En 1980, aux État-Unis, des camps de redressement pour mineurs commencèrent à apparaître.En 2003, en Jamaïque, Tranquility Bay accueillait 250 jeunes délinquants.Ces centres, souvent militaires, avaient pour but de remettre ces adolescents dans le droit chemin.Seulement, de nombreuses critiques fusaient. Les techniques utilisées dans ces établissements en laissaient perplexe plus d'un : violences physiques et psychiques, usage de la force et insultes. À partir de 1996, déjà plus de 4 camps de ce genre fermèrent aux États-Unis. Cependant, l'idée s'était déjà étendue jusqu'aux pays occidentaux.
Les anglophones envoyaient leurs enfants devenus à leurs yeux incontrôlables dans un centre en Jamaïque : Tranquility Bay. Ils payaient entre 25 000 et 40 000 dollars par an pour cela. Les jeunes étaient âgés de 11 à 18 ans. Ils pouvaient être amenés de force là-bas, un service d'escort était même disponible, ne laissant pas le choix à l'enfant concerné.
Là-bas, ils subissaient des punitions bien plus dures que celles qui leur auraient été infligées en prison. Les morts n'étaient pas rares. La surveillance et la discipline étaient les principaux mots d'ordre. Les petits délinquants travaillaient dur et participaient à des activités très physiques. Ils étaient constamment sous le contrôle des vigiles, chacun de leur geste était observé et on ne les laissait jamais seuls. Ils devaient avoir l'autorisation de leur superviseur pour chaque acte, même lorsqu'il s'agissait d'aller aux toilettes. Le comble était qu'ils ne savaient même pas quand ils pourraient quitter cet endroit. Certains pouvaient y rester plusieurs années, tant qu'on ne jugeait pas que leur comportement leur permettait de revenir à la « vraie » vie.
Inutile de préciser qu'aucun des adolescents envoyés dans ces camps n'en revenait indemne. Ils gardaient de graves séquelles de ce qu'ils avaient pu subir là-bas, et ce, à vie.
Aujourd'hui, il ne reste que très peu de centres comme ceux-ci dans le monde. Ou bien, ils se font appeler autrement et ont quelques peu adouci les méthodes des débuts. Mais le Camp Descartes est bel et bien un camp de redressement. S'il n'accueille que des jeunes filles et n'autorise pas les violences physiques ou psychiques, il n'en reste pas moins très inspiré des établissements que l'on peut rencontrer aux États-Unis.
Alors, bienvenue au Camp Descartes. Puissiez-vous en ressortir sans trop de dommages.