J’ouvris les yeux et regarda autour de moi. Mon réveil indiquait six heures et cinquante-neuf minutes. Il allait sonner dans trois deux un. C’était sept heures, déjà. Je me levai et me prépara, trente minutes plus tard, me parents frappaient à la porte. Je leur criai que j’étais réveillée, que je n’avais pas besoin d’eux, qu’ils pouvaient se recoucher, mais ils restèrent avec moi pour manger, puis pour m’emmener à la gare.
Je grimpai la plus rapidement possible dans le train avec mes bagages pour leurs échapper vite fait bien fait. Enfin un peu de calme, ce n’était pas trop tôt. Deux mois ! Je devais être la seule à dire « vive les cours ! » et « je veux pas être en vacances ! », mais en même temps, vu mes tuteurs.
Je m’installais confortablement, le voyage sera long, mais cela en valait le coup (même si la nourriture du lycée le weekend n’était pas la meilleure au monde, je peux vous l’assurer).
Le train démarra, direction le Wisconsin, direction Milwaukee, direction le lycée, direction la liberté. Car même si je devais rester dans l’établissement et prévenir quand je sortais, je ne le faisais jamais. Je n’allais quand même pas dire au directeur ainsi qu’aux surveillants lorsque je partais voler une quelconque maison. Il ne fallait pas rêver non plus. Surtout que même si je prenais soin de le dissimuler à mes professeurs de sport, j’étais assez agile pour passer sans difficulté par-dessus les barrières qui emprisonnaient les internes. Le lycée avait beau être génial, je ne pouvais rester indéfiniment au même endroit, il me fallait bouger, et changer assez souvent la décoration de ma chambre.
Du coup, je ne pouvais m’empêcher de voler de nouveau. IL y avait toujours de nouvelles choses à découvrir, de nouveaux accessoires, de nouveaux meubles, de nouveaux vêtements. Tant de chose que je pouvais trouver dans ces maisons, à un prix minimal. Comment résister à une telle tentation ?
Malheureusement, rare sont les gens à posséder une garde-robe gothique, du coup, pour me procurer ce genre de tenue, je devais voler une carte de crédit et l’utiliser pour m’acheter une robe, un T-shirt, une jupe, un pantalon –ce dernier est plus rare, je préfère largement les jupes.
Les flèches aussi étaient rares. Il fallait donc les faire moi-même, ce qui demande un peu de temps. Je n’avais pas beaucoup chassé l’an précédent, mais je comptais bien réparer ce tort. En seconde, je n’avais pas pensé à tuer les bêtes de la région, je n’avais repris ma chasse que vers la fin de l’année et d’ailleurs, le jour où j’avais repris, j’avais été surprise par Tarek, un ami aveugle d’une année plus âgé que moi en littéraire également, et j’avais rencontré son jumeau qui n’était pas au lycée du coin. Nous avions bien ri, c’était une journée mémorable. C’était ce jour-là aussi que je m’étais aperçu que Tarek n’était pas si vulnérable que cela. Avec une fronde, il avait réussi à abattre un oiseau en plein vol. J’avais fait de même avec une flèche à côté, mais lui, il est aveugle, c’était donc étonnant. Après, à midi, je voulais allumer le feu mais j’étais tellement morte de rire que cela m’était impossible. Le petit roux aveugle est arrivé, a pris deux pierres et en deux temps trois mouvements, une flamme a pris dans le bois. Mais en même temps, je crois que même les enseignants ignoraient pour ses yeux, et même moi, lors de notre première rencontre, n’avais pas remarqué son handicap. Il faudrait peut-être me méfier un peu plus de lui et de Télis, sa panthère noire. Mehdi, même s’il était différent de son frère, ne me faisait pas peur, en plus, il n’était pas de la région et était plus marrant.
Enfin bref, cette année-là risquait fortement d’être intéressante, surtout que je rentrais enfin en première littéraire. La classe !
Pendant que je réfléchissais ainsi à ma future année au lycée Saint Roddington, le paysage défilait derrière la fenêtre du wagon, et le temps faisait de même. Il était déjà midi et mon ventre grondait tant il avait faim. Je pris dans mon sac mes réserves de nourriture et en dévora la moitié. La viande séchée était un véritable délice. Ensuite, je pris un roman et me plongea dans sa lecture, c’était l’une des premières œuvres de science-fiction de l’Histoire et je la lisais en version original, en français. Mon livre se nommait les états et empires du soleil, de Cyrano de Bergerac. Je me régalais !
Enfin, j’arrivai à mon terminus : la gare de Milwaukee. Je sortis du train et chercha quelqu’un du regard. Comme à chaque veille de rentrée, il devait certainement y avoir un surveillant venu me chercher. Sauf peut-être s’ils me jugent enfin apte à me prendre en main toute seule, ce qui ne serait pas trop tôt. Ce n’était pourtant pas comme si je ne connaissais pas la ville ou si le lycée était à des kilomètres. La gare et le lycée était dans la même ville pourtant.

