Alpha sourit d'un air amusé et s'éclipse dans la foule. Une voix grave m'interpelle et je découvre un humain ailé:

- Vous étiez splendide mademoiselle. Si je peux me permettre de vous imposez ma compagnie, je ne connais personne ici, et vous me semblez deux aimables damoiselles. Voulez vous un verre ?

Il y a quelque chose d'étrange dans son regard... Un air de déjà vu. Serais-ce parce que c'est un humain ailé? Serais t'il de ma famille? Enhardis par cette idée j'accepte sa proposition. Et tandis qu'il va me chercher un verre, une autre personne se présente:

- Je me nomme Aeryn Avalaisoun, je suis une drąkoň et comme tu as du le comprendre, j'ai beaucoup aimé ta danse même si elle était un peu chaotique.

Gênée, je souris et penche la tête.

- Merci! Euh je ne sais pas vraiment danser... j'aurais préféré ne pas être tirée au sort mais bon... Je suis Ethany Fudama, une humaine ailée.

Je la détaille discrètement. Ses cheveux blonds sont vraiment jolis.

Les filles sont vraiment des garces quand elles le veulent. Et moi, je n'en peux plus de cette apparence d'être stupide que je suis obligée de garde. Je ne suis pas un humain ailé, même si mes ailes battent l'air de leur agréable couleur chocolat habituelles, je me sens mal dans cet être trop blanc, et pas assez sexy à mon gout. Les elfes ne voulaient pas des démons à cette soirée de mes deux, mais, nous sommes nombreux à être venu, pour le bien de notre communauté, et pour espérer mettre un peu d'ambiance. Et bien oui, les mâles dont nous descendons sont une belle bande de rater. Alors, on comprends pourquoi les elfes cherchent souvent refuge auprès des démons. Car leur hommes sont... Pitoyable. Aucun n'a les muscles impossants comme nous, et puis, à force, les yeux clairs, les cheveux blonds ou blanc et les visages féminins. On doit s'en lasser. Les filles veulent des hommes, des vrais. Pas autre chose. Du moins, j'en suis sur. Je ne suis pas un démon de pacotille moi en plus. Je suis second pardi.

Prenant donc la direction du bar, je commende un Souffle de dragon et deux Esprit de Lune. Iris est assez proche, plus belle que la princesse elle-même dans sa robe d'or et je lui adresse un clin d'oeil. Elle sait qui je suis, les fantasmagories lui apparaisse. Et surtout les miennes, elle est la personne qui me connait le mieux, puisqu'elle m'a vu lors du meurtre de mon village natal. Elle sait tout de moi, et moi, je ne sais rien. Mais elle reste une personne immensément chère à mes yeux. Un sourire sur les lèvres, je prends donc de nouveau la direction des deux jeunes femmes. Une Drąkoň est là, et mes prunelles se plissent. Je croyais qu'ils avaient presque tous disparu avec la fuite de la famille de l'eau. Enfin, cette partie de l'histoire m'est, je dois bien l'avouer, un peu abstraite. Je sais juste que le roi du vent fera son triomphant retour bientôt, animé par l'amour de Gaïa. Mais rien d'autre.

-C'est pour vous les filles. Et bonjour à vous dame drąkoň. Je ne savais pas que votre peuple nous rendait encore visite. A dire vrai, je croyais que vous aviez disparu avec la regretté famille de l'eau... En tout cas, enchanté de faire votre connaissance, Chris Stoph.

