Il est quatre heure et demi du matin, et je m'ennuie. La moitié des gens sont allés se coucher, et nous ne sommes plus qu'une petite vingtaine. Il y a une bonne partie des footballeurs, une ou deux cheerleaders, Mehdi qui s'est ramené en mode dealer mais qui ronfle gentiment, Mathieu, Lou, et moi. Oui, Lou. Parce que Lou est un boulet, qui veut toujours rester collé à moi. Collé dans tous les sens du terme d'ailleurs. Et il fait un peu la gueule en ce moment parce que j'ai clarifié les choses avec lui : il est juste un plan cul, point. Je ne veux pas de relation longue durée, pas plus d'une nuit de temps en temps. Enfin... Il y a Amarok, mais... Bref.
Donc je m'ennuie, quand les débiles mentaux numéro un, j'ai nommé : les footballeurs, m’attrapent par le bras et m'entraînent vers le comptoir. Je crois avoir compris au milieu de leurs marmonnements qu'ils veulent que je fasse un concours avec Alaric. Boire, donc. Ils ricanent bêtement, sûrs d'eux, persuadés que je vais me prendre une branlée. Hin, hin ! Les pauvres... Moi, l'alcool arrive à mon cerveau quand je me réveille le lendemain. Avant, je suis aussi clean que si j'étais à l'eau et au jus de fruit.
Les idiots m'asseyent sur une chaise, et posent une provision d'alcool devant moi. Je suppose qu'en face, il y a Alaric. Bien. Je fis craquer mes phalanges d'un geste, et, sachant parfaitement qu'ils ne supportent pas qu'on les provoque ou les ignore, je pose la tête sur mes bras repliés sur la table. J'étouffe un bâillement. Allez-y, soyez convaincants. Je vais pas me lancer comme ça. Je suis pas votre chien, je fais pas ce qu'on me demande sans broncher. Tch ! Bande de cons. Il y en a un qui attrape mes cheveux et tire ma tête vers l'arrière. Non mais dis donc, te gênes pas !! Agacé, je lui tourne une baffe et pose la tête dans la paume de ma main gauche. Évaluons la situation. Le type assis an face de toi à mis ta soeur enceinte, et lui a sorti qu'il allait assumer. Bon. QUI ÊTES VOUS ET QU'AVEZ VOUS FAIT A MATHIEU ALARIC ?????? Bon, on se calme Tarek. Respire...

Tu crois pouvoir me surpasser, Alaric ? Hmm, intéressant... On va voir ce que tu peux faire, jusqu'où tu tiendras la distance.

Sur ce, j'attrape la bouteille de vodka devant moi et la porte à mes lèvres avec un sourire en coin. Je sens qu'on va rire, même mon père n'arrive pas à me battre avec ma mère derrière qui s'échine à drainer son sang. Moi, c'est automatique. Je suis le disciple du président du conseil d'Exochikos alors... Je suis pas aussi fort que ma mère, loin de là, mais je lui ai demander de m'apprendre ce qui me servirait vraiment. Hm, hm, oui, je sais, je suis un cancre, mouahaha... Il s'en arrache les cheveux tout les jours de m'avoir choisi comme disciple. Le nombre de fois où je vais le voir juste pour lui demander de m'apprendre à trouver les points... Hm... Voilà quoi... Pas catholiques... Du corps masculin, c'est vrai que ça craint un peu. D'un autre côté, y a pas grand monde à Milwaukee de plus calé que moi dans ce domaine. Je sais, c'est pas forcement un sujet pour se vanter mais... J'peux pas m'en empêcher !
La brûlure de l'alcool est bénéfique, au moins ça m'occupe l'esprit. C'est Mathieu Alaric qui est assis en face, un garçon particulièrement intéressant et plus que mignon. Et bourré, il ne me repoussera peut être pas... Hin, hin, je crois que ça va être chouette finalement. Oui, je suis pervers et j'ai le feu quelque part ET ALORS ??? Il a foutu ma soeur enceinte, faut bien que je trouve un moyen de me venger non ??! Oui, elle les aime avant qu'ils soient nés mais, elle est trop jeune pour ça... Enfin bon, ma vengeance est là, et je l'aurai. Vengeance agréable en plus, si j'arrive à mes fins. Ash, quel pied ! Merci les crétins ! Ce soir, je vais bien plus m'amuser que prévu grâce à votre idée ! Hin !

Quatre heure et demi du matin. Le temps a passé tellement vite. Trop de choses ce sont passé durant cette soirée. Kathleen, Kate, Lydia, Nicky. Bref, je suis actuellement affalé sur le comptoir du bar, entouré d'une vingtaine de gens. Les rares footballeurs qui ne sont pas encore partirent au pieu avec une fille, les rares filles qui sont encore assez sobre pour ne pas avoir fait la même chose que les trois quarts de leur potes. Et bien sur, les personnes qui ne dorment pas ici, les losers ont l'interdiction absolue de poser leurs gros cul dans les draps de MA propriété. Et même Lydia était partie se coucher ! Non de dieu, elle ne s'était pas calée dans MON lit ! Non de dieu mais elle avait quoi ? Elle me faisait la gueule en plus !?

J'avais fais venir Mehdi, je sais que j'avais dis que je ne voulais plus jamais entendre parler des Thompson, surtout qu'il était là durant cette journée. J'avais pris deux lignes de coke, j'étais bien blindé. Normal, une soirée chez moi finissait en orgie, j'étais le mieux placé pour le savoir. J'étais partiellement hors course, je ne voyais plus part mes deux yeux. Les footballeurs virent me chercher alors que je ne rêvais que d'une seul et unique chose, rejoindre mon lit et dormir jusqu'au lendemain. Mes draps tout propre m'attendaient en plus ! Ils me voulaient quoi les quelques survivants ? Je voulais être tranquille moi ! Dormir ! Pas me faire chier à faire je ne sais quel concours bidon ! S'ils me jettent à l'eau je les tue, c'est officiel ! Je suis pas en état de me battre ce soir. J’entrouvre les yeux, mon dieu pourquoi ils me font ça aujourd'hui !

je commençai à aller mieux, je me sentais puissant. Merci Mehdi et ta poudre magique. Intelligent, fort, imbattable. Personne n'avaient d’emprises sur moi, je me sentais tellement... fort. Je regardai devant moi, ils m'avaient mit ce petit crétin de Thompson. Non mais ils pensaient quoi ces boulets !? Il n'avait aucune chance face à moi, j'étais bien plus puissant, bien plus grand. Bien plus massif aussi, je craignais beaucoup moins que lui les effets de l'alcool.

Tu crois pouvoir me surpasser, Alaric ? Hmm, intéressant... On va voir ce que tu peux faire, jusqu'où tu tiendras la distance.

Je le regarde prendre la bouteille de vodka et boire un coup. Pfuuu, pitoyable. Il croit vraiment qu'il peut me battre ! J'éclate d'un rire rauque, d''un rire de populaire, un véritable rire de footballeur. Je prends la bouteille à mon tour, la portant à mes lèvres et avalant d'un seul coup une quantité astronomique, je m'essuyai les lèvres d'un geste du bras.

-Tu n'as aucune chance face à moi Thompson, je te suis largement supérieur. Je tiendrai le temps qu'il faut, boit autant que j'ai bu jusqu'à présent et prend les mêmes quantités de Coke.

Je sais mes paroles ne voulaient presque rien dire, rien de ce que je disais ne voulait dire quelque chose. J'étais complètement mort en même temps, si les footballeurs ne m'avaient pas réveillé je serai bien resté sur mon comptoir moi ! Je voulais pas me battre contre loser suprême, mon poignet venait juste de cicatriser ! Il allait me faire quoi maintenant ? Je sais je ne le dirai jamais à voix haute.... mais j'avais peur du rouquin. Une sueur froide. Oui, moi, le grand Mathieu Alaric, j'avais peur d'un simple loser. Mais un loser capable de me faire tellement souffrir. Je ne voulais pas mourir, ma vie était trop "parfaite".

-Tu n'as aucune chance face à moi Thompson, je te suis largement supérieur. Je tiendrai le temps qu'il faut, boit autant que j'ai bu jusqu'à présent et prend les mêmes quantités de Coke.

Je finis la bouteille quand il sort ça, et un nouveau sourire étire mes taches de rousseur sur mon visage en une moue mi-sadique mi-espiègle. Ce qui, au fond, se rassemble.... Pour donner une expression de "non mais il fait trop pitié ce gamin". Yooouuupiiii, il est complètement fait ! A moi de jouer, idiot.
Deux heures plus tard, tout le monde est parti ou monté se coucher. Il ne reste que lui, Mathieu, bourré comme un âne, incapable de se traîner. Je m'approche de lui et peine une minute à le soulever ; sans succès. Raah, mais allez, bouge toi un peu bon sang !! Je le pousse un peu, et cet imbécile fini s'écrase par terre. Ash, non ! C'est pas vrai ! Blasé, je m'allume une clope et fume un petit moment. J'espère qu'il va recouvrer ses esprits, juste assez pour pouvoir marcher jusqu'à sa chambre. Je suis pressé d'y aller, dans cette chambre... Haha, géant ! Si j'arrive à mes fins, ce sera la fête ! Yeah !!
Je le tire jusqu'en haut, et trouve sa chambre sans problème en fait. C'est la seule où personne ne risque d'entrer. Ni de s'approcher, d'ailleurs. Je pousse la porte, exaspéré par l'ivrogne appuyé sur mes épaules. J'ai pas la force de le soutenir, bordel ! Il titube un peu, le regard incohérent. Et il se casse la gueule, sur moi, sur son lit. Et merd-euh ! Eh ? Mais... C'est qu'il est super bien fichu cet abruti ! Surpris, je me sens écarquillé les yeux mécaniquement alors que ma main posée sur son ventre pour le repousser glisse sur ses abdominaux. Nom d'un chien ! Je pose mon autre main sur son dos, et la glisse sans vraiment y penser sous son haut. Ouch ! Je me faufile sur le côté, parce que là vraiment il m'écrase, et le met sur le dos. Bon, il faudrait que je le mette sous ses draps... Argh. Bourré et shooté comme il est, il doit crever de chaud en plus. Et donc... Il faut que je lui enlève au moins son haut, justement. Noooon... Comment je vais faire ? J'arriverais jamais à ne pas le toucher !!! Jamais !!!! Help ! Bon, allez, on se concentre et on respire Tarek. Je le prend par l'épaule et le secoue un peu.