Le secrétariat du lycée Saint-Roddington avait appelé à la maison. Pas la mienne. Je leur avais donné le mauvais numéro. My bad ! C'est donc à mes parents qu'ils ont sonné. Je ne vous raconte pas l'état de ma mère à 6 heures du matin...

"Mais ça t'es jamais venu à l'esprit de noter ton fix quelque part !? J'sais pas, moi ! Et c'est quoi, ce lycée, d'abord ? Chéri connaît la ville comme sa poche, comment ça se fait qu'il n'ait jamais entendu parlé de cet établissement !? Comment t'es-tu fait embauché ? C'est inimaginable ! On ne se fait pas embaucher d'un coup basta ! N'importe quoi ! Où sont les documents ? Le contrat ?"

Eh bah...
A vrai dire, elle n'avait pas tort.
Je connaissais bien la ville, mon père aussi, on passait toujours notre temps à vagabonder dans les rues. Surtout moi, à la recherche d'un emploi convenable. Milwaukee n'est censée avoir aucun mystère pour nous. Pour une raison qui m'échappe encore, personne ne voulait de moi. Et je ne vous mens pas, j'étais quelqu'un de qualifié ! Du moins, c'est ce que je pense... J'avais fait quelques années de formation dans l'ingénierie informatique, quand même. C'est pourtant un jour de décembre, l'an dernier, que j'avais fais la découverte d'une opportunité lumineuse. Comme à mon habitude, je vérifiais les petites annonces dans le journal. Une en particulier attira mon attention.
"Cherche Surveillant Tout Age URGENT"
J'optai aisément pour cet emploi. Qui ne l'aurait pas fait dans une situation pareil ? J'avais assez divaguer comme ça, on aurait pu m'arrêter pour divagation et jeté à la fourrière ! Je me souviens de ce jour, tout c'était passé très rapidement. J'avais couru le plus vite possible en direction de l'endroit mystérieux, je n'avais jamais entendu parlé de cet établissement et je n'avais pas réfléchit longtemps, sans doute l'avaient-ils construit récemment.
J'étais impressionné par l'architecture moderne de l'établissement. Cela m'avait fasciné. J'étais rentré à l'intérieur, glissant sur la neige dans le chemin. Haha ! Le vent ! Il y avait beaucoup de vent ! Mais je ne le sentais pas... Je ne l'ai jamais senti. Une fois au secrétariat, je fus très rapidement accueilli et l'on m'expliqua vainement que j'étais attendu et que je pouvais à cet instant exercer mon nouveau travail. Cela ne me surpris pas plus que ça, j'étais en émoi d'avoir réussi à dégoter un travail. Ce même jour, j'avais fait la connaissance d'un aveugle et de ses fauves, puis d'une jeune fille gothique insensible au froid. Elle m'avait appelé « le gars aux toilettes », ou quelque chose comme ça... C'était confus et je ne me souviens plus très bien du reste. Je ne les avais plus revu. L'année au lycée Saint-Roddington c'était ensuite passée sans encombre.
J'y repensais et je me dis que ma mère n'avait pas tort du tout. Tout cela était très bizarre. Mais quelque chose me disait que je n'avais nullement besoin de m'inquiéter. Les choses bizarres, que je trouve le plus souvent fascinantes, ne sont pas toutes dangereuses ! Je peux faire des choses étranges avec le vent aussi, c'est drôle, mais personne ne comprend, alors je le cache. Il y a un phénomène que je ne peux pas cacher malheureusement, c'est que je suis visiblement insensible au vent. On a beau me souffler dessus, je ne sens rien. D'ailleurs, pas un cheveux ne bouge. C'est pratique pour courir à contre-vent. Héhé...
J'appelai l'établissement, puisque ma mère avait refusé de me donner des explications. Ils me dirent que je devais me préparer, avec d'autres collègues, pour me rendre au lycée vers midi pour ensuite nous rendre à la gare pour accueillir les élèves internes. Cela me paraissait excitant. Deux mois à attendre. Le boulot qui reprenait. Qui sait ? J'allais peut-être voir de nouvelles têtes. Génial !
Je pris mon petit déjeuné avec un enthousiasme sans pareil, bacon et œufs brouillés, jus d'orange, puis café ! Il n'y a rien de mieux ! A 7 heures, j'allumai la TV pour regarder Good Morning America sur ABC News, comme tous les matins. Une fois ma session de télévision matinale terminée, je me préparai et sortai de mon appartement. A chaque fois que je me retrouvais à l'extérieur de l'immeuble, il y avait un petit chien sans collier qui venait me voir puis repartait. Je n'ai pas l'intention de le recueillir, je n'en ai pas les moyens. Il arrive souvent que les chiens, notamment les terriers, se prennent de sympathie pour moi, me saluent, puis disparaissent. Je trouve ça fascinant, pouvoir attirer les animaux ainsi...
Une fois au lycée, je saluais les collègues déjà arrivés. Tout le monde présent, on nous distribuait une photo de l'élève que nous devions récupérer à la gare et son nom. J'étais destiné à chercher... Aeryn... Aeryn Ahonni. Elle !

