Sylvain Keiràn Ikrà
PROFIL► AVATAR : Cameron Monaghan ► VOTRE AGE : 25 ►PORTRAIT : ► CIITATION : Never let them see you weak ► CREDIT : Me, tumblr ► ARRIVÉ LE : 04/04/2012
| Sujet: Windsor, ma gloire. Lun 22 Avr - 18:12 | |
| 8 Février 2013 Habillé de blanc de pied en cap, un chapeau élégant et une veste cintrée laissant passer mes mains gantées de soie immaculée, je marche dans les un long couloir encadré de boxes. Les portes en bois d'acajou ou de chêne massif verni, montées de plaqué or, enferment les plus beaux spécimens de chevaux du monde. Nous sommes à Windsor, il 14h41 et ma reprise libre commence dans huit minutes. Je suis déjà vainqueur du Grand Prix d'avant hier et du Grand Prix Spécial d'hier, je veux faire mes preuves. Si je gagne les trois, je serais champion du monde senior pour la première fois. J'ai besoin de cette reconnaissance. Ludwig Van Beethoven, qui a donné son nom à ma monture, égrène les notes des divines Lettres à Elise dans le boxe Van Eliss qui, harnaché à la perfection, donne de petits coups de naseaux à mon frère Tan, qui effectue la vérification vétérinaire qui nous apprend, une fois de plus, qu'il n'a rien. Sa robe bai brun luit magnifiquement, sous ses tapis blancs, son filet et sa selle de cuir noir, et ses sabots étincellent. Il est calme, à l'écoute. Je pose mon front contre son nez, respirant sa chaleur, et me hisse sur son dos dont je sens couler les muscles comme une rivière prête à entrer en grande crue. Le bruit de ses fers neufs claque dans l'air emplit de musique classique et d'effervescence avant concours, et je le lance au pas rassemblé en direction de la carrière. L'horloge marque 14h48. Je descends mes talons, rajuste la position de ma cravache et lève fièrement la tête. Et à l'heure pile, Van Eliss pose ses sabots sur la sciure du manège. Le requiem numéroté du Un de Giuseppe Verdi commence, et le grand étalon prend un de passage irréprochable. J’enchaîne sur une hanche en dedans, sans trop le forcer, laissant ses mouvements se fluidifier à la manière de Totilas, dont Lydia n'a plus que faire en ce moment, étant enceinte ; puis un renvers. Il commence à piaffer de lui même, impatient, et je lui lâche la bride pour le laisser prendre un galop ample. Puis je le rassemble, lui fait exécuter un appuyer et reprends le passage. Dans la carrière, rien ne bouge. Je n'entends que la respiration stressée des spectateurs, les bavassements époustouflés des juges et le commentateur. Van Ellis piaffe de plus en plus souvent, et change souvent de pied, si ce n'est à tous les pas, selon sa bonne humeur. Ce cheval, KWPN comme Moorlands Totilas, a le dressage dans le sang. Il a les figures inscrites dans la chair, et rien ne pourrait lui faire faire un faux pas tant qu'il n'aura pas passer ses quinze ans. Je suis sur la piste depuis quatre minutes et trente neuf secondes quand je raccourci brusquement mes rênes, et il obliqua immédiatement sur un début de pirouette qui se termina sous un silence complet. Van entame sous mes discrets commandements un appuyer, et j'enchainais les figures ainsi durant dix minutes et dix sept secondes. Je soulevai mon chapeau avec un grand sourire, et entourai l'encolure couverte d'écume de mon cheval. Il est parfait ! Il reste trois candidats, ensuite nous aurons les résultats, mais je suis confiant. Il n'y a pas eu d'accroc, et tous les autres cavaliers réfléchissent aux figures qu'ils feront sur la carrière. Pas moi. Reprise libre, c'est libre, je suis désolé. Mon frère m'accueille en riant, et je saute au bas de ma bombe à retardement en chantonnant. Beethoven à laissé place à Frédéric Chopin. J'aime bien le piano, ça me détends après les concours et Tan le sais bien. J'apprécie. Je me saisi d'un bouchon de paille, et frottai énergiquement le poil de l'étalon qui laissa pendre sa tête pour grappiller quelques brins de foin en attendant les granulés et sa pomme. Une groom lui retire sa selle et son filet, lui plaque ses lèvres sur le chanfrein et disparaît en sautillant en direction du camion qui nous ramènera à l'aéroport demain. Le palefrenier amène la récompense, et Van Eliss hennit fortement. Il est trop beau... Je l'adore ! Le lendemain, dans l'avion, je m’abandonnais à ma musique. Dans ma tête, les images de toutes mes compétitions hippiques tourbillonnent. Lydia, avec son cheval blanc. Et moi qui me suis excusé de l'avoir battue !!!! Non !! Non, non et non !! Si j'avais su... Je la HAIS !! Je ne comprends pas comment elle peut être aussi stupide ! Amarok ??!! Mais qu'est-ce qu'il a que Matthew n'a pas putain ?? C'est une ordure finie !! Je le sais, c'est LUI qui m'a baisé le premier après ma sortie de l'hôpital ! Et je peux pas dire que c'est un bon souvenir !! Il est vil, cruel, manipulateur, égocentrique, égoïste et avide de sang ! Rien de plus, rien de moins ! Alors POURQUOI bordel ??! |
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