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 James Mayson

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AuteurMessage
Sylvain

Keiràn Ikrà
Keiràn Ikrà


PROFIL► AVATAR : Cameron Monaghan
► VOTRE AGE : 24
►PORTRAIT : James Mayson Tumblr_inline_n8cshksNm11ssoiqt
► CIITATION : Never let them see you weak
► CREDIT : Me, tumblr
► ARRIVÉ LE : 04/04/2012
RPG
And about you ?
► AGE DU PERSO: 17 ans
►TITRE(s):
► LIENS:

James Mayson Empty
MessageSujet: James Mayson   James Mayson EmptySam 24 Aoû - 19:54

"Tu devrais t'en aller..." Son murmure au creux de mon cou m'arrache un sourire pâle. "Je sais." Il se redresse sur ses coudes, ses yeux verts tendre empreints d'incompréhension. Je me dégage de son étreinte, comme un chat, et m'assois sur le bord du lit. Dans la cour de son pavillon New Yorkais, les rires de son fils se répercutent. Son chien Border Colley jappe. Je promène mon regard sur les murs aux tons chauds, et enfile mon short de jean effiloché. Ma chemise traîne sur la commode, et je la passe dans un état étrange d'insensibilité. Il me regarde, couvant mon corps plus qu'autre chose. Et il me libère encore un peu plus de la cage qu'il m'a confectionnée. "Je t'aime, petit. Reviens vite, s'il te plaît. Tu m'as terriblement manqué." Je baisse la tête. Mes cheveux couvrent mes yeux, mais le sourire qui fleurit sur ma bouche encore rouge de ses baisers n'a rien de sympathique. Ma voix me semble acide. "Je ne reviendrais pas. Je te hais d'avoir fait en sorte que je t'aime. Je hais ce que tu as fait de moi mais je ne peux pas te tuer. Alors, crèves de ton manque Jamie."
Debout, je tourne la poignée sans me retourner, et lèves le nez vers le ciel pollué en sortant du vestibule. Il est laid, le ciel de New York. Et moi, je suis pitoyable. Je fais un signe de la main à Mme Mayson et son fils. Elle me rend un sourire timide et je referme le portail de bois derrière moi, maussade. C'est une sale journée. Je sais que je laisse mon odeur partout dans la chambre, la marque de mon corps dans ses draps, la rage dans son cœur parce qu'il m'apprécie vraiment. Et que je suis son poison, celui qui le tient littéralement par les couilles. Je m'en veux aussi. Parce que je me sens lavé de tous ceux qui me sont passés dessus après lui maintenant. C'est un sentiment insupportable.

Il est tard. L'après midi a passé. Je pose un regard vide sur le garçon avec qui j'ai partagé cette demie journée, et sur les dollars serrés dans ma main. Je ferme mes doigts sur l'arme de poing dans mon sac, et détaille le visage de ce jeune homme. Je ne sais plus quel nom il m'a dit. Je sais qu'il m'a appelé Tommy pendant l'acte. J'espère qu'il ne le retrouvera jamais, ce type qui le fait fantasmer. Mes reins sont en feu, ma mâchoire contractée. Je quitte le studio sans bruit, satisfait. Et je déambule. Mes Vans usées attirent le regard des passants. Mon haut déchiré aussi, je pense.  Et mes tatouages, mes piercings, mon déhanché trop féminin. La jeune employée de gare qui me vend mon billet ouvre des yeux comme des soucoupes en me voyant extirper ma carte Gold de mon porte feuille extrêmement cher. Encore plus quand elle repère le nom sur ma carte d'identité, visible puisque je ne ferme pas le dit porte feuille pendant que je tape le code de ma carte. "Quoi, vous voulez ma photo p'têt ?" Elle sursaute, me fixe, rouge pivoine. "Je ne voulais pas..." Je claque de la langue, agacé. "Laissez tombez, abrutie." Je saisi mon billet, et m'éloigne vivement. Je les hais tous. Tous ces gens qui me dévisagent, ceux qui regardent le sol en téléphonant, les parents heureux et leurs mioches répugnants.
C'est quand je monte dans le train au dernier moment et qu'il prend de la vitesse que le sentiment me prend au cœur. Quelque chose qui fait que je deviens agité, que les gens dans mon compartiment me jette des regards inquiets. Il y a quelque chose, là, au fond de moi, qui me hurle que je devrais faire demi tour. Et alors, mon portable sonne. C'est sa femme. La tante de Matt Smith. Mince.
Je décroche. Elle parle vite, elle a l'air heureuse. C'est bizarre. Il n'y a pas beaucoup d'explications. "Tu te rends compte, Tarek ! C'est fini, il ne nous fera plus jamais rien ! Il ne reviendra pas !!" Et mon palpitant à moi, qui devrait danser, arrête de battre sous mes os, mes muscles et mes veines. Non. Mon téléphone s'écrase par terre dans un bruit mat. Je bondis sur mes pieds, ramasse l'appareil, et file comme le vent que j’exècre tant pour me hisser sur le toit du train. Je voudrais me jeter de là, et je hurle. POURQUOI ?! Pourquoi maintenant, QUI bordel ? Je ne voulais pas ça !! J'avais besoin de le savoir là bas, en train de se morfondre et de crever de douleur ! Putain !! Une bourrasque me cueille, et je me laisse tomber. Je sais que je ne vais pas me tuer, j'ai pas de chance avec la faucheuse. Et je heurte le sol de la forêt dans laquelle je filais sans la voir.
Je l'aimais. Je t'aimais, Jay.
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James Mayson

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