"Woah ! C'est la gothique de l'hiver dernier ! C'est génial !"

Mes pensées s'échappèrent de ma tête sans le vouloir. Les collègues me regardaient d'un air inquiet, comme si l'on m'avait jeté un mauvais sort et que j'étais sur le point de mourir, ou quelque chose comme ça. Certains me souhaitèrent bonne chance sans raison. Je ne comprenais pas telle réaction, mais ne posais pas plus de questions.
Bah... Pas de nouvelle tête, mais c'était cool quand même, on se connaissait ! Ce serait l'occasion d'approfondir la connaissance d'une personne totalement fascinante comme elle.
Nous nous dirigions à la gare. Nous nous étions arrêtés dans un Subway pour manger, vu qu'il était déjà midi. Je commandai un mélange personnel : une bonne dose de champignons, de carottes rappées, de chou, puis de poulet, le tout agrémenté de tranches d'olives noires dans son pain au blé complet. Délicieux ! Certains me copièrent. On était quasiment devenu une bande de fans ! Je pris un deuxième sandwich, inspiré d'un de mes collègues : salade, olives noires, tofu, et chou dans un pain aux céréales. Plusieurs faisaient de même. On ne s'en lasse jamais, et puis, Subway, c'est plus sain qu'un fast-food traditionnel. En route, je m'achetai des Mars, au cas où, puis pris un Starbucks. Il était environs 1 heures et demi lorsque nous arrivâmes à la gare. Je cherchais Aeryn. Je la trouvai presque aussitôt. Elle aussi semblait chercher quelqu'un. Je m'approchai d'elle, puis l'abordai plein d'enthousiasme.

"Salut ! Alors, le voyage, c'était comment ?"

Mon visage affichait un sourire.

Je regarda à droite, puis à gauche. Personne ! Ils s'étaient enfin décidé à me faire confiance, ce n'était pas trop tôt. Depuis le temps. J'étais tout de même en première à présent, je pouvais prendre soin de moi toute seule et me déplacer dans une ville, aussi grande soit elle. Après tout, j'avais l'habitude de me déplacer dans une forêt donc une ville, ce n'est pas très différent quand, comme moi, on a le sens de l'orientation.
A mes côtés, Hivé, mon ocelot, me suivait. Il venait de sortir du sac ou je l'avais dissimulé pour le voyage, je n'étais pas certaine que les animaux soient acceptés dans le train. Il marchait à présent fièrement près de moi.
Je pris mes bagages en regardant toujours autour de moi, nous ne savions jamais, s'il y avait tout de même quelqu'un pour m'accueillir. Je pouvais toujours espérer qu'il n'y ait personne. Si cela avait été vrai, cela aurait été trop beau. Il ne faut pas rêver.

"Salut ! Alors, le voyage, c'était comment ?"

Oh ! En plus, c'est le gars aux toilettes qui arrivait en m’interpellant. Qu'est ce que j'avais de la chance !
Le gars aux toilettes, c'était le pion qui était arrivé au lycée l'an dernier, en plein hivers. Je m'en souvenais bien, c'était le même jour où j'avais rencontré Tarek. Nous discutions alors pour la première fois quand quelqu'un était arrivé pour demander où étaient les toilettes, d'où ensuite son surnom. Je me rappelais d'ailleurs que lui n'ont plus n'avais pas l'air de craindre le froid "mordant" de l'hiver. Entre moi, en mini jupe et Tarek torse nu, il avait du nous prendre pour des fous. Enfin, il donnais l'impression d'être heureux de me voir, un grand sourire éclairait son visage.
Je le regardais droit dans les yeux.

"Salut ! Le voyage était comme d'habitude : ennuyeux à mourir. Enfin, nous sommes arrivés, alors c'est bon. Sinon, quoi de beau le gars aux toilettes ?"

Il n'allait pas perdre son surnom aussi vite. Et puis, cela me permettait de lui rappeler que je ne l'avais pas oublié. Je suis certaine que cela lui fera plaisir d'entendre son surnom.
Bagages à la mains, je me dirigeais à présent vers la sortie. Je pouvais marcher, enfin. Ce voyage était décidément trop long, heureusement que je ne devais le faire qu'après et avant les vacances parce que si comme les autres internes je rentrais chez moi, je ne tiendrais plus.
Je suis enfin de retour à Milwaukee, fini les parents qui se fichaient de moi, leur fille adoptive. J'ai hâte de voir ma classe de littéraire.

Je remarquai un félin auprès d'elle. C'était un ocelot. C'était tous des adeptes de félin, alors ! Incroyable ! Je me demandai comment elle l'avait appelé. J'allais sûrement le savoir dans un futur proche, pas la peine de se précipiter.
Elle me regardait maintenant droit dans les yeux. Ah, des yeux bleus pétillants, que c'est joli !
Je ne pouvais m'arrêter de sourire.

