La piscine municipale nous à autorisés - le lycée- à l'utiliser ! Ouais ! Génial, super, et puis tout ce que vous voudrez mettre.... Argh ! Pitié, je veux faire des efforts en sport mais PAS LA PISCINE !!!
Actuellement, nous sommes dans les vestiaires de la dite piscine -***!- et je refuse de me mettre en maillot de bain. C'est clair, net et précis : je garde mes fringues !! Il y a un soleil de plomb, je ne veux pas terminer plus rouge que les écrevisses moi ! Bah oui, chuis roux ! J'y peux rien. Les garçons de ma classe se fichent de moi, mais ça ne me fait ni chaud ni froid. Ils ne sont ps méchants, juste tarés. ... Comme moi. Les filles -c'est vraiment nul ces filles- n'arrêtent pas de ricaner comme des pintades dans le vestiaire d'à côté. Pitoyable.
...
Et ils chantent, maintenant. La bonne blagounette... Et ils veulent que JE chante en plus ! Non, non et non !! PERSONNE, je dit personne n'aura la -hm hm- chance d'entendre ma merveilleuse voix de fille. Là. Veulent que je chante de la merde en plus ! Britney Spears !!!! Bandes de cons... Incultes ! Et Era ??! Connaissent pas, cette bande d'idiots, hein ?! Ben voilà, j'vais chanter de Era ! Bien fait ! Nyahaha !! Hein ? C'est joli ?? Non, j'crois pas non... Ben bien sûr, que c'est joli ! Connards...
Bon, fini de jouer. Les voilà maintenant qui sautent dans l'eau à tord et à travers -je tiens à préciser qu'ils ont quand même réussi à me faire mettre ce ***** maillot de bain- et ils veulent que je vienne aussi. Non. Non ! C'est clair ? J'espère que la prof va pas faire sa chiante, parce "psychologiquement instable" ne veut pas dire : il ne sait pas nager. Et je sais nager, mais... Ben j'y vois rien dans l'eau, quoi. Rien. Niet. Pas d'ondes sonores, ni -surtout ça le problème- terrestres. Comment sentir les ondes du sol si personne marche dessus ? Impossible. Eh oui, voilà, c'est tout le problème.

Euh... Madame, je peux pas vraiment me baigner. Je suis désolé, mais pour moi entrer dans cette... Chose, c'est au dessus de mes forces.

Aujourd'hui, direction la piscine. J'ai ENFIN réussi à obtenir de cette foutue piscine de nous autoriser à nous y rendre. J'y emmène pour la première fois mes petits terminale littéraire. Il y en a qui ont l'air très bon en sport, mais quand j'en regarde d'autre -genre ce petit roux, on dirais un gamin vu sa taille et en plus, il n'a aucun muscle-, il faut vraiment qu'ils fassent tous beaucoup, mais vraiment beaucoup de sport. Je ne vais pas les ménager ceux là. Et puis quoi encore, ménager des élèves ! Ça a beau être la première fois de ma longue vie que j'enseigne, je ne serais pas gentille pour autant.
Arrivé dans le bâtiment, j'envoie les élèves dans les vestiaires, les filles avec les filles et les garçon avec les garçon. Si il y en a un ou une qui s'arrange pour se rendre dans l'autre vestiaire, je vous jure qu'il ou elle le sentira passer. Surtout avec la piscine à côté -c'est le mot-, je vais pouvoir les faire souffrir tous en beauté.
Et que personne ne me dise après que je ne fais pas travailler assez les terminales littéraires !
J'aurais du m'en douter, tout le monde chante à présent. Pauvre de moi ! C'est impossible de s'écouter parler ! Mais c'est quoi en plus cette... Ne me dîtes pas que c'est une chanson ! Non ? C'est une chanson ? J'y crois pas ! Pas ça !
Une fille se met a chanter autre chose, quelque chose de bien, enfin.
Mais... une minute... Une fille qui chante... Et le son provient... Du vestiaire des mecs ! Qui encore ne ma pas écouté ? Pensent-t-ils que je ne sais pas tenir mes promesse ? Je leur ais promis les pires exercices s'ils faisaient cela, et bien ils vont avoir un petit avant gout de ce que je peux leur faire faire. Il ne faut pas m’énerver quand je suis en cours.
Evidemment, je sais me contrôler, c'set peut-être pour cela que ces gamins pensent que je ne sais pas m'énerver. c'est vrai que, après tout, je ne montre jamais aucune expression sur mon visage donc... Je préfère ne pas imaginer ce qu'ils pensent de moi. Mais bon, mieux vaut se concentrer sur le cours, et cette fichue idiote qui est aller dans le vestiaires de garçons. Elle va m'entendre.
J'ouvre brusquement la porte des vestiaires de ces cher mecs qu'elle a voulue voir de plus prés.

"Qui est la fille qui a osé défier mon autorité ? Chanter, ce n'est pas bien discret."

Tout le monde se tait, sauf un qui continue de chanter avec la fille. Ils ne font qu'une seule est même voix. C'est magnifique, je ne sais pas se qu'ils chantent tout les deux mais c'est sublime.

"Bon, elle est où cette fille ?
-Mais madame. Y a pas de fille ici ! Juste Tarek qui chante !"

Quoi ! Mais il a une voix de fille lui ! C'est... NON, c'est quoi cette voix ! Faut pas exagérer tout de même. C'est un mec ? Et en plus, c'est celui qui est tout petit et qui est roux et sans le moindre muscles masculins. Ce machin chante en plus comme une fille. Et c'est quoi le prochain truc que je découvrirais dans cette classe de tarés ?

"Comment il s'appelle ?
-C'est Tarek !"

Tarek, Tarés, je comprend mieux ! C'est tellement ressemblant !
Comme il chante toujours, à croire qu'il veut pas me capter celui la, je sors. J'entend en plus les élèves rigoler, je retourne sur mes pas. Je ne peux pas laisser passer ça !

"C'est quoi tout ce boucan ? Vous pouvez pas la fermer un peu et vous changer tranquillement ?

Ils se taisent, quel bonheur ! Un peu de silence, enfin ! A croire qu'ils ne savent pas écouter ! Rectification, ils ne savent pas écouter, surtout les arbres.
Bon, maintenant, direction le bassin. ils ont intérêt à tous se changer plus vite que la lumière parce que sinon...
A, enfin, les voilà !
Ils sautent tous comme des fous dans l'eau... Enfin, tous, c'est vite dit. Il y en a un qui, au contraire, ne s'approche pas du tout de la piscine. C'est le roux trop rachitique à mon goût, il pourrait prendre exemple sur le baraqué de terminale ES. Non mais, il fait quoi encore celui la ?
Il s'approche de moi. Oh non ! Ne me dîtes pas qu'il ne sais pas nager !

Euh... Madame, je peux pas vraiment me baigner. Je suis désolé, mais pour moi entrer dans cette... Chose, c'est au dessus de mes forces.

Chose ! J'ai bien entendu ! Non mais oh, il a bien regarder cette eau miroitante et surtout, transparente ? C'est pas souvent que l'eau est aussi belle. Même s'il y a dedans un produit non-identifié (le chlore si j'ai bien compris se que l'on ma expliqué).
Mais c'est vrai que, à bien le regarder, ce doit vraiment être a bout de ses forces, vu comme il est foutu.

"Quoi encore ? tu ne sais pas nager, c'est ça ! Et bien tu vas apprendre !"

Et encore, je suis gentille, j'aurais pu lui rappeler que sur son dossier, il est notifié qu'il est "psychologiquement instable, déviant et fragile", pas "incapable de nager" ou "allergique à l'eau", donc qu'il ne me dise pas quelque chose dans le genre !

"Qui est la fille qui a osé défier mon autorité ? Chanter, ce n'est pas bien discret.""Bon, elle est où cette fille ?
-Mais madame. Y a pas de fille ici ! Juste Tarek qui chante !"
"Comment il s'appelle ?
-C'est Tarek !"
"C'est quoi tout ce boucan ? Vous pouvez pas la fermer un peu et vous changer tranquillement ?

Cette prof est barge. Et en plus elle s'est bien tapé la honte ! Franchement...

"Quoi encore ? tu ne sais pas nager, c'est ça ! Et bien tu vas apprendre !"

Hein ?? Quoi ??! Mais elle se fout de moi là ! Je ne peux pas ! Ce n'est pas que je ne veux pas, c'est que je ne PEUX pas ! Merde. Quand je dis que je peux pas, tu la fermes et tu me laisses dans mon coin sans poser de questions ! J'ai mes raisons d'avoir peur d'être dans l'eau, et ça ne regarde que moi ! Elle veut quand même pas que je lui raconte ma vie, si ? J'en doute, personnellement.
Je reste près de la piscine, mauvaise idée. Les dingues qui beuglent dans l'eau éclaboussent les bords du petit bassin où ils se sont agglutinés en permanence. Je me prend une espèce de...de...de vague et évidemment, je fais un bond de six mètres pour m'éloigner du bord, me prend les pieds et je vous le donne dans le mille, me casse la gueule dans le grand bassin. Aahhh !!! Mais c'est pas vrai !
Résultat, je suis coincé dans l'eau, au milieu de cette ******** de piscine, et je ne bouge plus. N'essayez pas de me faire bouger, je ne le ferai pas. Je refuse de me prendre un mur. Là. Sauf que... Oh mon dieu. Non. Non ! NOON !! Au secours, pitié, sortez moi de là ! Les murs se rapprochent ! Pitié, me laissez pas dans cette CHOSE !!!!

Euh... LOU !!! Bordel de merde vient me chercher imbécile je sais que c'est toi qui m'as arrosé foutu connard !! Je vais te TUER !!!!!!!

Lou, mon coupable, est mort de rire. Enfoiréééé !!! Il a vraiment de la chance que je sois coincé ! Et du coup il veut pas mourir et il viendra pas me chercher !!!!! Raaaahhh !!!!!!! PUTAIN DE MERDE !!!!!!!! Je HAIS les piscines !! Pire que ça même !! PIRE !!!!!

