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 Popular can go fuck theirselves [Mary]

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Sylvain

Keiràn Ikrà
Keiràn Ikrà


PROFIL► AVATAR : Cameron Monaghan
► VOTRE AGE : 25
►PORTRAIT : Popular can go fuck theirselves [Mary] Tumblr_inline_n8cshksNm11ssoiqt
► CIITATION : Never let them see you weak
► CREDIT : Me, tumblr
► ARRIVÉ LE : 04/04/2012
RPG
And about you ?
► AGE DU PERSO: 17 ans
►TITRE(s):
► LIENS:

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MessageSujet: Popular can go fuck theirselves [Mary]   Popular can go fuck theirselves [Mary] EmptyDim 8 Juin - 0:39

8 Février.

La matinée a passé vite. Je suis fatigué, j'en ai assez de venir m'asseoir sur des chaises écouter des choses dont je me fiche bien. Je ne suis pas un intello, encore moins un surdoué ou un érudit, et ça me va très bien comme ça. Je suis pas honteux de ce que je suis. Et peu importe ce que je suis d'ailleurs, ils peuvent bien me critiquer, me frapper, m'écraser le visage dans mon assiette de self, ce n'est pas demain qu'ils me briseront. J'ai peur, je les hais, mais ça jamais ils ne le verront. Je marche la tête haute, j'ignore les insultes, et je sais très bien qu'un jour c'est moi qui les manipulerais à ma guise. Je sais qui je suis, personne ne me convaincra jamais que je suis une erreur de la nature ou un raté. Pour qui ils se prennent, des justiciers ? Des sélectionneurs génétiques ? Ils savent au moins que tous les animaux ont des comportements homosexuels ? Non, bien sûr, ils ne savent pas. Bande d'imbéciles !

Bref, je suis donc au self, a chipoter dans mon assiette parce que je n'ai pas faim, quand j'entends quelques idiotes cheerleaders se moquer de je ne sais pas qui mais je pense qu'elle ne leur a rien fait pour le mériter. Je lève la tête, et suis discrètement leur regard. Je vous jure. L'une d'elles fini par se lever, et se diriger vers la pauvre lycéenne qui cherche une place. Un soupire passe mes lèvres, je me lèves dans un cliquetis de perles et bruissement de vêtements, enfonce mes mains dans mes poches en mâchonnant toujours mon cure dent, et avance vers la cheerleader mal intentionnée. Je la regarde foncer sur la jeune fille, un sourire mesquin aux lèvres, lever sa main pour faire basculer le plateau. Et puis je me délecte de son air choqué, de ses yeux écarquillés, alors que mes doigts se referment puissamment sur son poignet frêle. Depuis décembre, j'ai un peu changé. Toujours emmerdé, mais plus grand de dix centimètres, plus de muscles, plus un look de militaire. Du genre marcel prêt à éclater, baggy à chaines enfoncé dans des Rangers aux lacets défaits. La blondasse lève des yeux terrorisés vers moi, et mon sourire glacial tire le coin de ma bouche vers le haut.

"T-Thom-pson... Qu'est-ce..
-J'te conseilles de dégager. Elle t'as rien fait, et j'suis pas d'humeur. Va caqueter vernis et mascara avec tes copines, Jones."

Elle bafouille un truc inintelligible, et repart gentiment d'où elle venait. Ses amies se penchent au dessus de la table et elles se mettent à chuchoter nerveusement à toute vitesse. Pfff. Pitoyable. Je ferme mon index et mon pouce sur le pauvre cure dent en passe de devenir des miettes, consterné. C'est pas possible d'avoir un si petit cerveau sérieux. Ma main lâche le bout de bois et vient fourrager dans mes cheveux, je penche la tête vers l'arrière et fait un grand sourire à la jeune élève, en mode yeux fermés et air de "j'ai rein fait moi".

"Désolé, j'ai pas pu m'empêcher d'intervenir... Tu manges toute seule ou je te fais une place ?"