"Salut ! Le voyage était comme d'habitude : ennuyeux à mourir. Enfin, nous sommes arrivés, alors c'est bon. Sinon, quoi de beau le gars aux toilettes ?"

Sans avoir franchement l'air d'attendre une réponse, elle se dirigeait déjà vers la sortie. Je n'avais pas eu le réflexe de la suivre au même instant, mais je la suivais quand même du regard, sourire aux lèvres. J'étais ému qu'elle se souvienne de moi ! 'Fin... En tant que « le gars aux toilettes ». Mais, c'est déjà ça ! Qu'est-ce que je pouvais bien lui dire de beau ?...
J'eu un déclic. J'accouru vers elle.

"Eh ! Attends ! J'vais t'aider à porter les bagages !"

Je me dirigeais vers la sortie quand j'entendis le pion courir pour me rejoindre. Bon, il était un peu long à la détente celui la, qu'est ce qu'il pouvait bien faire dans un établissement comme un lycée où les gens tels que lui devaient surveiller les élèves que nous sommes. Il fallait tout de même être réactif non ? Pour par exemple, faire cesser les bagarres où faire la liste des absents. Je suis certaine qu'il ne devait pas être très bon dans ce travail. Je me demandais pourquoi il avait choisi ce métier et pas un plus facile et qui rémunérait plus.

"Eh ! Attends ! J'vais t'aider à porter les bagages !

-C'est vrai ? Tu veux vraiment porter mes bagages ? Tu es près à tenir le coup ?"

J'avais beau être la fille que je suis, j'étais justement une fille. Et comme toute fille normale ou presque, mes valises étaient tout sauf légère. Il fallait se préparer avant de les soulever.

"Enfin, si cela te fait plaisir. Au fait, j'ai retenu ton surnom que je t'avais moi même choisi, mais c'est quoi ton nom ?"

Je lui laisse donc mes valises à ses pieds, mais au lieu de partir comme je l'aurais fait avec une autre personne, je restais planté devant lui. Je voulais absolument voir sa tête quand il se rendrait compte que mes bagages n'étaient pas aussi léger qu'ils en avaient l'air aux premiers abord.
Après tout, il ne faut pas se fier aux apparences et l'habit ne fait pas le moine.

"C'est vrai ? Tu veux vraiment porter mes bagages ? Tu es prêt à tenir le coup ? Enfin, si cela te fait plaisir. Au fait, j'ai retenu ton surnom que je t'avais moi même choisi, mais c'est quoi ton nom ?"

Quoooâââââh !? Une fille qui doute de la force d'un mec !? C'est encore plus fascinant. En effet, comment la pensée humaine peut-elle douter à ce point ? Je comprends pourquoi ma mère est psychologue. J'aurais peut-être dû faire psycho moi aussi, tiens, on sait jamais, c'est peut-être dans le sang !
Bah, si elle peut, je peux, et je suis de toute façon plus âgé et plus adulte. Et j'suis un mec.
Je regardais attentivement la façon par laquelle elle me laissa ses bagages à mes pieds. Elle attendait patiemment que je les soulève. Cela paraissait à un véritable défis ! J'étais prêt à le relever, hands down* !
J'observais les bagages tel une bête curieuse. Que pouvait-il y avoir dedans qui pourrait les faire devenir objets de défis pour un mec ? Des trucs de filles. Ouais. Mais bon, j'suis pas un expert des filles. En tout cas, je sais que ça adore le maquillage et tout le tralala, mais c'est pas un paquet de Dove ou j'sais pas trop quoi qui va faire dégringoler un mec. Ah ! Les vêtements aussi. Les filles, bah, ça achète de partout, de tout et de n'importe quoi. Mais c'est pas non plus une pile de vêtement qui va faire ça, avec maman j'faisais que ça, porter des montagnes de vêtements. Oh, mais, y'a aussi son matou ! Peut-être qu'il y a des affaires pour son matou dedans ? Comme des jouets, ou des produits de toilettage. Mais, mes parents prennent soin d'un chat et ils n'ont pas tant d'affaires que ça...
Une étrange migraine me frappa. J'avais sans doute trop réfléchi. Aïe...
Un court instant était déjà passé. Je me décidai finalement à porter les valises.
J'agitai mes doigts et me lançai à la tâche avec enthousiasme, un sourire accompagnant la manœuvre.

"Moi, c'est ConYERRRSSS."

J'avais sous-estimé les valises... Y'a un truc pas claire dedans... Ah...
Je souriais comme à l'accoutumée, mais c'était plus forcé qu'autre chose ! Comment faisait-elle !? Bah, elle avait sans doute une certaine habitude, qui sait. C'est comme lorsque l'on prête un sac lourd à quelqu'un, on a l'habitude et le poids ne nous fait presque rien. Mais si la personne ne sait pas, et vlan ! Au sol ! C'est exactement ce qu'il m'arrivait, mais je me bornais à ne rien montrer de ma peine, sans doute cette lourdeur allait se fondre dans le mouvement.
En même temps, je réalisais mon ignorance. J'étais bourré de stéréotypes ! Ou je ne faisais juste pas confiance aux films humoristiques et à leurs précieux enseignements pour la survie dans ce bas-monde...

