Il ne pleuvait pas ! Quelques personnes étaient dehors mais il faisait "frais" à leur goùt ce qui faisait que beaucoup étaient à l'intérieur, à vagabonder dans les couloirs comme moi. La récréation avait commencé il y avait seulement deux minutes mais avec ce temps sans la moindre petite goutte d'eau, je m'ennuyai à mourir et me contentai de me promener dans les corridors du lycée, seule, comme toujours. J'aurais bien aimé qu'il y ait quelqu'un de Ludtyvia, de l'eau plutôt, à qui parler. Ainsi, je pourrais m'amuser à utiliser ma magie sans que personne ne s'en étonne et faire en sorte que l'hivers arrive plus vite ou je ne sais quoi de plus amusant que ce soleil que tous apprécie excepté moi. Mais bon, je sais que c'est beau de rêver et ce que je souhaite n'arrivera jamais. Si les gens découvraient la magie et Ludtyvia, ils nous prendraient tous pour des monstres et il serait impossible aux Ludtyviens de vivre normalement sur cette planète.
Je dénichai finalement un endroit libre sous l'un des escaliers. C'était un coin sombre où les gens ne pourraient pas me voir. Je vérifiais que personne n'y était et m'installai confortablement sur le sol, dos au couloir, et fis apparaître un glaçon que je manipulais à ma guise, lui donnant toutes sortes de forme.
Cela me détendait toujours, je ne pensais plus à rien lorsque je jouais avec mes pouvoirs. Je fis tomber un petit peu de neige, pour recouvrir légèrement le sol et créai dessus tout un paysage avec différents glaçons de diverses formes et avec la neige, je faisais tout un paysage. Ici une montagnes, là une forêt, des tigres et autres félins dans les bois ou sur une plaine à chasser un lapin. je pouvais continuer encore longtemps comme cela et lorsque la sonnerie résonna, je ne bougeais pas. Je n'avais pas cours, je pouvais passer une heure à créer ce paysage, à le changer encore et encore, a le rendre le plus parfait possible.
Bientôt, je me rendis finalement compte qu'à force de le manipuler, les montagnes avaient disparu pour faire place à des glaciers, la forêt étaient toujours là, tout comme la plaine qui ressemblait plus à un désert mais une ville était aussi présente. J'avais reconstruit le continent de Nero. Je me redressai en souriant, j'étais plutôt douée. Je pris une photo de mon oeuvre avant d'ajouter une maison dans les glaciers, celle d'Hasan, et quelques petits personnages pour rendre tout cela plus vivant.