Louuu .... S'il te plait, je serai gentil, je te tuerai rapidement ! Allez, me laisse pas là dedans... Tu sais très bien que j'y vois rien putain !! Allez ! Je t'en priiieee !!!!! Je veux pas mourir dans cette horreur !!

Finalement, mon cher Lou plonge pour me repêcher. Gentil Loulou...
Ah, la terre ferme ! Merci, mon Dieu ! Je ne retourne plus jamais dans de l'eau. Je me tourne vers la prof, fou de rage contre cette folle qui à l'idiotie de m'emmener à la piscine.

Madame...Je vous déteste... Vous êtes... Complètement BARGE !!

Et oui, on pourrai presque appeler ça "chroniques d'un aveugle débile mental à la piscine". Ne riez pas ! J'ai failli mourir. Et Lou... Lou... Mon pauvre Lou viens de se barrer en courant autour de la piscine.

Lou... JE VAIS TE TUER !!!!! JE VAIS T'ASSASSINER, TE MASSACRER, TE TAILLER EN PIÈCES !!!!!!! ABRUUTIIIII !!!!!!!!!!!!!!!!!

J'y crois pas, il ne me répond même pas. Je me demande ce qui fait qu'il ne veille pas se baigner. C'est pourtant génial l'eau, et la piscine aussi. Il ne devrait pas se plaindre comme cela. L'eau amène la vie après tout, sans eau, nous mourions de soif. Et, quel bonheur quand la pluie caresse vos feuilles, entre dans la terre et alimente vos racines - je suis une dryade après tout !-, c'est un instant merveilleux. Alors pourquoi refuse-t-il d'aller dans l'eau ? Ce n'est pourtant pas la mort ! Et puis, ce n'est pas comme si nous ne voyons rien sous l'eau, il est possible d'ouvrir les yeux. Alors pourquoi ?
Je me tourne vers lui, le regard dur et remplit d'interrogation. Il est à côté de la piscine. Mauvaise idée ! Déjà, les autres élèves éclaboussent tout les alentours. Lui qui voulait échapper à l'eau, c'est fichu !
Ah ! peut être que non ! Le voila qui recule en faisant un grand bon.
J'y crois pas ! Quel idiot ! Se prendre les pieds dans ses propres pieds. Nous aurons tout vu.
Je rigole à en mourir de rire. je ne m'y attendais pas du tout. Le petit roux rachitique qui voulait échapper au bassin remplit d'eau n'a pas bien regardé la salle car il vient de tomber dans le second bassin. En fait, je crois que je pourrais bien m'amuser avec un phénomène pareil dans ma classe, ce sera bien marrant.
Je crois qu'il panique là. Il doit vraiment avoir peur de l'eau. Mais comme il a pieds ici, je le laisse. Autant qu'il affronte sa peur, de toute façon, je l'aurais poussé tôt ou tard dans la piscine donc...

Euh... LOUP !!! Bordel de merde vient me chercher imbécile je sais que c'est toi qui m'as arrosé foutu connard !! Je vais te TUER !!!!!!!

Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi énervé. Cela va être compliqué pour calmer cet être "psychologiquement instable, déviant et fragile". Mais bon, c'est mon travail de ne pas trop amocher mes élèves donc, je vais devoir le faire sans le tuer, de préférence. Ça va être comique !
Attendez ! J'ai bien entendu ? Il parle à un loup ? Mais il est taré ! Y a pas de loup ici ! Les animaux sont interdits dans le bâtiment. Mais, comment cette bête a pu entrer et faire tomber Tarek, je crois que c'set son nom si je me souviens bien ?

"Non mais oh ! Tu te crois où ? il n'y a pas d'animaux dans le bâtiment alors n'appelle pas ainsi ton animal de compagnie sans savoir s'il est la ou non!"

A côté de moi, les élèves, surtout un, sont hilare. On dirait que cela les amuse bien de torturer leur camarade. Ça les amuse de ma prendre mes jeux. Je sens qu'il vont souffrir cette année. Je vais me faire un petit plaisir particulier avec cette classe.
Je me frotte les mains. J'ai déjà des tas d'idée pour les prochains cours.

Louuup .... S'il te plait, je serai gentil, je te tuerai rapidement ! Allez, me laisse pas là dedans... Tu sais très bien que j'y vois rien putain !! Allez ! Je t'en priiieee !!!!! Je veux pas mourir dans cette horreur !!

Pourquoi dit-il qu'il n'y vois rien ? Il n'a pourtant pas d'eau dans les yeux. Ne me dîtes pas qu'il est myope. Il ferait mieux de s'acheter des lunettes si c'est le cas. il faut vraiment que je rende une petite visite à ses parents à celui là.
Un élève plonge récupérer ce pauvre petit garçon qui a peur et qui veut certainement sa maman adorée. J'ai compris, donc le fameux loup n'est pas un loup, mais un Lou. C'est un élève ! Tout s'explique !
Tarek arrive sur la terre ferme. Il parait tout de suite beaucoup plus rassuré. Il doit vraiment avoir une peur panique de cet élément naturel. Il ne devrait pourtant pas s'il était normal ! C'est surement pour cela que sur son dossier il y a "psychologiquement instable, déviant et fragile".

Madame...Je vous déteste... Vous êtes... Complètement BARGE !!

Moi ! Je suis barge ? J'accepte le compliment avec beaucoup de plaisir ! il est peut-être pas si horrible que cela, il me compliment après tout. Et puis, il me déteste. Bonne raison pour lui en faire baver toute l'année. Il aurais mieux fait de se taire lui. Tant pis pour lui.
Oh non ! Les voila qui cour autour de la piscine. Alors là, j'en peux plus. Tant pis pour eux, moi qui était calme jusque là, c'est fini la gentillesse.

"Lou... JE VAIS TE TUER !!!!! JE VAIS T'ASSASSINER, TE MASSACRER, TE TAILLER EN PIÈCES !!!!!!! ABRUUTIIIII !!!!!!!!!!!!!!!!![/quote]
-C'EST PAS BIENTÔT FINI CE BORDEL ? J'EN AI PLUS QU'ASSEZ MAINTENANT" j'hurle. "VOUS, " je dis aux élèves encore dans l'eau "COMMENT SE FAIT-IL QUE VOUS NE FASSIEZ PAS DES LONGUEURS ? ALLEZ, ET PLUS VITE QUE ÇA ! ET JE NE VEUX PAS DE BAVARDAGE ! QUAND A VOUS DEUX" j'ajoute pour les deux gamins qui courent autour du bassin.] "COMMENT SE FAIT-IL QUE VOUS NE SOYEZ PAS DANS L'EAU A NAGER AVEC LES AUTRES. ALLEZ, DU NERF ! J'INTERDIS A QUICONQUE DE COURIR DANS CE BÂTIMENT. C'EST BIEN COMPRIS ?
-Oui madame !"

"Non mais oh ! Tu te crois où ? il n'y a pas d'animaux dans le bâtiment alors n'appelle pas ainsi ton animal de compagnie sans savoir s'il est la ou non!"

Pourquoi elle avait dit ça ? Boh, peu importe...

-C'EST PAS BIENTÔT FINI CE BORDEL ? J'EN AI PLUS QU'ASSEZ MAINTENANT" VOUS, "COMMENT SE FAIT-IL QUE VOUS NE FASSIEZ PAS DES LONGUEURS ? ALLEZ, ET PLUS VITE QUE ÇA ! ET JE NE VEUX PAS DE BAVARDAGE ! QUAND A VOUS DEUX" COMMENT SE FAIT-IL QUE VOUS NE SOYEZ PAS DANS L'EAU A NAGER AVEC LES AUTRES. ALLEZ, DU NERF ! J'INTERDIS A QUICONQUE DE COURIR DANS CE BÂTIMENT. C'EST BIEN COMPRIS ?
-Oui madame !"

Tiens, ça c'était pour nous... J'attrape Lou par le cou au moment où il s'arrête pour obéir à la prof. Furieux, je lui tord la nuque sur le côté, juste pour lui faire très mal et le jette dans le bassin. Il sort la tête de l'eau en toussant et en gémissant de douleur. Debout sur le bord de la piscine, je fulmine. Comment avait il osé me faire ça ?! J'aurais vraiment pu me tuer ! Je ne vois pas où ni comment je vais atterrir quand je tombe ! Et si j'étais tombé sur le sol, il aurait fait quoi ? Je me serai éclaté par terre, et zou ! hôpital. Comme toujours quand je tombe. Et c'est pire quand je tombe de cheval.
Je m'assoie, les pieds dans l'eau. Trop zarbi. Je ne sens plus rien. Je ne vois plus rien. Pris d'un haut le coeur, je retire mes pieds du bassin et file m'asseoir loin de cet espace infernal. Si je pouvais, je fusillerai la folle du regard ; mais je ne peux pas. Je ne sais pas où elle est, et quand bien même je le saurais, je n'ai plus la faculté de donner une quelconque expression à mes yeux. Je m'allonge sur le transat où je me suis calé, et je me fais la réflexion que les gens de mon âge regardent le ciel quand ils sont à la piscine sur leur serviette. Moi, au contraire, je cache mon visage sous mes bras. Je sais depuis longtemps que je dors les yeux ouverts. Si je m'endors, j'espère qu'elle ne le remarquera pas.
Je me suis endormi. Oh, une demi heure peut être. Pas plus. Mais assez pour être stressé par l'idée que la prof se rende compte que je suis aveugle. Je me redresse, et ajuste mes mèches sur les côtés de mon visage. Je doit déjà avoir des putains de coups de soleil, parce que ma peau me fait horriblement souffrir. Génial. Furax, je prend la direction des vestiaires pour me rhabiller. Et si elle me retient, je vais lui expliquer de quel bois j'me chauffe !!