"Ehe... He... Conyers. Tu sais, hein ? C'était toi qui l'avait dit, en- en plus ! Un- un nom d'ville ! Hahaha !"

Il fallait qu'on se bouge. Il le fallait !
Je me mis à marcher vers la sortie. Elle me paraissait extrêmement lointaine, comme à l'autre bout du monde, l'espace d'un instant...

"Let's go~ !"

Le gars aux toilettes regardait mes valises. Il semblait fasciné et je pensais qu'il se demandait ce qu'il y avait dedans. Il resta un petit moment devant avant d'agiter les doigts puis de prendre mes bagages. Il souriait en plus. Il ne savait vraiment pas ce qui l'attendait. J'allais bien rire !

"Moi, c'est ConYERRRSSS."

Conyers, un nom de ville. C'était pas très recherché comme prénom, je préfère largement le mien, il est plus original. J'étais en tout cas certaine d'avoir déjà entendu ce nom. Bon, en même temps, c'était un nom de ville et j'étais en ville, alors c'était peut être juste quelqu'un qui appelait une autre personne dans la rue, c'set possible.
Je regardai Conyers droit dans les yeux. Il souriait toujours. Comment faisait il ? j'avais pourtant rempli mes valises autant que je le pouvais. Il y avait toutes mes tenues de gothiques, mais également mon arc, mes flèches, et pas mal de livres, dont les états et empires du soleil que j'avais lu dans le train. Et puis, j'étais une littéraire maintenant, et mes bouquins n'étaient pas "petits" comme on pourrait le penser.
Tout de même, comment faisait il pour sourire encore ?
Peut être qu'il cachait que c'était trop lourd pour lui, ou alors, il était assez fort pour les porter. Non, je ne pensais pas. Mais alors comment ? Non, il n'y avais qu'une seule possibilité, il me dissimulait le fait qu'il n'y arrivait qu'avec peine.
J'utilisai mes yeux de tueuse pour le fixer. Il allait bien craquer un moment ou à un autre à m'avouer que c'est très lourd.

"Alors, ce n'est pas trop lourd pour toi ?

-Ehe... He... Conyers. Tu sais, hein ? C'était toi qui l'avait dit, en- en plus ! Un- un nom d'ville ! Hahaha !"

Ah oui! je me souvenais ! C'était en effet là que je l'avais entendu. Il me l'avais déjà dit, tout simplement. Il faudrait vraiment que j'arrivais à retenir les prénom, cela ne faisait pas sinon.
Il se mettait à présent à marcher vers la sortie. J'en avais marre, je pensais réellement pouvoir me marrer.
Je le regardai toujours avec mon regard noir. J'étais comme dans un autre monde, dans un monde ou je ne pouvais pas rire comme je le voudrais.

"Let's go~ !"

Il était pressé ce type. Bon, il ne fallait pas me laisser distancer, ce serait mauvais pour mon orgueil de chasseuse.
Je le rattrapai immédiatement et passai devant lui.

Je suivais du regard la jeune fille qui m'avait maintenant rattrapé pour se retrouver devant moi.
Bah, en attendant mes bras souffraient, j'avais l'impression qu'ils allaient se détacher. Je pense qu'elle le savait, les filles, ça a de l'intuition !
Puis, me vint à l'esprit que je n'avais pas répondu à sa question. Oui. Le "quoi'd'beau". Bah ça ! J'allais oublier. C'était l'occasion d'entamer la discussion, il fallait que je pense à autre chose plutôt que mes pauvres bras...

Ah, j'avais pas... Répondu à ta question... He... Rien d'beau.

Oh le fail ! Pas de mots. Rien à dire. RAS.
Ce qui me déstabilisait était sans doute son regard noir. Elle attendait sûrement que je cède ou quelque chose comme ça, question de rigoler un peu. Je suis en général de très bonne humeur mais je dois avoué que ce jour-là, il m'était ardu de maintenir un simple sourire. D'un côté le poids des bagages me crispaient le visage par l'effort, et de l'autre j'avais une jeune fille gothique insatisfaite.

GHA ! T'as gagné !

Je soufflai puis d'un trait je posai les bagages au sol, presque de manière dramatique, et attendais qu'elle se retourne pour admirer sa victoire.
Je n'avais pas pu m'empêcher de sourire ! J'espérais un rire de sa part, quelque chose qui la mette de bonne humeur. Le train avait dû l'ennuyer beaucoup. Et puis, j'étais enfin libre du poids, du moins pendant un certain temps. Maintenant que je savais ce qu'il m'attendait, je pouvais me préparer mentalement à l'épreuve.