La musique est douce, splendide et parfaite. Ma cavalière est, je dois l'avouer, magnifique. Et si j'avais plus de temps, je me serais attardé et aurais charmé la belle princesse des centaures. L'avoir mise dans mon lit aurait été parfait pour ma réputation et surtout, elle aurait fait une alliée de poids. Mais, face au palais des elfes, elle n'arrive pas aux chevilles des joyaux que renferme la magnificence elfique. Même une femme n'est rien face aux richesses dans mon coeur. Je pourrais enfin passer devant cette agaçante petite voleuse qui rafle les meilleurs contrats et les plus grands bijoux si je parviens aux trésors. Je fais donc un baisemain parfait à la belle centaure, laissant mes prunnelles si bleues se perdre dans les siennes et m'éloigne dans la direction du bar, évaluant la situation. Des gardes sont postés à tous les endroits stratégiques, et de chaque meurtrières partent des flèches elfiques, rapides et efficaces ourlées de plume de cygne blanc. Un verre du plus fort alcool disponible, à savoir un Souffle d'Originel, m'éclaircit les idées pendant que Sao vole haut dans le ciel, cherchant de sa vue perçante la moindre ouverture dans la sécurité elfique. Le grand duc ne fut pas long et m'envoya l'image d'une brèche. Un garde était partit soulagé sa vessie, laissant pendant quelques secondes une entrée sans surveillance. Ne jamais laisser une entrée vide et sans personne, surtout quand je suis dans les parages. Je ne me fis pas prier, m'échappant de la foule sans perdre de vue mon objectif. Sans un regard pour le reste des êtres présents, je disparu avant que quiconque n'ait pu m'apercevoir. Mais entrer est bien plus facile que sortir. À l'instar d'une prison. Très bien, l'heure est au vol. Sao venait de s'infiltrer par une fenêtre entrouverte et surveillait les couloirs. Un familier était la.meilleure chose qui ne me soit jamais arrivée et je bénissai Gaïa pour me l'avoir offert. Et il prouvait on ne peut mieux mon affiliation avec le vent. Après tout, j'en étais le futur roi, tant que mon imbécile de demi-frère ne mettait pas les pieds sur cette planète.

Les couloirs étaient étrangement silencieux, et un frisson couru le long de ma ligne musculaire. Javais un mauvais pressentiment. Je quittais ma veste de costard, la faisant disparaître par les fenêtres et se reposer dans la forêt non loin. L'avantage d'être fils du vent et de parfaitement maîtriser ses pouvoirs. Ma chemise blanche à jabot était idéalement adaptée au vol, et si quiconque me cherchait la moindre noise, la dague qui dansait contre mon flanc saurait faire taire à jamais le plus petit conflit. J'avançais donc, aussi silencieux qu'une effraie lorsque les lumières s'éteignirent. Qu'est ce que... ?! Les elfes savaient que quelqu'un s'était introduit dans le palais et si je tenais ce sprok ne sachant pas pénétrer quelque part sans se faire repérer, je jure que je le tuerai. Mais je ne fis aucun commentaire oral, faisant taire les battements de mon coeur et mes respirations, comme tout bon voleur qui se respecte. Le silence est maître mot. Après m'être relativement repris, je réfléchis. Le palais des elfes devait être fait comme n'importe quel palais, la salle des coffres était sans nul doute dans les sous sols. On raconte qu'elle est gardée par un véritable dragon de chair et de sang mais je ne crois pas aux légendes. Les dragons sont trop fiers pour aider les races qu'ils jugent inférieures, à savoir tout le monde sauf eux. Tu parles, ils n'ont même pas été créé les premiers. Et de toute façon, Gaïa chérie les sylvains et personne d'autre.

Un grognement de stupeur m'échappe lorsque je rencontre un corps chaud qui bondit lui aussi en silence. Voleur ! Une bulle venteuse naît dans ma main, captant les rayons de la lune, éclairant le visage du kraa que j'ai percuté et je retiens une exclamation de stupeur devant les splendides prunnelles qui me font face et le visage indéniablement féminin. Qu'est ce... ?

