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 Peut-être que ce qui s'est passé ne peut pas être compris, et même ne doit pas être compris, dans la mesure où comprendre, c'est presque justifier.

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AuteurMessage
Sylvain

Keiràn Ikrà
Keiràn Ikrà


PROFIL► AVATAR : Cameron Monaghan
► VOTRE AGE : 25
►PORTRAIT : Peut-être que ce qui s'est passé ne peut pas être compris, et même ne doit pas être compris, dans la mesure où comprendre, c'est presque justifier.  Tumblr_inline_n8cshksNm11ssoiqt
► CIITATION : Never let them see you weak
► CREDIT : Me, tumblr
► ARRIVÉ LE : 04/04/2012
RPG
And about you ?
► AGE DU PERSO: 17 ans
►TITRE(s):
► LIENS:

Peut-être que ce qui s'est passé ne peut pas être compris, et même ne doit pas être compris, dans la mesure où comprendre, c'est presque justifier.  Empty
MessageSujet: Peut-être que ce qui s'est passé ne peut pas être compris, et même ne doit pas être compris, dans la mesure où comprendre, c'est presque justifier.    Peut-être que ce qui s'est passé ne peut pas être compris, et même ne doit pas être compris, dans la mesure où comprendre, c'est presque justifier.  EmptyDim 24 Mar - 11:48