Devant lui, j'avance rapidement. Je ne vais tout de même pas le laisser me doubler avec tout ce monde qui nous regarde, même si personne ici ne sait que je suis une braconneuse. Bon, en fait, personne à part Tarek et Mehdi ne le sait donc. Je ne sais pas pourquoi, mais je pense qu'à un moment où un autre, Conyers lâchera. C'est le mot, il lâchera mes valises, elles sont trop lourdes pour lui, il ne doit pas avoir l'habitude. Je ne suis pas une fille pour rien. Bon, maintenant, il n'y a plus qu'a attendre qu'il s'arrête pour poser les bagages.
On dirait qu'il s’ennuie, qu'il a besoin de discuter. Pour une fois que ce n'est pas moi qui ouvre la bouche, cela change.

Ah, j'avais pas... Répondu à ta question... He... Rien d'beau.

C'est vrai qu'il ne m'avait pas répondu. ce 'est pas trop tôt. Ce n'est plus un wagon qu'il a de retard lui, c'st carrément un train.
Bon, c'est déjà ça, il répond au moins, ce n'est pas comme certain (je pense par exemple à mes parents là).

GHA ! T'as gagné !

Quoi ! déjà ! je me retourne pour le regarder. Les valises sont à ses pieds. J'ai gagné, il a lâché. Je ne m'attendait pas par contre que ce soit si tôt, il est vraiment sans force ou quoi. Je regarde tout de même le chemin que nous avons parcourut. en fait, il a plutôt bien tenu, on a fait une bonne partie de la route.
Il trouve encore le moyen de sourire. il est fou, il n'y a que cela à dire.
J'éclate de rire. J'ai gagné ! Et oui, je gagne toujours ! Il ne devait franchement pas s'y attendre. Mais il l'a avoué, ce n'est pas tout le monde qui ferait cela. la plupart des gens poserait cinq minutes les bagages, ferait en sorte qe je ne m'en aperçoive pas puis repartirait comme si de rien était.
Je le regarde de mon regard noir que je fait si bien.

"Déjà perdu ! Tu n'as pas tenu très longtemps ! Tu me laisse faire maintenant ou tu veux continuer comme cela ?"

Je suis horrible avec mon ironie. S'il ne l'a pas entendu dans ma voix, c'set qu'il est complètement cinglé et sourd parce que là, c'est difficile de faire mieux. Je me demande ce qu'il va choisir.
En attendant sa réponse, je le fixe. J’espère que je ne lui fait pas trop peur, j'utilise mon regard de chasseuse.

Comme prévu, elle s'était retournée. Elle jetait d'abord un oeil au chemin parcouru. Puis, en me regardant j'avais l'impression qu'elle me prenait pour un cinglé. Ce n'était qu'une question de temps pour qu'un rire se prononce. C'était vraiment réjouissant ! Mais, la bonne humeur disparut bien vite et laissa place à un terrible regard noir. Elle voulait me tuer ou quoi !? Bah, si c'est sa manière d'exprimer son bonheur...

"Déjà perdu ! Tu n'as pas tenu très longtemps ! Tu me laisse faire maintenant ou tu veux continuer comme cela ?"

Elle me dit cela en me fixant du regard avec un air de tueuse. Je commençais à comprendre la réaction de mes collègues. J'avais cette vague impression d'être devenu du gibier, c'était étrange. D'un côté, que l'on puisse donner cette impression par un simple regard me fascinait d'autant plus. Mais je ne m'avouais pas vaincu !

"Bah, j'vais continuer, pardi ! J'voulais juste te voir rigoler !"

Pas seulement, non, je voulais aussi reposer un peu mes bras... Aïe...
Je roulai des yeux, puis continuais de sourire.

J'y vais peut être un peu fort avec mon regard, mais bon, il ne part pas en hurlant de terreur donc rien ne m'empêche de continuer comme cela. S'il dit quelque chose, je cesserais certainement, mais en attendant, je ne vais pas me priver de mon petit plaisir personnel. C'est tellement amusant ! Mais vais-je tenir ainsi très longtemps ? J'ai tellement envie de rire que je sens que je ne vais pas réussir à me retenir bien longtemps.
J'ai vaguement l'impression que je lui fait un peu peur. tant mieux, cela me réjouit d'autant plus. Je laisses échapper un minuscule sourire satisfait.

"Bah, j'vais continuer, pardi ! J'voulais juste te voir rigoler !"

Quoi ? Il a encore le courage de continuer. Alors là, je n'en reviens pas, j'ouvre des yeux ronds :

"Tu... Tu es sur de vouloir continuer ? Tu ne vas pas t'écrouler sous le poids ? Je te signale qu'il y a pourtant mes affaires pour toute l'année, n'est pas trop pour tes petits bras ?"

Non ! Cela ne pouvait pas être uniquement cela, impossible, il n'a pas l'air d'être aussi fort, je pari qu'il souhaitait également se reposer. Il pourrait l'avouer au moins ! Quel nul !
Je me reprends et lui lance avant de partir en direction de l'entrée où il y a certainement d'autres pions qui nous attendent :

"Tu gardes donc mes bagages. Comme tu veux. Bon, tu viens, on ne va pas attendre ici dix milles ans.

