J'étais comme prévu dans le désert de glace, à dix minutes a l'est de la forêt de neige et j’attendais mon nouveau professeur de combat. Karasu, l'ennemi public numéro un allait me donner des leçon pour apprendre à mieux maîtriser mes sentiments lors des batailles et donc à me battre avec autant de rage qu'un monstre sans coeur. Et ce, à moi, la plus grande voleuse de la planète. Quel coût du hasard ! S'il savait qui j'étais...
Mais il ignorait tout cela et tout ce qui comptait pour lui comme pour moi était ce cours qui débuterait lorsque l'enseignant ferait son apparition, apparition qui commence d'ailleurs à tarder. Que fait-il donc ? Moi qui imaginais que je ne serais jamais à l'heure. Je me suis bien débrouillée finalement et Hivé me le rappelle fièrement à ma côté. Mais je me dis que je n'aurais peut-être pas du l'emmener avec moi dans cette folle entreprise. Autant lors de mes vols je ne m'inquiète pas, et puis il est utile mais la dernière fois, le combat fu dangereux et j'ai peur que le fou de Karasu le tue sans le faire exprès. Il en serait bien capable. Mais j'ai eu beau argumentait autant qu'il me le fus possible, Hivé a insisté pour venir et il a fini par remporter la victoire car il est à mes côté à attendre l'ennemi public numéro un.
Mais ce n'était pas le seul point qui m’inquiétait au sujet de mon familier. En effet, j'avais rencontré la veille la princesse elfique et depuis, je n'avais toujours pas réussi à me calmer. Je donnais des coups dans tout les sens hier soir dans ma chambre d'internat au lycée, j'avais recommencé ce matin et de ce fait, j'avais peur de ne pas retenir les coups lors de l'entraînement. et si en parant, Karasu envoyait l'attaque sur mon Hivé adorait ?
L'ocelot se blottit contre mes jambes. Je me baissai et le pris dans mes bras avant de retourner à ma longue attente. J'observer les environs tandis qu'Hivé me calmait quelque peu en me faisant parvenir des ondes positives et en me laissant le caresser.
Dans tout les cas, il faudrait aussi que je me contienne, au cas ou, à cause de cette colère contre la maudite princesse des elfes, je l'énervait contre Karasu. Enfin, si ceci arrivait, Skin serait là pour m'empêcher de tuer mon entraineur.

"Ce n'est pas trop tôt !" je lachai en voyant arriver le professeur.

C'était étrange, Skin ne l'accompagnait pas. Serait-il encore parti sans le centaure pour venir me rejoindre au point de rendez vous ?

J'étais en retard, j'avais du passer par Hypodomia pour annoncer la terrible nouvelle.
En arrivant, je vis la jeune et elle me dit :

"Ce n'est pas trop tôt"

Je me retenais de ne pas pleurer et enchainai :

"Désolé, j'ai eu un petit contre temps. Je... Bon, on commence ! J'ai remarqué une chose chez toi lors de notre combat et je n'ai pas l'impression que tu sois une simple mage : tu as un fort potentiel ! Il faut juste que tu travailles tes réactions pendant tes combats. Les esprits des ténèbres ont la capacité de matérialiser les plus grandes peurs de tous, j'ai donc décidé de te confronter à tes peurs pour te tester."

Je me concentrai et une fumée violacée presque noir apparut au bout de mes doigts.
Que l'illusion commence !

J'avais envie de savoir la nature de ce retard mais Karasu paraissait tellement triste que je n'osai demander. Je me posais également la question d'où était Skin mais elle aussi, je n'osai en faire part. Je pensais que les deux s'étaient disputés puis séparés pour quelques temps. Je pensais alors que le centaure reviendrait un jour ou l'autre.
Du coup, je me concentrai sur la fumée violacée qui était apparu sur le bout des doigts de mon professeur. Ma plus grande peur allait apparaître et j'avais grande frayeur de ce que cela pouvait être. Qu'est-ce que cela allait être ? Une salamandre de feu géante ? Un dragon de feu ? Jusqu'à présent, je ne m'étais jamais posé la question et elle devenait de plus en plus intéressante.
Je regardai le nuage de magie qui allait me montrer ma peur la plus profonde, la frayeur la plus présente dans ma vie. Jusqu'à aujourd'hui, je pensais que ma plus grande peur était tout simplement les êtres du feu. Comme souvent, je me faisais des illusions car cette peur, je devais bien la surmonter parfois non ? Il y en avait une bien plus présente, une peur bien plus profonde, une peur comme je n'en avais jamais eu.
Les Mouton, mes parents adoptifs, apparurent sous mes yeux. Ils étaient là et comme toujours, j'étais presque invisible à leurs yeux. Comme si je n'avais jamais existé. Ma mère adoptive ouvrit la bouche et la terreur débuta :