Après tout, je suis peut être le roi des losers, les élèves qui sont comme moi m'aiment bien en général. Même s'ils l'avouent pas ou sont trop timides pour m'aborder. Et puis elle a l'air cool, alors pourquoi je serais resté assis hein ? J'aime humilier les populaires en public en plus, hin hin !Vive les muscles finalement, ça les calmes ces garces.
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MessageSujet: Re: Popular can go fuck theirselves [Mary]   Popular can go fuck theirselves [Mary] EmptyMar 10 Juin - 15:25

Des longues et dures heures du lycée, la plus dure reste sans aucun doute celle du repas. Aujourd’hui ne déroge pas à la règle. La matinée s’est écoulée entre croque jambe et garçon à leur ordres. Heureusement qu’elles ne savent pas que l’une d’entre elles… Je préfère ne pas y penser. C’est tellement facile de briser quelqu’un. Je n’ai pas peur pour moi. C’est pour eux. Je suis dangereuse, ils ne le savent pas mais j’ai peur à chaque fois que je sens leur odeur dans un couloir, que la moindre personne se coupe. Je ne peux empêcher mes yeux fiévreux de se tourner dans sa direction. Je suis un monstre. J’ai beau crier, gémir, leur hurler de me laisser tranquille, ils reviennent à la charge. Ma douleur entraine toujours des catastrophes. J’ai peur de les blesser. Je ne maitrise pas mon pouvoir. Des vitres qui explosent sans que personne n’en sache pourquoi, les robinets qui se mettent en marche sans aucun raison. Je sais qu’un jour, l’un d’eux frappera trop fort et se retrouvera face à des crocs luisants de son sang. J’ai peur de les blesser. J’ai même peur de moi. J’en tremble et mes crises de larmes silencieuses sont pour eux tellement agréables. Chaque journée se déroule de la même manière. Le pire reste le self. Je mange seule, même les loseurs ne veulent de moi. Je ne veux pas me lier avec quelqu’un. Je suis trop dangereuse pour eux, je pourrais trop facilement les blesser. Je me demande même encore pourquoi je vais manger. Sauter un repas n’est pas bien grave. C’est ma magie qui m’y oblige. Je devrais me nourrir de sang mais je n’y arrive pas. Il me faut de la nourriture humaine. Je ne comprends rien à ce qu’il m’arrive. D’aucun ne veulent m’aider.

Mon plateau en main, je cherche une place vide, faisant particulièrement attention de l’endroit où je mets mes pieds. Aujourd’hui sera peut-être différent. Nous sommes au mois de Février, elles ont d’autres occupations avec leur entrainement qui se font plus régulier. Je serre trop fort mon plateau et la marque de mes doigts commence lentement à s’imprimer sur le plastique. Je baisse les yeux en marchant. Si quelqu’un un d’entre vous ont eu la chance de pouvoir lire Carrie de Stephen King, j’étais la même pestiféré que la jeune fille. Si vous ne l’avez pas vu, je vous conseillerai de vous rabattre sur le film. Les épaules basses, le visage timide, je me retrouvais pourtant avec une cheerleader devant moi. Je relevais légèrement les yeux, la suppliant du regard. Enora n’était pas prête à se prendre la honte devant ses copines. C’était moi qu’elle avait choisi, je fermai ma gueule et subissais. Mais j’avais tellement peur. Je vois sa main se lever et ferme les yeux. Je ne veux pas voir les siens pleins de fiertés lorsque je m’écroulerai à ses pieds. Pourquoi moi ? Qu’est-ce que je leur avais fait pour qu’elles soient comme ça. Je n’avais piqué le copain à aucune, elles n’étaient pas au courant pour moi. Je n’étais pas une grande gueule qui aurait pu leur déplaire par sa simple présence. J’étais discrète, timide, bonne en sport, pas très belle. L’une d’elle me l’avait dit. « Tu te crois trop belle pour nous Lenvis ! On est bien meilleures que toi alors ne croit pas que parce que ta pauvre mère t’as fait avec ses yeux bleus de caniches que tu peux te permettre de marcher la tête haute ! Et me répond pas surtout ! Loseuse ! » Le coup ne venait pourtant pas. Je ne comprenais pas. J’ouvris un œil, puis l’autre. Elle n’était plus devant moi, remplacée par un garçon que je connaissais de par sa réputation.

"Désolé, j'ai pas pu m'empêcher d'intervenir... Tu manges toute seule ou je te fais une place ?"

Il était d’une gentillesse à faire pleurer ou s’était moi. Puis son odeur. Je pris une profonde inspiration, avant de me mettre à haleter. Mon plateau se brisa sur le sol pendant que je sentais mes yeux changer de couleur. Je les fermais avant qu’on puisse les voir et une fois de plus, les vitres explosèrent pendant qu’un vent violant se levait. Les larmes commençaient déjà à couler sur mes joues, laissant le sang rendre mon visage terrible.

