Il est là, dans la blancheur de l'hôpital, ses cheveux roux comme un flamme sur son visage. Son être est expressif, et il m'effraie. Il n'a jamais été comme nous. Toujours en marge, j'ai été jalouse de lui. Au combien. Je le suis encore. Depuis toujours, il monopolise l'attention de tout ceux que j'aime. J'ai cru avoir remporter une énorme victoire sur lui en accaparant le coeur de Mathieu. C'était ma seule victoire sur lui. Il a eu l'attention des cheveux, il a eu les victoires que je n'ai pas eu. Il ma volé le coeur d'Aèl, il ordonne et mon fiancé apparaît, répondant au moindre de ses désirs. Oui, je suis jalouse de lui. On ne peut plus. Il est beau, fort et son pouvoir est puissant. J'avais cru tenir mes victoires personnelles en ayant le coeur du quaterback ou en le faisant succomber au pouvoir que j'avais sur la chaire. Mais non, cela nous avait éloigné plus qu'autre chose. Pourtant, je me rapelle encore de son souffle contre ma peau, de nos corps en sueur jouant un dance tant de fois visionnée. Nos gémissements imitant nos corps et se joignant dans un dernier cri. Et maintenant nous etions quoi ? Deux enveloppes vides présentées dans des écrins de velours rouge. Rien d'autre que de pauvre êtres surnaturels de pacotilles. Mais cette nuit, je le perdais à jamais. Son cri s'échappa dans sa gorge, un non sans fin. Il traita Amarok de faible, de lâche. Mais je n'avais qu'une chose à faire. Ô il me haïrait pour ça. Jamais il ne me le pardonnera. Mais il est de mon devoir de faire disparaitre de cette vie l'idéologie du mal incarné en une seule personne. Je lui dois au moins cette dernière chose, en souvenir des moments passés. De tous ce que nous avions vecu. Jamais il ne me le pardonnerait, jamais il ne comprendra. Mais je le fais pour lui, et uniquement pour lui. Pour cette frimousse qu'il y a bien longtemps que je n'ai pas vu sourire.
Mason moura ce soir. Gaïa m'en soit témoin.
Je suis désolé Tarek. Pour tout.