"Nous ne sommes pas seulement tes parents adoptifs tu sais Aeryn et un jour, tu devras bien prendre le nom de tes parents alors il nous faut te le dire. Nous sommes tes véritables parents. Biologiquement, ta famille, c'est nous. Il te faut l'accepter.
-Non ! Je ne veux pas ! C'est un cauchemar ! Karasu, dis moi que l'exercice n'a pas encore commencé. S'il te plait !"

Je gémissais, écroulée sur le sol. Je pleurai toutes les larmes de mon corps.
Ce n'était pas possible, c'était un cauchemar.

"Nous ne sommes pas seulement tes parents adoptifs tu sais Aeryn et un jour, tu devras bien prendre le nom de tes parents alors il nous faut te le dire. Nous sommes tes véritables parents. Biologiquement, ta famille, c'est nous. Il te faut l'accepter.
-Non ! Je ne veux pas ! C'est un cauchemar ! Karasu, dis moi que l'exercice n'a pas encore commencé. S'il te plait !"

Je la vois allongée par terre gesticulant face à deux humains plutôt vieux, et pourtant ils n'ont pas l'air si dangereux que ça. Ils doivent avoir la cinquantaine, les cheveux grisonnant, les yeux marqués par le temps. Je fixe les vieux. Ils ont l'air sur d'eux, calmes et posés. Pour finir, je pose mon regard sur elle. L'incompréhension marque mon visage, et puis le vide.
Je me sens soudainement seul. Ma respiration s'accélère. Une foule se génère autour de moi seulement, personne ne fait attention à moi. Je tremble, cours, pousse toute la foule mais rien ne change. Des frissons parcourent mon corps long et fin et je hurle :

"Regardez moi ! Vous ne pouvez pas m'ingnorer ! Je suis votre pire cauchemar ! Ayez peur de moi !"

Des larmes coulent à flot. Toute ma vie j'ai refusé ce moment, j'ai fait des crimes pour qu'on ait peur de moi.
Cependant je me rappelle que mon pouvoir est activé alors aussitôt je le désactive. Aeryn réapparaît haletante d'effrois et les vieux inconnus ne sont plus là.

"C'était qui ces deux là ? Me dit pas que c'est ta plus grande peur, ton pire cauchemar. deux minables qui se plieraient à moi à la simple vu de mes armes te font peur ? Et ba ! On a du travail à faire ! Tu es trop sentimentale, cela n'est jamais bon pour un combattant. Il faut que tu apprennes à ne pas réfléchir et à agir rapidement."

Une foule apparaît bientôt devant moi mais je ne regarde pas. J'entends juste le son des pieds qui foulent le sol à chaque pas des créatures qui sont apparus, je n'ai même pas pris la peine de regarder s'il s'agissait ou non d'humain. Karasu cri de toute ses forces au milieu de ce monde mais je ne comprends pas, je suis perdue. J'entends les adultes qui sont mes parents d'adoption parler encore mais je ne suis plus la fil de leur monologue. Je ne veux plus les entendre, cela me fait trop de mal. J’espère de tout coeur que cette histoire n'est que mensonge et que rien de ce qu'il marmonnent ne se réalisera un jour. Cela ne peut être possible, de toute manière, ils ne connaissent pas Ludtyvia, rassurez moi. Ils ne possèdent pas de pouvoirs n'est-ce pas ?
Soudain, tout s'arrête et le silence s'installe de nouveau dans le désert de glace. Je lève légèrement les yeux et découvre un Karasu en larme. Que s'est il passé ? J'en tremble encore de peur. Est ce cela, ma peur la plus terrible ? Et Karasu, serait ce la foule sa plus grande peur ?

