"Euh, madame... Sans vouloir vous vexer ça ne sert à rien. J'ai pied dans la pataugeoire. C'est le vide qui m'angoisse.
-Mais voyons Tarek, qui a dit que tu allais toucher le sol ? Maintenant, allonge toi sur le dos dans l'eau et ferme les yeux. Moui, la dernière information n'est pas obligatoire pour toi finalement."

AAAAA ! Y a Thompson dans cette putain de classe ! La dernière fois que je l'ai vu, cet enfoiré à transformer mon poignet en oeuvre d'art. Résultat, ma chère Rolex ne me quitte plus, mais bon... Ca me fait chier quand même. En tout cas, j’espère que la prof va le noyer dans l'eau. Je m'imagine en train de le couler et un sourire apparait sur mon visage. L'un des filles croient que c'est pour elle je crois, par ce qu'elle manque de s'évanouir cette conne. Mais enfaite, je sens très bien les dernières bulles d'airs quitter la gorge de ce cheeeer Thompson. Connard va !

"D'ailleurs, que fais-tu maquillée à la piscine ? Va immédiatement te laver le visage, je ne veux pas que l'eau change de couleur à cause du noir de tes yeux et du rouge flashi de tes lèvres. Et que toutes les autres qui ont aussi du maquillage ailles aussi se l'enlever. Si j'en vois une seule qui en a encore après ça, c'est dehors et deux heures de colle, compris ?"
"Bon, tu vas dans l'eau maintenant ? ET ARRÊTEZ DE GLOUSSER DERRIERE ! VOUS EN ÊTES OU DE CES LONGUEURS ?"

Et enfin Madame me voit. Elle y aura mit le temps. Mais je pense un peu comme elle, c'est vrai qu'elles sont pénibles. On est à la piscine, pas dans un poulailler non de dieu ! Et patati qu'ont discute, et patata qu'ont se demande si on est belle. Mon dieu mais quelles cruches toutes ses poules...

"Bonjour Mathieu. Donc, tu peux t'occuper de lui pendant que je fais bosser les autres ? Il faudrait juste le ternir allonger dans l'eau et faire en sorte qu'à aucun moment il ne touche le sol. Et veille bien à ce qu'il ne fasse pas une crise d'angoisse ou je ne sais quoi parce qu'il à peur, d'accord ?"

Bonjour Madame Bibine. Non, je rigole c'était de l'humour. Je manque m'étrangler suite à ses paroles. Elle est sérieuse là ! Je dois toucher ce truc pour le maintenir en dehors de l'eau ? Elle se fout de ma gueule ! Non, vraiment ! Mais je vais le noyer ton abrutit d'élève de merde moi !

Poussant une profonde inspiration, je prends la direction de la pataugeoire, avec une tête exactement semblable à celle que je faisais quand ma mère m'a tiré à la messe il y a à peine un mois de ça. De un, j'ai été tiré du lit à 8 heure alors que je m'étais couché la veille à 7 heure 30, et de deux, j'avais du écouter le sermon du curé pendant ce qui m'avait sembler durée une éternité. Je crois même que je m'étais endormie. C'était l'orgue qui m'avait réveillé.

"C'EST PAS BIENTÔT FINI ICI ! ARRÊTER DE RIGOLER ET DANS L'EAU ! MAINTENANT VOUS ALLEZ TRAVAILLER VOUS AUSSI, JE NE VOIS PAS POURQUOI TAREK SERAIT LE SEUL A BOSSER DANS CETTE CLASSE COMPRIS ? FAITES MOI DEUX COLONES ET COMMENCEZ CES LONGUEURS IMMEDIATEMENT"

Ouais allez ta gueule toi.... Putain ! Merde quoi ! J'entrai dans l'eau, faisant jouer mes muscles pour les quelques poulettes qui avaient la chance d'être dispensées et pouvaient mater tous à leur aise et m’approcha de Thompson. Aller Mathieu.... Pas taper....

-J'te jure, tu vas crever....murmurai-je dans un souffle.