Après mettre un peu-beaucoup- servis dans les différentes pièces que je pus trouver, je repartis, légèrement ennuyée. C'était tellement simple ! J'avais imaginé vraiment quelque chose de compliqué pour une fois mais non. Finalement, les elfes sont pis que les autres, ils sont tellement fière qu'ils ne pensent même pas à protéger leurs trésors. Ou alors je suis trop discrète pour eux mais alors quel intérêt de venir chez les elfes. C'est presque plus difficile chez les autres races qui mettent vraiment beaucoup de défense en place. Les voler, c'est toujours amusant et je pensais que se le serait chez les elfes mais non... Rien... On dirait le comte de Monte-Cristo dans le roman du même nom d'Alexandre Dumas, lui aussi est tellement riche qu'il se permet de ne rien protéger et de laisser sa maison à la merci de tous. Et le pire, c'est que je suis certaine que personne excepté moi n'oserait voler les elfes tout comme personne sauf Caderousse, une ancienne connaissance du comte, n'ose dans le roman de Dumas.
Il faut changer ça ! Après mon passage, je jure que les elfes ne laisseront plus leurs affaires à la vue de tous de cette façon.
Je regardai autour de moi mais il n'y avait rien, pas un mouvement, pas un son, rien que moi au milieu de ce corridor, les poches emplies d'objets de valeurs. Je fis en sorte que ma magie soit repérable des personnes les plus proches et continuai d'avancer tranquillement, espérant croiser un garde pour jouer un peu. Je ne serais pas contre une petite course poursuite dans les couloirs du palais, cela me défoulerais. Et sinon, il me fallait trouver la salle des coffres, j'y prendrais ce qu'il y a de plus beau et de plus important aux elfes et je laisserais un petit mot pour qu'il savent bien que c'est moi, la meilleure voleuse de la planète, qui les ais volé. Ils pourront déjà être heureux, ce n'est pas n'importe quelle voleuse qui s'introduit chez eux.
J'avançais sans faire le moindre bruit, regardant de temps en temps derrière moi pour vérifier s'il n'y avait pas quelqu'un mais tout était vide, lorsque je percutai quelque chose. Relevant les yeux, je découvris un jeune homme, du même age que moi surement ou alors guère plus vieux. Qui était-il ? Tout m'indiquait que ce n'était pas un elfe mais un humain. Qu'est-ce qu'un humain faisait par ici ? Je veux dire, un humain autre que moi, évidemment. Moi, j'ai une raison, je viens voler. Non ! Ne me dîtes pas qu'il s'agit de LUI ! Il serait si jeune ?! Enfin, moi aussi je suis jeune donc l'âge n'est en rien dans le fait que nous soyons tout deux les meilleurs voleurs. Cela ne peut être que lui, que ferait-il dans le palais sinon ? Et surtout, s'il n'était pas voleur, comment aurait-il fait pour y entrer ?
Je le fixai d'un regard noir avant de m'exprimer finalement assez silencieusement pour que seul lui ne m'entende :

"Qui es-tu ? Que fais-tu là ? La fête se passe dehors pourtant."

Je n'avais pas parlé bien gentiment mais tant pis pour lui, il n'avait qu'à pas me gêner dans mon larcin. Ce n'est pas la concurrence que je voulais croiser, c'était un garde.
Quelle chance !

L'humaine ailée me répondit d'un sourire gêné. Elle semblait être heureuse du compliment que je venais de  lui faire. En même temps, il faut avouer que sa danse était extrémement chaotique mais bon, nous allons dire que c'est du fait de sa jeunesse. Après tout, elle est une humaine ailée donc contrairement à moi, elle fait très bien son âge, donc à dans les dix huit ans je dirais.



-Je suis heureuse de vous rencontrer ici mademoiselle. Ne soyez pas si modeste, pour une débutante, vous vous débrouilliez à merveille."

Et bien moi, j'aurais bien aimé être tirée au sort.
Je rigolais intérieurement, quand je pensais qu'autrefois, avant la fuite, j'étais tellement différente, cela me fait rire. J'avais du être influencé par ma petite sœur pour être aussi attachée au fait que l'on me reconnaisse. Moi qui me fichais de mon titre de membre d'une famille, finalement, ce n'était qu'une illusion que je m'étais faite à moi et aux autres : j'aimé être traitée comme une princesse, j'aimais mon titre de membre de la famille de l'eau. A présent, je ne suis plus qu'une femme comme toute les autres, à devoir observer la vie autour de moi sans pouvoir rien y faire tout en sachant que je pourrais aider, gouverner, faire quelque chose pour qu'il n'y ait plus de fuite pour personne.
J'étais tellement utopique. Ce n'était pourtant qu'un bal comme les autres ou pour une fois toute la planète pouvais participer. Avais-je réellement une chance d'être reconnue ? Pas la moins du monde !

"C'est pour vous les filles. Et bonjour à vous dame drąkoň. Je ne savais pas que votre peuple nous rendait encore visite. A dire vrai, je croyais que vous aviez disparu avec la regretté famille de l'eau... En tout cas, enchanté de faire votre connaissance, Chris Stoph."

Je ne psx m'empêcher de rire à ces propos. Les drąkoňs, disparus ! Que c'était amusant de voir l'ignorance des gens.