"C'était qui ces deux là ? Me dit pas que c'est ta plus grande peur, ton pire cauchemar. deux minables qui se plieraient à moi à la simple vu de mes armes te font peur ? Et ba ! On a du travail à faire ! Tu es trop sentimentale, cela n'est jamais bon pour un combattant. Il faut que tu apprennes à ne pas réfléchir et à agir rapidement.
-C'est toi qui dit cela ? Toi qui hurlait de terreur au milieu de la foule ?"Je parvins à dire entre deux sanglots."Tu en pleur encore."

Je le sais que j'ai peur de deux minables mais que puis je y faire ? Ils sont ma plus grande terreur, c'est ainsi. Chacun à une peur bien à soi, c'est ainsi que va la vie et l'on ne peut aller à l'encontre de ces peurs. Sauf peut être s'il peut m'aider à la dépacer et a être plus forte encore que je ne le suis déjà ?

"Mais si tu peux y faire quelque chose, aide moi s'il te plait."

Elle me regarde de ses yeux rougis par les larmes. Elle me rétorque :

« C’est toi qui dit cela ? Toi qui hurlais de terreur au milieu de la foule ? Tu en pleurs encore. Mais si tu peux y faire quelque chose, aide moi s'il te plait. »7

Non je n’ai pas peur de la foule, j’ai peur qu’on m’oubli, peur que plus personne n’ai peur de moi, peur de la solitude.

« Je n’ai pas peur de la foule » commençais-je sur un ton sec. « Je t’interdis de me donner des leçon d’accord ? C’est moi le prof, pas toi. »

Je me recule, mon visage se déforme, la haine s’empare de mon corps. Qui est là ? Qui ose me regarder sans peur, avec un visage arrogant et orgueilleux ? Qui ose me voir en mauvaise posture ?
Je me projette sur lui et en deux seconde j’enlève ma cape, sors une corde et le capture. La colère diminue le temps de réaction et sous celle-ci, ce sont les réflexes qui guident. Je l’attache à un arbre qui se trouvait là par hasard, prends la sacoche qu’il avait sur lui et la fouille.
De l’acide chloridrique pure ! Quelle chance ! J’en dissémine quelques gouttes sur lui. Il hurle de douleur. Oui, vas-y, cris, souffre !
Avec un grappin, je lui ouvre le ventre en faisant très attention de ne pas le tuer et sors ses boyaux, coupe les nerfs de ses jambes et continu de propager l’acide goutte par goutte sans jamais le tuer.
Au bout d’une à deux heures de torture à l’acide, je prends un petit couteau et entaille tous ses membres. Autour de nous, la neige a pris une teinte rouge qui ne cesse de s’étendre dans la pure blancheur de ce tapis. Après avoir bien joué, je le jette violement en l’air et le déchiquette en petits morceaux, gardant uniquement son cœur comme trophée.
Je reviens vers Aeryn et la salut. Je la regarde dans les yeux et un sourire satanique se forme sur mon visage.

« Voilà ! Il faut tuer comme ça ! »

« Je n’ai pas peur de la foule » commençais-je sur un ton sec. « Je t’interdis de me donner des leçon d’accord ? C’est moi le prof, pas toi. »