Bon, madame, c'est pas que je veux pas brûler sur place, mais presque. Je vais me changer. Et n'essayez pa s de m'en empêcher !

Na !

Le myope attrape le loup par le cou. C'est à se demander qui est le carnivore dans l'histoire. Celui qui s'appelle Lou s'est arrêté juste avant de se faire prendre par le petit roux, au moins, cela en fait un qui m'écoute, c'est déjà pas mal. Mais cela signifie aussi que comme l'autre ne m'écoute pas, je vais avoir une raison pour lui en faire baver encore plus. je vais plus que bien m'amuser cette année.
Quoi ! Mais il fait quoi le gamin rachitique ! il tord la nuque de son camarade ! Alors la, non, c'est inadmissible. Cela ne se fait pas. Heureusement qu'il n'a pas assez de force pour le tuer parce que sinon, c'est moi qui prenais tout. Ils sont sous ma responsabilité, ils peuvent donc rentrer épuisé, sur le point de s'évanouir de fatigue, mais ils doivent revenir en vie. S'il y en a un qui meure, c'est moi qui va me faire renvoyer, même si le coupable est "psychologiquement instable, déviant et fragile". Je vais devoir faire un peu plus attention.
Le loup sort la tête de l'eau en gémissant et en toussant. Déjà un blessé, ça commence bien. Je m'approche de lui et le sors de la piscine. Il ne pourra pas faire cours de sport dans un état comme ça. je pourrais le soigner avec mes plantes, mais je ne peux pas les faire pousser ici et montrer ainsi mon pouvoir. Quoique, il y en a dans mon sac dans mon vestiaire.
J'allonge le blessé dans un transat et lui dit de m'attendre cinq petites minutes. Dans le même temps, je dit au autres de ne pas se relâcher, de continuer les longueurs et que je saurais s'il y en a un qui ne les fait pas.
Je regarde ensuite le myope roux. il s'est assit sur le bord de la piscine, les pieds dans l'eau. C'est bien, on dirais qu'il est en progrès pour se réconcilier avec l'eau. Je vais le laisser là un moment et y aller doucement pour le faire aller dans l'eau, comme ça, après, je pourrais me défouler encore plus.
Oh ! Je suis horrible ! Et j'aime ça.
Je file dans les vestiaires pour filles et entre dans ma cabine. En temps que professeur, j'ai eu droit à une cabine rien que pour moi, alors j'en ai profité et je me suis bien étalée. un peu trop en fait, il y a des fleurs de partout, et je ne parle pas de mes vêtements qui sont dispersés dans tout mon petit espaces personnel. Il faudrait que je range un peu la prochaine fois que je les emmène. Ici non plus, je ne peux pas utiliser ma magie, si je le fais, les plantes risquent de détruire le carrelage pour faire apparaître la terre en dessous. Je ramasse une plante pour faire disparaître la douleur et retourne auprès du malade. Je lui tends l'herbe et lui ordonne de la mâcher sans l'avaler jusqu’au moment où la douleur ai disparu, en gros, il va mâcher une heure environs, peut-être un peu moins.
C'est bizarre, je n'ai pas l'habitude de soigner les gens, plutôt de les tuer. Je ne peux pas tuer mon élève, je vais donc devoir me contenter de le soigner. Quand je pense que le soigner de me rapporte absolument rien, pas un centime. Je préfère de lion tuer, le gain est bien plus intéressant.
Je me désintéresse du loup et regarde la piscine. Les élèves m'ont très bien écouté on dirait, ils sont épuisé et sur le point de tomber. Comme s'ils pouvaient tomber dans l'eau, je raconte n'importe quoi moi.

"Maintenant, vous pouvez arrêter. Nous allons enchaîner par le cours, ce n'était que l'échauffement là. Vous allez vous mettre par groupe de deux et je vais vous chronométrer dans une course de relais."

Ils se mettent par groupe et finalement, ils ne retrouvent être un nombre paire et il n'y a aucune personne qui n'a pas de groupe. C'est bizarre. C'est une classe paire, il y a un blessé sur le bord, il devrait donc rester une personne seule.
Où est Tarek, le roux rachitique ?
Il n'est plus là où je l'ai laissé, et il allait s'endormir dans un transat. Pfff ! Quel boulet ! Pourquoi c'est sur moi que ça tombe ? Pourquoi j'ai droit à l'élève le plus nul du lycée ?
Je vais le laisser pour aujourd'hui, mais c'est juste parce que je doit faire cours aux autres, sinon, je lui crierais dessus avec un plaisir incroyable.
Le cour continu donc ainsi, pendant que le cancre myope roux dort. Ben oui, quelqu'un nul en sport ne peut être qu'un cancre, c'est pas possible sinon.
Je vais voir le roux entre deux courses. Il dort profondément. Je m’approche encore, il a couvert son visage de ses bras mais je vois bien que ses yeux sont ouvert. Ça m'étonnera toujours que des gens puissent dormir les yeux ouvert, c'set tellement bizarre.
Quand j'y pense, il n'a aucune expression dans les yeux, c'est étrange. Et il ne supporte pas l'eau. Si je me souviens bien, il a dit qu'il ne "pouvait" pas se baigner. Et ensuite, qu'il n'y voyait rien dans l'eau. Je pensais au départ qu'il était myope, mais plus j'y pense, et plus je me dis qu'il ressemble plus à un aveugle. Il doit se déplacer à l'aide des sons qui l'entour, mais également avec les ondes terrestre, ce serait pour cela qu'il n'y boit rien dans l'eau, car il n'y a pas ces ondes.
Je retourne auprès des élèves et demande si Tarek est aveugle. On dirait qu'il cache bien son petit secret, ou alors il ne l'ai pas car tout le monde me réponde que non. J'irais voir ses parents, cela vaut mieux. Je prendrais un rendez-vous ce soir avec eux.
Le cours continu ensuite sans accro et finalement, un quart d'heure après cette petite scène, le roux rachitique peut-être aveugle se réveille et vient me voir.

Bon, madame, c'est pas que je veux pas brûler sur place, mais presque. Je vais me changer. Et n'essayez pa s de m'en empêcher !

Quoi ? Mais il se prend pour qui celui la ? Ce n'est pas une séance de bronzage ici, nous sommes là pour travailler, lui comme tout les autre.
Flûte, le voila qui part déjà en direction des vestiaires. Il rêve éveillé lui. Maintenant qu'il est réveillé, il va bosser comme tout le monde.
Je vais dans sa direction et le prend par les hanches. je le soulève à vingt centimètre du sol environs et me dirige, le roux dans mes bras, vers le grand bassin. arrivé là-bas, je le balance dans l'eau.

"Bon, alors si tu ne veux pas bronzer, tu n'as qu'à bouger tellement dans l'eau que les rayons du soleil ne t'atteindront pas, mais ne crois pas que tu seras le seul à ne pas travailler. C'est beau de rêver n'est-ce pas ? Fini de rêver, maintenant, tu vas travailler, comme tout le monde. Et si tu ne sais pas nager, et bien tu vas apprendre. Quand à ta peur, tu vas la surmonter et si tu as besoin d'aide pour te guider, je peux toujours le faire de loin. Compris ?"

Tout cela en lui signalant que je sais qu'il est aveugle, je suis trop forte.

La prof cinglée a soigné Lou. Elle aurait ieux fait de le laisser se noyer, tiens ! Il a eesayé, lui, de me noyer !!
Hé ! Pourquoi elle me soulève ??! Elle ne... Non. Hé ! Où est le sol ? Putain ! Qu'est-ce qu'elle...?!!

"Bon, alors si tu ne veux pas bronzer, tu n'as qu'à bouger tellement dans l'eau que les rayons du soleil ne t'atteindront pas, mais ne crois pas que tu seras le seul à ne pas travailler. C'est beau de rêver n'est-ce pas ? Fini de rêver, maintenant, tu vas travailler, comme tout le monde. Et si tu ne sais pas nager, et bien tu vas apprendre. Quand à ta peur, tu vas la surmonter et si tu as besoin d'aide pour te guider, je peux toujours le faire de loin. Compris ?"

Je sors la tête de l'eau, et je me raccroche desespérement au bord du bassin. Elle est complètement malade... Et en plus j'ai pas pied là ! Avec la taille que je fais, ce serai dur de trouver un endroit des piscines où je touche le fond autrement qu'en coulant. Et il est hors de question que je coule. Elle m'énerve........ Elle comprend pas à quel c'est terrifiant de se retrouver comme ça, sans aucune emprise sur ses gestes, à executer ceux qu'on vous commande de faire ? Je ne suis pas un robot ! J'ai gagné ma liberté au prix de séquelles qui ne quitterons jamais, de cauchemars incessants qui me réveillent en sursaut toutes les nuits quoi qu'il arrive, de peurs stupides qui me rendent faible aux yeux de mes camarades. Je ne la laisserai pas me renvoyer à l'asile ! Elle doit être encore plus stupide que je ne le pensais ; on ne lui a jamais dit que les gens comme moi, il suffit d'un rien pour leur faire péter le mince fil qui retient leur raison ?! Eh bien elle va comprendre, croyez moi !
Je sors de l'eau d'un bond, directement sur elle, et je la plaque au sol d'une main bien placée sous sa gorge. Je vais la tuer, je vous jure... Je vais l'étrangler si elle s'entête ! C'est ma spécialité...

MAINTENANT VOUS ALLEZ M'ECOUTER !!! JE NE PEUX PAS NAGER !! OK ???? JE NE SUPPORTE PAS CA !! ET CE N'EST PAS DE MA FAUTE !!!!! JE N'Y PEUX RIEN ! RIEN !! Alors c'est pas compliqué, sois tu me FOU LA PAIX, sois je te tue là maintenant et tout suite. Tu as vu l'état de Lou ? Tu crois qu'il est en vie parce que je me suis loupé ? Non... Si j'avais voulu le tuer, il serait déjà six pied sous terre. C'est clair, cette fois ?