Le ciel bleu azur semble vibrer. Dans l'air, il y a cette chaleur intense et insupportable, que peu de gens ont le courage d'affronter. A chaque inspiration, une sécheresse insoutenable envahi la gorge et les poumons des aventuriers qui risquent le bout de leur nez à l'extérieur.
dans le gigantesque parc des Hespérides, seuls quelques insectes batifolent. un gros lézard s'est installé sur une pierre pour se réchauffer. De la véranda vient le son clair et pur d'un violon et d'un piano. Une femme aux cheveux roux sert de professeur, et deux enfants parfaitement identiques suivent ses indications à la lettre. Le premier, celui qui tient le violon, à les sourcils froncés et le nez plissé. Il ne se laisse pas distraire, ni par le chant des oiseaux, ni par le pas des chevaux sur les dalles de l'arrière de la maison, ni même par les cris et les rires de ses frères et soeurs plus âgés ou plus jeunes. Le second, au piano à queue, est un peu plus dissipé mais il met néanmoins du coeur à l'ouvrage. Il regarde parfois son jumeau avec une moue jalouse et exaspérée, comme s'il rêvait de le jeter dans l'eau de l'étang ou de lui faire avaler son archer.
Puis un homme immense vient leur donner l'autorisation de sortir s'ils le veulent, de vaquer à leurs occupations d'enfants de cinq ans. Leur mère leur adresse un sourire, et les deux petits garçons se précipitent dehors en poussant des cris joyeux. Le pianiste se faufile immédiatement jusqu'au grand cèdre qui trône à l'angle sud du mur qui encercle le parc et s'y fraie un chemin aussi facilement qu'un écureuil. Son frère, lui, se rue vers le paddock des poneys et passe un hackamore à un jeune New Forest alezan et élancé, puis un filet à un autre, palomino clair. Personne ne lui demande jamais où il va, et ça l'arrange bien. Il se glisse le long du mur jusqu'à la sortie arrière, direction le haras, et coupe à travers un champ de maïs haut qui les dissimule, lui et les poneys. Il traverse le petit bois qui longe la route, et monte sur le dos du jeune étalon couleur feu pour le lancer au grand trot direction des résidences pavillonnaires les plus riches de la ville. C'est convenu, ils doivent se retrouver.
Près d'un jardin d'enfants, il arrête les deux étalons et imite à la perfection le chant du rouge gorge, oiseau symbole du Wisconsin. Les minutes passèrent, et un garçon blond aux yeux de glace apparut sous les branches basses et épaisses de l'arbre qui cachait le portail par lequel il était entré aux yeux des mères qui surveillaient leurs enfants qui sautillaient sur les toboggans, les tourniquets et les passerelles. Le visage du blond s'éclaira timidement, et le fugitif l'aida à se hisser sur le palomino qui piaffait tout seul. Puis il enfourcha son propre poney, et ils s'éloignèrent rapidement. Ils galopaient calmement, rassemblés, dans un champs de colza quand la voix violente d'un grand blond aux traits sévères claqua dans l'air trop chaud de l'été. Aussitôt, le blond tira sur ses rênes et stoppa. Son ami, qui ne l'entendais pas comme ça, l'entendit crier et fit pivoter le poney alezan pour le défendre. Il vit le militaire saisir le bras de son fils, cria, talonna son poney qui voulu obéir et démarrer au galop, mais à son premier mouvement, le sol se déroba sous ses sabots. Ils tombèrent. Le trou noir semblait ne pas vouloir finir, et l'enfant voyait son ami se faire de plus en plus petit en haut. Il tendait sa main vers le haut, mais rien à faire. Puis, finalement, tout bascula. Il était dans le noir, à plat, et le jeune Mathieu Alaric, dix sept ans, se tenait face à lui. Loin, mais là quand même. Alors il avança. Mais, à chacun de ses pas, l'autre s'éloignait. Perplexe, l'enfant s'arrêta. Il réfléchit. Le blond ne bougeait pas. Puis une voix l'appela, derrière lui. Une voix jeune, implorante. Il voulait se retourner, mais quelque chose en lui, un instinct étrange, lui criait de ne surtout pas le faire. Il avait, au plus profond de lui, ce sentiment que s'il s'occupait de ce qui était derrière son dos, jamais il n'atteindrait celui qui était devant. Et il en souffrait. Devant ou derrière, il voulait regarder les deux. Impossible, lui soufflait une autre voix, qui ressemblait à la sienne en plus vieille. Le jeune homme devant lui se mit alors à ricaner méchamment, et sa voix s'éleva dans le noir, affirmant qu'il ne l'atteindrait jamais, parce que sa culpabilité de ne pas l'avoir sauvé le clouait dans le passé, parce qu'il pensait inconsciemment qu'en ressassant ces souvenirs, il changerait le futur, parce qu'il espérait qu'il modifierait les évènements. Non, cria le petit garçon. Mais si, c'est que le blond soutenait. Mais soudain, comme sortit de nulle part, un jeune homme aux cheveux roux emmêlés de perles ethniques, vêtu de tissus qui semblaient venir tout droit des tribus d'Afrique se matérialisa devant lui, les bras écartés comme pour le protéger. L'enfant se demanda s'il devenait fou. Le roux lui ressemblait tellement, avec ses sourcils froncés et cette petite ride entre eux, son nez plissé sous ses taches de rousseur épaisses et prononcées qu'il haïssait. Il demandait à l'autre lycéen de le laisser en paix. Il ne voulait pas. Il disait qu'il fallait qu'il sache ce que son erreur avait fait de lui. Alors, le roux se retourna vers le petit garçon, et leva sous sa gorge un poignard effilé. Tétanisé, l'enfant ne bougea pas. Le grand lui lui demanda pardon, et une vague douleur le traversa de part en part. Il ne comprenait pas. Mais tout autour de lui, une douce musique prit place, un air celte grave, et une douceur vertigineuse envahit ses membres. Il tourna la tête et vit son ami d'enfance, les yeux écarquillés d'horreur, fixant sans doute le rouge vermeille qui s'étalait sur son cou, ses épaules et sa poitrine. Il lui sourit, et saisi sa main tendue avec fermeté. Il se sentait libéré, léger comme une feuille d'automne emportée par une brise. Il se mit à rire doucement, comme quand tout allait bien, comme dans ces instants où il courait avec son meilleur ami, insouciant, au milieu de tous ces papillons bariolés. Il y eu un choc, et la scène changea encore. Il y était, dans cette prairie peu haute remplie de fleurs multicolores, sa main glissée dans celle du blond ébahi. Il explosa de rire et se jeta dans les couleurs, courant après les insectes, accompagnés de son ami qui lui aussi s'esclaffait. La vie reprenait son cours.
Mais dans le noir, restait le jeune homme aux cheveux de feu, assis sur le sol froid, les yeux rivés sur le dos de celui qu'il aimait et qui s'éloignait quoi qu'il fasse. Il se leva dans un sursaut et hurla à son vis à vis de s'arrêter. Un enfant aux cheveux identiques aux siens apparut, le corps rougi, et saisi quelque chose que lui ne pouvait pas voir. Il regarda ses mains. Il tenait un poignard ensanglanté. Qu'avait-il fait bon sang ? Il leva les yeux vers l'enfant qui s'effaçait peu à peu en riant. Sa mémoire.



-NON !!

