Mon dieu ! Je n'en peux plus. Depuis ce matin, je suis dans l'incapacité de me concentrer sur quoi que ce soit je n'en peux plus. Je suis à bout de nerfs. Tous pensent que c'est parce que je passe trop de temps à l'hôpital, que je devrais en sortir, certains m'ont même invité à loger chez eux en attendant que je me trouve un appartement mais ils ne savent pas. Tout m'est tombé dessus à mon réveil, cela m'a épuisée, terrifiée, anéantie. Je savais bien que j'allais avoir mes règles un de ces jours, mais je ne pensais pas qu'elles seraient aussi effrayantes. Ce n'est pourtant pas la première fois que je les ais, je ne pense pas en tout cas. Mais qui penserait que son sang est bleu ? Oui, mon sang est bleu ! je n'ais pas rêvé, j'en suis certaine. Mais ce n'est pas possible pourtant, du sang bleu ?! Qu'est ce que je suis ?
Pourtant, je crois que j'irais encore à peu prés bien si ce n'était que cela mais voilà, tout m'est tombé dessus aujourd'hui. J'ai bien cru que j'allais tuer quelqu'un. Je ne le voulais pas mais je ne me contrôlais pas. Tout se passait sous mes yeux et je ne pouvais rien y faire.
J'en suis sûr, je n'ai pas rêvé, je contrôlais l'eau. L'eau... Je l'a maîtrise... Comment cela peut-il être possible ?
J'en tremblais de tout mon corps lorsque cela c'est passé ce matin à la récréation. J'étais déjà encore stupéfaite de ce matin de la découverte de la couleur de mon sang alors, quand j'ai vue l'eau s'envoler autour de moi alors que je parlais avec Pierre, celui s’inquiétant de mon état comme tout les autres. Mon corps battait la chamade, je ne comprenais plus rien et Pierre non plus. Nous étions cois devant cette première goutte d'eau qui tournait autour de nous. Heureusement, nous étions à l'écart des autres lycéens parce que le spectacle était véritablement terrifiant. J'en suis encore toute chose alors que nous sommes le soir. Il m'a fallut la journée pour cesser de trembler. Je voulais écrire plus tôt mais impossible d'écrire dans mon état et j'avais peur que de l'eau ne tombe sur la feuille. Maintenant, cela va un peu mieux mais impossible toujours de me contrôler. Petit à petit, il y a eu plus de gouttelette d'eau autour de nous et bientôt, elles fondirent sur nous à toute vitesse. Elles étaient brûlantes mais étrangement, cela ne me fit pas plus d'effet que cela, comme si ma peau était protégé par je ne sais quoi. Plus tard, Pierre a émit l’hypothèse que j'avais des écailles. En effet, lorsque l'on regarde attentivement, il y a de léger reflet bleu sur ma peau. Cela expliquerait le fait que j'ai senti la température de l'eau et que cela ne m'ai pas brûlé au contraire de mon ami. Si moi j'en suis ressortie indemne, lui a eu le bras complètement brûlé. Heureusement, la brûlure est plutôt légère, cela aurait pus être pis, mais il guérira, c'est l'essentiel. Quand tout c'est calmé autour de nous, il a dit qu'il ne dirait rien, que ce serait notre secret mais je ne peux m'empêcher d'être terrifiée. Et si quelqu'un le découvrait ? Et si je devenais un monstre pour tous ? Non, il ne faut pas que les gens le découvre.
Étrangement, Pierre a été vraiment compréhensible avec moi. Sans savoir pourquoi, je lui ai tout dis, la couleur de mon sang, que l'eau, c'était moi, chose que je sentais au plus profond de mon corps, que j'étais terrifiée. Je suis tombée dans ses bras en larmes, complètement anéantie. Lui était aussi effrayé que moi. Il a faillit partir en courant, je l'ai vue mais pourtant, il est resté, je ne comprends pas pourquoi. Il doit me prendre pour une folle. Mais cette eau ? Il l'a vue aussi, c'est donc véritablement arrivé. Que faire à présent ?
"Il faut te contrôler !" a-t-il dit. je crois qu'il veut comprendre ce que je suis. Il doit me prendre pour un monstre et il veut m'étudier avant de me livrer aux scientifiques. il n'y a que cela de possible.
Il m'a aussi dit d'éviter les prises de sang à l'hôpital et si possible d'en sortir le plus rapidement possible. Il m'a proposé d'emménager chez lui, sa famille serait surement d'accord, ils ont une assez grande maison, il y aurait tout à fait assez de place pour moi et dans le garage, nous pourrions m’entraîner à utiliser l'eau de toutes les façons possibles et imaginables pour que plus jamais je ne blesse personne. Mais je reste tout de même septique. Et si je faisais du mal à sa famille ? Et si sans le vouloir je tuais quelqu'un ? que se passerait-il ?
Je n'en peux plus. Je suis dans mon lit d'hôpital, je suis en larmes, incapable de me calmer. La psychologue est comme tout le monde, elle veut aussi que je quitte cette chambre, que je déménage pour ma santé mental. Rester trop longtemps ici me fait trop mal selon elle. Je n'ose lui dire ce qui se passe, je préfère encore qu'elle pense cela mais, je ne sais comment, elle sait que beaucoup de personne m'on demandé de loger chez eux et notamment, elle sait que Pierre me l'a demandé et elle me pousse à accepter son offre. Je commence à me demander si elle n'enquête pas sur ce qu'il se déroule autour de moi derrière mon dos, ce serait possible après tout. Elle a du étudier tout ceux qui m'on fait cette proposition, peut-être même qu'elle est allez voir chez eux. Si cela se trouve, elle sait même que je ne suis pas normal. Peut-être que tout l'hôpital le sait, après tout, avant que je ne me réveille le premier jour, il aurait pu me faire une prise de sang et m'étudier en veillant à ne pas me réveiller. Peut-être m’examine-t-il toute les nuit.
Mon dieu, je deviens paranoïaque. C'est la fin !
Même au travail, je n'arrivais à rien. Quoi qu'il arrive plus tard, il me faudra faire le plus attention possible, je ne veux blesser personne, où que ce soit.