Furieux, je lâche la prof en tremblant et file dans es vestiaires. Dans lesquels j'entame une véritable guerre pour retrouver mes affaires. Je finis par y mettre la main dessus, et comme il fait vraiment trop chaud, je pousse un soupir dégoûté en découvrant que comme le sport est mon seul cours de la journée, j'ai pris mes fringues d'équitation pour pouvoir monter dès mon retour aux Hespérides. Je vais y péter dans cette tenue... Mais bon, tant pis, j'ai la classe dans ma tenue immaculée de la tête au pieds. Même mes bottes sont en cuir blanc. Et mon nom est brodé en lettres d'or sur ma poitrine.
Tout bien pesé, j'ai seulement mis ma chemise, et j'ai gardé mon maillot de bain. Je reprends la direction de la piscine, les autres sont encore en train de nager. Comme j'aimerai pouvoir nager moi aussi... La normalité me manque. Je suppose que la dingue va débarquer chez moi ce soir, en mode "je veux voir tes parents tout de suite". Tous mes profs de sport on fait le coup. Je tiens ma revanche. L'équitation. Qui oserai dire au meilleur jockey des Etats-Unis qu'il n'est pas sportif ? Avec Warzone, je vais lui en bouché un coin à cette tarte ! C'est officiel, je ne la supporte pas...
C'est avec un sourire sadique et une voix menaçante que je requiert son attention.

Madame, je suppose que vous voulez voir mes parents ? Vu mon comportement...

Il n'y a qu'un seule expression que mes yeux peuvent adopter. L'espièglerie. Pour la simple et bonne raison que c'est cette expression là que j'avais dans le regard quand j'ai tiré sur la queue de Télys et qu'il m'a ravi à jamais la lumière du jour et la joie de vivre parmis les autres. Mon monde ne tenait qu'à un fil. Tranché d'un coup de griffe, arrivé sans prévenir.
Alors, Miss Catâod, viendrez vous vous jeter dans l'antre du fauve ?

Le petit roux sort la tête de l'eau. IL se raccroche au bord du bassin. On dirait qu'il n'a pas apprécier mon petit cadeau. C'était pourtant gentil ! En plus, il n'a pas pieds, cela va lui apprendre à nager s'il ne le sait pas encore. Il pensait vraiment pouvoir se la couler douce avec moi. Je suis horrible ! et j'aime ça ! Je vais vraiment bien m'amuser avec cette classe.
En attendant, il faut que je lui apprenne à ne plus avoir peur de l'eau, et ça, c'est pas gagné. Bon, déjà, il va falloir prendre rendez-vous avec ses parents. Pourquoi personne ne m'a prévenue que j'allais avoir un aveugle dans ma classe ? C'est pas croyable !
Le gamin rachitique sort du bassin d'un bond et me plaque sur le sol, une main sous ma gorge. Il veut m'étrangler. Il pense vraiment pouvoir me faire ça, à moi, une dryade ? Il s'y crois lui !
Je l'attrape par les deux épaules et le fait reculer. Bon, j'avoue qu'il est plus fort que je ne le pensais, mais quand même. Second plan : sans le lâcher, j'agite mes pieds de telle sorte que que je lui donne des milliers de coup là où cela fais le plus mal. On ne me fait pas ça, à moi !

MAINTENANT VOUS ALLEZ M’ÉCOUTER !!! JE NE PEUX PAS NAGER !! OK ???? JE NE SUPPORTE PAS CA !! ET CE N'EST PAS DE MA FAUTE !!!!! JE N'Y PEUX RIEN ! RIEN !! Alors c'est pas compliqué, sois tu me FOU LA PAIX, sois je te tue là maintenant et tout suite. Tu as vu l'état de Lou ? Tu crois qu'il est en vie parce que je me suis loupé ? Non... Si j'avais voulu le tuer, il serait déjà six pied sous terre. C'est clair, cette fois ?

Il me lâche. Enfin ! Je commençais, je l'avoue, à manquer de souffle. Il cache bien sa force celui la. Je pourrais peut-être en tirer quelque chose.
"Il ne peut pas !" Ça, c'est ce qu'il pense, mais avec moi, il va pouvoir. On ne me menace pas, moi. Il ne faut pas croire que l'on peut faire ce que l'on veut avec moi. Je vais tous les faire souffrir, et lui en particulier car il est possible qu'il puisse faire plus de chose que je ne le pensais au départ.
Il va souffrir, il va travailler, il ne pourra pas cacher bien longtemps ses aptitudes au sport. Pas avec moi !
Il file vers les vestiaires. Qu'est ce qu'il croit encore, qu'il pourra sécher ? Qu'il ne rêve pas !
J'ordonne à mes élèves de continuer les courses puis je me dirige vers Tarek. Je sens que pour une fois, je ne vais pas me retenir, je vais lui hurler dessus en beauté. Je n'ai même pas le temps d'atteindre les vestiaires que le petit roux en ressort avec une chemise blanche. Il a garder son maillot de bain en dessous, tant mieux, comme ça, il pourra encore faire quelques "chutes" dans les bassins de la piscine. Je me frotte les mains : j'ai plein d'idée en tête pour le faire entrer dans l'eau.
Je regarde alors sa chemise. J'y crois pas ! Je ne rêve pas ! C'est bien une chemise d'équitation ! Il y a même le nom de mon élève dessus écrit en lettre d'or ! Il fait du cheval ! C'est donc de là que viennent ses muscle. Je comprends mieux maintenant, il doit être un fervent pratiquant d'équitation.
Il me regarde et avec un sourire sadique et sa voix menaçante, il me dit :

Madame, je suppose que vous voulez voir mes parents ? Vu mon comportement...

Non mais oh ! Il y crois vraiment celui là. Il pense pouvoir m'impressionner ainsi ? Evidemment que je vais voir ses parents. Je pense que je vais les faire venir dés demain au lycée, pour parler avec eux.

"Bien sur que je vais allez les voir, je vais les faire venir au lycée demain. Cela te va t il ?"

"Bien sur que je vais allez les voir, je vais les faire venir au lycée demain. Cela te va t il ?"

Héhé, non non non... Je crois qu'on s'est pas bien compris cette garce et moi... Ricanant, je redresse la tête et fini par éclater de rire, au nez de la pauvre prof de sport. Non mais elle se croit où ?! Elle me prend pour qui ??! Allô, je suis un Thompson, je n'ai qu'à claquer des doigts pour faire de sa vie un enfer ! Et ce n'est pas peu dire, mon meilleur ami pourrai me donner un coup de main... Kufufu... Bon, non, on se calme Tarek ! Et on arrête de faire vibrer le sol, tuer tout ses camarades de classe dans un tremblement de terre à 9 sur l'échelle de Richter c'est pas recommandé par la loi. On est à Milwaukee, pas à Fukushima. Je pose mes coudes sur mes genoux avec un sourire goguenard. Pauvre madame, je suis nul en sport et hyper insolent en plus ! Ha ha !

Je crains que vous n'ayez pas compris... Mes parents ne viendront pas au lycée, ils finissent le travail à 19h30 et il n'est pas question qu'il reprennent la voiture pour aller en ville. Par conséquent, si vous voulez les voir, vous n'avez pas d'autre choix que de venir chez nous directement. Mais je doute que cela vous pose un quelconque souci, n'est-ce pas...madame?

Ma chère, tu ferais mieux de me ficher la paix... Tu risques gros, je suis loin d'être le nounours tout mou dont j'ai l'air... Demandez à Alaric, comment l'ours en peluche lui à mit la pâtée quand il s'est risqué dans sa tanière. Il en porte un joli souvenir au poignet, qu'aucune chirurgie esthétique ne pourra jamais altérer. Et ce n'est pas forcément joli joli les "tatouages" à la Tarek Thompson. Oui, j'ai la première place de la LLLJ, oui je suis LE loser, mais un fauve acculé, c'est tellement dangereux... Ils auraient mieux fait de m'écouter. Quand je suis arrivé à Saint Roddington, en octobre 2009, le prof -débile- m'a prié de me présenter à la classe. Je leur ai dit clairement, je veux qu'on me foute la paix !


Vas-y, sois pas timide. Dis leur ce que tu aimes, ce que tu n'aimes pas, tes passions, ce que tu voudrais faire plus tard... Ne t'inquiètes pas, ils ne vont pas te manger...

Pas me manger ??!! Vous êtes fou, il n'y a pas plus cruel que les adolescents envers les autres adolescents... Je veux pas leur parler, qu'ils aillent se faire foutre.
Deux rires rauques retentissent, aussitôt imités par le reste de la classe. Ce rire n'a pas changé, il est juste teinté de cruauté à présent. Mathieu. Alors c'est ça, tu es devenu un monstre de popularité et de sexe, et t'en es fier ?! Va crever ! T'aimes pas les gays ? Parfait ! La guerre est déclarée. Rien à battre. Plus rien à perdre. Frappe, je ne tomberai pas. Tu ne m'atteins pas, ni toi ni personne.

J'aime pas les gens populaires, j'ai peur des chiens et de l'eau. Oui, de l'eau, et je vous emmerde. J'aime les chevaux, les fauves et l’aérobic. Pas l'aérobic de nunuches, je fais de l'acrobatie. Et par dessus tout, j'aime être seul, qu'on me foute la paix. Ce que je veux faire plus tard ne vous regarde absolument pas. Voilà.

Ma voix glaciale se perd dans le silence de la salle. Vous vous attendiez à quoi, un bisounours en culotte courte qui viendrai manger dans la main d'Alaric. Que je vous respecte ? Mettez le vous au cul, votre respect, et votre assurance avec.