"Je crois que vous êtes peu renseigné Christophe? Les drąkoňs n'ont pas disparus, ils se montrent juste moins qu'auparavant depuis la fuite de la famille. Notre race été quelques peu déçu par cette fuite et pense que c'est mauvais pour l'image d'avoir dans ses rangs des personnes prennant la fuite, voilà pourquoi la plupart du temps, nous restons sur notre continent mais comme vous pouvez le constater à ce bal, les moeurs sont en train de changer, les drąkoňs sortent de chez eux et ils sont même invités à danser chez les elfes et à ouvrir le bal. Vous pensez notre race disparu mais je pense au contraire qu'elle observe depuis bien assez de temps et qu'elle est sur le point de faire son grand retour."

Mais qui fera son grand retour au final, les drąkoňs, ou la famille de l'eau ?

Le bal commence, les pas des divers êtres présents résonnent dans l'immense cour, valsant au son de la valse. La reine des elfes fixait les environs, à la recherche de l'homme qui avait sut conquérir son coeur de pierre et le transformer en autre chose qu'une lame de glace. La fille de l'esprit ne pensait à rien d'autre qu'au démon qui avait le monopole de son cœur, et les pas de son époux contre elle n'avaient aucun impacts. Aaro lui apparaissait comme une ombre perdu dans l'immensité des elfes. Il ne changeait en rien des autres, aussi fin et grand que les premiers. La reine ne voyait rien d'autre que son impatience grandissante, son envie folle de quitter ce bal à jamais et vivre loin de toute la force de son empire. Pour la première fois depuis 500 ans, elle ne voulait plus de la couronne. Demain serait un autre jour, mais il allait falloir commencer à éduquer la jeune princesse qu'était sa fille. Cette dernière brillait de mille feux au bras du frère du roi, leur pas s'accordant et illuminant la piste, les reflets de sa robe écarlate tachant les alentours de sang qui se mouvait dans le marbre de l'immense cour. Se laissant bercer par la musique, M'Arvila en oubliait les guerres et les  espoirs de paix des peuples. Mais, presque inconsciemment, comme une jeune lycéenne enfermé dans ses émotions, elle cherchait la lumière de l'iris rouge que son amant lui avait juré porter. Personne ne savait quelle chérissait plus que tout cette fleur, et ils continuaient à lui offrir des compositions plus belles que jamais, comportant tout excepté les iris immortelles.

Les dryades égrainèrent les dernières notes dans l'air et les deux monarques s'inclinèrent l'un face à l'autre. Aaro ne fut pas long à partir, quitter les siens pour se réfugier dans sa peine. Il n'était qu'un moucheron de plus, rien d'autre qu'un elfe, et la reine le haïssait d'être si faible, si gentil, si doux et tendre. Elle se retrouva donc sur la piste, à regarder du coin de l'oeil sa fille quitter son cavalier, sa robe écarlate qui tourbillonnait autour d'elle, projetant des reflets sanglants sur le marbre du sol. Leyïa n'avait jamais été aussi belle. Son sourire illuminait son visage et à son doigt brillait de mille feux sa bague. M'Arvila avait tellement de choses à apprendre à cette enfant trop jeune pour gouverner et trop puissante pour s'en rendre compte. Mine de rien, la reine sans coeur pouvait aimer... Elle n'était que froideur, que force et danger, mais le caractère de cochon de sa fille lui avait manqué. Puis soudain, d'autres reflets rouges attirèrent son regard, et ses prunelles de cristal se perdirent dans la contemplation des iris qui brillaient sur la poitrine d'un des elfes. Même sous cette forme, elle le reconnu tout de suite. Son bel amant ne pouvait passer, à ses yeux du moins, pour un être banal. Il avait se regard, cette prestance maléfique que n'ont que les démons et qui les rendaient si captivant pour les elfes. Elle s'approcha de lui, un sourire angélique sur les lèvres, ondulant dans sa robe blanche. Plus rien n'importait à ses yeux, rien d'autre que l'homme devant elle. Le démon était le maître de son cœur, et elle savait ne pouvoir passer outre de cet allier parfait.

Quelque chose dans son allure, dans sa voix et dans sa façon de parler me fait pressentir que c'est une personne de haut rang. Dans sa façon de se tenir aussi. Au moment ou j'allais lui demander si elle était une princesse, L'humain ailé revient avec trois verres dans les mains.





