entrez pas encore dans l’arène. Bonne chance entre les mains de vos Stylistes. »
Claush fit un grand sourire à Cato et me jeta un regard glacial, que je lui rendis très facilement. C’était sur, je ne l’aimais pas du tout. Je m’approchai de la fenêtre, et le paysage me coupa le souffle. Le Capitole était vraiment magnifique. Je n’arrivais pas à en croire mes yeux. Les caméras ont atténuées sa grandeur. Les couleurs me brulent les yeux, tout est beaucoup plus vif quand dans mon District. Tout ses gens bien nourris qui se baladent et parlent avec animation. Je ne doute pas une seconde de ce qu’ils dissent. Les Hunger Games sont sur toutes les lèvres. Je comprends maintenant que je suis ici pourquoi Narcissa s’habille si bizarrement. Aux yeux du Capitole, elle est à la pointe de la mode.
Les passants nous montrent du doigt lorsqu’ils reconnaissent le train. Cato s’approche de moi, avant de s’écarter, écœuré par tous ses visages joyeux. Abrutis. Pour ma pars, je leur fais de grands signes de la main, ce qui fait exploser une foule en délire. Je continue jusqu’à ce que notre entrée en gare nous dissimule à leur vue. Cato me regarde durement, ses lèvres formant des paroles muettes que je lis très bien. Il m’en veut. Oh et puis merde ! Il ne comprend pas encore que je fais ça pour lui ? ! Pitoyable ! Il me déprime !