J'essai de faire taire la voix qui hurle dans ma tête, cette envie de tout casser et de hurler au monde ma détresse, cette envie qu'on s'occupe de moi autrement qu'avec une camisole ou de la sur-protection. Je voudrais qu'on me comprenne, qu'on essaie au moins. Mais pas par la force, pas en me disant ce que je dois faire et en me forçant à affronter des phobies parfaitement normales. Si vous vous retrouviez à ne plus pouvoir voir, et sans toucher le sol, vous feriez quoi ? Panique, évidemment. Et si vous aviez passé des années enfermé dans une cellule insonorisée et sans fenêtres, à attendre qu'on vienne vous faire des piqûres qui vous feraient délirer des heures durant, vous piqué des aiguilles énormes dans le corps entier "pour la science" et "pour votre bien", seul, assis sur le sol dur et froid, n'auriez vous pas peur d'être à nouveau enfermé ? Je ne suis pas un dieu, je ne suis qu'un petit garçon qui n'avait rien demandé. Alors, si vous n'acceptez pas que je sois faible, et encore tétanisé par l'idée qu'on puisse venir vous chercher pour vous ramener dans cette cellule froide, laissez moi tranquille.
Finalement, je craque. Depuis la venue d'Alaric aux Hespérides, ma raison dérape, je ne suis plus maître de rien. Je sens la crise, et je m'enfui vers les vestiaires pour m'enfermer à double tour dans les toilettes. Qu'elle ne vienne pas me chercher, pitié... Je me laisse glisser au sol dans un état second, et je tente de chasser les souvenirs qui me blessent un peu plus chaque jour. Je suis complètement fou... Je dois être cinglé, oui, réellement... Pourquoi je lui ai parlé comme ça ? Elle a rien fait elle ! Oui mais justement... Non ! Arrêtes de penser comme ça, arrêtes, arrêtes !! J'EN AI MARRE !!!!

La terre se met à trembler sous mes pieds. Mais que ce passe t il ? Pourquoi un séisme ? Pourquoi ici ?
Je regarde le roux aveugle, il reste immobile, il n'a aucun mal à rester debout tandis que moi, je galère pour ne pas m'écraser sur le sol dur des vestiaires. J’espère que ce n'est pas pareil pour mes élèves. Mais bon, ils sont dans l'eau, les effets du tremblement de terre seront atténué, ils ont de la chance.
Rapidement et en faisant tout mon possible pour ne pas tomber, je vais voir comment se débrouillent les terminales. Ils n'ont pas l'air de trop ressentir ce tremblement. Tant mieux. Je me retourne vers Tarek et je m'étale royalement sur le sol, à ses pieds. Soudain, tout redeviens calme. Le séisme a disparut.
Je regarde l'aveugle. C'est comme s'il n'avait pas ressentit les effet du tremblement. Ne me dîtes pas que...

Je crains que vous n'ayez pas compris... Mes parents ne viendront pas au lycée, ils finissent le travail à 19h30 et il n'est pas question qu'il reprennent la voiture pour aller en ville. Par conséquent, si vous voulez les voir, vous n'avez pas d'autre choix que de venir chez nous directement. Mais je doute que cela vous pose un quelconque souci, n'est-ce pas...madame?

Je me relève et le regarde droit dans les yeux avec un regard qui m'a été accordé par mon travail (non, pas celui de professeur, mais l'autre, je suis une tueuse), des yeux de tueuse sans pitié pour sa pauvre victime. Mais je ne dois pas le tuer, il faut que je me retienne. je vais réussi, je ne vais pas le tuer, pas ici, pas maintenant.
M'appuyant contre le mur, de peur que le séisme recommence, je ne le quitte pas du regard.

"Donc comme ça, tu es aveugle, mais en plus tu es mage de la terre. Je me trompe ?"

"Donc comme ça, tu es aveugle, mais en plus tu es mage de la terre. Je me trompe ?"

Elle est venue me chercher. Fais chier, chier, chier ! Mais sa demande me fige complètement, et ma raison qui s'était barrée au grand galop revient ventre à terre. Comment ? Mage de la... Comment est-elle au courant que... Ah ! C'est une mage elle aussi, sans doute ! Bon dieu de bon dieu... La voilà ma vengeance. Je ne suis pas mage, ma poulette. Mais je suis de la terre, ça oui. Un pâle sourire sur les lèvres, j'ouvre doucement ma main droite d'où s'échappe une orchidée tigrée, au fort parfum de vanille. Bizarrement, la rage m'a quitté aussi. Il n'y a plus que le calme, provoqué par la manipulation de mon élément. Je pose la main contre le mur, et l'orchidée s'y accroche fermement. Je voudrais pouvoir voir sa tête, là, maintenant, tout de suite. Car il est évident que si je manie les plantes, mais aussi le sol, je ne suis pas mage. Ma mère et mes soeurs disent que quand je joue avec la terre, je deviens "doux comme la neige qui tombe". Je trouve cette formulation assez jolie. Comme un parfait idiot, je m'amuse à faire éclore d'énormes lys multicolores au parfum entêtant, un bouquet parsemé d'herbes fines. Petit, j'aimais bien créer ainsi des bouquets de fleurs sortis de nulle part. Je ne peux plus voir leurs couleurs chatoyantes, mais je m'en souviens bien.

Vous vous trompez en partie, madame. Mais pas vraiment. Je ne suis pas mage de la terre. Je suis prince héritier du peuple Sylvain.

Sur ce, agacé, je retire ma chemise d'équitation et me plante devant ma prof. J'ignore pourquoi, mais je viens de lui céder finalement.

Bon, si vous m'aidez un peu je veux bien essayer de retourner dans cette horreur de piscine. Mais je vous préviens, si je fais une crise d'angoisse et que je me noie, ce sera votre faute. Compris ? Maintenant, si vous arrivez à me faire dominer cette terreur -légitime- que j'ai de l'eau, je veux bien faire tout ce que vous me direz de faire à l'avenir.

Ca ma chère, c'est une proposition en or. Moi, Tarek Thompson, soumis à une prof -de sport qui plus est. Si elle refuse, c'est qu'elle est encore plus quiche que ce que je pensais.

(Hey Cathy ! Dis, qu'est-ce que tu dirais que Mathieu le chouchou de Tekla se ramène et nous traumatise Tarek ? Bisous, j'es^père que tu passe de bonnes vacances ;D)

C'est étrange, il parait surpris que je sache qu'il est un mage. Ce n'était pourtant pas bien difficile à deviner vu le tremblement de terre qu'il vient de créer, c'est à se demander ce qu'il a dans la tête. et moi qui penser qu'il fallait faire en sorte de la cacher aux humains qui ignorent l'existence de Ludtyvia et donc des mages. A la la ! les gamins ! Ils ne font jamais attention à ce qu'ils font !
C'est alors qu'il se met à sourire. Je me demande bien pourquoi, je viens pourtant de découvrir son secret_non ses secrets_bien dissimulé. Il ne devrait normalement pas s'en réjouir. Ne me dîtes pas qu'ils se dit que du coup, il pourra faire plus de bêtise en cours avec sa magie car je suis au courant. Il n'a pas intérêt sinon, il y aura quelqu'un qui risque de mourir dans son sommeil. Je suis, après tout, extrêmement douée pour empoisonner les gens.
Il ouvre doucement sa main droite. A l'intérieur, il y a une orchidée tigré. Étonnant, je pensais qu'il maîtrisait plutôt le sol. Si ce n'était pas lui, alors qui a fait trembler la Terre ?
Un parfum de vanille s'échappe de la plante, il embaume à présent toute la pièce de sa forte odeur entêtante.
Sa main se pose sur le mur et la fleur s'y accroche fermement. C'est comme si elle avait toujours était là, il est tellement doué.
Soudain, d'énormes lys multicolores éclosent et leur parfum se diffuse dans la salle. Il créait ainsi un magnifique bouquet parsemé d'herbes fines.

Vous vous trompez en partie, madame. Mais pas vraiment. Je ne suis pas mage de la terre. Je suis prince héritier du peuple Sylvain.

Quoi ? Comment ça ? Prince héritier ? C'est pas possible ? Il est si puissant que ça ? J'y crois pas !
Tout en pensant cela, mon visage fait une chose incroyable, il change d'expression. Enfin, j'exagère un peu, j'ouvre juste la bouche, mais c'est déjà beaucoup. Il peut être fière, c'est si rare que mon visage change, alors que je reste ainsi bouche béé devant lui est bien plus qu’exceptionnel, je peux vous l'assurer.
Prince héritier du peuple Sylvain. Lui non plus n'est donc pas un humain, je ne suis pas la seule de Ludtyvia dans ce lycée si je comprend bien, je ne suis pas la seule non-humaine dans cet établissement. J'ai vraiment hâte de rencontrer ses parents. Il faut absolument que je parle avec eux.

Bon, si vous m'aidez un peu je veux bien essayer de retourner dans cette horreur de piscine. Mais je vous préviens, si je fais une crise d'angoisse et que je me noie, ce sera votre faute. Compris ? Maintenant, si vous arrivez à me faire dominer cette terreur -légitime- que j'ai de l'eau, je veux bien faire tout ce que vous me direz de faire à l'avenir.

Pincez moi je rêve ! Il accepte donc de retourner dans l'eau. C'est génial !
Je referme ma bouche qui était encore ouverte tellement j'ai été choquée par ce qu'il a dit précédemment puis je réfléchis.
Tarek n'est pas n'importe quel élève, c'est un aveugle et un mage de la terre, il me faut donc quelqu'un pour m'assister parce que lui plus tout ses petits camarades de classe, je ne pourrais pas toute seule. Je sors mon portable et pour la première fois de ma vie, j'appelle un élève à la rescousse. J'envois ainsi un message de détresse à Mathieu Alaric, un terminal ES très doué en sport, je l'ai remarqué du premier coup d'oeil, et j'ai l'oeil pour trouver les champion.