Mathieu... Hé, Mathieu ! Ffff... Roooh, t'abuses hein !

Prenant une grande inspiration, j'attrape sa chemise, et tire légèrement sur les boutons pour lui enlever. Respire, RESPIRE !! C'est rien que tu déshabilles, rien du tout, juste le plus beau mec de l'univers... NON !!! Mais pourquoi je pense ÇA ??! Aargh. J'vais pas y arriver. Je ne vais pas y arriver, c'est sûr... Qui pourrait y arriver ????
Allez, c'est pas dur, c'est ton pire ennemi !! Tu vas pas avoir une subite envie de te taper ton pire ennemi quand même ?? Si ?! Et merde... Je peux pas lui faire ça. Je peux pas. Je-... Hé !! Mais si ! Il a foutu ma soeur de quinze piges en cloque ! Faut te venger, c'es tce que tu voulais ! Oui... Mais c'était avant de savoir à quel point il était magnifique ! Je la comprends là !!
Je passe doucement la main sur son visage, et mon coeur loupe un battement. Oh non...

Je regardai Tarek fixement. Il finit sa bouteille, semblant s’ennuyer totalement. Tu vas voir à qui tu te frottes loser ! J’ouvre une nouvelle bouteille qu’à la bonté de me filer un footballeur et la finis en cul sec. J’ai la descente facile, l’habitude que confère l’expérience. Tu n’aurais jamais du dire oui aux footballeurs Thompson ! J’avais pas envie de faire l’un de leur contour stupide, je voulais seulement dormir ! Ils m’ont mit de mauvaise humeur, et comme à chaque fois que je suis de mauvaise humeur, c’est toi qui va payer !
Deux heures plus tard, nous n’étions plus que deux. Enfin… Il était tout seul. J’avais lâché l’affaire et était tombé sur mon comptoir où j’aurai voulus rester. J’avais envie de vomir !!! Et je ne me rendais pas contre de ce que je faisais. J’étais où déjà ? Sur terre ou sur mon lit ? Non de dieu les murs se mettent à tourner en plus ! Beeeeuh je sais plus où je suis ! Je sais plus qui je suis ! Et ce que je fais ici aussi. Je me sens très mal… très très mal.

J’étais seul. Seul dans ma chambre. Les larmes coulaient sur mon visage d’enfant. 6 ans. 6 ans, voilà l’âge que j’avais. J’étais en sanglot sur mon lit, torse nu, les cheveux dans les yeux. Mon meilleur ami m’avait été arraché par les griffes d’un animal, et je venais de commettre l’erreur de ma vie. Je pleurai en prévision des coups qui n’allaient pas tarder de pleuvoir sur moi. Il me frappait même lorsque je n’avais rien fais alors maintenant que j’avais eu cette idée, il allait me punir, je le savais. Pour mon plus grand malheur j’avais marché jusqu’à la propriété des Thompson et les avaient supplié de me donner des nouvelles de Tarek. Un Alaric qui avait supplié les Thompson, une chose impossible qui c’était pourtant passé. Nos deux familles étaient bien trop liées, je voulais savoir comment allait mon meilleur ami. Il était enfermé. Ils m’avaient dit que je ne pouvais le voir et ma mère avait débarqué juste à ce moment. A l’heure qu’il était, mon père devait être au courant… J’entendais ses pas, j’entendais qu’il montait. Il allait frapper, il allait détruire une fois de plus le peu de bonté qu’il y a en moi. La porte de ma chambre s’ouvrit, et son immensité s’instaura à moi. Il était grand, trop grand. Je me recroquevillai sur mon lit et essuya rapidement les preuves de ma faiblesse qui avaient coulées sur mon visage.

-Papa s’il te plait ! Je t’en supplie je n’ai rien fais ! Je te demande pardon s’il te plait !

Il ne m’écoutait pas, il n’avait jamais écouté mes supplications. Son visage était terrifiant. Je levai les bras, tentant de protéger mon visage, d’endurer les coups qui allaient pleuvoir. Le premier m’arracha un cri pitoyable. J’avais mal. Il frappait, frappait encore et encore. Tous ses muscles étaient bandés, son visage était fermé. J’essayai tant bien que mal de protéger mon visage, je ne voulais pas de marques ! Son point me cueillit à l’arcade sourcilière, je sentis le sang couler sur mon visage. L’odeur de rouille me prit immédiatement à la gorge. Lorsqu’il vit l’hémoglobine qui tachait les draps, mon paternel cessa de frapper.

-Je te préviens Mathieu ! Ne refait jamais quel chose comme ce que tu as fait ! Car ce n’est plus des coups qui pleuvront sur toi ! ET NE PLEURE PAS ! Je ne sais pas ce qu’on va faire de toi ! Ne demande jamais pardon, ne supplit pas fils ! Ce n’est pas digne d’un Alaric !

Mes prunelles étaient grandes ouvertes, je me recroquevillai encore plus. Il tourna les talons et partit. Dés qu’il eu disparu, je posai ma main sur mon sourcil, j’avais mal et éclatai une fois de plus en sanglot! Ma mère monta les escaliers en courant, et me prit dans ses bras. Elle posa un linge sur ma plaie, me chantonnant une berceuse.


Pourquoi je me rappelai ça non de dieu ! J’avais d’autre chat à fouetter que de m’ennuyer avec ses histoires d’enfances. Je ne m’étais rappelé que très ressèment que Thompson était mon ancien meilleur ami, pas la peine que les souvenirs appuient là dessus.

Mathieu... Hé, Mathieu ! Ffff... Roooh, t'abuses hein !

Quoi ! On était dans ma chambre, déjà. J’étais choqué là, comme il m’avait amené jusqu’ici ? Je sentis ses mains déboutonnés ma chemise. Il faisait quoi ? Mon dieu, et moi qui était trop bourré pour comprendre ce qu’il m’arrivait. J’étais malaaaaaaaaade. Je vais vomir ! En plus je me sens triste, et complètement nympho. Pourquoi ils ne m’ont pas laissé une fille ? J’ai envie de baisser moi ! J’ai jamais terminé une soirée tout seul. Et Lydia n’est pas là, j’en ai marre ! Je sentais des mains se posés sur mon visage et vis le visage devant moi devenir surprit. Bah quoi, c’était quoi le problème ?

-Bébé vient là ! J’ai besoin de compagnie poulette !

Allez ma belle, vient ici. Je la regardai quelques minutes avant de m’endormir. Enfin ! Je ronflai légèrement, merci l’alcool. La fatigue m’avait submergée, j’étais tombée sur le lit, bouche entrouverte, chemise ouverte entièrement. Le bruit qu’elle avait fait en se déchirant était tripant. J’en avais marre, j’avais ENCORE niqué une chemise. En tombant elle s’était prise sous mon poids et… CRAC.

C'est pas vrai... Non... Il faut que je sorte d'ici en vitesse sinon je vais-...

-Bébé vient là ! J’ai besoin de compagnie poulette !

Quoi ?! Ooh, non... Il me prend pour une fille maintenant, c'est une blague ! Ma main, qui parcoure toujours son visage, tremble un peu plus. Je ne comprends pas... En temps normal, je me serais écroulé de rire et je lui aurait lancé une réplique cinglante. Mais là, alors que j’effleure ses lèvres timidement, je me sens presque heureux qu'il me prenne pour une fille.
Il a déchiré sa chemise, c'est consternant. Mais au diable cette fichue fringue !! Et il pionce... Mon esprit n'a plus aucune logique, c'est incroyable ! Je suppose que c'est l'alcool, et aussi l'excitation que je sens prendre possession de mon corps. Noon, c'est pas le moment... Pas ça... Foutu corps ! C'est pas possible, je suis en train de réagir à la présence de Mathieu... C'est une BLAGUE ! Dans un état second, je me sens pencher vers son visage et déposé mes lèvres sur les siennes. Le courant presque électrique me fait tressaillir et je recule d'un bond. A quoi est-ce que je joue, bon dieu ?! Pourquoi lui ?!! Bon, réfléchi Tarek... C'est hormonal, c'est rien, c'est juste les hormones... RAAaahhh !!!! Je me rue vers la porte, mais au moment même où je pose la main sur la poignée -trop grande pour ma main, d'ailleurs... Hm, hm-, je pose ma main gauche sur ma bouche. Le frisson qui me secoue me fait faire demi tour de suite. Je n'arrive pas y croire. J'espérai ne jamais en arriver là avec Mathieu. Ne jamais être attiré par lui. C'était LA barrière mentale la plus solide que j'avais. Bénie sois ma cécité, elle n'aurai pas tenu une demi seconde, cette barrière. Au moment pile où je l'aurais vu, elle aurait volé en éclats. Je passe à nouveau mes doigts sur son torse et ses lèvres. Il est tellement...



...vulnérable. Cet enfant couvert de marques est si vulnérable. Sans moi, que va-t-il devenir ? Une brute ? Un suicidaire ?
Je baisse les yeux pour voir les cadavres des six malamutes d'Alaska que je viens d'étrangler, mais je ne voies que le noir. La rage qui me possédait s'estompe peu à peu, et je prends conscience que je viens de franchir une limite. J'entend un bruit étrange, et les mains douces mais tremblantes de ma mère attrapent mes épaules. La peur me saisi, et je l'entends parler au téléphone, à des ambulanciers. Ceux de l'asile psychiatrique, au nord. Les minutes semblent filer entre mes doigts, et je sens des mains puissantes m’enserrer. Je me met alors à hurler, à me débattre.