A ma vaine réponse ses yeux écarquillèrent. J'ai faillit tomber dans un fou rire. En effet, l'expression avait, en un millième de secondes, changé de la satisfaction à la stupéfaction.

"Tu... Tu es sur de vouloir continuer ? Tu ne vas pas t'écrouler sous le poids ? Je te signale qu'il y a pourtant mes affaires pour toute l'année, n'est pas trop pour tes petits bras ?... Tu gardes donc mes bagages. Comme tu veux. Bon, tu viens, on ne va pas attendre ici dix milles ans.

"P'tits bras !? Non, mais, tu me prends pour qui ? Ou quoi, en l’occurrence ? Bah, j'te rappelle que ch'uis un mec, tout d'même, c'est un peu mon boulot..."

Je respirai un bon coup, puis soulevai ces maudits bagages qUI. Argh. QUI PESAIENT UNE TONNE !
Je vacillais légèrement, on aurait presque dit un ivrogne.

"T-T-TOUT VA BIEN ! ALLONS-YYY ! WOOHOO !"

Je me mettais en route avec un enthousiasme et un sourire hypocrite, pour une fois.
Une pensée me traversa l'esprit : dans mes gènes se cachaient sûrement des soupçons de masochisme pur.
Ou je suis beaucoup trop "gentil" au point de me faire souffrir tout seul.
Aïe... Aïe, aïe, aïe. Allez, Conyers, tu peux l'faire... !

"P'tits bras !? Non, mais, tu me prends pour qui ? Ou quoi, en l’occurrence ? Bah, j'te rappelle que ch'uis un mec, tout d'même, c'est un peu mon boulot..."

Conyers inspira puis expira bruyamment à mon gout avant d'attraper les valises et de les soulever. Il vacilla légèrement au point que je cru qu'il allait tomber mais il continua tel un ivrogne.

"Saoul avant même d'avoir bu. je n'avais encore jamais vu cela."Je lui lance en rigolant."Tu es sur que...

-T-T-TOUT VA BIEN ! ALLONS-YYY ! WOOHOO !"

-Si tu le dis ! Mais si tu as besoin d'aide, je suis là, ne l'oubli pas."

Il se mit en route avec enthousiasme et tout sourire. Il n'y avait vraiment rien pour lui enlever sa bonne humeur à celui-là. Je le suivais sans broncher dans la gare lorsqu'enfin, nous retrouvâmes les autres poins à l'entrée :

"Salut tout le monde ! C'est moi que v'là !

-Salut ! Ça va ?

-Oui, et vous ?

-Super !"me répondirent-ils tous. "Nous venions te chercher ainsi que deux autres élèves. Tient, les voilà qui arrivent."

En effet, je vis arriver deux autres élèves que je ne connaîssais pas accompagnés de deux pions. Nous étions à présent au complet, nous pouvions nous diriger vers le lycée.

-T-T-TOUT VA BIEN ! ALLONS-YYY ! WOOHOO !"

-Si tu le dis ! Mais si tu as besoin d'aide, je suis là, ne l'oublie pas."

Je n'étais pas prêt d'abandonner, oh ça, non !
Je continuais ma route vers mes collègues que je repérai déjà et dont j'avais hâte de rejoindre.

"Salut tout le monde ! C'est moi que v'là !

-Salut ! Ça va ?

-Oui, et vous ?

-Super ! Nous venions te chercher ainsi que deux autres élèves. Tiens, les voilà qui arrivent."

Je voulais tellement en placer une mais je me contentai de sourire à mes collègues. Je me demande ce qu'ils se disaient à l'intérieur.
Que je devais être fou, sûrement, ou quelque chose comme ça. Bah ! Tant pis.
Finalement, les deux autres élèves manquant nous avaient rejoins avec leur accompagnateur et nous étions prêts pour la route.
Ah, ces collègues, qu'est-ce qu'ils en avaient de la chance, les bagages à porter, c'était que dalle par rapport à moi ! Je comprenais mieux celui qui se prêtait à la tâche avant moi, dorénavant.
Je soupirai faiblement. Jolie façon de me trahir... Peut-être que j'allais céder en route et lui demander de l'aide. Il ne faudrait pas que je... Mais bien sûr !
Je posais les bagages calmement.

"Eh, tout le monde, vous m'attendez 5 secondes ? Je reviens !"

"Hah, vas-y, vieux, on t'attend tranquilles."

Je me mettais de côté, face à un distributeur et fit un sourire de travers. C'est là que, très discrètement, j'attrapai mon couteau suisse et mon paquet de M&M's de ma poche. Je sortis le couteau de l'encoche et entourait le tout de mon paquet, que je tenais fermement, puis allait rejoindre le groupe de nouveau. Bah, ouais ! J'étais pas si con finalement !

