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 2000, 2008, July in Blue Grass Ranch.

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AuteurMessage
Sylvain

Keiràn Ikrà
Keiràn Ikrà


PROFIL► AVATAR : Cameron Monaghan
► VOTRE AGE : 25
►PORTRAIT : 2000, 2008, July in Blue Grass Ranch.  Tumblr_inline_n8cshksNm11ssoiqt
► CIITATION : Never let them see you weak
► CREDIT : Me, tumblr
► ARRIVÉ LE : 04/04/2012
RPG
And about you ?
► AGE DU PERSO: 17 ans
►TITRE(s):
► LIENS:

2000, 2008, July in Blue Grass Ranch.  Empty
MessageSujet: 2000, 2008, July in Blue Grass Ranch.    2000, 2008, July in Blue Grass Ranch.  EmptyVen 15 Nov - 14:28

"Thony ! Attrapes !"
Des éclats de rire retentissaient de tous les côtés cet après midi encore au Blue Grass Ranch. Kathleen, trois ans, frappait dans ses mains sur son poney shetland, et dix garçons de huit, six et cinq ans se lançaient une balle, lancés au grand galop sur leurs Chincoteagues et poneys américains. Robes léopard et pie se mêlaient joyeusement, entre spins et sliding stops, départs sur les chapeaux de roues et ruades qui faisaient rire aux éclats les jeunes cow-boys. Leurs cheveux roux et leurs taches de sons avaient une teinte vive, leurs yeux bleus et verts habités d'un bonheur inexplicable.
Un craquement retentit dans les écuries, et les poneys relevèrent leurs oreilles. Celui d'Alexandre rua, et le petit garçon atterit dans l'herbe sous les rires de ses frères et cousins. Bougonnant, il récupéra sa monture et remonta. Son oncle lui fit un sourire, fier, et lui montra son harmonica. L'enfant pouffa et porta l'instrument à ses lèvres. Il ne produisit qu'un son atroce, et retira le petit objet métallique de sa bouche avec une moue déroûtée. Mais les autres ne rirent pas, ils n'étaient pas mieux.
"Allez les mioches, on descend de cheval ! Mamie sonne la cloche !
-Oui Pa' !"
Dix terreurs rousses blondes et brunes allèrent donc déseller leurs poneys, ahanants sous le poids, mais ravis. Autour du grand feu de la cour du cottage, les vachers entonnaient un air de Denver, "Thank God I'm A Country Boy". Guitare, harmonica se mariaient et les femmes frappaient des leurs maisn, les enfants reprenaient le chorus en tapant du pied, sautaient en se tenant les bras, tombaient, riaient puis se poursuivaient encore avec leurs lassos. Les parents les couvaient du regard, ravis de les voir si unis alors qu'eux se déchiraient pour des histoires d'argent. Les gosses, au moins, étaient francs et amis. Jim les menait d'une main de fer, tout juste distant avec son demi frère mais pas léchant, il le laissait volontiers intégrer la bande de larrons. Les filles, elles, préféraient aller tresser les juments poulinières, cueillir des fleurs en couronnes ou ramener des fruits sauvages juteux et colorés. C'était une ambiance traditionelle, mais rien n'empêchait jamais les uns et les autres d'échanger les rôles. Ainsile petit Tark adorait il partir à la conquête des bouquets floraux et des tresses de crinière, tandis que sa soeur Awen s'entrainait au marquage des veaux. Et le rodéo de Juillet fascinait tout le monde à l'unanimité. C'était une atmosphère sécurisante mais ce qui est calme cache toujours une tempe^tê qui éclate un jour...