Maman !!! Non !! Les laisse pas m'emmener !! Je veux pas y aller !!!!!! Je t'en prie !! Papa !!!

Mon frère aîné, Tan, se met à crier sur mes parents, et j'éclate en sanglots alors que les portes du fourgon claquent. Au moment précis où elles se ferment, je me jette dessus, les poings fermés. Mais que puis je faire contre cette prison d'acier ?
Que deviendras tu ?


Une brute. Mais une brute si désirable... Je ne tiendrais pas... Je n'y arriverai pas. Dans un état second, je passe mes mains sur son torse nu, dépose mes lèvres dans son cou, et m'interdit formellement de le marquer. Ce sera mon secret. Je serai le seul à savoir, lui aussi peut être, et ce sera ma gloire, la menace de révéler ceci qui le tiendra. Ma revanche, si douce, si agréable revanche...

Le sommeil est mon plus grand ami. J’oublie tout, je ne bouge pas, je sais que je me suis endormi sur le dos, la bouche légèrement entrouverte. Mais je suis partie dans les méandres loin du monde. Il est tard, il est l’heure de dormir et de me laisser tranquille ! Je veux rester tranquille. Je pense au futur petit, je sais je fais petit mais ces gamins seront les miens. Ce batard de Thompson va s’en occuper mais ils seront à demi moi.

- Mathys et Maïwenn, vous serez des Alaric j’en fais le serment !

Putain je parlai jamais normalement en dormant ! Mais l’alcool me rendait loquasse. Je voulais comprendre… comprendre pourquoi Kathleen me faisait ça. J’avais été un ange avec elle, j’avais mis ma fierté de côté pour lui parler et elle m’avait remballé. Je le prenais très mal, depuis le temps que je dis que tous les Thompson sont des idiots. Medhi les avait quittés, et il avait eu raison ! Je les haïssais tous autant qu’ils étaient ! Ils détruisaient ma vie, avaient commencé très tôt et continuaient ! Je les détestais !
Murmurant légèrement, je sentais que quelqu’un m’embrassai. Fronçant les sourcils, cela ne me réveilla pourtant pas. Je dormais profondément, l’alcool m’aidait largement. Respirant fort, je ronflai légèrement, ce qui d’habitude ne m’arrivait jamais.
Une flopé de fille était devant moi, toute plus sexy les unes que les autres. Leur regard d’émeraude était posé sur moi, elles riaient légèrement. Toute s’approchèrent de moi, roulant des hanches comme des tops. J’aimais bien, je me sentais patron de Play Boy. Sitôt que cette pensée traversa mon idée des oreilles de lapin apparurent sur leur tête. N’importe quoi ! Mon vieux Mathieu tu deviens grave. Mais mon corps réagissait à mon rêve, dedans et au dehors. Il y avait quelqu’un dans ma chambre ? S’il vous plait non, la honte moi je dis ! Surtout que je n’avais pas que des amis moi ! Pas mal d’ennemis, chez les gays surtouts. M’enfin on s’en fout Mathieu, on pionce !

[Désoler réponse courte… ]

Affairé à ma tache, je sursaute violement quand j’entends l’affirmation endormie de Mathieu. WHAT ??! Mais qu’est-ce que ces p***** de gosses viennent foutre dans son esprit MAINTENANT ??? Il me cherche, là. C’est pas possible autrement. Quel crétin ! Vexé, je m’assoie sur ses jambes et croise les bras sur ma poitrine. Une moue indignée peinte sur le visage, j’essaie de trouver un moyen de ramener l’attention de cet idiot sur moi. Raah, il pourrait faire un effort, il est bourré en plus ! M’énerve ça… Je soupire bruyamment, et pâlit d’un seul coup. What’s that ??! Woh ! Noon… TROP FORT ! Bon, on se calme Tarek, à mon avis ce n’est pas moi la cause… C’est la seule chose certaine du moment.
Ravi, je me penche vers le visage du blond. Finalement, je devrais remercier l’équipe de footballeurs… C’était une bonne idée cette histoire de boire… Demain, j’aurais sans doute un mal de crâne pas possible mais le jeu en vaut la chandelle. Mon seul regret, c’est qu’étant aveugle, je ne verrai pas sa tête demain matin. Quel dommage… Mmh, bref, arrêtons de se poser des questions… En plus, je suis totalement insatisfait ce soir. Mais vraiment. Pire que Lou, ça existe pas. Genre, il est nul. Pire que s’il avait jamais rien fait. Je défait le pantalon du quaterback, un sourire d’imbécile heureux sur la tronche. Je passe ma langue sur mes lèvres, la respiration saccadée. C’est bizarre, j’ai jamais ressenti ça pour personne. Pas même Aèl ou Amarok. Cette espèce de bestialité. Si ça se trouve à force de trainer avec des fauves je deviens comme eux. Argh, c’est flippant. Je descends des jambes du sportif, et part me mettre entre ses chevilles. Croyez moi, vous n’avez pas besoin d’un dessin pour savoir ce que je m’apprête à faire. Jouant avec ses sous vêtements, je mords ma lèvre inférieure avec voracité. Jamais je n’aurais cru qu’il était réellement aussi beau que ce que disent les filles. Ça parait impossible. Pourtant, il est irrésistible pour de vrai. Un léger tremblement m’agite depuis plusieurs minutes, mais je ne saurais pas dire si c’est d’anticipation ou… Bref… Il voudrait pas se réveiller cet idiot non ??!! M’arrêter ? N’importe quoi !! Je sais pas moi, m’en tourner une ou me jeter dehors ?! Pourquoi je fais ça ??! C’est pas possible, je suis quand même pas assez con pour succomber à mon pire ennemi et de coucher avec lui !
Et puis en fait je sais. Je sais pourquoi je tremble. Je ne veux pas que ça s’arrête. Parce que même si ça me coute de me savoir sensible à son charme, si vraiment il arrive… ça… je pourrais lui foutre la honte en deux mots sans arrêt. Et ça, ça n’a pas de prix. Et puis je suis loin d’être inexpérimenté. Je connais le corps masculin comme ma poche. Mmh, j’adore, ce que je suis en train faire, tout compte fait !

Mon rêve était toujours aussi bien, je me sentais à mon aise. Je vous l’ai déjà dis ? Mon lit est dans le top 10 des endroits les plus confortables et je crois bien qu’il était le lieu que je préférai parmi tous. Pour deux choses. Le sommeil et surtout… ramener des petites gazelles et faire ce que je voulais avec elles. Bon je l’avoue je ne baissai pas que dans un lit mais bon des fois, avec les petites pucelles un lit était préférable, elles n’avaient pas encore l’expérience que confer la pratique. Moi j’étais pas contre pour leur donner des cours particuliers bien sur, enfin on va rien dire, et tenter de ce concentrer sur ce qu’il se passe sur Terre. Je m’en fichai un peu, mais j’aurai aimé savoir qui était la jeune et surement jolie damoiselle qui s’occuperai de moi jusqu’à la fin de soirée. Car je sentis très bien mon pantalon descendre (et je doute qu’il y est une quelconque intervention divine là dedans). J’ouvris une prunelle vitreuse mais quand même toujours aussi belle que d’habitude (l’alcool ne me rend pas moche, j’suis pas un loser, j’ai l’alcool joli –Mathieu arrête de dire de la merde) et regardais la personne qui commençait doucement à s’occuper de moi. Je pouvais chercher autant que je voulais dans mon cerveau, je n’avais aucune idée de la personne avec qui j’étais rentré dans ma chambre ce soir. D’ailleurs je ne savais même plus quel jour on était. Mon dieu, l’alcool est mauvais à la santé, c’est officiel ! Enfin, jusqu’à présent je n’avais pas fais de connerie plus grosse que d’habitude avec plusieurs bouteilles à l’abri et une légère ligne de coke. J’avais pas plus bu que d’habitude… Euh…. J’étais sur de ce que je disais là ? Bon d’accord j’avoue, j’avais bu une bouteille de get 27 de trop mais bon faut trop rien dire. On ne me dit rien non de dieu, on se calme !
Un sourire s’épanouit sur mes lèvres et je me mordis la lèvre inférieure. Je n’en pouvais plus, c’était trop…. BON ! C’était qui cette fille ? Putain je la recontacte dans la seconde my gosh ! Lydia, Nicky, elles étaient recalées au rang de débutantes là ! Je ne savais qui était la petite gamine qui s’éclatait sur mon entrejambe, je ne voyais pas sa gueule et à vrai dire j’avais pas vraiment envie de me relever pour savoir qui était cette gazelle avec un aspirateur à la place de la bouche. J’avais jamais autant pris mon pied avec une fille. Non mais il faut que j’arrête de parler, mais là je pouvais faire que ça, me tenir une conversation mentale avec moi-même. En plus j’étais suffisamment bourré pour entendre une voix me répondre donc c’était juste parfait. Je pensai plus à mes gosses là, je pensai plus à leur mère. Quoi que, je voyais bien de temps en temps une petite mèche rousse. Qui était ce plan cul merveilleux ? Peut-être Kate, maintenant que j’y pense elle ne m’avait jamais sucé la rouquine. Bah, on verra ça plus tard ! Là pour l’instant je gémis et je m’amuse. J’étais mignon quand je prenais mon pied, beaucoup moins… dangereux. Presque l’enfant que j’avais été avant… Avant ! Plus maintenant, je ne redeviendrai pas un crétin qu’un paquet de berlingot faisait devenir sociable. Maintenant j’étais sociable avec ma bite ! Point ! Avec les minettes, des potes masculins j’en avais déjà largement assez. Mais…. Là c’était la soirée de ma vie putain ! C’était L’ECLATE !!!!
Je chopai les cheveux de la damoiselle, accompagnant le mouvement. Accélérant parfois le mouvement… MIAM !