Lou sursauta. Zut. Je ne voulait pas le réveiller. Il me attrape mon bras, et la gifle part toute seule. Le son me fait bondir sur mes pieds. Est-ce que c'était un rêve ? Ma soeur joue Tango to Evora de Loreena Mckennitt au violon. Un air que je jouait quand j'avais cinq. C'est ça, ça a provoqué ce rêve. Bon sang... J'ai rêvé que je tuais ma mémoire. Ces souvenirs de... Attendez. Je crois que je n'arrive pas à reformer le visage d'enfant de Mathieu. Il m'échappe... Oh non... Ai-je vraiment pénétré mon esprit comme ça ? Mais non, je n'aurais jamais fait ça... Non vraiment, ça n'a pas de sens. Y a pas de raison.

-Désolé, Lou... je marmonne.

Il veut que je lui chante quelque chose pour me faire pardonner. Celui là, je vous jure, un jour je vais l'étrangler. Je me redresse, dégage ma gorge et rejette mes lourdes atébas de fil et de perles ainsi que mes tresses fines. Je n'ai plus les cheveux longs, ils ne viennent plus qu'à la naissance de ma nuque mais ils sont plus chargés...

-Can't you hear my storm coming
Stones falling on to you
Can't you feel the earth shaking
Big dark clouds forming now

Can't you hear my sky shouting
Close, chasing after you
Deep, dark fear building up
It's too strong for you


And I hope you're satisfied
To see the wind blow over me

Can't you hear my snow crying
Under your feet the ice breaking
Can't you hear me, I'm here
I'm whistling in your ear

And I hope you're satisfied
To see the wind blow over me

Can't you hear my storm coming
Stones falling
Big dark clouds forming now

Can't you hear my storm coming
Stones falling
Big dark clouds

And I hope you're satisfied
To see the wind blow over me

Over me...


Il en veut une autre. Rrrr, je vais le buter... Bon. Que chanter ? Pfff, il m'épuise. Je veux pas, moi... Bon, je vais opter pour une autre qui me fait penser à lui alors...

-Faut le voir
Assis sur un banc
Sur le troittoir
Attendre le vent
Qui a coupé le filament
Qui le retenait à sa vie d'avant

Il dort dehors
Il pleure dedans
Il dit qu'ailleurs
Rien ne l'attend
L'enfant cerf-volant

Il voulait les nuages
Il est seul enfin
Mais que sera demain

Des parents
Comme il y en a tant
La bride au coeur
Mi fous mi méchants
Eux aussi
Ils ont eu quinze ans
A quoi bon le dire
Ils n'ont plus d'âge
Maintenant

Ils se demandent
A chaque instant
S'il dort dehors
S'il pleure dedans
L'enfant cerf-volant

Il voulait les nuages
Il est seul enfin
Mais que sera demain

Où vont-ils?
Au bout d'un rêve
Que devsirent-ils?
Que le vent les élève
Ils n'ont pas le temps
Pas le temps
D'attendre longtemps
Ce moment d'égarement

Il voulait les nuages
Il est seul enfin
Mais que sera demain

Il voulait les nuages
Il attend le vent
L'enfant cerf volant.

Il attend le vent
L'enfant cerf-volant...


Ma voix meurt, et je laisse mes pensées voguer avec la brise salutaire qui nous empêche de mourir de chaud aujourd'hui. Lou soupire et déclare que c'est injuste que la nature m'ait doté d'autant de talents. Mon pauvre petit, j'ai bien envie de te répondre que "la nature", elle voulait pas forcément qu'un hybride comme moi voit le jour... Mais que, bon, comme ma mère sylvaine et que c'est le peuple chouchou elle à passé l'éponge. Mais je ne le fait, il ne comprendrait absolument pas. Et je pense à Mathieu.
Qu'est-ce que tu fais en ce moment ? Est-ce que tu es avec une fille ? Avec ta mère, ton père ? A quoi tu penses ? Es tu calme, ou envahi de haine ? Est-ce que tu penses à Lydia ? A l'amour, tout simplement ? Est-ce que tu te sens aimé ? Je voudrais être dans ta tête. Et dis moi... Attends-tu le vent ? L'entends-tu ? Et si oui, l'écoutes tu ?
C'est drôle, l'animal favori de beaucoup de mages de la terre est l'oiseau. Et c'est aussi souvent le favori des mages de l'air. Alors, pourquoi nous haïssons nous ? Si tu savais tout ce qu'on partage... Aller, écoutes bien le vent, Mehdi lui a demandé de te rapporter ma chanson. Si tu m'entends, penses un instant à moi. Mais ne me reviens pas. J'espère qu'à Saint Roddington, tu restes populaire. Et j'espère que tu m'oublies.
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