Fait une crise Thompson et appelle la. Je veux bien aider à la piscine, mais là, c'est mort.

-Mais voyons Tarek, qui a dit que tu allais toucher le sol ? Maintenant, allonge toi sur le dos dans l'eau et ferme les yeux. Moui, la dernière information n'est pas obligatoire pour toi finalement."

Non. Non mais non quoi !! C'est pas possible elle se fou de ma gueule !

"D'ailleurs, que fais-tu maquillée à la piscine ? Va immédiatement te laver le visage, je ne veux pas que l'eau change de couleur à cause du noir de tes yeux et du rouge flashi de tes lèvres. Et que toutes les autres qui ont aussi du maquillage ailles aussi se l'enlever. Si j'en vois une seule qui en a encore après ça, c'est dehors et deux heures de colle, compris ? Bon, tu vas dans l'eau maintenant ? ET ARRÊTEZ DE GLOUSSER DERRIERE ! VOUS EN ÊTES OU DE CES LONGUEURS ?"

Bah, en fait nan, j'ai pas tellement envie d'y aller dans cette fichue pataugeoire justement. Je ne suis pas particulièrement emballé par l'idée d'aller m'allonger dans la flotte et d'y rester. Je n'arrive pas à me maintenir à la surface, c'est quand même pas de ma faute, je ne le fais pas exprès ! Mais bon, visiblement faut y aller, alors on y va... Je prends gentiment la direction de ce bassin haï, et grommelle une dizaine de jurons dans ma langue sans me rendre compte que je fais fleurir des pâquerettes sous mes pieds.

"Bonjour Mathieu. Donc, tu peux t'occuper de lui pendant que je fais bosser les autres ? Il faudrait juste le ternir allonger dans l'eau et faire en sorte qu'à aucun moment il ne touche le sol. Et veille bien à ce qu'il ne fasse pas une crise d'angoisse ou je ne sais quoi parce qu'il à peur, d'accord ?"

Je me redresse violemment de l'eau, interloqué. Mathieu ??! Ah, non alors ! Là c'est trop ! Elle le fait exprès ! Bon, reste calme, Tarek, caalme. Tout ira bien, tu ne vas pas faire un meurtre sur la personne de ta prof d'EPS. Du moins, pas dans la seconde.

"C'EST PAS BIENTÔT FINI ICI ! ARRÊTER DE RIGOLER ET DANS L'EAU ! MAINTENANT VOUS ALLEZ TRAVAILLER VOUS AUSSI, JE NE VOIS PAS POURQUOI TAREK SERAIT LE SEUL A BOSSER DANS CETTE CLASSE COMPRIS ? FAITES MOI DEUX COLONES ET COMMENCEZ CES LONGUEURS IMMEDIATEMENT"

Je me rallonge gentiment, fermant mon esprit aux hurlements et protestations de la prof et des midinettes. Oh, mon Dieu. Y a rien sous moi. Y a... Putain !! Je crois que ça va donner cette année le sport. Mais bon, après tout ce n'est pas mon problème, je ne suis chochotte qu'à partir du moment où il y a une histoire de piscine. Sinon, le sport ça ne me dérange absolument pas. On peu bien se moquer de la gymnastique autant qu'on veux, messieurs les footballeurs, mais n'empêche que je ne connais pas beaucoup de garçons qui seraient capables d'avoir assez de patience pour grimper les échelons de cette discipline sans se plaindre ni lâcher prise. Na. Quand à l'équitation, le jour où un footballeur, basketteur ou joueur de baseball aura assez de force pour tenir en équilibre une course de 2500 mètres on m'appellera. Ils ont peur des chevaux ces abrutis chroniques...

-J'te jure, tu vas crever....

Quoi ?!

-Hé, personne t'as demandé de lui obéir ! T'es là tu t'en prends à toi même !! Oh et puis non zut, allez tous faire voir à la fin !! Toi, et tous les crétins de ton espèce qui pensent avec leurs muscles !!!