Je comprends qu’Alaric est réveillé quand sa main attrape mes cheveux. Aww, il doit vraiment avoir fait un rêve intéressant… Hum, concentre toi Tarek, on ne rit pas en plein travail… Si je le mords je sens que ça risque de tourner au vinaigre. Argh, quelle galère, à rire sous cape comme ça, je suis complètement anarchique dans mes mouvements, fait chier !! Maudit soient tes rêves cochons crétin, à cause d’eux –de ce que j’imagine d’eux- je fais n’importe quoi !
AÏE !! Mais il me tire les cheveux ce con ! Hiiii, je supporte pas qu’on touche à mes cheveux !! Je chope ses mains, agacé, et les pose sur mes épaules. Non mais ! Je suis pas aussi soumis qu’une femme quand même ! Il y a soumis et soumis, je suis PAS une nana !! Merde ! Oui bon, ça faut surtout pas que je le lui dise, mais enfin quad même, mes cheveux… Quoi je suis une vraie tapette ? Oui, c’est pour ça que je suis soumis au lit justement ! Et alors, ça pose un problème ?! Je m’assume, même si c’est « parfois » très difficile… Je fini par me reculer vers le bas du lit, pas pressé de faire les choses. Je sais ce que je veux, et ce n’est pas si léger que ça. Et en plus je crève de chaud. Fais chier ! Passablement énervé, je déchire sans vraiment y penser les attache de ma f***** chemise. Heureusement que j’ai pas mes godasses en plus parce que là, je crois que j’aurais pété une durite. Le problème est là : oserai-je ? Hmm, j’ai du mal. Même en temps que grand manipulateur, j’ai au départ le handicap « timidité » collé à la peau. Oui, on ne peut pas être parfait. Ce qui fait que j’ai du mal à osé aller grimper Mathieu Alaric quand même. Grr… Là, je commence à me demander pourquoi la nature m’a fait homme. Putain de nature, va ! Ce serait vachement plus simple si j’étais une fille… Du moment que je suis pas noire, ça pouvait aller… Fin à la limite il est tellement accro au sexe que ça doit même pas le déranger. Sauf que j’ai beau être gay, ben j’ai pas le physique pour plaire à ce… Chuis au bout des injures légères. Aïe. Il voudrait se bouger un peu lui bon sang ? Je demande pas grand-chose putain, juste… Hm,hm… Ben ce que toutes les filles lui demande, sauf que j’en suis pas une. Je vais quand même pas lui crier de me culbuter ! Fais chiier, ça va être galère…
Je blablate, je blablate… Il comate toujours, et je retourne à mon occupation précédente avec un lourd soupir et seulement mon boxer. Alors soit je me contente de ça… Soit je trouve un moyen de le faire avec lui sans qu’il capte que je suis un mec. Mais vite, parce que d’ici vingt minutes environ il sera à nouveau tout à fait conscient de ses faits et gestes. Donc je dois trouver un moyen de baiser avec Alaric et de le faire pioncer ensuite. Et vite. Mais si je lui grimpe dessus ça fait viol… Il voudrais pas y mettre du sien un peu ?!

La jolie jeune fille se demerde plutôt pas mal, elle a juste viré mes mains de sa tête mais au pire jsuis plus à ça près. Déjà que j’ai une fille dans mon pieu alors que je crois que je me suis égueulé avec ma petite amie officielle. Je n’ai plus rien à perdre non de dieu. J’entendis une chemise qui craque, mais elle est conne celle là ! C’est sexy une chemise remontée en mode cow-girl sur une jolie poitrine et une ventre tout plat. Les filles n’ont vraiment rien dans la tête, faut pas chercher pourquoi je les méprise tant que cela ! Elles ne réfléchissent jamais. C’est sur, ce faire des coups de pute entre elles, ça, elles savent faire. Mais rendre heureux le roi de leur lycée, là, elles savent plus faire ! On ne peut donc que conter sur les Populaires ! D’ailleurs c’était qui cette fille non de dieu !? Bah Mathieu, ferme ta gueule, stop les questions et baisse là. Elle m’avait déjà suffisamment astiqué le manche, on va passer à la pratique maintenant plutôt que de rester dans la théorie. D’accord ma belle ? Allez met toi à quatre pattes et fait ce que te demandes le beau Mathieu. Quoi que… Non enfaite… On va continuer en théorie, j’aime ce qu’elle fait, il ne faut pas agir si bien avec moi, car oui je prendrai mon pied, mais toi tu te le garderas dans le cul.
Je reprenais légèrement conscience, même si je savais que demain je risquai d’avoir une légère amnésie, j’ouvris le tiroir de ma table de chevet sans que l’autre ne me lâche. Elle allait continuer son travail, elle le faisait tellement bien. J’en sortis une bouteille d’alcool, je sais pas ce que c’était. Sans aucuns doutes du get 27, vu l’odeur de menthe forte qui me prit immédiatement à la gorge. Bon !!! Très bon ! J’avais soif non de dieu ! Et faim aussi ! Ils attendent quoi les gens pour faire des steaks et des pates ? J’ai la dalle putain ! C’est quoi mon problème à avoir toujours faim comme ça moi ? Je fais trop de sport sans aucuns doutes, mais bon les nombreuses heures consacrées à mon passe temps fétiche me permettaient d’avoir cette musculature de rêve ! Bah oui, normal.
J’étais toujours euphorique, et vu que je continuai à boire, je crois que j’allais le rester longtemps. De toute façon mes parents étaient loin loin de chez moi, je crois que le paternel avait amené la mère en France. Pourquoi la France ? Aucune idée, elle voulait voir St Trope. Pas plus mal, au moins si je faisais un coma ils ne le sauraient que le plus tard possible. De toute manière je ne craignais plus mon père, plus jamais. La dernière fois qu’il avait tenté de porter la main sur moi, il s’en souvenait encore. Maintenant moi aussi je savais frapper, où cela fait mal et surtout fort. Un coup, un seul, net et précis. Il ne portera plus jamais la main sur moi ! Pendant que j’étais perdue dans mes pensées la rouquine continuait son travail, bien meuf, tu ne serviras qu’à cela à moins que tu me prouves que tu veux autre chose. En te mettant à quatre pattes par exemple. Ma fois, fait comme tu veux sex friend… mais fait le bien.

Il boit encore ?! C’est chouette ça, je suis sûr d’avoir le temps d’arriver à mes fins comme ça… Bon, d’accord, j’ai compris… Tu veux que je sois la soumission incarnée ? Très bien, comme tu voudras, du moment que demain à ton réveil je sois dans ton pieu. Je crève d’envie de t’emmerder avec ça, Alaric, à l’avenir.
J’attrape la nuque du beau blond, vexé qu’il accorde plus d’importance à sa bouteille qu’à moi, et lui roule un patin pas vraiment ce qu’on pourrait qualifier de « cool »… C’est pas le moment de me faire attendre beau gosse, alors tu te magnes maintenant… Je fini par être dos à lui, collé à son torse, sans avoir calculé le mouvement. Ok, si je commence à bouger plus vite que je ne pense c’est que là, vraiment, si il ne laisse pas cette foutue bouteille de Get tranquille, je le viole. Je n’arrive plus vraiment à être cohérant, et joue nerveusement avec le piercing qui orne ma lèvre inférieure depuis la sixième. Mes cheveux me colle au visage, c’est passablement chiant et encombrant. Si il veut toujours les tirer, c’est le moment là, je m’en fou, j’ai juste marre d’attendre que Môssieur se décide. C’est quoi, il joue au chat et à la souris ? Je pense que ça va pas me faire rire longtemps, en fait. Dieu qu’il est long à la détente ! C’est pas possible, il pas mis autant de temps avec ma couillone de frangine ! Ouais, bon… Il était sobre aussi. Le truc c’est que sobre, il risque pas de faire ça avec moi !! Mais ce serait moins drôle d’ailleurs. Mon jeu préféré, dans la vie, c’est jouer avec les nerfs des gens voyez vous. Comme un puma avec un élan, par exemple. Ou un chat avec un pelote de laine, mais bon, je suis pas très chat moi, je suis bien plus sauvage qu’eux. Bien plus machiavélique, et pervers. Je veux passer la nuit dans les bras de cet homophobe impitoyable et me délecter de sa réaction demain matin. M’en fou de prendre des coups au passage moi, si c’est après avoir baisé avec lui. C’est carrément trop jubilatoire comme idée ! Et pis dieu, qu’est-ce qu’il à l’air d’être doué… Nom d’un chien… Aller, j’en ai marre ! Pour une fois, merci ma voix de fille…

-Bon Alaric, tu comptes y passer dix ans ? Il faut que je te le crie ou quoi ?! Je pensais que t’étais mieux que ça moi… Aller, soit gentil et donne moi ce que je veux !

Oui, je minaude… Je sais, je sais ; tapette. M’en fou, moi au moins je suis au lit avec Alaric. Et je connais aucun autre mec qui puisse dire ça : « j’ai baisé avec Mathieu Alaric ». Non, c’est seulement moi. J’ai toujours été l’unique, et je serais toujours l’unique gay à tenir tête cet idiot. Non, je ne suis pas prétentieux ! Juste en manque, nuance…

Je viens de finir ma bouteille, je crois que je vais me plaindre aux créateurs des bouteilles d’alcool. Je comprends vraiment pas pourquoi elles sont toujours aussi petites ! C’est pas cool, elles se finissent beaucoup trop vite. Bref, la minette que j’ai contre moi semble vraiment pressée de passer à l’acte, j’ai jamais vu ça ! Elle m’embrassa avec une fureur mal dissimulé et je sens le gout métallique qu’apporte un piercing à la langue. Cette fois j’en suis sur, je suis avec Kate ! Reste à toucher le dos et voir si la forme de son tatouage est la bonne. Pourtant une deuxième chose me fait directement oublier que la jeune femme est Kate. Un piercing sur la lèvre inférieure. Lorsqu’elle à finit de m’embrasser je passe une main songeuse sur mes lèvres, je crois que ce baiser me rappelle quelqu’un mais qui !? Menthe fraiche, Get 27. Mauvaise idée. Purée mais qui est-elle ? Une bad girl quelconque du lycée avec qui je suis sur de n’avoir encore jamais couché. Mais les bad girls sont brunes en tant normal, enfin tout sauf rousse. La seule n’est pas elle…. Raaaah ! Ca commence à m’énerver !

