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 There is a song in the air

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AuteurMessage
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PROFIL
RPG

There is a song in the air Empty
MessageSujet: There is a song in the air   There is a song in the air EmptyLun 2 Déc - 13:33

Le ciel vibrait au dessus de la tête du Fondateur. Des torrents de pluie tombaient sur son visage, assombrissant ses cheveux blonds et éclaircissant ses si beaux yeux bleus. Le beau jeune homme avait le regard plongé vers l’horizon, des larmes roulaient sur ses joues, se mélangeant à la colère du ciel. Jamais ils n’auraient pensé perdre ainsi le contrôle, croire autant que cela à un endroit où il serait heureux. Le vent s’infiltra sous son manteau, le ciel était déchiré presque autant que son cœur. Pourquoi ? Une seule question revenait en boucle dans son esprit, qu’est ce qu’il serait arrivé si jamais cet accident n’avait jamais eu lieu ? Ils auraient pu rester amis, rester des enfants innocents. Mais personne ne voulait de lui, Selena ne lui adressait plus la parole, les dizaines de filles qui lui tournaient autour ne voulait pas de lui, mais de son physique. Pour la première fois, Mathieu doutait de ce qu’il était. Ael était mort, il l’avait trahit, et maintenant, ne restait que les cendres de son passage. Le blond tomba à genou, laissant le vent le réconforter. Il était seul. Véritablement seul. Personne pour guider ses pas, personne pour oublier tous ce qu’il avait fait, repartir à zéro et ne plus penser à rien. Il avait commit trop d’horreur pour que quiconque ne veulent plus jamais de lui. Bien sur, il était beau comme un dieu, trop de filles l’aimaient. Pourtant ce n’était pas lui qu’elles aimaient, mais une image. Qu’en serait-il si Ael n’avait jamais été là ? Si Selena était resté sa seule amie la plus proche ? Les larmes de honte et de dégout qui roulaient sur son visage étaient pour lui haïssable. Il ne devait pas pleurer, il ne le voulait pas ! Mais qu’y pouvait-il réellement ? Il n’était rien. Rien de plus qu’un idiot. La seule chose qu’il aimait, il ne pouvait l’avoir. Son passé, son futur, et même son présent, il ne voulait plus jamais connaitre quelque chose de pareil. Pourquoi avait-il fait ça ? Il ne voulait pas se l’avouer mais il savait que la seule personne n’ayant jamais été là pour lui, la seule qui ne l’ait jamais aimé, la seule qui ne s’était jamais voilée la face devant lui était celui sur qui il tapait. Tarek…. Il était le seul à avoir comprit le mal être qui prenait par de Mathieu. Le seul à avoir comprit. Et pourtant, maintenant, il n’était rien. Trop de chose dépendant du beau blond, mais la peur de l’échec était là. On lui en demandait trop, tout le temps. Finalement, la seule chose qu’il avait réussit à faire était de suivre les traces de son père, ce père qu’il détestait tant…. Ce père qui avait construit un monstre à coup de ceinture et de gifles. Un cri déchira la gorge du colosse, et des vagues plus hautes que jamais déchirèrent le lac. Un éclair gronda, frappant à seulement quelque mètre du blond, mais ce dernier ne sursauta absolument pas. Rien ne pouvait lui faire oublier cette haine qui l’emplissait. Il voulait disparaitre, ne plus jamais vivre. Il tomba à genou pour la première fois de sa vie, les prunelles fixées sur l’horizon. Le ciel était plus noir qu’il ne l’avait jamais été. Aussi noir que les pensées du Fondateur. Qui pouvait comprendre la détresse qui prenait par de lui ? Tous les jours, il faisait l’acteur devant les autres élèves et les pions. Il jouait au héros, alors qu’en vérité il n’était qu’un gamin qui faisait semblant, qui se cherchait des excuses. Il avait peur d’être normal, il avait peur de ses proches. Il ne s’était jamais investi dans rien, il ne s’était attaché à rien ni personne. Il jouait au plus fort devant les autres, il faisait le caïd, faisait croire que rien ne pouvait l’atteindre. Pourtant, il n’avait pas toujours été ainsi. Avant, il n’était qu’un enfant qui ne voulait pas grandir, rester dans le monde de Peter Pan. Mais les blessures de la vie l’avait fait vieillir bien trop vite. Et, bien qu’il se refuse à se l’avouer, il avait reproduit le schéma. Il traquait la différence, il refusait aux autres de vivre. Car lui vivait derrière un masque, celui du dieu populaire, cruel et sur de lui. Celui qui pouvait avoir qui il voulait, ce qu’il voulait, celui qui possédait tout ce qu’un homme veut pour être heureux, l’argent, les femmes, la renommé. Mais ce n’était pas dans ce monde là qu’il voulait vivre ! Il ne voulait pas de toutes ses choses. Le moindre faux pas et tout était finit.. Il était Mathieu Alaric, et ce devait d’assumer. Tous l’enviait, mais lui ne voulait pas de cette vie sans amour, entouré de leur. Il aurait tellement aimé que cette fameuse journée n’arrive jamais, que Tarek et lui soit rester deux enfants, deux jeunes gens avec la Terre à leur pied. Mais maintenant, ils se devaient d’oublier tous les deux leur passé. Et de ne plus vivre que dans l’appréhension du futur. Voilà pourquoi il faisait de sa vie un enfer. Il ne pouvait oublier tout ce qui avait eu lieu, leur amitié. Les yeux si bleus de Mathieu se posèrent sur la gourmette qu’il portait encore au poignet, et ce malgré les années. Même encore maintenant, l’hiver rappelait à lui des souvenirs qu’il ne voulait pas posséder. Des souvenirs de ses temps où il n’était qu’un enfant innocent, où les sévices des adultes n’avaient pas encore frappés. Il savait qu’il donnerait tout pour que Tarek redevienne son meilleur ami. Qu’entre eux, il n’y est rien d’autre que quelques kilomètres. Mais c’était bien trop tard… Et maintenant… ils étaient seuls, aussi bien l’un que l’autre. Ils se cachaient derrière des masques qui n’étaient pas les leur, oubliant leur amitié dans des corps enchevêtrés, et pourtant, ils étaient semblables. Les mêmes animaux en cage, obligé de se plier aux liens qu’ils s’étaient eux même crées. Le futur n’avait aucune saveur, ne restait que les rires d’enfants du passé…

Lorsque Mathieu se releva, la tempête était partie vers d’autres horizons. De nombreux arbres avaient subit la colère des cieux. Le jeune homme essuya les larmes qui avaient coulées sans discontinuer sur ses joues. Il avait mal, il était faible et haïssait sa faiblesse. Ses muscles ne lui servaient à rien dans un moment pareil. Lui que tous pensait aussi solide qu’un roc était seul face au lac, les yeux perdus dans l’horizon. Le soleil commença à réapparaitre, le beau blond se calmait petit à petit. Après un dernier regard pour l’immense étendue d’eau, il partit, prenant la direction de la première boite de nuit la plus proche, pour oublier… Tout oublier.
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