Karasu eut les traits déformés par la haine lorsqu’il articula ces mots. Il ne voulait pas montrer sa faiblesse et était prêt à tuer pour que personne ne la découvre : c’était pour cela qu’il était l’ennemi public numéro un. Il tuait tout le temps et sans aucune once de pitié pour que tout le monde sache qui il était et que nous le remarquions et jamais il ne montrait cette faiblesse. Je devais bien être la seule à la connaitre et cela signifiait que je ne devrais jamais le trahir sous peine d’une mort extrêmement douloureuse.
Soudain, un type inconnu arriva. Mon professeur lui cria dessus, le captura et commença à le torturer pendant des heures tandis que je restais là à regarder, terrifiée. C’est comme cela qu’il faut être, sans cœur et en colère pour faire le plus de mal aux autres. C’est comme cela qu’il me faut être ? C’est ainsi que Karasu va me métamorphoser ?
J’ai peur, je tremble à tel point que je ne puis rester debout et m’effondre devant cet horrible spectacle. Je suis muette, coite devant cette scène avant de finalement me rendre compte que je fais cela avec les animaux au minimum deux fois par an pour me défouler. Une fois à noël, et une autre le jour de mon anniversaire car cela m’empêche de me défouler sur ceux que j’aime et ceux que je ne dois pas tuer et suis contrainte de garder en vie. Je ne dois pas les tuer Eux, ma plus grande peur.
Lorsque enfin Karasu a terminé de l’achever, il me regarde et dit :

« Voilà ! Il faut tuer comme ça ! »

Je me relève lentement et le fixe dans les yeux pour lui montrer que je n’ai pas peur.

« En fait, cela n’a pas l’air si compliqué que cela. Il faut juste faire la même chose qu’avec les animaux. Dépecer, découper et tuer. »

Elle vacille, palit. Elle tremble c’est pitoyable, je pensais qu’elle vallait plus que ça.
Après quelques minutes, la brune reprend ses esprits et enchaine :

« En fait, cela n’a pas l’air si compliqué que cela. Il faut juste faire la même chose qu’avec les animaux. Dépecer, découper et tuer. »

Non, ce n’est pas ça. Mais elle ne comprend rien ou quoi ?
Je m’efforce de rester calme et lui rétorque :

« C’est plus que ça. Ce que je veux t’enseigner est un art de vivre, il faut que la mort soit un jeu pour toi, il faut qu’au plus profond de toi tu prennes les combats pour des jeux de matte et que celui qui est touché meurent. Là alors tu déstabiliseras l’ennemi, tu lui feras peur et le tour sera joué. Regarde ! »

J’effectue une petite danse et lance le couteau en l’air. Quelques secondes après, un canard tombe, il est mort et mon couteau est planté dans sa carcasse.

« Rien de plus facile. Au fait, je dois te montrer une petite merveille. »

Je siffle et attend. Une araignée Ludtyvienne arrive, elle s’arrête à mes côtés et je la caresse. C’est une veuve noire, une piqure et on meurt en moins de temps qu’il n’en faut pour s’apercevoir que l’on a été piqué.

« Elle est belle hein ? Je l’ai domestiqué, elle s’appelle Vanity. »

Karasu me regarde, Il parait calme mais je sens bien qu'il est sur le point de perdre son calme. Que faire . Je n'ai pas envie de terminer ma vie comme ce pauvre homme tout à l'heure. Je veux vivre !
Il réplique :

« C’est plus que ça. Ce que je veux t’enseigner est un art de vivre, il faut que la mort soit un jeu pour toi, il faut qu’au plus profond de toi tu prennes les combats pour des jeux de matte et que celui qui est touché meurent. Là alors tu déstabiliseras l’ennemi, tu lui feras peur et le tour sera joué. Regarde ! »

Un jeu ! Tuer dois être un jeu ? Mais comment faire pour le faire penser à mon adversaire ? Je suis totalement perdue.
Soudain, Karasu commence une étrange danse. Il gesticule dans tout les sens et agite son couteau de partout. Je regarde sans comprendre. Ne me dîtes pas que je vais devoir faire ça ? Compte-t-il réellement tuer ainsi ? Il lance son couteau dans les airs et bientôt, un canard tombe, la lame dans la poitrine.
Je regarde mon professeur, ébahie. Comment a-t-il fait pour tuer cette bête ? Je ne l'avais même pas remarquer, ni même entendu.

« Rien de plus facile. Au fait, je dois te montrer une petite merveille. »

Une araignée ludtyvienne apparaît alors à ses côtés. J'en avais déjà entendu parler, il s'agit d'une veuve noire qui peut tuer à la moindre petite piqûre. Karasu l'a appelé, il peut donc l'envoyer sur moi à tout moment. Que faire s'il le fait ? Je risque de mourir.