-Bon Alaric, tu comptes y passer dix ans ? Il faut que je te le crie ou quoi ?! Je pensais que t’étais mieux que ça moi… Aller, soit gentil et donne moi ce que je veux !

Anis ! Où j’ai déjà sentis cette odeur si présente sur cette fille. Cette fois je suis sur, une odeur qui me fait penser au sang. Anis = sang, mais le sang de qui !? Putain je suis en train de tourner chèvre ! Très bien, j’en peux plus de réfléchir, on va baisser et après je réfléchirai. Elle est devant moi, presque à quatre pattes. Je quitte totalement tout fringue, et je fais ce qu’elle attend depuis plusieurs minutes. Je fais le mal…. Et je le fais bien ! Tu vas crier ma belle, supplier tout les dieux que tu connais mais maintenant tu as appelé l’animal qui sommeil en moi et je doute que ce soit une si bonne idée. Laissant l’instinct prendre le dessus sur la raison, j’arrête de réfléchir, laissant mes hanches faire leur travail. Je m’aime d’être aussi bon. Je crois que je serai une fille je serai fan incontestable de moi. Parfois j’aimerai bien pouvoir gouter à ce que je fais, mais je ne peux pas me dédoubler. Dommage je suis tellement… parfait. Oui je m’aime, et alors ? Je souffre du syndrome de Narcisse, je suis classe, personne ne me vaut. Un connard, mais un connard terriblement sexy. J’aime ce que je suis et je suis ce que j’aime. Je mérite d’être cité, et je cite des gens… Je suis intelligent, classe et manipulateur. Quoi que… Manipulateur pas tellement. Je le fais juste pour avoir une fille dans mon lit, après le reste…. Ma vie est génial, pas besoin d’autre chose. Je me bande les yeux je le sais, mais au moins une chose que j’ai et que j’aurai toujours, c’est ma gueule d’ange. C’est sans doute pour cela que je suis tant narcissique. Mon physique de prince est la seule chose qu’il me reste, j’en profite… Pourquoi je suis partie dans mes réflexions psychologiques à la noix ? Je baisse putain ! Arrête de réfléchir Mathieu, concentre-toi sur la jolie gamine qui c’est mise à quatre pattes pour toi. C’est pas tous les jours qui ça arrive. Le sourire béat de frère sourire sur les lèvres, je continue ce qu’elle a lancé.

Enfin, Monsieur Alaric se décide à me donner ce que je veux depuis minimum une heure et demie. J’y avait déjà pensé quand on a commencer à boire, mais je n’ai pas pu imaginer finir ma nuit avec quelqu’un d’autre quand je me suis rendu que ce que disent les nunuches du bahut est vrai : il est magnifiquement bien foutu ! Miam, c’est vraiment un bon coup… Presque aussi sauvage qu’Aèl, mais avec la haine en moins. Parce qu’il ne sait pas qu’il est avec un mec. Il doit être en train de se torturer les méninges pour savoir avec qui il est. Cherches, mon beau, cherches… Tu risques pas de trouver ! Mouahaha !! Quoi je suis cinglé ? Meuh non ! Pas le moins du monde…
Je mords ma lèvre inférieure au sang, je refuse de révéler un visage aussi faible à mon ennemi, même saoul. Pas question que je me mette à gémir comme une putain. Alors oui, je meurs de chaud et ma lèvre me fait un mal de chien, mais merde, je ne peux pas faire ça ! J’arrive pas à croire que je viens de présenter mes fesses à LUI ! L’alcool est vraiment néfaste… Je fais n’importe quoi. Et je suis plus lunatique que jamais. M’énerve ça ! Je pourrai pas juste arrêter de penser et oublier tout ce qui n’est pas ce que je suis en train de faire ? Chiant, chiant…
Finalement, je laisse ma bouche tranquille. Je peux pas m’en empêcher. Pas avec lui. Après l’autre nul de Lou, comment je pourrai arriver à la fermer ? C’est injuste qu’il soit pas bi, c’est vraiment méchant ! Parce que j’ai jamais imaginé qu’on pouvait prendre son pied comme ça ! Méchant Mathieu !! Avec ce physique et l’expérience qu’il a, il devrait en faire profiter tout le monde… Quel bâtard vraiment… Euh… Attendez, c’est moi qui viens de dire ça ? Ouh là, coucher avec Alaric est mauvais pour ma santé mentale décidément. Mais bon pour mon corps. Je vais plus pouvoir baiser, avec cette comparaison à côté, fais chier ! Aucun de mes amants ne lui arrive à la cheville, je suis catégorique. Ils sont tous hors compétition ! Même Aèl, parce que lui… Il faisait plutôt mal en fait. Hm, ouais, on s’en fou…

Je continuai ce que je faisais, jusqu’à ce que j’entende la damoiselle s’animer sous mes coups de hanches. Ses cris étaient plaisant à mes oreilles, une douce musique qui me rendait et laissait mon sourire intacte. Je n’avais finalement pas fini cette soirée tout seul, mais si je savais que demain je ne me rappellerais plus de rien. Ou alors le réveil allait me rappeler ce que j’avais effectué durant ma nuit, enfin ma fin de nuit.
Une fois que j’eus fini je lâchais la jeune femme et retomba comme une masse sur le lit. Ce n’était pas dans mes habitudes mais pour une fois je lui ouvris mes bras. Je n’aimai pas servir de cousin mais j’étais tellement crevé qu’elle pouvait se le permettre. Bah oui, je sais, Mathieu Alaric qui fait ça… ce n’est pas normal mais l’alcool me rendait sympathique. J’aime pas être sympa, c’est pas drôle lorsque les gens ne chient pas dans leur froc en vous voyant arriver. Passer devant les gays du lycée et voir leurs visages décomposés par la peur, vous croyez que j’allais devenir gentil et ne plus pouvoir profiter de ce spectacle ? Ah non, ça jamais. Et puis… il est bien connu que les filles sont inexorablement attirées par les bad boys, c’est bien connu qu’un mec tout gentil tout mignon… les fera craquer, mais en réveillant l’amour maternel. Enfin de toute façon, une fille, il n’y a rien de plus stupide, je vais pas chercher à les comprendre, l’esprit féminin restera un mystère, j’aime mieux comment fonctionne les mecs. On se bourre la gueule, on boit, on fume et après on baise. On épilogue pas, les grands discours commençant par « je t’aime » et dans lesquels ce mot à répéter une centaine de fois, avec des tournures de plus en plus stupide, non merci, je les laisse à nos amies sexuelles, les filles.
Stoppant mes réflexions sur les femmes, je m’endormi. Le sommeil, il y a rien de mieux pour récupérer d’une soirée. Mais je pense que Margarita va avoir énormément de travail demain. Je compte bien passer la journée qui vient dans un matelas sur la piscine creusée, avec un verre de coca à la main. Oui vous m’avez bien entendu, du coca. Mais il n’y a rien de mieux que du coca en lendemain de soirée, lorsque l’on a envie de vomir. Bon pour la digestion. Dire qu’à l’époque, les créateurs de coca cola m’était des feuilles de coke dedans, pour rendre accro encore plus que maintenant. Je dormais, je crois que la fille s’était caller dans mes bras, tant mieux pour elle, elle pouvait profiter de mon torse de dieu, et ça c’était pas donner à tout le monde. Enfin, tout le monde m’avait déjà vu torse nu, normal, je ne cachai pas quelque chose dont j’étais fièr, mais le nombre de personne qui avait caressé mon torse était beaucoup plus réduit, et celles qui avaient dormit dans mes bras ce comptaient sur les doigts d’une seule main. Lydia, Kate, Nicky et … elle.

Dément… C’est juste dément… Je met deux bonnes minutes à redescendre sur terre, sonné. Le sexe me fait toujours l’effet d’une porte dans la gueule, mais là j’ai carrément l’impression de m’être pris un building sur la tête. Ma Némésis ouvre les bras, et je m’y blotti rapidement, surpris. J’avais jamais autant pris mon pied. Je me répète, je sais.
Je ferme les yeux, assommé par l’alcool et cette partie de jambes en l’air. Sa respiration me berce, les battements de son cœur aussi. Je ne m’attendais pas à un dénouement si… calme. Mais, bizarrement, cette fois, ça me dérange pas. Habituellement, je suis pas du tout du genre câlin après ça et je suis sûr que lui encore moins mais là… C’est bizarre. Il y a une petite voix au fond de moi qui me hurle presque de pas rester là, de rentrer chez moi comme si de rien n’était mais… Je suis tellement bien dans ses bras ! Si ce mec était pas un tel connard, je suis sûr que je serais fou de lui. Mais avec son caractère, même pas en rêve ! ça fait presque mal de penser que… Si je n’étais pas parti peut être…. Non. Il serais devenu comme ça Tarek, arrêtes. Mais… Mieux vaut ne pas revenir là-dessus. Ça n’est pas ma faute, je ne pouvais pas prévoir… Au fond, peur être que j’étais amoureux de lui, de son souvenir. C’est vrai, jusqu’à mon arrivée à St Roddington en seconde, je ne pensais qu’à lui. Tout le temps. C’était presque flippant. Autant dire que j’ai vite déchanté. Mais avouez, quand une personne vous obsède comme ça, ça s’appelle être amoureux n’est-ce pas ? Pire, si ça se trouve, j’aimais ce crétin à travers Aèl qui lui ressemblait tant… Sauf que maintenant, je ne pense plus à Alaric. Ou presque plus. Juste quand je rêve de l’étriper soigneusement… Et ça, c’est loin de s’appeler de l’amour !
Pourquoi j’ai envie de rester là ? Pourquoi j’espère ne jamais me réveiller ? Pourquoi alors que je rêve de le voir crever, et qu’il est là à ma merci, je ne le tue pas ? Parce qu’au fond, pour moi, il reste cet enfant que j’ai connu. C’est la seule image de lui que j’ai. Et je refuse de voir l’autre. Pour moi, elle n’existe pas. Et quitte à ce qu’il me brise le cœur ensuite, j’aimerais le lui dire. Mais je suis trop timide, et puis je ne veux pas souffrir cette nuit. Alors, je me laisse aller dans ses bras autant que dans ceux de Morphée, pour me leurrer encore un peu plus. Jusqu’à crever, ce sera comme ça. Il est la seule chose qui me reste d’avant l’accident. Le seul.