Je le pousse violemment de côté, recevant une décharge électrique au moment où mes doigts touche sa poitrine nue. Bon sang... Cette fois j'en ai ma claque. Une piscine, une prof déchaînée qui croit qu'elle pourra me mater, une pataugeoire pour bébés, Mathieu ; NON !! Là, c'est trop !!! Vraiment ! Je sors de l'eau en trombe, et perds légèrement le contrôle. En effet, à chacun de mes pas, le béton craque, se fend, et quand je bondis sur le mur de deux mètres de haut qui isole le centre aquatique du reste de la ville à la manière d'un fauve, une longue fente s'y creuse. Emperor surgit de nulle part juste sous moi, mais je ne monte pas dessus. Non, je veux juste avoir la paix et disparaître dans la végétation. Je veux juste qu'il cesse de me haïr, et cesser de souffrir quand sa respiration frôle ma peau, quand je le croise dans un couloir avec une fille. Je ne veux plus sentir mon coeur se serrer à chacune de ses piques. Je souhaiterais qu'il grandisse, mais je pense que je peux toujours me brosser. Je ne comprends même pas pourquoi je vais aller à sa fête d'anniversaire. Non, je ne comprends pas. Je ne sais même pas pourquoi je réagis comme ça quand je l'effleure, quand il vient me voir pour me frapper, pourquoi j'ai l'impression de suffoquer quand je repense à son corps pressé sous le mien l'autre jour. Je ne connais pas ce sentiment puissant. Et je ne veux pas le connaitre. Une feuille virevolte doucement autour des bassins, et se pose sur l'épaule de Madame Catâod. Dessus il y a mon écriture trop ronde et trop féminine.

Je laisse donc Mathieu aller s'occuper de Tarek et me reconcentre sur les autres élèves. Après que je leur ai hurlé dessus, ils se sont un peu calmé et à présent, ils m'écoutent. Si ce n'est pas beau tout cela ! Bref, je leur fais faire des longueurs en alternant les différentes nages. Il va falloir leur apprendre à nager pour certain parce que franchement, il ne saventpas faire le crowl et le papillon, je n'en parle même pas. Une véritable horreur. Que pourrais-je bien faire pour éviter de telles laideurs ?
Les filles qui étaient parties se démaquiller reviennent enfin après de longues minutes d'absence. Il ne faut pourtant pas autant de temps pour se démaquiller, il ne faut pas exagérer. A présent qu'elles sont là, elles vont souffrir, et pas qu'un peu. Je peux être terrible lorsque je le veux.
Je commence une phrase pour les inciter à entrer dans la piscine et faire un peu de sport, comme leurs petits camarades, mais soudain, une feuille me caresse l'épaule. Je l'attrape en vitesse et observe une petite écriture manifique qui me dit :


"QUOI !"

Je hurle tellement je suis énervée au point que tout le monde, qui étaient enfin concentrés sur leurs nages, se retourne. A mon tour, je me retourne mais pour regarder cette fois Mathieu qui était censé s'occuper du fuyard. Mais comment a-t-il pu le laisser partir ? Il aurait pu faire un effort tout de même et faire ce que je lui disais au lieu de donner un prétexte pour partir.

"Bon, Mathieu, puisque Tarek vient de fuir à ton contact, tu n'as qu'à m'aider avec tout cela." Je regarde de nouveaules élèves et leur dit"Nous allons nous diviser en deux groupes. Les plus forts, que je vais citer dans deux minutes avec Mathieu et les moins fort avec moi."

Et je cite toute une liste de noms.

-Hé, personne t'as demandé de lui obéir ! T'es là tu t'en prends à toi même !! Oh et puis non zut, allez tous faire voir à la fin !! Toi, et tous les crétins de ton espèce qui pensent avec leurs muscles !!!