« Elle est belle hein ? Je l’ai domestiqué, elle s’appelle Vanity. »

J'attrape mon arc, sur le défensive devant ce monstre et prépare une flèche.

"Que fait ce truc ici ?"

Elle a peur, je le sais, je le sens. Son visage marqué par l'admiration et l’inquiétude me fixe en attente d'une réponse. Elle sort un arc, bleu marine avec une écriture un peu spécial au couleur de la glace, un ancienne alphabet de Nerō je pense. Elle décoche une flèche de glace, fine mais dangereuse si elle atteint sa cible. Je souris devant la réaction de la glaciale, un sourire terrifiant plein de sous entendu.

"Que fait ce truc ici ?"

Qu'ais-je l'intention de faire... J'ai envie de m'amuser, de redevenir l'homme insouciant que j'étais. J'éclate de rire, un rire méchant, rauque, veule et sadique, tel un corbeau. Je m'approche d'elle et chuchote à son oreille :

"Il est temps de dire adieu à l'ancienne Aeryn. Seras-tu prête à entrer dans les jeux ?"

Je me sens bien, et elle doit être terrifiée. J'aime ce sentiment de toute puissance lorsque quelqu'un te suplie, je redeviens moi-même, je suis méchant. Un nouveau rire de corbeau. Attention pauvre petit mouton innocent, le grand méchant loup est dans la place et ça va faire mal.

"Vanity, mord !"

L'araignée s'élance, prête à planter ses cros dans le coup de la glaciale. Réagis glaciale ou tu pourrais le regretter.

Karasu rit de moi et de ma réaction pourtant très vive devant cette créature. Il éclate d'un rire rauque et terrifiant venant de l'ennemi public numéro un mais il ne faut surtout pas que je montre ma faiblesse. Il me faut rester forte quoi qu'il arrive pour ne pas mourir de sa main. Il m'a prise comme élève, profitons en pour progresser comme il se doit.
Il approche ensuite de moi et me chuchote à l'oreille des paroles effrayantes. "Dire adieu à l'ancienne Aeryn" ? "Entrer dans les jeux" ? Quel est son but ? me pétrifier de peur avant de la torturer comme il l'a fait avec l'autre ? Mais je veux vivre et je me battrais jusqu'au bout.
Il éclate de nouveau de rire ce qui me paralyse. Mais le pire n'était pas encore arrivé :

"Vanity, mord !"

L'araignée géante s'élance dans ma direction pour me tuer. Je m'écarte de justesse mais l'attaque reprend tant et si bien que je ne peux plus rien faire sauf esquiver encore et toujours. il ne faut pas me faire toucher.
Saoudain, une ouverture apparaît devant moi. Profitant de cette occasion unique, je saute sur le monstre et passe sa tête dans mon arc pour tirer et l'étrangler. Dans deux minutes, elle sera morte et j'aurais gagné.
C'était sans compter sur les réactions de la créature qui gesticule dans tous les sens pour me faire tomber. Je tire de toute mes forces.
la seule chose qui pourrait m'empêcher de la réduire à néant serait un ordre ed Karasu. Et encore...

Elle est terrifiée, mais elle arrive encore à réfléchir. Bon... Faudrait peut-être l'arrêter avant qu'elle ne tue ma belle Vanity... J'hésite : ça serait marrant qu'elle la tue mais en même temps, Vanity pourrait me servir pour plus tard. En plus, elle est puissante. Je réfléchis quelques minutes et décide de rester dans la stratégie du futur combat malgré ma terrible envie de jouer.

"Il suffit Aeryn, tu ne m'as pas écouté ! je t'ai demandé de na pas réfléchir et de t'amuser pendant le combat. Je ne t'ai pas demandé d'esquiver les attaques en attendant de pouvoir porter un coup et en espérant ne pas te faire toucher. il faut que tu sois plus rapide que l'ennemi, que ton premier coup soit le dernier; c'est de cette manière que tu gagneras."