Une heure de l’après midi. Je crois qu’il doit être l’heure de se lever. Sans doute, toujours est-il que je n’avais plus sommeil. J’ouvris les yeux doucement, ce que j’avais sans doute fait hier me retombait dessus, j’avais un forgeron qui tapait sur son enclume dans ma tête. Mon dieu, j’avais fais quoi hier ? Je sentais une présence contre mon torse, il y avait quelqu’un avec moi dans mon lit. Normal vous me direz mais le seul léger problème c’est que mon dernier souvenir remontait au moment où je m’étais endormis sur mon comptoir et que les footballeurs étaient venus me chercher pour faire un concours avec Thompson. Après… trou noir. J’étais nu, la fille aussi. Elle était plus petite que Lydia, Kate ? Même taille. Je regardai la chevelure rousse, ce n’était pas la même couleur. Lorsque mes prunelles se posèrent sur les perles dans la chevelure de cette personne. Perles blanches ? Des perles dans les cheveux ? J’avais tronché la petite sœur d’un de mes potes ou quoi ? J’avais pas invité de gamines non de dieu ! Après je ne garantis pas qu’elles rentrent chez papa et maman vierges les poulettes. Bah, j’vais pas rester au pieu toute la journée… Quoi que…. Avec une fille dans mon lit… Non une aspirine avant. Je la poussai sur le côté, sans un regard pour elle. Je m’en occuperai plus tard. Un petit sourire sur les lèvres en pensant à mon après midi dans la piscine ou dans mon lit avec la minette, je récupère mon calçons et sors. Maintenant la question, où trouver des aspirines ? Rolala. J’en sais rien moi. Mon dieu, comme j’ai mal à la tête !! Putain !
Je sortis de la chambre et descendis les escaliers. Putain l’état de la maison ! Des bouteilles vides partout, des gens à moitié endormit sur les canaps voir même pars terre. My gosh, j’y crois pas. Je fis rapidement le tri, faisant sortir les gens. J’eus particulièrement du mal avec une ancienne sexe friend complètement bourrée qui s’accrocha à moi comme si sa vie en dépendait. Une vingtaine de pelles et autre smacks aux dernières filles présentes et plus personne n’était là. Bah putain enfin ! Je rentrais dans la cuisine et sortis deux cachets de 1000. Ca allait me shooter mais au moins je n’aurai plus mal à la tête. Avec de l’eau en plus. Wahou, Mathieu t’es fort ! Etouffant un bâillement à m’en décrocher la mâchoire, je retrouvai dans ma chambre. Je chercherai mon portable plus tard. Quoi que… Attend merde ! La piscine. Je bondis, c’ est bon, personne ne s’était noyer et mon portable n’était pas dedans. Roooh, tant pis, retrouvons jolie sexe friend.
J’ouvris la porte, et mes yeux se posèrent directement sur la silhouette encore vaguement endormie sur mon lit. Mes lèvres formèrent un O parfait et je poussai un beuglement qui du retentir dans toute la maison. LUI ! NON !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Ah peut près le bruit que j’ai du faire. Je le regardai, déglutit brusquement. Il était nu, sur MON lit ! C’était quoi ce bordel ?! Non, ne me dites pas que… NONNNNNN !!!!!!!!! Ah !!! Ah !!!!!!!!! AU SECOUR !!!!!!!!! J’ai fais quoi !!!! Non non non non non !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Je le regardai fixement, les narines frémissantes. Il avait encore cinq secondes de chance, j’étais trop sous le choc pour réagir. Mais mon premier coup le chopa directement sous les côtes, je le récupérai sous le menton, faisant claquer sa mâchoire. Os cassé je crois… Dommage !! Je le frappai, les yeux fous, le visage transfiguré ! Il n’a pas OSÉ !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Treize heure. Ma source de chaleur vient de se faire la malle. Fais chier… Un mal de tête atroce me vrille les sens, et je me redresse avec un sifflement mi-plaintif mi-furieux. Quel imbécile je fais ! Je secoue la tête, et plisse le nez sur le côté en une moue caractéristique des moments ou aucune chose précise n’arrive à se frayer de chemin dans ma pauvre cervelle grillée par l’alcool. Je tire sur mon piercing lingual avec mes dents, mécontent. J’ai froid putain !! Grr, méchante bouillote qui s’est fait la malle ! Je sors la tête de sous les couvertures, tentant de saisir quelque chose de se qui passe dans la maison. Il me semble que ma bouillote –alias Mathieu Alaric- est en train de virer tout le monde. Mais ma tête me fait tellement souffrir que c’est dur d’être sûr de quoi que ce soit. A part du fait que j’ai intérêt à me préparer à me faire tabasser. Hm, mauvaise journée en perspective…
J’entends le pas du quaterback, et pince les lèvres en une expression douloureuse. Ça va faire très mal… Ffff, j’ai du mal à l’avouer mais… Là, vraiment, j’ai peur. Je récupère vite de mes blessures, d’accord, mais pas aux coups ininterrompus. Il va me tuer… C’est clair… Je recule vivement sur le lit au moment ou la porte s’ouvre, les mains sur les oreilles pour au moins sauvé cette pauvre partie de ma tête qui souffre assez comme ça. Pourquoi il crie si fort ??! ça fait mal !!!!!! Je lève la tête vers mon ancien meilleur ami, et me prend un coup dans les côtes qui me coupe net la respiration. Et la douleur occasionnée n’est rien comparé à la souffrance qui me prend quand ma mâchoire claque sous ses poings. J’échappe un glapissement qui n’a rien d’humain, à moitié évanoui. Le sang qui coule dans ma bouche m’écœure, me prend aux tripes. Les yeux fermés, je fais un mouvement vers l’avant qui a pour seul effet de me faire tomber pour de bon. Putain, c’est pas vrai… Térrorisé, je serre ma main sur le bras de la masse de muscles folle de rage qui vient de jurer ma mort. Le sang me coule dans la gorge, et j’ai trop mal pour me défendre. Les larmes qui inondent mes yeux me font mal. Je me sens comme une poupée de chiffon. J’ai mal… J’ai terriblement mal et j’ai à peine la force de ralentir ses coups. Pitié, calme toi un peu… Je veux pas mourir comme ça. Ma mâchoire commence à aller mieux, mais mes os craquent sur beau coup d’autres parties de mon corps. Et le seul changement, c’est que je crie comme un dément. Putain mais c’est pas possible d’avoir autant de force ! J’ai mal !!!!

Il cri. Il cri bien. A-t-il crié comme cela cette nuit ? Cette question me rend encore plus violent pendant que je tape plus vite qu’il ne peut se soigner. Son sang tache mes draps, je me mords la lèvre inférieure, un sourire de sadisme pur posé sur elle et sa jumelle. Je laisse Tarek souffler quelque seconde, il veut prendre son pied ? On va faire exactement comme durant l’acte sexuel. Oh mon petit Tarek, tu voulais jouer avec moi ? Tu ne savais pas à qui te frottai mon beau. Je peux devenir étrangement sadique parfois. Je le regarde, réfléchissant aux choses les plus drôles que je pourrai faire. Ne pas le tuer, non ce serait trop beau. Déjà petite première chose à faire, soigner une petite blessure qui me fait chier. Je quittai ma Rolex et la jetai sur la table de chevet. Je n’en aurai plus besoin dans le futur. Je pris sa main violement et la posa sur mon poignet. Laissant retomber sa main, je détaillai du regard ma nouvelle peau, plus aucune trace de blessure. Voilà qui est fait, suivant…. Je regardai ses cheveux, la dernière fois il s’était bien amuser en touchant à ses cheveux. Maintenant c’est moi qui vais rire !
Ma main se posa sur son torse, je remontai jusqu’à ses lèvres, sensuellement. Je peux jouer moi aussi tu sais. Mes maux de tête était passés instantanément. La rage avait tout remplacé. Je l’embrassai, et arracha sur piercing à la lèvre inferieur d’un coup de dent. Le sang éclaboussa mon visage et je souris. Je n’avais jamais fais cela… Avant. La torture était plaisante dans l’état de rage dans lequel je me trouvais. Mmmh, que faire. J’avais toute la journée devant moi. Et si on commençait par l’empêcher de bouger. Je remis mon pantalon, il ne touchera plus à ma bite. Mais je récupérai ma ceinture en cuir. On va pas la fouetter cette petite pute ! Ca non, ce sera trop gentil. J’attachai cette petite salope, après l’avoir foutu sur le dos, mes lèvres glissèrent le long de son cou et remontèrent jusqu’à son oreille. Prenant tout mon temps pour parler, et surtout usant d’une voix de sadique que je ne croyais pas posséder :

-Maintenant tu vas voir ce qu’il en coute de s’attaquer à moi petite vermine… Ou devrais-je dire… Meilleur ami ?

