Sylvain Keiràn Ikrà
PROFIL► AVATAR : Cameron Monaghan ► VOTRE AGE : 25 ►PORTRAIT : ► CIITATION : Never let them see you weak ► CREDIT : Me, tumblr ► ARRIVÉ LE : 04/04/2012
| Sujet: For your entertainnment. Dim 8 Juin - 9:58 | |
| Les lumières clignotent et dansent dans la salle, le patron fait un signe de la main, et je m'avance sur la piste d'un pas animal. Je ne suis plus un prostitué, non, je ne suis là que pour leur distraction. Il fait chaud, et je me demande s'ils arriveront s'ils pourront suivre la cadence. Les chaines à mes poignets et mes chevilles s'entrechoquent, et je plante mon regard de feu dans ceux des hommes devant moi. Oh, petits idiots, jamais vous ne pourrez supporter ce que je vais vous faire. Vous vous êtes dit qu'un ange était entré sur la piste ? Déchantez. Il n'y a pas d'échappatoire maintenant que j'ai commencé : votre cœur m'appartiens. La douleur du désir ne fera jamais qu'augmenter le plaisir après tout, de toute façon je ne sortirais pas d'ici tant que vous ne serez pas en train de crier mon nom. Et ça va être brutal pour vous. Mais ne vous en faites pas... Je suis sous contrôle.
Mes hanches se tordent avec expertise, et je porte mes doigts à ma bouche pour les mordiller, ondulant d'avant en arrière. Il y en a un qui tombe dans les pommes, et je demande d'une voix rauque à l'un des plus proches s'il apprécies ce qu'il voit. J'adore ce boulot, après tout je ne trompe pas Matt, je ne fais que danser. Ils vont rêver de moi longtemps, mais ils ne m'auront jamais, quel que ce soit le prix qu'ils proposent. Mes reins se balancent furieusement, savamment accompagnés de mes bras, et un homme crie quelque chose au patron qui acquiesce avant de me faire un signe. Ah oui j'ai oublié : ici tous les employés sont des sups, le patron aussi, mais pas les clients. Eux, ils veulent juste voir l'animalité, la sexualité insoutenable dégagée par les créatures que nous sommes ; et ils essaient de trouver la créature qu'on est pour gagner le droit de nous parler le temps d'un verre. Mes tatouages phosphorescents apparaissent peu à peu, et mes yeux se muent en ceux d'un félin aux yeux bleus. Mes canines allongées dépassent à peine au dessus de ma lèvre inférieure, elle même percée aux deux coins, deux pointes noires vers le bas. Il y en a un qui supplie le patron dans un coin de la salle, et un feulement sourd résonne par dessus la musique battante. C'est un travail dangereux, le meilleur moyen de se faire choper si on nous balance, et c'est un peu pour ça que je suis là. Parce que moi, je les assomme trop pour qu'ils aient en tête de me balancer. Mes yeux ne font que changer, chose presque unique. Je suis un hybride répugnant, comme diraient les elfes, un combo, la combinaison de centaines d'animaux différents. Je dilate ma nuque à la façon d'une chouette, et tourne la tête vers le public, derrière mon dos. Un jeune homme, étudiant probablement, crie et s'enfui vers le bar, tremblant, et les autres restent choqués. Oui, j'aime ce que je fais. Le patron demande aux hommes dans la salle s'ils veulent me voir me changer, et je mords ma lèvre avec gourmandise, un grand sourire étirant mes traits félins. Bien sûr, ils veulent.
Darek frémit dans ma tête. J'éclate de rire sous les encouragements de la salle, et fait sauter les verrous qui le retiennent. Mon corps se couvre de tatouages en lignes entrecroisées sur tout le côté droit, mes yeux tournent au noir et rouge, mes cheveux à l'ébène. Les os craquent sauvagement, et explosent en un léopard blanc présentant des taches seulement d'un côté, et en lignes. Son rugissement secoue l'underground, et certains s'enfuient à leur tour. Un imbécile tend sa main vers le museau retroussé, et manque de la perdre. Puis les lumières dansent à nouveau, et mon double reprend forme humaine, balançant à son tour. Ils se demandent ce qui se passe, ils posent des questions à propos de sortilèges ou d'un jumeau introduit sur scène en douce. Hm, vu comme ça, en fait ma mère a eu des triplés à ma naissance.
"Sharp, revient s'il te plait !"
La voix du patron me traverse au fond de l'esprit tourmenté du fou sanguinaire, et un grondement de chat en colère s'échappe de sa gorge. Il y a un éclat de peur au fond des yeux du vieux mage, et de certains spectateurs. Darek murmure un "Forces moi..." avec ma voix, défiant les ordres, et je pouffe discrètement. Mais non, je ne vais pas lâcher mon fou de... On va dire frère, sur ton établissement, relax. Mes cheveux reviennent au roux, les tatouages restent. J'ai les pointes noires, un œil noir. Quel créature suis-je alors ? Il y en a qui viennent depuis que je travaille ici et qui eux non plus n'ont toujours pas trouvé... Ils ne peuvent pas de toute façon. Des noms fusent de partout, pas un de vrai. Pfft, des imbéciles ! Je me marre tout seul en dansant, la sauvagerie de mon autre déteignant sur mes mouvements et mimiques.
"Né Sylvain, coupé elfe, mué en garou, transformiste et souffrant d'un syndrôme de dédoublement aigu."
Je m'arrête brusquement, la bouche ouverte, figé par la voix sortie de nulle part. Je me tourne lentement, et tombe presque nez à nez avec un homme à l'air peu commode, un très fin écusson cousu à l'intérieur de son col. Oh merde. Chasseur de primes free-lance, ça. Aïe aïe aïe. Le patron bafouille qu'il gagne ses quinze minutes, et je descends de l'estrade avec méfiance, le nez tordu. J'aime pas ça. Il engage une conversation sur la pluie et le beau temps, avant de rentrer dans le vif du sujet.
"Alors, Elis Diwel, tu sais qui je suis, ça se voit à ta posture défensive. Que dirais tu de sortir une seconde histoire de régler ça à la loyale ?"
Ouhh... Bingo. Vive ton sens de la loyauté, et ton idiotie. Il pense que je suis instable. Je l'étais. Avant de passer un accord avec e qui vit en moi, un pacte d'entente mutuelle. Je suis lui, et il est moi. Il nous a bien fallu l'accepter pour sortir des geôles de Gaïa.
Le vent agresse ma peau nue et moite, et l'homme sort son fusil de sniper. J'en ronronnerait presq.. Attendez. Euh, j'en ronronne. Et visiblement, ça le déstabilise beaucoup. Position, détente. Il tire, et je bondis de côté. Un énorme tigre bengali sors de l'asphalte, sous les yeux horrifiés du chasseur, et le saisi à la gorge tandis que je saute sur sa nuque de tout mon poids. Tout craque, le sang gicle de partout, au moment où un groupe de clients sortent du club underground. Leurs yeux passent du corps à moi, puis inversement, et ils commencent à trembler doucement. Hin.
"Tenez vos langues et cessez d'en vouloir aux sups et vous resterez en vie."
Ils hochent la tête. C'est bien, bien dressés. Il est où mon whisky avec tout ça ? |
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