"Hé, pédale ! Oublies pas tes pompons roses pour le rodéo !"
Sept garçons s'esclaffèrent grassement, et s'éloignèrent et se donnant des coups de coudes amicaux, se tenant les épaules et sifflant les jolies filles. Deux autres les suivirent du regard d'un oeil consterné, et le dernier, concerné par la réplique, ne leva pas le nez de sa sangle. Il caressa son cheval, doucement, silencieux. Il n'avait rien à répondre. Les sons electro-country résonnaient partout dans les carrières de Blue Grass Ranch, appartenant à ses gands parents. Il sentait ses entrailles le tirailler, stressé par le rodéo international. Seuls les champions de chaque Etat participaient, et il allait donc concourir face à ses cousins et son frère jumeau, tous fous de haine à son encontre. Quand les choses avaient elles changé ? Il n'en savait rien. Mais en tout cas, elles avaientbien changé. Il entendit sonner la cloche de début de rodéo, et enfourcha l'étalon blanket bai qu'il avait choisi pour l'épreuve de vitesse et de tri du bétail. Il remercia Gabriel et Swann de leur soutiens, et s'éloigna calmement, le coeur cognant contre ses côtes. Jim avait plus d'expérience, Anthony battait tous les records, et Mehdi n'avait, comme eux, jamais été enfermé. Il n'était cavalier à nouveau que depuis deux ans, eux n'étaient jamais descendus. Il voulait cependant leur prouver que s'il n'était ni champion de Floride, du Texas ou du Nouveau-Mexique, il était celui du Wisconsin. Et il savait monter !
"Dis Gabriel, tu crois qu'il va y arriver ?
-Hn, hn. Nan. Dans le Wisconsin l'épreuve du cheval sauvage est facultative. Il l'a pas faite. Il ne supportera pas le mouvement dans le noir. Et c'est déjà assez miraculeux qu'il soit capable d'attraper un veau sans le voir alors pas la peine d'attendre la lune..."
Swann acquiesça, inquiet. Son cousin ne se rappelait sans doute même pas que le bronco était obligatoire au National...
Jim tenait bon sur son cheval. L'animal se démenait comme un beau diable, mais rien à faire : le cavalier tenait bon. Le mustang avait beau être en rage, fou de colère d'avoir ainsi été arraché à son troupeau dans la montagne pour être exhibé devant des spectateurs cruels, le blond restait sur son dos. La jument tenta tout, jusuq'à se jeter au sol, mais la cloche des huit secondes sonna et l'homme n'était toujours pas tombé. Anthony avait tenu cinq secondes, Mehdi cinq et trois décimales. Deux tours après Jim, c'était au tour de Tarek, qui tremblait contre la stalle du bronco palomino qui lui avait été attribué. L'animal, un étalon plein de puissance, se tordait entre les barreaux et le jeune garçon ne parvenait pas à dissimuler sa peur. Il se voyait en ce cheval, comme un miroir. Le dernier concurrent avant lui venait de tomber. Il entendit son nom. Mais en attrapant les rênes du cheval étincelant, il ouvrit la porte arrière de sa prison et claqua sa croupe dans le sens opposé à l'arène. L'animal ne se le fit pas dire deux fois. Entrevoyant la liberté, il se propulsa hors de la stalle et ne chercha même pas à désarçonner le poids plume sur son dos qui ne touchait même pas à sa bouche, simplement cramponné à la sellette pour résister à la course folle du mustang. Il entendit les cris indignés du jury, des concurrents, des spectateurs, les hurlements de son père qui beuglait à l'atteinte de sa dignité et à l'infamie qu'il lui faisait subir. Mais il n'en avait que faire. Il fonçait vers les montagnes, vers le royaume des animaux sauvages, là où vivaient de fantastiques créatures libres et indomptables. Il entendit qu'il était prit en chasse, alors, il sauta à bas de l'étalon, non sans avoir défait sa bride à force de contorsions, et coupé sa sangle à l'aide du petit couteau qu'il avait en poche. Les harnachements tombèrent lourdement quelques mètres plus loin, et Mehdi, Jim, Anthony, Sébastien, Alexandre, Cyann et Joris arretêrent leur chevaux près de lui.
"C'est pas vrai frangin ! Mais t'es con ! Cet étalon était une merveille c'était bien celui qu'il fallait pas laisser partir abruti !
-Laisse tomber Mehdi, c'est qu'un faible.
-Ouais, une grosse pédale sensible et toute petite, laisse le aller cherhcer des fleurs pour la tombe de son poisson rouge !
-Haha aller les gars, on s'arrache, il aura qu'à se démerder pour rentrer à la maison !"