« Désolée je… je »

Je laissai mes affaires là, en plan avant de déguerpir. J’essaye tant bien que mal de contrôler ma vitesse mais partir sous les rires d’un self plein, je voulais que cela se fasse le plus vite possible. Ils avaient dégainé les portables, filmant toute la scène. Je suis désolée Tarek, mais d’où te vient une odeur aussi désirable. Je ne voulais pas être vampire. Je ne voulais faire de mal à personne. Assise dans un couloir où personne ne se rendait, je laissai éclater mes larmes. Le sang sur mes mains accentua ma crise et la magie qui s’échappait de mon corps me faisait peur. Je ne voulais pas être ça ! Je voulais être normale !


Dernière édition par Mary Lenvi le Jeu 12 Juin - 22:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Popular can go fuck theirselves [Mary]   Popular can go fuck theirselves [Mary] EmptyJeu 12 Juin - 15:34

Le moins qu'on puisse dire, c'est que la réaction de la jeune lycéenne est inattendue, et surtout très prononcée.Je perçois un changement dans le flux de son énergie, dans ses yeux, avant que le bruit du plateau brisé ne la fasse bondir hors du self hilare. J'hausse un sourcil, surpris et intéressé, avant de retourner chercher mon plateau. Je n'attrapes que la pèche posée dans un coin passe par la case plonge et m'éloigne du self en jouant avec le fruit. Maah, quelle journée bizarre, encore une fois. Je déambule sans véritable but quand une odeur étrange atteint mon odorat d'animal. Je hume l'air consciencieusement avant de déterminé qu'il s'agit bien de la fille que j'ai défendue au self, et je hausse les épaules avant de m'engager dans le couloir d'où provient l'odeur de magie. J'ignore ce que je lui ai fait, mais j'ai bien l'intention de tirer ça au clair. Et quoi qu'elle soit, je doute de risquer vraiment un gros danger. Vampire, esprit, mage ou autre, j'ai au moins les moyens de leur échapper si ce ne sont de les mettre hors d'état de nuire.

Je la trouve presque roulée en boule dans un coin, larmoyante et paniquée. Bon, clairement, elle n'est pas humaine. Donc elle sait pour notre monde, et je ne risque pas grand chose à lui montrer que je ne suis pas plus humain qu'elle. Mes yeux se font plus vifs, et mes canines plus crocs que dents. Je m'arrête devant elle, mon médaillon coincé entre les pectoraux et les poings dans les poches, tirant des taffes mesurées sur la cigarette coincée entre mes dents. Je ne sais pas son nom, c'est embêtant. On fera sans. Je ne laisse de Darek que les tatouages au bras, lignes entremêlées parfaitement droites. J'aime ce motif, il a de l'allure.

"Hey, miss, lèves la tête. T'en fais pas, tu vas pas me blesser. On est du même monde toi et moi. Pleures pas..."

Je m'accroupis pour démêler ses mains tordues d'anxiété, et redresse la jeune fille en la soulevant doucement, comme un fétu de paille. Oui, vraiment, l'entrainement de mon oncle porte ses fruits. Il sait que je n'aurais jamais le trône, que ce sera son fils Anthony et depuis, il m'aide à devenir plus "machine de guerre". Je suis gentil, peut être. Quand il me semble approprié de l'être. Cette fille, vu son regard tout à l'heure quand elle m'a vu devant elle, hallucinerai si elle savait ce que je suis. A mon avis, je suis bien cent fois pire qu'elle. Minimum. J'ai tué, souvent. Trop pour savoir combien de fois, combien de vies j'ai coupées, tel l'une des Parques antiques. J'ai eu cent fois le pouvoir de vie ou de mort sur des hommes, des femmes, des enfants, des bêtes. Trancher un fil d'un coup d'épée, ou laisser la toile se tisser. J'aime ça, depuis la première fois que ma lame à percé des chairs comme un couteau dans une motte de beurre, j'aime tuer. Je me souviens bien combien je me suis enivré de l'odeur du sang. Et depuis peu, j'en connais aussi le goût sur ma langue, entre mes crocs, la sensation d'épingler une proie sous mes griffes. Non, définitivement, je ne suis pas gentil.

Je scrute le regard face au mien, décidé à définir la nature de la lycéenne. Elle est comme moi, c'est évident. Son énergie est fluctuante, non maîtrisée, elle n'a pas eu ou n'a que depuis peu de temps, un maître. Elle est hybride. Mais hybride de quoi ? Je soupire. Elle seule peut me répondre. Encore faut il la mettre en confiance.

"Si ça peut te rassurer je fréquentes un loup garou assoiffé. Je connais bien mes limites, et si tu étais dangereuse pour moi je le sentirais. Relax, mademoiselle, un hybride comme moi ne craint rien !"