Je pouffe de rire. J'avais oublié son nom. Heureusement que je n'avais pas encore trempé mes lèvres dans mon verre. L'autre femme se met à rire elle aussi, mais d'une façon plus digne je l'avoue. Pensant que c'est à propos de Chris Toph, désolée j'en ris encore, je cherche son regard afin d'avoir une complicité. Sauf qu'elle réplique:




Des drąkoňs? Qu'est ce que c'est que ça ? Et la famille de l'Eau? Je me rend compte que je ne connais absolument pas l'histoire de ce monde. Pourtant je suis encore très jeune, il n'y a pas du avoir beaucoup de changement. Mais mon maitre ne m'a rien appris de tout ça. Peut être parce que des familles en fuites reviennent aux bout de quelques années, et que, comme l'a dis cette Aeryn, les mœurs sont en train de changer. Je peux sentir les liens qui unissent certaines personnes et celles-ci ne sont pas de la même race. Mais tant mieux. Je ne veux pas être bridée. Peu importe ce que veux le monde, si j'ai envie d'être mie avec une personne de telle ou telle race, je le ferais. Par contre je ressens aussi quelque chose de bizarre. Cet humain ailé n'as pas l'air bien dans son corps. Il s'agite et fait des mouvements brusques. Et j'ai toujours la nette impression de l'avoir déjà vu ...





Je sais que je prends des risques en disant ça. Mais parfois je me sens plus adultes que ces rois et reines dont le but est d'amasser de l'argent et du pouvoir, peut importe les moyens.


Soudain je me sens vide et ailleurs. Un voile blanc passe devant mes yeux et mon esprit semble s'éclairer. Je vois une immense forêt et plus je m'en rapproche, plus je me sens petite. Peu à peu un village se dessine. Je me pose au centre mais personne semble me voir. C'est un village de clandestins. Je vois des elfes avec des démons, des dryades, des nains. Ces exilés ont choisis d'être libre dans le choix de leur compagnes ou compagnons. Ce mélanges des races à fait naitre des enfants aux pouvoirs divers et aux physiques atypiques. Mais ils ont l'air heureux. Beaucoup plus heureux que ceux qui règnent dans ce monde. Cette pensée me ramène au monde réel. Je cligne des yeux et retrouve ma vue. Ce village était le mien. Mes parents étaient humains ailés et elfes. J'espère que Chris Toph et Aeryn n'ont rien remarqué de mon absence passagère ...

Le bal a déjà commencé depuis tellement longtemps. Courant le long de la rue impériale, mes talons claquant sur le sol, je manque déchirer ma tenue une demie douzaine de fois. Je n'ai pas pu choisir comment je serai habillée. Luis va venir, je le sais, et il a tenu à ce que les Alpha soient tous là. Matt ne pouvant pas, c'est au Beta qu'est revenue ce magnifique rôle, et le bêta en question de notre meute, c'est moi. J'ai passé l'après-midi avec mon roi, puisque je n'avais aucunement l'autorisation de m'habiller comme je le désirai. Le blond voulait que notre peuple apparaisse tel qu'il est, sauvage, dangereux et surtout, de retour après un pacte démoniaque. Je ne sais comme il a fait, mais respect à lui. Parce que le roi des démons, non merci.

J'ai l'impression d'être Deanarys dans GOT. La tenue, les longs cheveux platines, il ne me manque que les yeux verts et je serais parfaite. De tous ce que m'a proposé Luis, j'ai opté pour un bandeau couleur treillis ornementé de feuilles en tout genre, et un simili sarouel. Une tenue bizarre je dois l'avouer, mais qui arrive quand même à être sacrément sexy. En tout cas, pour cette soirée, j'ai interdiction absolue d'aller voir Medhi. Je dois être jolie, sauvage et intelligente. Comme tout les Alpha. Seule ma mère manque à l'appel restant au service de sa majesté. Elle est liée jusqu'à sa mort ou bien celle de la reine. Un pacte ludtyvien. Totalement stupide. M'enfin.

J'arrive donc en compagnie de tous les loups, et lorsque l'on nous annonce, l'assistance entière retient son souffle. Et oui, voilà le retour de ceux que vous aviez banni, traqué et décimé voilà bien longtemps de cela. Je n'ai pas connu le temps où nous courions encore dans les vastes plaines d'Aéras er où nous chassions dans les dangereuses forêts de Gï. Je ne sais que penser du passé. Mais le futur s'annonce glorieux.