Je lui jete un regard plus noir que mes prunelles le peuvent. Penser avec mes muscles. Espece de petit crétin tu sais très bien que… Et puis il se barre, m’abandonnant là, tout seul, un sourire fleurisant sur les lèvres. Pas le sourire charmeur auxquelles beaucoup sont habituées mais celui du mauvais élève, du bad boy par excelance. Celui que mon grand père fait parfaitement bien lorsqu’il voit une jolie fille. De toute façon, il est de notoriété publique que ma grand-mère parternelle porte des cornes plus grosse qu’elle. Pas bien dur me direr vous vu le poids plume…

"QUOI !"

Je me retourne brutalement vers la prof, mon mauvais sourire ne me quittant pas. Les autres savent très bien ce qu’ils signifient et ne pipent mot. Pour m’avoir déjà eu dans leur classe ou entendu ma réputation, ils savent que seul le sport m’interesse. Rien d’autre, à part peut-être l’économie et l’histoire ancienne. Même si le prof est un imbécile incapable et quelle celle d’éco un psycopate blonde. Ah, et puis la philo aussi. Parce que j’ai tronché la prof. Mais autrement. Franchement, les cours, je suis concideré comme un très mauvais garçon…

"Bon, Mathieu, puisque Tarek vient de fuir à ton contact, tu n'as qu'à m'aider avec tout cela. Nous allons nous diviser en deux groupes. Les plus forts, que je vais citer dans deux minutes avec Mathieu et les moins fort avec moi."

Et là, les filles tentent de donner le meilleur d’elles-même. Je pousse un petit soupir que veut seulement dire deux choses. De un, je me fais plus chier que possible est. Et de deux, elles me font vraiment pitié. Mais ça, je vais éviter de le dire. Par contre, mon soupir, elle a dut tout à fait l’entendre. Mais cela ne l’empeche pas de citer ses noms, un part un, bien distinctement. Et moi je ris sous cape face aux visages dépités des filles de début d’alphabet qui ne sont pas dans mon groupe. Bah oui, quand je fais le prof, en un simple jean, on peut matter tout ce qu’on peut sans aucune gène.

Les filles, déçues, poussent de profonds soupirs, elles auraient tellement aimé être dans le groupe de Mathieu. Pas de chance, elles n'avaient qu'à travailler un peu plus plutôt que de mater tout le long du cours.
Dans l'ensemble, le groupes des nuls est essentiellement constitué de filles mais un garçon en fait aussi parti et globalement, tous les autres sont dans le groupes des plus forts. Les demoiselles ne se lassent pas de regarder le jeune homme et de grogner contre les deux élèves féminins qui sont dans son groupe.
Je vois bien que ce spectacle amuse le jeune homme mais moi, j'avoue que cela m'énerve de voir que certaines personnes ne veulent pas faire du sport comme ces jeunes filles. Ce n’est pourtant pas compliqué et c’est bon pour la santé d’en faire. Au lieu de ça, elles préfèrent toutes rester assises et regarder les autres. Tous des fainéants à présent ! C’est tellement dure de les faire bouger ne serais-ce que légèrement, à part certaines exceptions comme Mathieu.
Enfin, je ne suis pas devenue professeur pour rien, mes élèves vont souffrir comme jamais auparavant. Ils vont tous regretter de ne pas faire assez de sport pour ne pas repartir avec des courbatures comme celles qu’ils auront demain.
Je les fais commencer par une série de vingt longueurs, pour débuter lentement, et je les fais enchaîner par des séances de brasse, il faut aussi leur apprendre après le crawl puis le papillon. C’est un massacre, surtout pour le papillon, aucun n’est synchrone.
Le cours passe ensuite rapidement. Mes élèves souffrent, à mon plus grand plaisir et finalement, ils sortent de la piscine, épuisés. Demain ils seront fourbus de courbatures et c’est tant mieux, ce sera la preuve qu’ils auront bien travaillé en sport. Je me tourne ensuite vers Mathieu avant qu’il ne parte comme les autres élèves et lui adresse la parole après que tous les élèves soient partis se changer. Il est doué pour faire travailler ces fainéants de lycéens.

« Mathieu ! Viens par-là, j’aimerais te parler. Est-ce que tu as une idée de ce que tu veux faire plus tard ? »

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