Elle a intérêt à m'obéir, j'ai envie de m'amuser aujourd'hui et je n'hésiterais pas une seconde à la torturer un peu. Je la jauge du regard et lui dit :

"Très bien ! Passons aux choses sérieuses."

J'enlève ma cape et me place en position de combat. Je la regarde et lance une faux. je vise son cœur. Seras-tu assez instinctive pour l'arrêter puis m'attaquer ou bien vas-tu l'esquiver ?

J'étais sur le point de remporter la victoire, j'en étais certaine, lorsque soudain, Karasu ouvrit la bouche pour me gronder :

"Il suffit Aeryn, tu ne m'as pas écouté ! je t'ai demandé de ne pas réfléchir et de t'amuser pendant le combat. Je ne t'ai pas demandé d'esquiver les attaques en attendant de pouvoir porter un coup et en espérant ne pas te faire toucher. il faut que tu sois plus rapide que l'ennemi, que ton premier coup soit le dernier; c'est de cette manière que tu gagneras."

Je ne comprenais pas, j'avais pourtant réussi à tenir autant que possible contre ce monstre. J'étais restée, avais évité toutes ses attaques pour enfin trouver le meilleur moment pour moi de frapper. La bête se débattait comme elle pouvait mais je ne tombais pas, m'agrippant à son cou et l'étranglant avec mon arc. Qu'est-ce qui n'allait donc pas ? Si j'avais fait ce qu'il m'ordonnait, je serais morte, c'était certain. Comment veut-il que je m'amuse ?
Ne pas éviter les attaques, frapper une fois pour toute... Comment le pouvais-je ?
Je vidais mon esprit autant que possible tandis que mon maître d'armes reprenais :

"Très bien ! Passons aux choses sérieuses."

Il enleva sa cape et se plaça devant moi, prêt à m'attaquer à tout moment. Si je ne réagissais pas rapidement, je me ferais tuer, et si je ne lui obéissais pas, je mourrais aussi. Cette fois, il me faudrait risquer ma vie au plus haut point, c'est à dire que je ne devrais plus esquiver et me réfugier aux endroits inaccessibles à mon adversaire. Je devrais lui faire face et ne pas lui montrer ma faiblesse et ma peur, aussi grande soit-elle.
Je souris légèrement, tentant de lui faire croire que je suis prête à rigoler avec lui.
C'est alors que Karasu qui me fixait avec des yeux terrifiants lança une de ces faux droit sur moi. Tout d'abord, je paniquais. Que voulait-il que je fasse contre cela sans esquiver ?
La faux se rapprochait de plus en plus sans que je ne puisse faire le moindre mouvement, j'étais totalement paralysée de peur. Mon coeur battait à tout rompre. Que faire ? Il fallait faire quelque chose, mais il était déjà trop tard pour esquiver et fuir cette attaque mortelle, alors que faire ? Mon sourire avait depuis longtemps disparu et je me dis que si cela continuait ainsi, il ne réaparaitrait jamais, si cela continuait, j'allais mourir. Alors, sans réfléchir, je fis la seule chose que je pouvais. Je savais que j'allais mourir, ce simple geste ne pouvait pas me sauver et pourtant, c'est ce que Karasu voulait que je fasse depuis le début. Je créais une épée de glace et fonçais droit sur la faux. Un frisson me parcouru, j'allais mourir, j'en étais certaine. Soudain je percutais l'arme et le noir se fit autour de moi. J'avais réussi à arrêter la lame, mais à quel prix : j'étais écorchée de partout et je m’évanouis, épuisée.

Elle ne me comprenait pas, j'avais pourtant tout expliqué. Elle sourit légèrement, tentant de me faire croire qu'elle était prête à m'avoir. Pfff baliverne ! En voyant ma faux elle paniquait. Comment aurait elle pu réagir autrement ???
La faux se rapprochait de plus en plus d'elle sans qu'elle ne puisse réagir, j'étais totalement maître de la situation et elle était paralysée par la peur. Son cœur battait à tout rompre, je le sentais, je me nourris de la peur des gens. Il fallait qu'elle fasse quelque chose, il était déjà trop tard pour esquiver et fuir cette attaque. Mon sourire s'agrandissait au fur et à mesure que le sien disparaissait, elle allait mourir. Alors, même si cela n'allait certainement pas fonctionner, elle créa une épée de glace et fonça droit sur ma faux. Comme si cela pouvais l'aider. Soudain la lame percuta l'arme et une explosion se fit autour de nous. Elle avait réussi à arrêter la lame !!!! Comment étais ce possible ?!?!? Mais elle était écorchée de partout et elle s’évanouit, épuisée. Je la déplaçai et attendis plus de trois heures qu'elle se réveille. A son réveille j'avais préparé un dîner car il était plutôt tard. elle est vraiment faible c'est pathétique.