"Désolé pour l'attente ! Petits caprices ! Héhéhé..."

Je respirai un bon coup, me concentrant sur l'air ambiant. Puis je pris les bagages et commandai l'air de se faufiler en-dessous de ceux-ci pour mieux supporter leur poids. Bah, savez quoi ? C'était super facile, d'un coup ! Je maintenais une apparence très naturelle, et il ne pouvait y avoir aucun soupçon de la part de personne ! En tout cas, de personne de totalement normal...

Conyers continuait toujours d'avancer en silence avec mes valises, extrémement légères, comme toujours. Je le tenais à l'oeil, curieuse de voir comment il allait faire. Je voyais bien que c'était largement trop lourd pour lui car même s'il continuait de sourire niaisement, il lacha bientôt un petit soupir que seule moi remarqua. En même temps, les autres n'étaient pas concentrés sur lui, moi je veux voir sa faiblesse, je veux pouvoir rire. Surtout que demain, c'est la rentrée, je suis à présent en première littéraire, je vais devoir travailler. Rire me ferait du bien !
Finalement, après quelques temps, il posa calmement mes bagages sur le sol et s'exclama :

"Eh, tout le monde, vous m'attendez 5 secondes ? Je reviens !
-Hah, vas-y, vieux, on t'attend tranquilles."

Je le suivit discrètement du regard. Qu'avait il trouvé pour échapper même seulement une ou deux minutes au poids des valises ?
IL se dirigeait vers un distrubuteur automatique. Je le voyais bouger un peu, certainement pour sortir son argent et s'acheter quelque chose. Belle excuse que manger, cela devrait lui redonner des forces !
Enfin, il revint avec un paquet de M&M's qu'il ouvrait avec un couteau suisse. En effet, il avait faim.
Je regarda tout de même le distributeur en demandant juste après qu'il ait dit :

"Désolé pour l'attente ! Petits caprices ! Héhéhé...
-Combien reste-t'il de paquet dans le distributeur ?"

En même temps que je regardais, je découvrais avec horreur qu'il n'y en avait plus. Je n'allais tout de même pas sortir mes dernières reserves de viandes sécher, ils allaient alluciner et ce ne serait pas bien bon pour ma réputation (même si je n'en ai pas).

"Combien reste-t'il de paquet dans le distributeur ?"

"Hein, quoi ?"

En entendant la question d'Aeryn, je la regardai et vis une expression un peu sombre, une sorte de légère stupeur, se dessiner sur son visage. Je me retournai donc, toujours les bagages en mains, pour jeter un coup d'oeil au distributeur. Je n'avais pas remarqué moi-même qu'il n'y avait plus de paquets de M&M's. Et on dirait que personne n'a remarqué que j'avais fait semblant ! Bah, c'était bon signe.

"Tu parles des paquets de M&M's, c'est ça ? Bah, J'ai pris le dernier..."

Je me retournai de nouveau, arborant un très agréable sourire ! Mais je me sentais légèrement mal pour elle, elle en voulait sûrement.

"Euuh... Je peux t'en passer un peu si tu veux !..."

Aussitôt dis, aussitôt fait ; je posai les bagages, puis d'un coup discret, je mettais mon couteau suisse ouvert dans la poche frontale de mon gilet pour finalement lui montrer le paquet. Tout ça accompagné d'un somptueux sourire !

"Hein, quoi ?"

Conyers me regarda comme surpris par ma question. Il ne pensait tout de même pas qu'après un voyage d'une journée en train, je n'aurais pas faim ? Pff ! Faut pas rêver ! moi aussi j'ai faim, même si je ne porte pas mes valises. Pourquoi devrait-il être surpris pour autant ?
Il se tourna ensuite vers le distributeur avant de jeter un coup d'oeil vers son paquet de M&M's. Oui, tu comprends vite finalement. Oui, c'est bien ça que je veux; Tu n'avais pas encore compris ?

"Tu parles des paquets de M&M's, c'est ça ? Bah, J'ai pris le dernier...

-Flute ! Bon, je reviens dans deux secondes, le temps de voir ce qu'il y a et de prendre à manger. Après une journée de train, j'ai plus que faim ! On mange quoi ce soir à la cantine ?

-Euuh... Je peux t'en passer un peu si tu veux !...

- C'est vrai, tu veux bien ! C'est vrai que cela m'éviterais d'utiliser mon argent dés aujourd'hui..."

Je pris un M&M's dans le paquet et le dégusta avec plaisir. Ce n'était pas du tout la même chose que la viande séchée mais c'était bon quand même. Quoique,je préfère la viande. Je suis une carnivore.

"Merci !"

Car oui, je suis un minimum polie. En plus, ce sont des pions, c'est donc intéressant de les avoir dans les poches quand tu es en retard un peu trop souvent pour les professeurs. Pff ! C'est bon, faut pas en faire tout un plat, c'est pas comme si j'étais nulle en cours !

Rp terminé

Et tous se rendirent au lycée dans un calme précaire