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 How much we sometimes miss the rain

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AuteurMessage
Sylvain

Keiràn Ikrà
Keiràn Ikrà


PROFIL► AVATAR : Cameron Monaghan
► VOTRE AGE : 25
►PORTRAIT : How much we sometimes miss the rain  Tumblr_inline_n8cshksNm11ssoiqt
► CIITATION : Never let them see you weak
► CREDIT : Me, tumblr
► ARRIVÉ LE : 04/04/2012
RPG
And about you ?
► AGE DU PERSO: 17 ans
►TITRE(s):
► LIENS:

How much we sometimes miss the rain  Empty
MessageSujet: How much we sometimes miss the rain    How much we sometimes miss the rain  EmptyLun 25 Nov - 16:41

April, 6.

Il fait beau. Ça me met en colère. Pourquoi faut il que le soleil soit toujours au rendez vous ? Je voudrais qu'l pleuve à torrents, que les gens se pressent dans la rue en grelottant, me croisent, me bousculent sans me voir. Mais on se retourne sur mon passage, on murmure ; les gens s'ennuient et les grands noms les occupent. Comme des stars locales... Je suis homosexuel, on en parle. Lydia s'est mariée, on en parle. Mathieu, nouvellement en couple, on en parle...
Perché en haut d'une falaise, au an fond de l'Oregon, je me laisse bercer par le bruit des vagues. Je suis happé, peu peu, par le jeu auxquels je jouait sans en connaitre les règles. Je suis de bois et de fils, et je ne peux plus échapper à personne. Je sursaute alors que deux bras hâlés entourent mes épaules, une bouche mutine chuchote quelques mots à mon oreille et je sens une unique larme rouler sur ma joue, se perdre au coin de mes lèvres, et tomber vers l'océan pour un long voyage... Des lèvres froides glissent dans mon cou, une main forte enserre mes poignets, et je ferme les yeux. Je ne veux pas que ça se passe, mais lutter ne servirait à rien. J'ai le coeur gelé, je souffle de la buée dans le froid marin et un frisson agite mon corps à l'abandon de mes vêtements et le contact de la pierre mouillée. Je me récite des mots sans suite, je tue mon esprit pour un moment, et de petites gouttes viennent s'écraser sur mon corps. Je relève mes paupières, observe le ciel qui se teinte de gris, et la pluie qui commence à tomber en de fines aiguilles glacées. Je sens ce corps qui me hante se fondre avec le mien, et je mords ma lèvre inférieure pour étouffer un sanglot. L'eau tombe un peu plus fort, inonde mon visage, mais je ne veux pas dissimuler des larmes dessous. Je ne suis plus assez fragile pour ça. Je le sens bouger au plus profond de ma chair, sa peau contre la mienne, et je respire lentement, concentré, pour contrôler les sursauts de dégoût qu'il m'inspire. Il me manquais... Mais... Je ne voulais pas ça. Surtout pas ça. Je mords ma lèvre au sang en ressentant sa brusque raideur, l'horreur de son plaisir en moi, et inspire brutalement alors qu'il s'éloigne de moi. Il pleut maintenant, il pleut, je remet mes vêtements à la hâte et je m'enfui, sourd au son de ses appels amusés et de ses pas derrière moi. Je ne veux pas de lui, j'ai, au fond du coeur cette terreur qui ne s'en va pas. Et mes muscles se figent, je pousse un hurlement déchirant alors que sa main puissante accroche ma veste pour me soulever du sol, et venir me promener au dessus de l'océan magnifique qui m'éffraie. Je fouille l'immense étendue d'eau du regard, paniqué, et supplie d'un murmure pour retrouver la terre ferme. Un bras enlace mon torse pour me soutenir, et je me débat plus fort contre la peur et la haine en moi. À peine posé sur le sol, après mes promesses d'être docile, à quatre pattes sur la plage, mes doigts enserrent une poignée de sable trempé, et je l'envoie valser dans les yeux de braise du garçon qui m'a un jour fait rêver ici même. Un glapissement de douleur m'indique que j'ai eu ma cible, et je décolle comme un cerf traqué, changeant forme, mes pattes puissantes frappant le sol pour me propulser sur le sentier qui ramène en haut des falaises locales, puis vers les bois. Je galope, galope, encore et toujours, renversa,t des animaux sauvages sur mon passage, hanté par le souvenir de sa présence dans ma chair, de sa bouche maudite, ses mains qui jadis me faisaient frissonner de désir plutôt que de dégoût. Je ferme étroitement les paupières, secoue la tête, et hurle au ciel blanc au dessus de moi tout en freinant sur le bord d'une autre falaise -il n'y a que ça ici ! Je martèle le sol, j'arrache une énorme branche d'un pin voisin d'un coup de mâchoire, et je me concentre de toutes mes forces pour développer mes capacités de la terre. Des pics de roche s'élèvent du sol, et je visionne parfaitement l'image d'un puma, les griffes plantées dans le sol. Un tiraillement prend part de mon corps, et je réfléchi aux instructions d'un membre de ma famille qui me parle trop depuis quelques temps pour que ce soit honnête... u as assez de puissance pour détruire une chaine de montagne à ta guise, Elis... Maintenant, concentres toi. Tu peux être ce que tu veux, tu en es capable. Plaque l'image de la bête de tes désirs dans ton esprit, ressens la, fait corps avec son essence... Tu peux le faire, tu n'es pas figé, tu es un monstre de possibilités et tu dois apprendre à les exploiter toutes. Tu comprends ?" Un rugissement rageur retentit dans les bois, et j'ouvre les yeux sur mes pattes griffues et un corps long, fin, souple comme du caoutchouc. Je sens la souplesse de mes os, mes tendonc, mes muscles, mes pattes molles qui fourragent dans la terre sous elles. Aèl surgit derrière moi, appelant mon nom, mais ne me regardant pas moi. Je me tapis lentement au sol, concentré, mes épaules bougeant sous l'impatience du bond. Mes moustaches frémissent, je vois son dos, et saute avec une vitesse qui l'étonne pour me receptionner en douceur sur lui. Un éclair de terreur traverse ses yeux, et je gronde du fond de ma gorge. IL ne me reconnait pas, il appelle mon nom pour que je vienne l'aider à cause d'un puma fou. Mes griffes trouent sa peau, juste des trous, et je bondi hors de sa portée, vif, hypnotisé par la légéreté du corps félin qui m'enveloppe. Je ferme les yeux, encore, visionne autre chose,savoure le son de mes sabots. Je suis une palette de possibilités... Je comprends, maintenant. Je peux être ce que je veux, je peux être ce qu'ils veulent... Et la pluie tombe encore, soulageant mes moeurs, douce et froide, alors que le soleil décline. Comme la pluie et la nuit nous manque, parfois... Comme les pleurs seraient plus beaux, parfois, comme la joie me blesse.
Comme le monde a peur de moi, comme je désire lui donner une raison de me craindre, comme la mort me semble attrayante, comme le sang me procure de la paix. Assassiner la Gardienne ? Oh, oui, Luis... Oh, oui.
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