Je mordillai le lobe de son oreille, et m’éloignai de lui. Il doit avoir déjà récupérer de ses blessures, quelque chose de drôle pour une fois. Les films d’horreur que j’ai regardé en boucle devraient m’inspirer. Un petit Saw, c’est toujours bon. Je récupérai le scalpel qui était caché dans les perles de Tarek, une chose que je savais bien. Le seul truc point négatif c’est qu’il ne gardera pas de cicatrices qui lui rappelleront qu’il ne faut pas me chercher. Mais le point positif, je pourrai m’amuser avec lui pendant trèèèèès longtemps. Prenant le scalpel entre mes doigts, je le glisse sous les ongles du rouquin. Un par un, je lui arrache, prenant le temps que demande la précision. J’ai entendu dire que cela faisait très mal. Mais ne vous inquiétez pas, c’est loin d’être terminer. Avant même que les ongles puisent avoir commencé à cicatrice je bondis dans la cuisine. Récupérant des ustensiles pouvant être utile, je remontai. Bien… Très bien. Les ongles n’avaient pas encore cicatrisés, et je pris une grosse pincée de sel que je déposai avec application à chaque extrémité des doigts. J’étais devenu sourd au monde extérieur, je m’appliquais vous croyez quoi. Je me relevai du corps du roux et le regarda tout en me mordant la lèvre. Mmmh, que faire… Que faire ? Allez on finira plus tard les tortures physique, si on passait au mental ? Je sautai sur le lit à ses côtés, juste à côté de lui plus précisément et un gigantesque sourire sur les lèvres, j’entamais la discussion :

-Alors Tarek ? Comment tu vas ? Sa va bien ? Dit donc, tu sais que j’étais inquiet moi. Tes parents m’ont apprit que tu étais à l’hôpital –psychiatrique soit dit en passant-. Ca ce passait bien là bas ? Rala, c’était le bon temps. Tu ne polluais pas leur atmosphère au moins pendant que tu croupissais dans ta prison blanche. Tes parents avaient la paix, le fou, à l’asile. C’est pour ça que tu es devenu gay. Je comprends tout maintenant. Mais tu vois, pendant que tu subissais les électro chocs, et bien moi je vivais, ouaip j’ai réussi sans toi. J’suis plus un innocent petit garçon qui se faisait taper par papa. Ah ça non. C’est tellement agréable de parler avec toi, tu ne peux pas savoir à quel point.

Ma voix était froide, et pourtant chaque sous entendu était brulant de haine. L’ironie, la blessure mentale. Il ne craignait pas le physique, je lui avais promis une véritable partie de jambe en l’air mais je n’allais pas coucher avec. J’étais loin d’être gay ! Mais… C’était drôle de jouer avec lui comme un chat avec une sourie. Je le regardai, il n’avait pas changé… Excepter son caractère. Car je savais très bien que s’il n’y avait pas eu se stupide accident, Tarek sera devenu number 1 avec moi. Il aurait refoulé le fait d’être gay, mais il aurait été comme Ael. J’avais sans doute cherché Tarek en mon meilleur ami maintenant mort… Je le cherchai peut-être encore bien que nous ne serions jamais plus amis. Pas après ce qu’il m’avait fait !

J’ai peur, j’ai peur, j’ai peur… Je ne veux pas, non… J’ai mal. J’ai froid. Je sens la bête sauvage que j’ai réveillée en lui, je sens sa fureur et sa jubilation sadique. J’ai l’impression d’avoir mon double en face de moi, avec le double de ma force physique. Mes larmes coulent en laissant des marques douloureuses sur mon visage. Je tremble comme l’enfant de six an et demi qu’on jeté dans une camionnette blindée, il y plus de dix ans. Il prend ma main, et j’entends comme dans un brouillard un bruit sourd. Il dirige mes doigts vers son poignet, et mes larmes augmentent quand j’écarquille des yeux épouvantés. Non… Je voudrais tellement que tu penses à moi autant que toi tu obnubiles mes pensées. Je veux que quelque chose en toi te rappelle à moi. Je ne veux pas qu’il me raye de sa vie. Mais je suis si faible ! Comment pourrai lui faire du mal pour de bon ?
Sa main me fait frissonner, mais je n’arrive pas à me débattre. La sensation du sang sur ma peau me fait tourner la tête, je brûle d’envie de fuir. Quand il m’embrasse, je suis bien plus terrifié encore que si ma vie se jouait. Il va me briser, je le sais. La douleur fulgurante et le goût métallique du sang me fait partir, à moitié inconscient. Je ne sais même plus ce que je crie, je comprends même plus pourquoi je suis là. Le moment où je réagis enfin, c’est quand je sens qu’il lie mes poignets au dessus de ma tête. Je tente de reculer, mais comment ? Comment quand on a la moitié des os brisés ?
C’est un souvenir. Un souvenir dans le présent. Comme s’il savait d’instinct ce que j’ai vécu là bas.

-Maintenant tu vas voir ce qu’il en coute de s’attaquer à moi petite vermine… Ou devrais-je dire… Meilleur ami ?

Ne dis pas ça… Ne dis pas ce que je veux entendre… Laisse-moi vivre dans le passé, où alors reviens-moi. Mais c’est impossible. Tu ne seras plus jamais « Matt ». Jamais. Sa main dans mes cheveux, je sais ce qu’elle cherche. Et pour une fois, je regrette de toujours porté ce scalpel sur moi. Je ne veux pas savoir ce qu’il compte en faire. Je voudrais dormir, dormir profondément comme entre la main des psychiatres de l’hôpital. Oublie qui je suis, pourquoi je suis là, et me laisser porter. Mais le chat n’est pas prêt de laisser la souris tranquille.
Pourquoi il s’en va ? Qu’est-ce qu’il a inventé encore ? Je préfère ne pas écouter. La peur du sang et la douleur, le froid de la sueur due à ma terreur, je connais bien ces sensations. Le sang au bout de mes doigts…Mon dieu… Je sens mes yeux rouler, me concentre pour arrêter un peu de pleurer et de supplier. Dominer Mathieu Alaric ? Quel doux rêve, petit enfant… La vie n’est pas comme ça. Et quoi, il viendrait te voir et te dire qu’il regrette ? Et tu pardonnerais ? Pauvre tâche !
Le sel m’arrache un cri purement inhumain, je ne savais même plus que c’était possible de faire un tel son. Pourquoi est-ce qu’il s’acharne à me replonger dans les pires années de ma vie ? Lui aussi, il applique le célèbre « il faut soigner le mal par le mal » ou quoi ?! C’est moi qui sanglote comme ça ? Alors après tout le mal que je me suis donné, je suis toujours un enfant ? Quelle pitié…

-Alors Tarek ? Comment tu vas ? Sa va bien ? Dit donc, tu sais que j’étais inquiet moi. Tes parents m’ont apprit que tu étais à l’hôpital –psychiatrique soit dit en passant-. Ca ce passait bien là bas ? Rala, c’était le bon temps. Tu ne polluais pas leur atmosphère au moins pendant que tu croupissais dans ta prison blanche. Tes parents avaient la paix, le fou, à l’asile. C’est pour ça que tu es devenu gay. Je comprends tout maintenant. Mais tu vois, pendant que tu subissais les électro chocs, et bien moi je vivais, ouaip j’ai réussi sans toi. J’suis plus un innocent petit garçon qui se faisait taper par papa. Ah ça non. C’est tellement agréable de parler avec toi, tu ne peux pas savoir à quel point.

Super, merci. Tout ce que je ne veux pas entendre. Sympa, mon ami… Tch ! Au moins j’espère que… Pourquoi je parle dans ma tête moi ? Tu veux me parler ? Ok, on va parler…

-Comment je vais ? Comment j’ai l’air d’aller ?

Ah mon dieu c’est ma voix ça ?? Ouais, j’ai l’air d’une fillette, par-dessus le marché. Une fillette enrouée. Ash !!

-Tu étais… Quoi ? Inquiet ? Parce que tu sais ce que ça fait ça, d’être inquiet ? Nouvelle de la journée. Comment ça se passait là bas ? Mais enfin honnêtement, tu t’en fiches. T’en jamais rien eu à foutre de la vie des autres. Mais je vais te dire quand même. Mon médecin attitré était pédophile, je servais de cobaye pour des expériences tordues, mais bon, j’étais logé nourri blanchi, hein, que demande le peuple ? Vraiment… Tu vivais ? Tu appelles ça vivre ? C’est ton choix, moi je n’aime pas me bander les yeux. Parce qu’au fond de toi tu sais très bien que tu es seul…Matt.

Je ne parle pas de mes parents. Rien que de penser à ce qu’il vient de me dire je… Nan. Non. C’est faux.

-Tu mens… Mes parents ne… Ils ne sont pas comme ça… Ils n’ont jamais voulu me faire de mal. Ils souhaitaient juste m’aider. Ils… Ne parle pas de ce que tu ne sais pas. Je sais que je leur manquais. Ce ne sont pas tes parents à toi ! Tu ne les connais pas, alors tais toi. Ou alors tue moi mais… Tais-toi, en fait. Juste, ferme-la. Frappe-moi et ferme ta gueule. Ça fait moins mal.

-Comment je vais ? Comment j’ai l’air d’aller ?Tu étais… Quoi ? Inquiet ? Parce que tu sais ce que ça fait ça, d’être inquiet ? Nouvelle de la journée. Comment ça se passait là bas ? Mais enfin honnêtement, tu t’en fiches. T’en jamais rien eu à foutre de la vie des autres. Mais je vais te dire quand même. Mon médecin attitré était pédophile, je servais de cobaye pour des expériences tordues, mais bon, j’étais logé nourri blanchi, hein, que demande le peuple ? Vraiment… Tu vivais ? Tu appelles ça vivre ? C’est ton choix, moi je n’aime pas me bander les yeux. Parce qu’au fond de toi tu sais très bien que tu es seul…Matt.

