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 End of all days

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RPG

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MessageSujet: End of all days   End of all days EmptyVen 9 Mai - 22:51



Été 2009

Rien ne changerait jamais. Le monde pouvait bien s'écrouler que mes rêves resteraient les mêmes. J'aurais aimé être comme les autres parfois. Ne pas uniquement dépendre de l'héroïne que j'avais injectée dans mes veines, qui m'avait fait touché les étoiles et partir loin. J'avais vingt et un ans, j'étais un adulte maintenant. Une guitare sur le ventre, je grattai les cordes, perdue dans le son qui en sortait. C'était mon petit secret. J'aimais jouer et parfois, lorsque je me savais seul, il m'arrivait de joindre ma voix à la musique. Je n'en avais jamais fait profiter personne. C'était mon secret, mon jardin unique. Je pouvais me concentrer lorsque j'étais seul, la drogue faisant encore faiblement son effet. Je me savais acro. C'était déjà trop tard pour me sauver et récupérer un part d'humanité chez moi. Voilà trop longtemps que je chassais, que je rêvais chaque nuit de le tuer. S'il n'avait pas abandonné ma salope de mère, rien ne serait arrivé. Je n'aurais pas grandit dans ce putain d'orphelinat, à l'entendre me rejoindre la nuit, murmurant en posant sa main sur mes lèvres que si j'avais le malheur de crier où de parler un peu fort, il me ferait comprendre la véritable définition du mot douleur. C'était parce qu'il l'avait laissé seule. J'étais une enflure avec les femmes mais jamais je n'en avais foutu une enceinte. Du moins, jamais elles ne me l'avaient dit.

Je laissai la guitare sur ma droite, releva la planche branlante de mon appart où je cachai ce que la police ne devait trouvé. Je vivai dans un minuscule studio, mais je l'avais choisi avec application. Un sachet de poudre blanche, et revolver vierge de tout coup. Il n'avait jamais servit. J'avais la boule au ventre. Mais ma vengeance était mon unique raison d'avancer depuis longtemps. Je ne devais pas flancher aujourd'hui. J'inspirai profondément, passait une main moite dans mes cheveux aussi sombre que les ailes d'un corbeau. Sortant de son sachet la poudre, j'attrapai un cône et inspirai d'un coup, faisant disparaître l'intégralité de la poudre blanche. Je rechargeai mon arme, le visage déterminé alors que dans mon ventre, mes tripes se tournaient et se retournaient. Je n'avais pas droit à l'erreur. Je passai ma main le long des lignes appliquées de mon tatouage, un geste qui revenait encore et encore, un peu plus chaque jour. J'étais stressé, vraiment stressé. Je n'avais jamais fait ça. Je n'avais pas cherché à ôter la vie. À aucun moment, ratissant ma vengeance. Je supprimai la sécurité et posais mon flingue dans mon dos, une place qui deviendrait habituelle mais ça je ne pouvais le savoir.

Je savais son adresse, je l'avais observé, je savais ses horaires. Je connaissais sa vie sur le bout des doigts. J'inspirai profondément, la coke dans mes veines me faisant me sentir puissant et faisant redescendre le stress qui me tirallait le ventre. Cette nuit était le bonne. Je jetai un coup d'yeux aux lettres enflammées qui me renvoyerent de leurs faisceaux écarlates l'heure que j'attendais. Très bien. Le temps était venu. Je sortis, fermais derrière moi, déterminé, ne ressentant plus que légèrement la morsure de la terreur. J'allais être dieu cette nuit. J'allais avoir droit de vie ou de mort sur un individu. Sur celui qui avait été à l'origine de mon malheur. C'était sa faute si encore aujourd'hui, je tremblais quand venait les flammes. Pyrophobie.