Je nageais dans le néant le plus total lorsque finalement, je revins peu à peu à la réalité. Combien ce temps avais-je dormis ? Je l'ignorais et me doutais que si cela faisait plus de trente minutes, Karasu serait parti, me laissant seule dans le désert de glace. Je devais être un tel boulet à ses yeux, même pas capable d'arrêter un grappin faucheur sans tomber dans les pommes.
Ouvrant lentement les yeux, je dus les refermer presque immédiatement à cause de la lumière. Il n'y en avais pourtant pas beaucoup mais cela m'ébloui tout de même. Rouvrant très lentement mes pupilles, je réussi après quelques longues minutes à distinguer ce qui se trouvait autour de moi. Karasu était toujours là mais il était tard et le soleil commençait déjà à se coucher. Je ne savais plus très bien se qui se passa ensuite, je crois que je me suis levée et que, trop fatiguée, je suis tombée. J'ai voulu réessayer mais là encore, j'étais trop faible. Il fallait pourtant que je rentre au lycée et non consciente de ce que je faisais, je crois que j'ai dit cette phrase à haute voix.
Je ne pouvais même plus faire un pas sans m'écrouler, j'étais tellement pitoyable. Pourquoi Karasu était-il resté ?
J'avais faim, ma bouche était toute sèche. Je ne ressentais plus rien à par la faim qui me tiraillait. Qu'allais-je devenir ?
Je m'approchai comme je pus de l'esprit des ténèbres et découvris alors qu'il avait préparer de quoi se restaurer. Je le regardai, surprise, et m'excalmai :

"Tu cuisines ?!"

Je me rendis alors compte de ce que je venais dire et rougis. Je ne pensais vraiment pas que Karasu allait rester, et encore moins qu'il allait préparer le dîner.

La viande crépite sur le feu, je reste hypnotisé par les flammes, laissant à la jeune gothique le temps de retrouver toutes ses idées. Une fois totalement émergée de son sommeil, je peux voir dans son regard une incompréhension, je souris intérieurement, me demandant ce qu'elle pourrait bien penser en ce moment même. Puis elle prend la parole, et la seule chose qu'elle trouve à dire c'est:

"Tu cuisines ?!"

Elle est sérieuse?!?! Ben oui je cuisine, pourquoi ça l'étonne tellement??? Je suis pas un grand cordon bleu mais manger c'est vital alors oui je cuisine. Je la dévisage, si j'avais des fusils à la place des yeux elle serait morte depuis un moment! Finalement je prend pitié et prend la parole pour lui répondre.

" Ben tu sais, j'ai beau être un esprit des ténèbres, il faut que je mange et puis c'est toujours sympa de manger un bon petit plat, plutôt qu'un espèce de morceau infâme et répugnant. Donc oui je cuisine..."

Tout à coup, je me rendis compte qu'une odeur de cramé régnait dans l'air. Aussitôt mon regard se posa sur le poulet sauvage que j'avais attrapé. Merde! Avec tout ça j'ai laissé brûler notre nourriture, elle est immangeable!

"Mais comme tu vois... J'ai encore des progrès à faire... Bon bah... pas de repas pour ce soir. D'ailleurs en parlant de soir, il se fait tard, tu ferais peut-être mieux de rentrer chez toi.

Ma gêne est palpable, je me suis ridiculisé devant elle. Le maître n'est pas censé faire d'erreur devant ses élèves et pourtant... je suis vraiment un bon à rien! M'enfin, mieu vaut en rire... Je crois.