Je rigole un peu, rauque et clair à la fois, les mains fourrageant dans mes cheveux roux et un sourire niais de nouveau aux lèvres. Allez, réponds et détends toi. Je ne vais pas te laisser en paix tant que je ne saurais pas ce que je veux savoir de toute façon.
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MessageSujet: Re: Popular can go fuck theirselves [Mary]   Popular can go fuck theirselves [Mary] EmptyJeu 12 Juin - 22:12

Je pleure pendant des heures, perdu dans mes pensées. J'étais comme le limier de Madame Bovary, qui fait les cents pas pendant que l'esprit de sa maitresse fait de même. Cette simple tournure de phrase était restée gravée dans ma mémoire. C'était à l'époque où j'avais encore ma mère à mes côtés et ou elle me guidait dans mes gestes. Lorsque son amour me permettait de faire face aux lycées. Aujourd'hui, j'étais toute seule. Toute seule avec ma peur, avec cette envie de sang que j'essayai de canaliser. J'étais dangereuse pour la moindre personne qui s'approchait de moi. J'aurais tellement voulu être leur amie. Je n'avais pas le droit à la moindre erreur. "Tais toi quand on passe, souffre en silence". La même litanie qui revient à chacun de mes déplacements. Je n'étais rien à leur yeux. Juste un objet qui faisait joli dans le décors et qu'on s'amuse parfois à rabaisser quand on le voit sur notre chemin, fait rare. Je ne disais rien par peur de les faire souffrir mais j'avais tellement peur.

"Hey, miss, lèves la tête. T'en fais pas, tu vas pas me blesser. On est du même monde toi et moi. Pleures pas..."

Je sursaute lorsque j'entends la voix douce. Mes yeux bouffis par le manque de sommeil, les larmes et l'angoisses se tournent vers le visage du jeune garçon qui m'avait permit d'échapper aux mains des cheerleaders quelques minutes plus tôt mais j'aurais préféré qu'il les laisse me ridiculiser. C'était moins dangereux car je connaissais ses filles. On leur échappe et dès que votre "sauveur" disparait, vous pouvez être sur qu'elles seront de nouveau là, prête à mordre comme des vipères. Je les comparais souvent aux sirènes de Ludtyvia. Ce n'était pas des belles ondines comme dans la petite sirène. Elles étaient bien plus cruelles, charmant par leur douces chansons avant de vous entrainer vingt milles lieux sous la mer, dire bonjour aux calamars géants et autres horreurs que je préférai ne pas imaginer.

"Si ça peut te rassurer je fréquentes un loup garou assoiffé. Je connais bien mes limites, et si tu étais dangereuse pour moi je le sentirais. Relax, mademoiselle, un hybride comme moi ne craint rien !"

« Laisse moi ! »

La fureur de ma réponse avait vu passer un éclat dans mes yeux. Non pas rouge mais bel et bien vert comme celui de la Grande. La fenêtre au dessus de ma tête explosa et je poussai un petit cri d'animal traqué, me rabattant en position fœtal. La manche de mon haut glissa sur mon épaule et le tissus dévoila un ventre secoué de soubresauts. Du sang apparu autour de mon corps, de nos deux corps, ma magie de sorcière se déclenchant comme toujours lorsque je la refusais avec ferveur. Mes crocs se dardant aux coins de mes lèvres, je jetai un regard suppliant à Tarek. Je savais très bien comment il s'appelait. Lorsque ce n'était pas moi, c'était lui sur qui se jetait les vipères et les footballeurs. Je subissais surement un peu moins de coups que lui mais on voyait parfaitement une marque bleuâtre sur mon épaule maintenant que ma manche avait glissé sur ma peau trop blanche.

« S'il te plait..., je croisais ses yeux dorés, m'accrochant en leur douce chaleur avant de finir ma supplication, Part. J'ai trop peur de te faire du mal. Je veux pas tuer. Je jure que je veux pas. Je voulais pas être un monstre. Je veux être normale »

Mon visage était couvert de sang. Je n'en étais pas surprise. Depuis cette fameuse journée, nuit, je ne savais plus, l'eau n'avait plus jamais coulé de mes yeux. Elle avait prit possession de mon visage, bien entendu, tant durant les heures de piscine que lorsque les cheerleaders s'amusaient. J'avais tellement peur. J'étais un animal terrifié qui aurait rêvé de se terrer dans un trou de sourie pour ne jamais en sortir. C'était ce que j'étais. Une petite sourie zombie.
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MessageSujet: Re: Popular can go fuck theirselves [Mary]   Popular can go fuck theirselves [Mary] Empty

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