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 Far over the Mountains

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AuteurMessage
Sylvain

Keiràn Ikrà
Keiràn Ikrà


PROFIL► AVATAR : Cameron Monaghan
► VOTRE AGE : 25
►PORTRAIT : Far over the Mountains Tumblr_inline_n8cshksNm11ssoiqt
► CIITATION : Never let them see you weak
► CREDIT : Me, tumblr
► ARRIVÉ LE : 04/04/2012
RPG
And about you ?
► AGE DU PERSO: 17 ans
►TITRE(s):
► LIENS:

Far over the Mountains Empty
MessageSujet: Far over the Mountains   Far over the Mountains EmptySam 24 Aoû - 12:59

Le vent qui soulève mes cheveux fait naître un sourire heureux et paisible sur mon visage. Monté sur le dos d'un griffon énorme, monture occasionnelle mise à ma disposition par l'armée sylvaine, je plane au dessus des forêts. Les arbres d'ailleurs se font de plus en plus rares, et au loin se dessine la crête de la chaîne de montagnes. Je fouille l'horizon d'un œil paisible, impassible. J'ai l'impression d'être en apesanteur, je ne sens plus mon corps. C'est comme si j'étais fait de gaz, et mon esprit s'étiole lui aussi au fil du voyage. Oraz fait des loopings comme au ralenti, et joue sur les vagues du ciel. Je me sens calme et libre. Une chanson rude et pleine d'espérance résonne dans mes tympans. Un air lourd et simple à la fois. Far over the Misty Mountains rise leave us standing upon the heights... What was before, we see once more our kingdom, a distant light...
Il fut un temps où mon peuple vivait dans la vallée qui s'étend entre les pics de roche, les maisons à flanc de montagne, les enfants courant entre les edelweiss d'argent avec les chèvres au pied sûr. Un temps où la montagne renvoyait l'écho de nos chants et des tap ! tap ! des forges. Une époque d'avant guerre, d'avant que les sylvains se réfugient dans les bois de Gi, priant pour que leurs Rois leur revienne. Le temps où les mercenaires n'avaient pas encore de mauvaises intentions envers nous. Un jour, je ramènerai mon peuple ici.
Les pics se dressent hauts, escarpés, mais splendides. Oraz passe le col, et je cligne des yeux brusquement, papillonnant, devant l'immense vallée remplie de ruisseaux et de bétail laissé à l'état sauvage gambadant. Des ruines s'élèvent de partout, témoins muets de l'horreur qui chassa les miens loin de cette forteresse naturelle qui ne les avait pas protégés du ciel. Je guide ma monture au sol, et met pieds à terre devant un temple resté debout dans un nuage de poussière fine. Gaïa se dresse des deux côtés des marches, son visage de pierre inexpressif provoquant en moi un sentiment étrange. Alors que passe les colonnes grossière de l'entrée du temple, la sensation d'un regard me suivant hérisse mes cheveux. Je sens qu'elle est là, qu'elle me regarde.
Je lève les yeux. Le plafond de marbre blanc gravé s'élève haut, ouvert en son centre, laissant la lumière frapper la fresque du sol. Les couleurs et les formes dansent dans mes yeux, et cette musique qui tape dans ma tête se fait plus forte. Vaincu par la douleur de mon crâne, je ferme les yeux. Alors, des cris joyeux, des rires et des sons d'avant se mettent à retentir de tous les côtés. Effrayé, comme n'importe qui d'autre à ma place, je bondis hors du temple mais ce n'est pas la solution. Devant moi, une ville vivante s'étend et des centaines de gens vaquent à leurs occupations, cette maudite chanson cognant entre les parois de la montagne inlassablement. C'est...
Un enfant court derrière un agneau bêlant à tue tête qui se réfugie près de sa mère, des femmes rient ensemble et... Bon sang, mon arrière arrière arrière arrière arrière grand père se promène dans les rues, son fils dans les bras, sa femme achetant des friandises à la jeune princesse. La joie semble transpirer par tous les coins de la ville. Mais, brusquement, une pluie battante se met à tomber. C'est imprévu, improbable, et mon ancêtre l'a visiblement bien comprit. Il crie, fait signe aux gens d'aller se mettre à l'abri et pousse la reine et ses enfants sur son cheval. Je secoue la tête mais rien ne s'arrête. Gaïa, est-ce toi qui me fait ça ? Qu'est-ce que tu veux me montrer ?
Un cor résonne au loin, et le Roi dégaine son épée à la vue de cavaliers montés sur des griffons, et un dragon. Le feu déferle sur les maisons, des hurlements partent de partout et je vois la reine fuir à toute vitesse. La scène va très vite, elle disparaît, et quelques minutes après, mon aïeul se fait transpercer par une lance acérée. Et alors qu'il relève les yeux un instant, un sentiment désagréable qui me fait dire que c'est moi qu'il fixe m'envahit. Et comme un lâche je fuis. Je cours à la suite des trois autres membre de la famille royale, en parallèle avec des cavaliers sur des chevaux ailés. Des larmes de rage coulent sur mon visage, et je déboule sur la place du palais, bien plus authentique et simple, plus sylvis, que le nôtre. La porte est enfoncée, et la reine, armée d'un arc, tire sur les mercenaires comme une forcenée. Je croise son regard, mais continue à courir comme un fou, défonçant les portes sur mon passage. Une jeune femme aux cheveux noirs débarque alors de nul part et me tend la main. Je ne saurais pas vous dire pourquoi je la saisi, mais je sais qu'un instant plus tard, je galope sous la pluie, monté sur un rude frison, le prince attaché sur ma poitrine. La princesse est sur un autre cheval, avec la brune. Nous fonçons sur un sentier escarpé pour déboucher sur une plaine rocheuse. Ma monture s'effondre. Je cours, une colère sourde dans le cœur. J'ai compris depuis longtemps que je suis dans les souvenirs d'un autre garçon, de celui qui donnera son nom de famille à la mienne. Une porte se dresse devant nous, et nous nous y engouffrons. ce jour là, mon sang disparaît en Irlande.
Je sursaute. Je suis dans le temple, toujours. Et les statues de ma déesse mère me glacent le sang. Une sueur froide descend le long de ma colonne vertébrale, et je file rejoindre Oraz, direction la maison. C'est décidé. Dès que j’accéderais au trône, cette vallée sera à nouveau la notre. Et à jamais cette fois.
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Far over the Mountains

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