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AuteurMessage
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Anonymous
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PROFIL
RPG

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MessageSujet: You paid for all your since   You paid for all your since EmptyLun 24 Fév - 12:50

Le soleil est haut dans  le ciel. Il brille de toutes ses flammes, appelant à lui la décadence d’un monde nouveau. Je regarde mon reflet dans le tendre tremblement des prunelles d’un jeune fé. Mes cheveux courts n’ont jamais semblés autant fils du feu et j’inspire profondément l’air vicié par les flammes. J’ai enfin ma vengeance au bout de mes doigts. Je plante mes dents dans le cou de l’être ailé, arrachant la peau et faisant naitre l’hémoglobine. Je plonge mes doigts dans ce liquide à l’odeur entêtante et en caresse mes joues. Le fé tombe à mes pieds, sa tête roule à plusieurs mètres de son corps, descendant dans la direction de la vallée oubliée, là où les usurpatrices ont prit le pouvoir par la force. Ainsi jeunes fées, vous pensez pouvoir affronter les véritables maitres de la couronne. Je ne suis pas seule, une meute de tigre aux dents acérés m’accompagne, fier maitre de leur destin et Snow apparait, suivit par ses frères. Les animaux du feu ont choisi leur véritable reine. Il n’y a plus que le sang qui me fait vivre et avancer, les flammes ont choisi mon cœur pour régner. Je ne veux pas être une reine juste. Je veux juste le pouvoir. Les peuplades du feu ont toujours été libres. Nous sommes aussi sauvages que l’élément qui nous a vus naitre et notre Reine a offert son corps et son cœur à un démon pour que jamais ne meurt notre soif de pouvoir. Je suis fille de Satan, je suis l’héritière légitime de la couronne, je suis la flamme qui hurle dans chaque incendie. Le feu n’arrêtera jamais sa course.
 
Je levai le visage vers le ciel écarlate, comme s’il avait prit feu sous mes poings. Le palais des fées se dressa de toute son arrogance devant mon visage brillant des larmes du sang. Je penchais le visage sur le côté, comme un animal anticipant le pouvoir de sa proie. Un jet de flamme me fit sursauter à l’instar d’un daim et j’éclatai d’un rire brutal. Jouons mes chéries. Jouons comme si votre vie en dépendait. Ce qui est le cas mes princesses. J’étais tellement seule face à vous. Vous devriez avoir peur.  Ma lame sortie dans son fourreau dans un gémissement d’acier meurtrie. Je pouvais sentir la peur des fées, digne fille de démon.
 
Le feu ouvrit la porte dans un fracas des plus démentiels. Les cadavres tombaient les uns après les autres, sans que je ne prenne la peine d’identifier mes victimes. Je n’avais que leur ignoble petite princesse dans ma ligne de mire. Tous ceux qui s’interposaient entre elle et moi n’étaient que des petites images d’humains. Je n’avais que faire des morts sur mon passage. Les lions et les tigres détruisaient autant que moi les vies et je savais qu’ils étaient dans chaque village féerique. Cette engeance immonde du feu serait détruite. Il ne resterait plus la moindre petite batarde de fée sur cette planète. On ne vole pas. C’est dans vos lois petites garces. On ne vole pas le trône à l’héritière du pouvoir démoniaque. Mes flammes étaient devenues noires et léchaient les murs et les corps, hurlant leur puissance face aux cris désespérés. Ils n’avaient aucune chance d’en sortir vivant. Devant moi, un tigre prit à la gorge un fé, séparant son buste de sa tête et j’éclatai d’un rire démentiel. J’en devenais folle. Ma lame traçait des lignes dans chaque personne que je rencontrai et ne laissait aucun survivant. Je traçais mon chemin d’un charnier sanguinaire et, partout autour de moi, résonnait ma folie.
 
Le trône était devant moi, vide de son occupante. Mes sourcils se froncèrent mais, lorsque j’entendis le sifflement d’une lame dans l’air invisible, j’étais prête. Je me retournais, croisais le regard de la reine, et dans un souffle, notre danse de la mort commença.
 
Je tentais des bottes plus dangereuse les unes que les autres, prenant des risque insensés mais  la fausse reine était plus puissante que je ne l’aurais cru. Notre combat s’arrêta, elle, soufflant comme un bœuf et moi, la dépassant d’une tête, droite. Nous nous scrutions, chacune détaillant la plus petite faille possible dans la garde de l’autre. Je réattaquai d’un hurlement sauvage et ses reflexes ne furent pas assez rapides. La lame de mon épée traversa son abdomen de part en part et le hoquet qu’elle produit la fit tomber au sol, le sang goutant de ses lèvres. Mes lèvres s’étendirent de part et d’autre de mon visage lorsque je me penchais sur son petit corps recroquevillé dans la douleur. Ma moue était dangereuse, comme chacun de mes mouvements.
 
« C’est qu’elle souffre la pauvre petite.
-Je… je visais pour tuer moi. Achève-moi. Supplia-t-elle, avec le peu de souffle qu’il lui restait.
 
J’éclatai d’un rire glacial, avant d’approcher une fine lame de son visage, traçant dans la chaire un griffon écarlate :
 
« Tu visais pour tuer ? minaudai-je. Que c’est mignon. Je veux que tu souffres, comme tu as fait souffrir ma famille, comme tu m’as fait souffrir pendant dix sept longues années. Que tu vois tous les tiens mourir d’une lente agonie. Que tu comprennes qu’il n’y a plus désespoir. Je veux que tu vois ça, que ton cœur hurle sa douleur tout comme ton corps. Je ne te tuerai pas. Pas ce soir. Ce serait gâcher le spectacle de ta désillusion. Tu te plaisais ici. Mais ça… c’est mien. »
 
Ma voix était d’une frayeur sans nom. Je lisais toute sa peur dans ses prunelles d’un bleu tendre, face au rouge écarlate des miennes.  Elle hurla, appelant au secours, suppliant Gaïa de venir l’aider, d’achever sa souffrance. Mais la Grande n’était pas là. La Grande ne répondait jamais aux supplications de son peuple. Je léchais le sang sur son visage puis, me redressant, ordonna qu’on l’enferme. 
 
« Quoi que. Attendez. Je récupère mon dus. »
 
La couronne sur sa petite tête, toute d’onyx, rejoint le visage de son antique propriétaire, se parant de flammes lorsqu’elle rencontre mes courts cheveux aussi rouges que le sang qui m’accule mon visage et mon corps tout entier. Par la fênetre entrouverte me parviennent les cris des milliards de personnes qui vivent au alentour du palais. Le rugissement des fauves se fait de plus en plus puissant et les flammes arrachent des gémissements aux populations. Le sang a éclaboussé le parvis de la chaussé, une mer de sang s’étend à mes pieds. La fin des fées sonne comme un gong dans le ciel de rubis. Un homme en noir est venu chercher la reine déchue, perdue dans sa peine et ses sanglots. Je sens les écailles naitre sur ma peau, leur reflet rouge chatoyant sous la lumière du soleil qui s’est tue sous la fumée qui croit de plus en plus haut dans le ciel. Mes prunelles se font reptiliennes et lorsque je prends mon envol, les fauves ont quitté le palais.
 
Le palais et les alentours disparaissent sous les flammes du dragon. Le sang a tout recouvert d’une rivière pourpre dans laquelle se côtoient les os et les cranes déchiquetés. On penserait les Enfers sorties de leur prison souterraine. C’est la fille de leur maitre qui règne sans partage sur les lieux. Fogia est devenue le  continent le plus mal famé de toute la planète. Les pires raquailles sont admis aujourd’hui comme des princes. Le monde a changé.
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