Mathieu, c'est madame Catâod. Je voudrai savoir si tu avais cours, si ce n'est pas le cas, pourrais tu venir à la piscine municipal pour m'assister pour le cours des terminals L, il y a vraiment un cas dans cette classe et je ne peux pas m'occuper de lui plus des autres. En gros, à l'aide. Tu peux ? Rejoins moi le plus vite possible.
Madame Catâod

"Et maintenant Tarek, direction la piscine. Tu vas voir, ce n'est pas compliqué de nager, c'est même très simple. Nous allons commencer par la pataugeoire pour toi, d'accord ?

Je poussai un bâillement impressionnant. Qu’est ce que je me fais chier ! Notre prof de maths est absent, ce qui nous offre deux heures de répit avant d’aller ce faire chier en philo. Et les gars ont décidé de s’adonner à leur passe temps fétiche, enfermer des losers dans les cabines de toilettes qu’ils ont dénichés je ne sais où, et les bousculer de l’extérieur. Ils ont oublié de murir, ils sont vraiment impossibles. Je veux bien qui pour être Populaire, il fait être « méchant », mais quand même ! Bon ok, je l’avoue, ma petite joute avec Thompson m’a véritablement calmé. Même Lydia me l’a fait remarquer. Je me souviens très bien d’elle venant droit sur moi, et me murmurant à l’oreille que j’avais changé depuis la soirée chez moi. Tu ne peux pas savoir à quel point ma belle, je m’étais retenue de lui dire. Mais non, j’avais rien dis, je l’avais embrassé et puis… Enfin je vous épargne les détails de ce que nous avons fait pars la suite, c’est évidant. J’étais adossé contre un mur, dans une position tout ce qu’il y a d’avantageuse, vous savez le genre de pose que les acteurs ont toujours, un pied contre le mur, les bras croisés sur le torse. Sexy quoi. Regardant mes footeux d’un œil torve, j’étais plongé dans mes pensées, n’écoutant pas un mot de ce que l’on me disait.

-Et Alaric ! Tu nous écoutes ou quoi !? Bref, je disais que j’avais enfin réussit à me la faire, c’est pas trop tôt. Ca fait bientôt 2 ans qu’elle me résistait la bomba. Mais putain, je vous jure, elle s’oubli pas !

Voyant le regard que Jay lui lança, j’en conclus qu’il parlait de Lydia. C’était quoi son problème ?! Ca y est, les footballeurs ne me craignent plus, il se permette de parler de ma petite amie devant moi. Enfin de leur plan cul avec elle ! Bon, bien sur, tout le monde savait que nous étions en relation plus ou moins libre mais quand même ! Depuis quand ils ne me craignent plus ! C’est quoi ce bordel ?

-Euh le juif, je serai toi je ne me la ramenerai pas ! Qu’est ce que tu te permets de parler de tes parties de jambe en l’air avec MA petite amie devant MOI ! Et en plus tu m’appelles pour que j’entende ça ! Tu veux vraiment te faire casser la gueule Nifman !
-T’as gueule Alaric ! T’as pas compris que ton règne était terminé ? Tu perds ta popularité, on a jamais eu un Quaterback aussi nul que toi !
-Si on perd c’est à causse de la bande de boulet que j’ai comme footballeurs !

Il se prit mon point dans la gueule, je sentis son nez peter sous mon coup. Il se mit à pisser le sang, et je crachai à ses pieds. Il avait déjà bien de la chance que je l’accepte dans l’équipe alors qu’il était juif se con !

-Bon, y en a d’autre qui remette en causse mon autorité ici ? Pars ce que jpeux en frapper d’autre, vous avez pas besoin d’être juif. J’ai les points qui frétillent. Non personne ! Vous voulez pas qu’on vous voit pleurer comme cet abrutit ? Alors bougez vous le cul, on dégage ! Vous avez cas le laisser là dedans le loser, on s’en fout, y trouvera bien un crétin de pote pour venir le libéré. Allez, on s’arrache !

Pourtant je n’eus pas vraiment le temps de bouger, un pion arrivait. Un crétin qui nous donna deux heures de colle avant de nous envoyez chez le proviseur. Putain mais c’est pas vrai ! J’attendais devant la salle des profs, adjointe du bureau de Monsieur-Le-Grand-Chef lorsque mon portable vibra. Et le message m’arracha un immense sourire.


Mathieu, c'est madame Catâod. Je voudrai savoir si tu avais cours, si ce n'est pas le cas, pourrais tu venir à la piscine municipal pour m'assister pour le cours des terminals L, il y a vraiment un cas dans cette classe et je ne peux pas m'occuper de lui plus des autres. En gros, à l'aide. Tu peux ? Rejoins moi le plus vite possible.
Madame Catâod

Je trouvai le pion et lui colla mon I-Phone devant le visage. Prends ça dans les dents bouffon ! J’suis attendu ! Pars la seule prof pour qui j’avais un minimum de respect, Madame Catâod. Bon ok, elle a un nom de merde, mais au moins elle m’évitait une bonne demi-heure d’engueulade en compagnie de l’autre crétin qui dirigeait le lycée. Tant mieux, mais taaaant mieux ! Good bye les plouks, je reviens plus tard. Je pris la Maserati étincelante qui m’attendait sur le parking, -j’avais un espace réservé mais je ne m’en servais jamais, j’aimais bien trop frimer en compagnie des autres- et enclencha le moteur. Après avoir sortit une clope, je m’engageai sur la route de la piscine olympique qu’abritait Milwaukee. Génial, depuis le temps. La natation était l’un de mes sports préféré, et chez les Terminal L, il y avait Haley. Bon, il y avait Thompson aussi… D’ailleurs, je n’avais pas vraiment lu le message de la Catâod, elle me disait quoi. Je me garai, et ressortant mon téléphone, je lus plus attentivement. « il y a vraiment un cas dans cette classe »… Pitié pas lui. Priant pour que ce ne soit pas le rouquin dont-elle parlait, je me garai tout en finissant ma cigarette. Le mégot atterrit sur la voie publique et j’entrai dans la piscine. Elle avait sans doute prévenu le mec à la caisse car il me laissa entrer sans rien dire. Pas mal l’organisation.

Je fis tomber le tee-shirt, je le récupérerai plus tard, et bien que je n’ai pas de maillot, je préférai frimer torse nu que rester entièrement habillé. Une odeur forte de vanille me prit à la gorge et j’aperçu des plantes, des tonnes de plantes. C’était quoi ce bordel ? Un jardinier fou s’en prenait à la piscine ou quoi ? Lorsqu’elles me virent arriver, les filles firent exactement ce que j’avais prévu. Elles se mirent à glousser, l’une d’elle laissa même échapper un pauvre petit gémissement. Je vous fais si peur que ça mes belles ? J’entendis très bien l’une d’elles demander à se pote la plus proche si elle était bien maquillé et un sourire étira mes lèvres. J’avais une très bonne ouïe depuis très longtemps. Je n’avais jamais compris mais ce n’était pas si mal. En tout cas pour en revenir aux femelles, elles me faisaient pitié. Décidément, les filles, qu’elles soient en L ou non sont toujours stupides. Je m’attendais à mieux de la part des rares damoiselles intelligentes du lycée. Aucunes d’elles n’est assez cruche pour devenir cheerleader. Alors qu’il y en a bien qui sont assez jolie. La preuve, la belle Noot. En maillot de bain elle est encore plus belle qu’habillée. Je lui fais un clin d’œil, et là où les trois quart se seraient mises à glousser, elle se contente de me jeter un regard noir. J’ai fais quoi, encore ? Pourtant, les gloussements n’échappent pas à la Catâod et j’ai juste le temps de me tourner vers elle, qu’elle parle. Je pense qu’à la vue de mon torse, elle va se rendre contre que j’aime vraiment le sport et que je suis prêt à passer plusieurs heures pars jours en salle de musculation.

Elle tripote quelque chose, sans doute un téléphone portable. Ça donnerai presque envie de la jeter à l'eau avec, et deux heures de colle en prime. Mais les profs commandent, et nous on est obligés d'obéir et de nous plier à leurs règles et eux ils se contentent de nous contrôler. Moi j'ai un esprit libre et indomptable, je ne peux supporter de me plier.

"Et maintenant Tarek, direction la piscine. Tu vas voir, ce n'est pas compliqué de nager, c'est même très simple. Nous allons commencer par la pataugeoire pour toi, d'accord ?

Je fixe sur elle un regard torve, vide, sans la voir. Elle se fiche de moi, c'est obligé. Elle se fout de moi. Y a pas d'autre solution. La pataugeoire... Non mais je rêve, ça ne sert absolument à rien, j'y ai pied... C'est le vide qui m'angoisse, la pression de l'eau autour de mes épaules et le vide sans fin sous moi. L'impossibilité de fuir, parce que je sais pas où sont les bords du bassin. Alors je me tétanise, je bloque, et je coule à pic. Comme une pierre. J'ai l'estomac rempli de pierres. J'ai peur. J'ai peur du sang, du vide, de la honte, de la peine, des blessures, des espaces fermés ou trop pleins de monde ; j'ai peur de ne pas trouver ma place, d'être insignifiant, sans importance ; j'ai peur de ce que l'avenir me réserve, et des souvenirs ; j'ai peur de ne manquer à personne. J'ai peur de tout. De vivre, de mourir. J'essaie de ne plus penser. Mais rien. Alors je m'accroche, je tente ne ne pas laisser les vagues me noyer, de les dompter pour en faire ce que je veux. Des rêves. Je suis pitoyable. mais tant pis.

Euh, madame... Sans vouloir vous vexer ça ne sert à rien. J'ai pied dans la pataugeoire. C'est le vide qui m'angoisse.

