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| Sujet: Vision n°01. Jeu 7 Mar - 12:02 | |
| J'étais perdue, il faut bel et bien que je l'avoue, je ne savais pas où marcher, je ne savais pas me reconnaître dans les pas de quelqu'un alors j'ai fermé les yeux et j'ai marché où le vent me menait. Mais rien, non, vraiment rien ne me plaisait là où j'étais tombée et malgré ça j'y suis restée, durant trois mois qui m'ont paru interminables je me suis ancrée dans cette vie qui ne me convenait aucunement simplement parce que je savais que si je partais, je tomberais une nouvelle fois à ce carrefour où la dernière fois j'étais si égarée. Je marchais la tête baissée et j'étais encore plus malheureuse ici que ce que je pouvais être dans mon égard. Aujourd'hui j'étais perdue car je me trouvais dans un endroit où rien ne me correspondait et c'est grâce à tout ceci qu'un jour je me suis retrouvée, oui, ce jour j'ai su qui j'étais. J'étais tellement en désaccord avec ce qui m'entourait que l'on m'a aidé, on m'a pêchée de cet océan de malheur. _____________________________________________________________________________________________________ Vision n°01.Et le collier de Lune, dans une brûlure qui devenait exquise, m’emporta dans une de ces visions étranges.
La forêt était grande, oh oui très grande. Le paysage n’était qu’arbres et fleuves. Je progressais dans cette sylve primitive et petit à petit un enfer se dessinait : les arbres se teintaient en un violet-rouge et le fleuve devenait feu. L’herbe douce que je sentais sous mes pieds nus disparaissaient et laissaient place à de rugueux cailloux qui me blessaient énormément. C’était un chemin de non-retour. Quel que soit l’endroit où mes yeux se posaient il y avait cette couleur rouge, du rouge et encore du rouge. J’étais envahie de cette atmosphère pesante qui petit à petit laissait transparaitre de petits êtres, tous identiques, pointant le doigt dans ma direction pour se moquer de moi, de ma Personne. Leurs rires étaient silencieux mais perçant pour mon cœur. J’étais tétanisée, mon corps tenait encore sur ses deux jambes. Par quel moyen ? Je n’en savais rien, je me sentais petite, atterrée prêt de leurs pieds. A ce moment-là, plus rien n’avait d’importance hormis mon cœur qui aspirait toutes mes pensées, toute mon âme, qui l’aspirait et le compressait. Je n’étais alors plus rien qu’un corps inerte presque inexistant.
Soudain deux mains se posèrent sur ma taille, me revitalisant tellement vite que s’en était douloureux : alors que l’instant d’avant je ne pouvais plus comprendre ce que l’on m’affligeait, je me sentais revivre et je voyais, je voyais qui étaient tous ces hommes. Je les connaissais, je le savais. Ces deux poignes étaient douces, ce qui contrastait énormément avec tout ce que je venais de vivre, et cette personne me tirait, me tirait, me tirait. Ce moment ne semblait pas venir ; m’étais-je autant éloignée ? Aucune réflexion n’eut le temps de naître, déjà j’apercevais la lumière, la forêt telle que je la connais ainsi qu’un fleuve. L’air était pur et les sons étaient agréables. Je me sentais bien.
Puis la douleur de mon collier de Lune reprit, elle alla de l’exquise à une légère brûlure avant de disparaitre. Mon esprit avait finis de s’évader ; retour à la réalité. |
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