Ils s'en allèrent, profitèrent de la soirée, Jim fier comme un paon d'être champion National de Rodéo pour l'année. "If you gonna play in Texas" résonna longtemps pour soigner la déception des triplés, et ils dansèrent, séduisirent des filles. Cependant,ils finirent bien par s'inquiéter de ce qu'on leur ferait si Tarek était mort... Car il n'était pas reparu, et son portable ne sonnait pas, éteint ou batterie à plat, mystère. La panique les gagna lorsqu'en allant à sa recherche, ils trouvèrent l'appareil là où il avait sauté du cheval palomino. Mais aucune trace du garçon. Ils se fichaient bien de son sort, mais pas du leur, car un homicide involontaire pouvait leur retomber dessus sans le moindre doute. Ils ratissèrent donc le secteur, et c'est Mehdi et Joris qui le dénichèrent, la jambe coincée dans de vieux barbelés, les mains posées sur sa cuisse déchirée et un morceau de sa chemise attaché au dessus d'une ouverture profonde sur son tibia.
"Tarek ?"
Le jeune cavalier sursauta, et lança un regard enragé aux deux autres qui appelaient leurs cousins. Et sa réaction fut l'exact inverse de ce qu'ils avaient imaginé.
"Fichez moi la paix ! siffla-t-il, Allez au diable ! J'ai besoin d'aide !
-Sois pas crétin cousin, t'as vu ta jambe ?
-NON ! NON J'AI PAS VU MA PUTAIN DE JAMBE ! NI CES PUTAINS DE BARBELÉS ! J'Y VOIS RIEN BORDEL DE MERDE, CRÉTINS !! JE SAIS PAS OÙ IL EST LE RANCH ! JE SAIS MÊME PAS OÙ JE SUIS ! DÉGAGEZ, C'EST PAS VOS PUTAINS D'AFFAIRES, NI VOTRE FAUTE ALORS VIREZ D'ICI ET LAISSEZ MOI ! JE GUÉRIRAIS TOUT SEUL !"
Un tremblement étrange secoua le sol, et la seconde d'après les bois s'agitaient sous la volonté du prince. Son familier surgit d'entre les branches, et rugot férocement, près à en découdre. thony, par réflexe, prit sa forme féline mais le puma y vit un défi et bondit sur sa nuque, bien décidé à lui régler son compte. Cyann constata que son cousin ne saignait plus et s'était extirpé hors de la vieille clôture. Il avait vraiment l'air remonté. Il tira son puma loin d'Anthony, sans se soucier de la dangerosité des griffes et crocs acérés des deux fauves. Il se hissa sur son dos, furieux, et les planta là comme seul remeciement de leur souci. Jim, écoeuré, déclara qu'il irait bien et ils reprirent le chemin du ranch en soutenant le jeune métamorphe sanguinolant et secoué. Iln'avait pas assez d'instinct pour lutter contre un vrai animal, et cette réalisation ne lui plaisait pas du tout.
Tarek ne revint que six jours plus tard, silencieux, couvert de feuille et de boue, menant un étalon palomino qu'ils reconnurent bien par les crins. Le cheval s'arrêta devant le ranch, le garçon descendit avec raideur, et l'animal s'en retourna. Un seul regard suffit à convaincre tout le monde de ne pas le poursuivre. Tarek s'avança lentement, soutenant une forme brune et agitée entre ses bras. Il vint vers Jim et la jeta à ses pieds. Le blond découvrit un jeune loup aux yeux dorés magnifique, à la fourrure épaisses et aux pattes blanches. Il avait toujours voulu un loup. Mais il ne comprennait pas où son cousin voulait en venir.
"J'sais qu'tu t'en faisais qu'pour ta pomme. Mais t'm'as quand même cherché. Gardes le, y t'obéiras. C't'un bon p'tit."
Avant que son cousin lui ai dit "merci", le roux s'était éloigné, les mains dans les poches, maussade. A ceux qui lui demandèrent, il répondit qu'il s'était isolé pour apprendre à voir. Rien de plus. Des vachers du coin $affirmèrent qu'ils avaient aperçu en compagnie d'animaux féroces, chuchotant à leurs oreilles, montant les chevaux sauvages. Nul ne sut jamais. Toujours fut il qu'il eut à compter de ce moment là le respect des cow-boys et la haine de ses cousins déjà bien remontés contre lui. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, il était le pire de l'histoire.

"Je vais empiéter sur tous vos territoires, réduire vos gloires, détruire votre joie et attiser votre haine. Et, quand vous ne verrez plus que moi à force de me haïr, je viendrais vous trouver, et je vous anéantirais. Considérez cela comme une prophétie. Ma souffrance n'aura d'égale que les votre. Jim, tu seras le dernier. Pries en attendant ton heure. Elle viendra trop tôt à ton goût. Elle vient toujours trop tôt."
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