J'ai bien l'impression que Tarek pense que je fais mal mon travail, il regarde la pataugeoire sans la moindre peur. Je suis certaine qu'il se dit qu'il a pieds ici et donc, aucune raison d'avoir peur. Mais si j'ai bien compris, il est aveugle alors ce devrait être bien plus dure pour lui de garder son calme s'il est allongé, en espérant qu'il ne fasse pas plus de vingt centimètres d'épaisseur pour qu'aucune partie de son corps ne touche le sol. Je l'examine, cela devrait aller, il n'est pas gros donc les vingt centimètres, c'est dans la poche.

"Euh, madame... Sans vouloir vous vexer ça ne sert à rien. J'ai pied dans la pataugeoire. C'est le vide qui m'angoisse.
-Mais voyons Tarek, qui a dit que tu allais toucher le sol ? Maintenant, allonge toi sur le dos dans l'eau et ferme les yeux. Moui, la dernière information n'est pas obligatoire pour toi finalement."

Je le regarde droit dans les yeux, pas question de perdre pieds devant lui, même s'il ne me voit pas. Si j'ai bien compris d'ailleurs, il me voit, mais à sa façon, c'est à dire avec les vibrations du sol. Je me demande qui il peut bien être sur Ludtyvia tout de même, il parait extrémement puissant. Je me demande si ses parents son au courant mais pour ça, nous verrons bien s'ils le sont lorsqu'ils viendront me voir pour discuter un peu de leur incapable de fils. En attendant, il faut travailler, n'est-ce Tarek ? Et je te jure que pour travailler, tu vas travailler. Tu vas rentrer chez toi éreinté, épuisé. Tu vas souffrir mon pauvre.
Soudain j'entends des filles glousser, puis une demander à l'une de ses camarade si elle est bien maquillé. Mais qu'est-ce qu'il se passe maintenant.
Je me retourne lédèrement pour fixer la jeune demoiselle qui a posé la question du maquillage et lui lance :

"D'ailleurs, que fais-tu maquillée à la piscine ? Va immédiatement te laver le visage, je ne veux pas que l'eau change de couleur à cause du noir de tes yeux et du rouge flashi de tes lèvres. Et que toutes les autres qui ont aussi du maquillage ailles aussi se l'enlever. Si j'en vois une seule qui en a encore après ça, c'est dehors et deux heures de colle, compris ?"

Je me reconcentre sur Tarek.

"Bon, tu vas dans l'eau maintenant ? ET ARRÊTEZ DE GLOUSSER DERRIERE ! VOUS EN ÊTES OU DE CES LONGUEURS ?"

Enervée, je me retourne encore une foi et découvre à l'entrée de la piscine le bea... Non, juste Mathieu. Il est torse nu pour que l'on voit bien sa belle musculature. On sent que lui, il fait beaucoup de sport et pas seulement pousser des fleurs comme d'autres. Lui, c'est du vrai sport au moins. N'empêche qu'à présent, je comprends mieux pourquoi ces donzelles gloussaient, il y a de quoi.

"Bonjour Mathieu. Donc, tu peux t'occuper de lui pendant que je fais bosser les autres ? Il faudrait juste le ternir allonger dans l'eau et faire en sorte qu'à aucun moment il ne touche le sol. Et veille bien à ce qu'il ne fasse pas une crise d'angoisse ou je ne sais quoi parce qu'il à peur, d'accord ?"

Je lui montre de la tête le rouquin avant de partir vers les autres pour bien leur cirer dessus. Depuis le début, ils n'ont presque rien fait et cela commence à m'énerver profondément.

"C'EST PAS BIENTÔT FINI ICI ! ARRÊTER DE RIGOLER ET DANS L'EAU ! MAINTENANT VOUS ALLEZ TRAVAILLER VOUS AUSSI, JE NE VOIS PAS POURQUOI TAREK SERAIT LE SEUL A BOSSER DANS CETTE CLASSE COMPRIS ? FAITES MOI DEUX COLONES ET COMMENCEZ CES LONGUEURS IMMEDIATEMENT"

Que j'aime lorsque les élèves obéissent aussi bien, les voila tous dans l'eau à faire leur longueurs à la vitesse de l'éclaire. Pas trop vite voyons, vous allez vous fatiguer.

"Euh, madame... Sans vouloir vous vexer ça ne sert à rien. J'ai pied dans la pataugeoire. C'est le vide qui m'angoisse.
-Mais voyons Tarek, qui a dit que tu allais toucher le sol ? Maintenant, allonge toi sur le dos dans l'eau et ferme les yeux. Moui, la dernière information n'est pas obligatoire pour toi finalement."

AAAAA ! Y a Thompson dans cette putain de classe ! La dernière fois que je l'ai vu, cet enfoiré à transformer mon poignet en oeuvre d'art. Résultat, ma chère Rolex ne me quitte plus, mais bon... Ca me fait chier quand même. En tout cas, j’espère que la prof va le noyer dans l'eau. Je m'imagine en train de le couler et un sourire apparait sur mon visage. L'un des filles croient que c'est pour elle je crois, par ce qu'elle manque de s'évanouir cette conne. Mais enfaite, je sens très bien les dernières bulles d'airs quitter la gorge de ce cheeeer Thompson. Connard va !

"D'ailleurs, que fais-tu maquillée à la piscine ? Va immédiatement te laver le visage, je ne veux pas que l'eau change de couleur à cause du noir de tes yeux et du rouge flashi de tes lèvres. Et que toutes les autres qui ont aussi du maquillage ailles aussi se l'enlever. Si j'en vois une seule qui en a encore après ça, c'est dehors et deux heures de colle, compris ?"
"Bon, tu vas dans l'eau maintenant ? ET ARRÊTEZ DE GLOUSSER DERRIERE ! VOUS EN ÊTES OU DE CES LONGUEURS ?"

Et enfin Madame me voit. Elle y aura mit le temps. Mais je pense un peu comme elle, c'est vrai qu'elles sont pénibles. On est à la piscine, pas dans un poulailler non de dieu ! Et patati qu'ont discute, et patata qu'ont se demande si on est belle. Mon dieu mais quelles cruches toutes ses poules...

"Bonjour Mathieu. Donc, tu peux t'occuper de lui pendant que je fais bosser les autres ? Il faudrait juste le ternir allonger dans l'eau et faire en sorte qu'à aucun moment il ne touche le sol. Et veille bien à ce qu'il ne fasse pas une crise d'angoisse ou je ne sais quoi parce qu'il à peur, d'accord ?"

Bonjour Madame Bibine. Non, je rigole c'était de l'humour. Je manque m'étrangler suite à ses paroles. Elle est sérieuse là ! Je dois toucher ce truc pour le maintenir en dehors de l'eau ? Elle se fout de ma gueule ! Non, vraiment ! Mais je vais le noyer ton abrutit d'élève de merde moi !

Poussant une profonde inspiration, je prends la direction de la pataugeoire, avec une tête exactement semblable à celle que je faisais quand ma mère m'a tiré à la messe il y a à peine un mois de ça. De un, j'ai été tiré du lit à 8 heure alors que je m'étais couché la veille à 7 heure 30, et de deux, j'avais du écouter le sermon du curé pendant ce qui m'avait sembler durée une éternité. Je crois même que je m'étais endormie. C'était l'orgue qui m'avait réveillé.

"C'EST PAS BIENTÔT FINI ICI ! ARRÊTER DE RIGOLER ET DANS L'EAU ! MAINTENANT VOUS ALLEZ TRAVAILLER VOUS AUSSI, JE NE VOIS PAS POURQUOI TAREK SERAIT LE SEUL A BOSSER DANS CETTE CLASSE COMPRIS ? FAITES MOI DEUX COLONES ET COMMENCEZ CES LONGUEURS IMMEDIATEMENT"

Ouais allez ta gueule toi.... Putain ! Merde quoi ! J'entrai dans l'eau, faisant jouer mes muscles pour les quelques poulettes qui avaient la chance d'être dispensées et pouvaient mater tous à leur aise et m’approcha de Thompson. Aller Mathieu.... Pas taper....

-J'te jure, tu vas crever....murmurai-je dans un souffle.

Fait une crise Thompson et appelle la. Je veux bien aider à la piscine, mais là, c'est mort.

-Mais voyons Tarek, qui a dit que tu allais toucher le sol ? Maintenant, allonge toi sur le dos dans l'eau et ferme les yeux. Moui, la dernière information n'est pas obligatoire pour toi finalement."

Non. Non mais non quoi !! C'est pas possible elle se fou de ma gueule !

"D'ailleurs, que fais-tu maquillée à la piscine ? Va immédiatement te laver le visage, je ne veux pas que l'eau change de couleur à cause du noir de tes yeux et du rouge flashi de tes lèvres. Et que toutes les autres qui ont aussi du maquillage ailles aussi se l'enlever. Si j'en vois une seule qui en a encore après ça, c'est dehors et deux heures de colle, compris ? Bon, tu vas dans l'eau maintenant ? ET ARRÊTEZ DE GLOUSSER DERRIERE ! VOUS EN ÊTES OU DE CES LONGUEURS ?"

Bah, en fait nan, j'ai pas tellement envie d'y aller dans cette fichue pataugeoire justement. Je ne suis pas particulièrement emballé par l'idée d'aller m'allonger dans la flotte et d'y rester. Je n'arrive pas à me maintenir à la surface, c'est quand même pas de ma faute, je ne le fais pas exprès ! Mais bon, visiblement faut y aller, alors on y va... Je prends gentiment la direction de ce bassin haï, et grommelle une dizaine de jurons dans ma langue sans me rendre compte que je fais fleurir des pâquerettes sous mes pieds.

"Bonjour Mathieu. Donc, tu peux t'occuper de lui pendant que je fais bosser les autres ? Il faudrait juste le ternir allonger dans l'eau et faire en sorte qu'à aucun moment il ne touche le sol. Et veille bien à ce qu'il ne fasse pas une crise d'angoisse ou je ne sais quoi parce qu'il à peur, d'accord ?"