Il était là, assit devant son journal, son môme courant à côté de lui. La ressemblance entre nous deux était frappante. Je n'avais rien prit de ma mère. Les cheveux bruns, les yeux d'un bleu vénéneux, c'était ceux de mon père. Je ne voulais pas jouer au ralentis. Je voulais prendre mon temps mais je voulais qui comprenne qui j'étais et pourquoi il allait mourir aujourd'hui. D'où venait ma haine et ma rancœur. Je m'approchai de lui, m'allumant une cigarette, les prunelles fixées sur le bonheur du gamin. Je n'en avais que faire. Je m’assis non loin, laissant le vent caresser mon visage de ses mots doux. Son vol entre les arbres du parc dérangeait leur manteau de verdure et faisait chanter leur branche. Il faisait beau aujourd'hui. Le soleil tapait fort et sur ma nuque, je sentais poindre quelques gouttes de sueur perlée. J'inspirai difficilement, la poitrine compressée. Ce que j'attendais depuis longtemps était sur le point d'arriver, était de plus en plus proche et chaque minutes de plus à attendre étaient une torture. Je penchai la tête en arrière, fermant les yeux, laissant mes oreilles seules m'aider à comprendre l'extérieur. J’entendais un grillon chanter à tue tête, les voix des enfants qui riaient, un cri lorsque l'un d'eux tomba ce qui me semblait être une araignée. Puis j'entendis le frottement du jean contre le banc lorsque mon géniteur se leva. Je savais ce qu'il en retournait. J'ouvris les yeux et le suivis, suffisamment de loin pour que rien ne modifie sa trajectoire. Il passait devant la boulangerie, achetait un goûté à son fils puis rentrait chez lui aller baiser sa femme. Elle pouvait l'attendre. Ce soir il ne rentrerai pas.

Je dus avoir une position un peu trop menaçante. Ou alors j'étais trop proche. Je ne sais toujours pas ce que j'ai pu faire pour qu'il comprenne mes intentions belliqueuses. Lorsque je vis le reflet du soleil sur le couteau, je m'éloignai mais pas assez vite. Je sentis sa brulure dans ma chaire, le sang qui coulai presque immédiatement et de mes levres s'échappa un râle de douleur. Je sortis mon arme, entendis la voix de mon père qui hurlait à son fils de courir à la maison, qu'il le suivait. Du sang coulait, tachant mon tee shirt d'une flaque qui grandissait. Ma main droite tenant l'arme tendu devant moi, le maintenant en joue, j'avais l'autre qui tentait d'apaisée mon ventre qui m'aurait fait me tordre de douleur. Un sourire en coin naquit sur mes lèvres, le regard un rien flou. J'eus un petit rire qui m'arracha une tous grasse mais il ne bougea pas sous la menace de mon flingue.

Tu me reconnais pas ? J'ai l'impression de me voir vieux enflure. Tu l'as. Une tous violente m'imposa le silence mais je continuai pourtant. Tu m'as pas loupé connard. Mais je vais te tuer ne t'inquiète pas, j'vais les abréger tes souffrances. T'imagine pas pendant combien de temps j'ai rêvé de ce moment. Hein, papa.

"-Je ne vous connais pas jeune homme... Baisser votre arme, j'ai des enfants..."

Plus qu'à ton tour chien. Une plage, une nuit qui invite à la baise y à 21 ans. J'espère au moins qu'elle était bonne cette pute que t'as engrosser.

Je vis immédiatement dans son regard qu'il avait compris. Ouais, t'as réussi à la foutre en cloque cette salope. Mais c'était trop tard pour revenir la dessus. Le coup partie et j'entendis son souffle se bloquer. Je vis la fleur rouge grandir sur son torse. J'avais visé à la perfection. Il tomba au sol et j'entendis dans un souffle le cri de son fils. Les larmes sur le visage du gosse ne me firent aucun effet. Je tournais les talons et des que je fus loin de son regard, je m'appuyai contre le mur, laissant une trainé de sang derrière moi. Serrant mon ventre, ensanglantant mes mains, j'avançai avec difficulté, mon arme dans une main, mon souffle difficile, le sang s'étendant de plus en plus sur mon corps. Il ne m'avait pas loupé, mais c'était fini. À jamais. Il ne serait plus jamais des notes et mes cauchemars d'enfance avaient trouvé le calme, j'avais détruit celui à cause de qui tout était arrivé. J'étais sur qu'elle l'avait aimé quand elle lui avait offert son corps. On ne peut que succomber à nos yeux si charmeur. Rien ne changerait jamais.
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