Je me redresse violemment de l'eau, interloqué. Mathieu ??! Ah, non alors ! Là c'est trop ! Elle le fait exprès ! Bon, reste calme, Tarek, caalme. Tout ira bien, tu ne vas pas faire un meurtre sur la personne de ta prof d'EPS. Du moins, pas dans la seconde.

"C'EST PAS BIENTÔT FINI ICI ! ARRÊTER DE RIGOLER ET DANS L'EAU ! MAINTENANT VOUS ALLEZ TRAVAILLER VOUS AUSSI, JE NE VOIS PAS POURQUOI TAREK SERAIT LE SEUL A BOSSER DANS CETTE CLASSE COMPRIS ? FAITES MOI DEUX COLONES ET COMMENCEZ CES LONGUEURS IMMEDIATEMENT"

Je me rallonge gentiment, fermant mon esprit aux hurlements et protestations de la prof et des midinettes. Oh, mon Dieu. Y a rien sous moi. Y a... Putain !! Je crois que ça va donner cette année le sport. Mais bon, après tout ce n'est pas mon problème, je ne suis chochotte qu'à partir du moment où il y a une histoire de piscine. Sinon, le sport ça ne me dérange absolument pas. On peu bien se moquer de la gymnastique autant qu'on veux, messieurs les footballeurs, mais n'empêche que je ne connais pas beaucoup de garçons qui seraient capables d'avoir assez de patience pour grimper les échelons de cette discipline sans se plaindre ni lâcher prise. Na. Quand à l'équitation, le jour où un footballeur, basketteur ou joueur de baseball aura assez de force pour tenir en équilibre une course de 2500 mètres on m'appellera. Ils ont peur des chevaux ces abrutis chroniques...

-J'te jure, tu vas crever....

Quoi ?!

-Hé, personne t'as demandé de lui obéir ! T'es là tu t'en prends à toi même !! Oh et puis non zut, allez tous faire voir à la fin !! Toi, et tous les crétins de ton espèce qui pensent avec leurs muscles !!!

Je le pousse violemment de côté, recevant une décharge électrique au moment où mes doigts touche sa poitrine nue. Bon sang... Cette fois j'en ai ma claque. Une piscine, une prof déchaînée qui croit qu'elle pourra me mater, une pataugeoire pour bébés, Mathieu ; NON !! Là, c'est trop !!! Vraiment ! Je sors de l'eau en trombe, et perds légèrement le contrôle. En effet, à chacun de mes pas, le béton craque, se fend, et quand je bondis sur le mur de deux mètres de haut qui isole le centre aquatique du reste de la ville à la manière d'un fauve, une longue fente s'y creuse. Emperor surgit de nulle part juste sous moi, mais je ne monte pas dessus. Non, je veux juste avoir la paix et disparaître dans la végétation. Je veux juste qu'il cesse de me haïr, et cesser de souffrir quand sa respiration frôle ma peau, quand je le croise dans un couloir avec une fille. Je ne veux plus sentir mon coeur se serrer à chacune de ses piques. Je souhaiterais qu'il grandisse, mais je pense que je peux toujours me brosser. Je ne comprends même pas pourquoi je vais aller à sa fête d'anniversaire. Non, je ne comprends pas. Je ne sais même pas pourquoi je réagis comme ça quand je l'effleure, quand il vient me voir pour me frapper, pourquoi j'ai l'impression de suffoquer quand je repense à son corps pressé sous le mien l'autre jour. Je ne connais pas ce sentiment puissant. Et je ne veux pas le connaitre. Une feuille virevolte doucement autour des bassins, et se pose sur l'épaule de Madame Catâod. Dessus il y a mon écriture trop ronde et trop féminine.

Je laisse donc Mathieu aller s'occuper de Tarek et me reconcentre sur les autres élèves. Après que je leur ai hurlé dessus, ils se sont un peu calmé et à présent, ils m'écoutent. Si ce n'est pas beau tout cela ! Bref, je leur fais faire des longueurs en alternant les différentes nages. Il va falloir leur apprendre à nager pour certain parce que franchement, il ne saventpas faire le crowl et le papillon, je n'en parle même pas. Une véritable horreur. Que pourrais-je bien faire pour éviter de telles laideurs ?
Les filles qui étaient parties se démaquiller reviennent enfin après de longues minutes d'absence. Il ne faut pourtant pas autant de temps pour se démaquiller, il ne faut pas exagérer. A présent qu'elles sont là, elles vont souffrir, et pas qu'un peu. Je peux être terrible lorsque je le veux.
Je commence une phrase pour les inciter à entrer dans la piscine et faire un peu de sport, comme leurs petits camarades, mais soudain, une feuille me caresse l'épaule. Je l'attrape en vitesse et observe une petite écriture manifique qui me dit :


"QUOI !"

Je hurle tellement je suis énervée au point que tout le monde, qui étaient enfin concentrés sur leurs nages, se retourne. A mon tour, je me retourne mais pour regarder cette fois Mathieu qui était censé s'occuper du fuyard. Mais comment a-t-il pu le laisser partir ? Il aurait pu faire un effort tout de même et faire ce que je lui disais au lieu de donner un prétexte pour partir.

"Bon, Mathieu, puisque Tarek vient de fuir à ton contact, tu n'as qu'à m'aider avec tout cela." Je regarde de nouveaules élèves et leur dit"Nous allons nous diviser en deux groupes. Les plus forts, que je vais citer dans deux minutes avec Mathieu et les moins fort avec moi."

Et je cite toute une liste de noms.

-Hé, personne t'as demandé de lui obéir ! T'es là tu t'en prends à toi même !! Oh et puis non zut, allez tous faire voir à la fin !! Toi, et tous les crétins de ton espèce qui pensent avec leurs muscles !!!

Je lui jete un regard plus noir que mes prunelles le peuvent. Penser avec mes muscles. Espece de petit crétin tu sais très bien que… Et puis il se barre, m’abandonnant là, tout seul, un sourire fleurisant sur les lèvres. Pas le sourire charmeur auxquelles beaucoup sont habituées mais celui du mauvais élève, du bad boy par excelance. Celui que mon grand père fait parfaitement bien lorsqu’il voit une jolie fille. De toute façon, il est de notoriété publique que ma grand-mère parternelle porte des cornes plus grosse qu’elle. Pas bien dur me direr vous vu le poids plume…

"QUOI !"

Je me retourne brutalement vers la prof, mon mauvais sourire ne me quittant pas. Les autres savent très bien ce qu’ils signifient et ne pipent mot. Pour m’avoir déjà eu dans leur classe ou entendu ma réputation, ils savent que seul le sport m’interesse. Rien d’autre, à part peut-être l’économie et l’histoire ancienne. Même si le prof est un imbécile incapable et quelle celle d’éco un psycopate blonde. Ah, et puis la philo aussi. Parce que j’ai tronché la prof. Mais autrement. Franchement, les cours, je suis concideré comme un très mauvais garçon…

"Bon, Mathieu, puisque Tarek vient de fuir à ton contact, tu n'as qu'à m'aider avec tout cela. Nous allons nous diviser en deux groupes. Les plus forts, que je vais citer dans deux minutes avec Mathieu et les moins fort avec moi."

Et là, les filles tentent de donner le meilleur d’elles-même. Je pousse un petit soupir que veut seulement dire deux choses. De un, je me fais plus chier que possible est. Et de deux, elles me font vraiment pitié. Mais ça, je vais éviter de le dire. Par contre, mon soupir, elle a dut tout à fait l’entendre. Mais cela ne l’empeche pas de citer ses noms, un part un, bien distinctement. Et moi je ris sous cape face aux visages dépités des filles de début d’alphabet qui ne sont pas dans mon groupe. Bah oui, quand je fais le prof, en un simple jean, on peut matter tout ce qu’on peut sans aucune gène.

Les filles, déçues, poussent de profonds soupirs, elles auraient tellement aimé être dans le groupe de Mathieu. Pas de chance, elles n'avaient qu'à travailler un peu plus plutôt que de mater tout le long du cours.
Dans l'ensemble, le groupes des nuls est essentiellement constitué de filles mais un garçon en fait aussi parti et globalement, tous les autres sont dans le groupes des plus forts. Les demoiselles ne se lassent pas de regarder le jeune homme et de grogner contre les deux élèves féminins qui sont dans son groupe.
Je vois bien que ce spectacle amuse le jeune homme mais moi, j'avoue que cela m'énerve de voir que certaines personnes ne veulent pas faire du sport comme ces jeunes filles. Ce n’est pourtant pas compliqué et c’est bon pour la santé d’en faire. Au lieu de ça, elles préfèrent toutes rester assises et regarder les autres. Tous des fainéants à présent ! C’est tellement dure de les faire bouger ne serais-ce que légèrement, à part certaines exceptions comme Mathieu.
Enfin, je ne suis pas devenue professeur pour rien, mes élèves vont souffrir comme jamais auparavant. Ils vont tous regretter de ne pas faire assez de sport pour ne pas repartir avec des courbatures comme celles qu’ils auront demain.
Je les fais commencer par une série de vingt longueurs, pour débuter lentement, et je les fais enchaîner par des séances de brasse, il faut aussi leur apprendre après le crawl puis le papillon. C’est un massacre, surtout pour le papillon, aucun n’est synchrone.
Le cours passe ensuite rapidement. Mes élèves souffrent, à mon plus grand plaisir et finalement, ils sortent de la piscine, épuisés. Demain ils seront fourbus de courbatures et c’est tant mieux, ce sera la preuve qu’ils auront bien travaillé en sport. Je me tourne ensuite vers Mathieu avant qu’il ne parte comme les autres élèves et lui adresse la parole après que tous les élèves soient partis se changer. Il est doué pour faire travailler ces fainéants de lycéens.

« Mathieu ! Viens par-là, j’aimerais te parler. Est-ce que tu as une idée de ce que tu veux faire plus tard ? »

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