Matt. Ce surnom stupide qu’il m’avait donné au primaire. Ce surnom que jamais plus personne ne m’a donné, alors qu’il était si facile. Au que oui, mais la facilité n’a jamais fait avancer les choses. Même Selena ne m’appelle pas ainsi. Personne. Je refuse catégoriquement, c’est notre petit secret, pas vrai Thompson ?! Un petit secret que tu vas payer très cher. Il s’en est passé des choses hein ? Au que j’aime. Mais tu vas tout payer, et pas de ta vie, se ne serait pas assez drôle à mon goût. Non ton sang est une jolie monnaie d’échange. Je ne pardonne jamais ! J’en avais rien à foutre de lui ! MAIS IL CROIT QUOI NON DE DIEU !!! Il comptait pour moi, je faisais tout, j’étais allé jusqu’à voir ses parents ! Il me donne envi de le tuer !!! Mais je ne pourrai jamais, en souvenir de ceux que nous étions. Mais pourtant je m’obstine. J’essaie de lui faire lâcher prisse, de faire en sorte qu’il m’oublie ! Si je suis tellement monstrueux avec lui c’est que je ne veux plus jamais le voir. Pourquoi est-il venu dans ce lycée ?! Pourquoi il a conquit mon meilleur ami ? Trop de question que je ne lui poserai jamais ! Jamais plus ! Qu’il parte ! Qu’il parte tout de suite !

-Tu mens… Mes parents ne… Ils ne sont pas comme ça… Ils n’ont jamais voulu me faire de mal. Ils souhaitaient juste m’aider. Ils… Ne parle pas de ce que tu ne sais pas. Je sais que je leur manquais. Ce ne sont pas tes parents à toi ! Tu ne les connais pas, alors tais toi. Ou alors tue moi mais… Tais-toi, en fait. Juste, ferme-la. Frappe-moi et ferme ta gueule. Ça fait moins mal.

-TES PARENTS SONT COMME CA ! ILS N’EN AVAIENT RIEN A FOUTRE DE TOI ! JE LES AI VU, JE LEUR AI PARLER ! MES PARENTS NE M’AURAIENT PAS ENFERMER ! OU MEME S’ILS L’AURAIENT FAIT ILS M’AVAIENT HABITUE A MANQUER D’AMOUR FAMIIAL ! JE NE SUIS PAS TOI !!!!

Je repris mon souffle, je voulais le voir souffrir, je voulais qu’il me mange dans la main, qu’il pleure toutes les larmes de son corps. Il avait la langue bien pendu pour un mec en charpie. Je me redressai de toute ma taille, et pourtant redescendis sur terre. Il veut que je ferme ma gueule. Je ne l’ai jamais fermée et ne la fermerai jamais !

-Que je te tue ? Non, ce serai bien trop facile Thompson. Je suis seul, soit, mais tu l’es plus que moi. Tout ceux qui t’entour t’aimes pour ce que tu fais croire que tu es. Mais personne ne te connait aussi bien que moi, et je peux t’assurer que tu es seul. Presque plus que moi. J’ai vécu, au oui, j’ai vécu. Une existence de zombi sans doute, mais au moins je vivais. Je découvrais de nouvelles choses, une façon d’être qui me plait. J’aime ce que je suis devenu, et mon passé est loin derrière moi. Tu n’es qu’une ombre Thompson, tu n’as toujours pas comprit ? Tu n’es rien pour moi ! Rien du tout. Une tache de boue sur mon passé. Je ne refoule pas des choses au fond de moi. Je ne vis pas derrière un masque qui n’est pas le mien ! Tu es vil et manipulateur, mais pourtant aux yeux de tous tu es un dieu. Pfuuu, foutaise !

J’éclatai d’un rire glacial. Plus froid que la mort, plus froid qu’il ne l’avait jamais été. J’étais comme possédé par une soif de vengeance. Je ne lui avais jamais pardonné de m’avoir abandonné. Jamais ! Et je me vengeai aujourd’hui. Je me vengeai de tellement de chose. Les enfants, nos enfances, sa famille que je jalousai à l’époque, les blessures tant physiques que mentales qu’il m’avait faites. Cette journée était la mienne, il était offert à moi, seul entre mes griffes…

-TES PARENTS SONT COMME CA ! ILS N’EN AVAIENT RIEN A FOUTRE DE TOI ! JE LES AI VU, JE LEUR AI PARLER ! MES PARENTS NE M’AURAIENT PAS ENFERMER ! OU MEME S’ILS L’AURAIENT FAIT ILS M’AVAIENT HABITUE A MANQUER D’AMOUR FAMIIAL ! JE NE SUIS PAS TOI !!!!

Tais-toi… Laisse-moi tranquille…

-Que je te tue ? Non, ce serai bien trop facile Thompson. Je suis seul, soit, mais tu l’es plus que moi. Tout ceux qui t’entour t’aimes pour ce que tu fais croire que tu es. Mais personne ne te connait aussi bien que moi, et je peux t’assurer que tu es seul. Presque plus que moi. J’ai vécu, au oui, j’ai vécu. Une existence de zombi sans doute, mais au moins je vivais. Je découvrais de nouvelles choses, une façon d’être qui me plait. J’aime ce que je suis devenu, et mon passé est loin derrière moi. Tu n’es qu’une ombre Thompson, tu n’as toujours pas comprit ? Tu n’es rien pour moi ! Rien du tout. Une tache de boue sur mon passé. Je ne refoule pas des choses au fond de moi. Je ne vis pas derrière un masque qui n’est pas le mien ! Tu es vil et manipulateur, mais pourtant aux yeux de tous tu es un dieu. Pfuuu, foutaise !

Vil, et manipulateur ? Mais je suis ce que mes proches ont fait de moi ! Je voulais juste vivre, rire, et m’amuser. Mais la vie n’est jamais celle que l’on voudrait qu’elle soit. Alors pour éviter de souffrir trop, j’ai fais souffrir les gens. Je n’arrive pas à croire qu’il ose me dire ça. C’est comme s’il déchirait méticuleusement mon cœur. Il est la première déchirure de ma vie, et il ose me faire un peu plus mal chaque minute. Pourquoi je n’arrive pas à l’oublier putain ? Ce serais si facile de lui trancher la gorge, comme à tant d’autres. Vous connaissez la sensation étrange d’être criblé de petites aiguilles, comme un papillon ? Piégé, et incapable de vous rebeller ? Incapable d’instinct de survie. Comme gazé, shooté par la peur et la souffrance. Et dans mon cas, cloué dans le passé. Au moins, il ne parle pas du pire. Il parle de lui, de moi, de mes parents. Ça fait mal, mais je peux me relever. Heureusement, il n’aborde pas le tabou. Parce que comme les autres, il n’est pas au courant. J’ai dit qu’il était la première déchirure de ma vie, mais il n’est pas la pire. Mathieu était mon meilleur ami, mais on m’a arraché une partie de moi quand j’avais douze ans. Une partie de moi, de mon âme, de mon cœur. Un double. Il ne parle pas de Mehdi.
Rien pour lui ? Ha ! Voyons… Qui d’autre que moi sert de défouloir ? Si j’étais plus là, il pourrait pas tenir une semaine ! Parce qu’il n’y a personne qu’il aime autant briser. Parce qu’il me connaît bien, et qu’il me fait souffrir plus qu’il ne fait souffrir les autres. Et qu’il se délecte de la douleur des autres. Que plus sa victime souffre, plus ça l’éclate. Qui est le meilleur là ? Tarek ! Je m’ennuie, je vais chercher Tarek. Pas l’élève lambda, non, lui c’est seulement si Thompson est en cours. Je ne suis pas rien pour toi, idiot ! Et si je me tirait pendant un ou deux mois, qui viendrait me voir en premier à mon retour ? Oui, Alaric, les poings serrés, trop content de retrouver son jouet préféré. Oui, j’accepte ça. Parce que comme ça il ne m’oublie pas.
Allez Tarek, enfonce toi complètement, comme ça au moins il saura que t’es définitivement fêlé et irrécupérable…

-Pardon. Je voulais pas te faire de mal. Oublie ce que j’ai dit, de toute manière tu peux pas comprendre. Laisse tomber maintenant Alaric, ça sert à rien cette gue-guerre de souvenirs de bac à sable. Ah et, au fait… Je comprends pourquoi les filles te courent après maintenant. C’est vrai que t’es un bon coup.

-Pardon. Je voulais pas te faire de mal. Oublie ce que j’ai dit, de toute manière tu peux pas comprendre. Laisse tomber maintenant Alaric, ça sert à rien cette gue-guerre de souvenirs de bac à sable. Ah et, au fait… Je comprends pourquoi les filles te courent après maintenant. C’est vrai que t’es un bon coup.

Je le regarde fixement, je ne sais plus que penser. Ce mec est inatteignable, plus je le touche et moins il a mal. Il s’excuse à chaque fois, toujours, encore, comme s’il cherchait à ne jamais me perdre. Mais il n’a pas comprit qu’entre nous il y aura toujours les griffes de son puma ? La haine que je lui porte ? Pourquoi il ne peut comprendre que nous ne serons jamais plus amis ? Que je ne peux pas, que tout en lui me dégoute ? Que son attirance pour les hommes me rebute, que je ne VEUX pas redevenir l’enfant que j’étais ? La fin de sa tirade me glace. Je vais le tuer, je ne sais pas pourquoi je me retiens. Je ne sais quel est cette force qui m’empêche de lui trancher la gorge une bonne fois pour toute. Sans doute le fait que je ne peux tuer. J’en suis incapable. Je sais faire couler le sang mais je ne pourrai jamais au grand jamais porter le coup fatal. Pourquoi tout est si dur ? Je me redresse brusquement, m’éloignant de lui. J’ ai couché avec ! Comment j’ai pu faire ça ?!! Je me dégoute en ce moment. J’ai fais une chose horrible, contre nature, impossible. Ses lèvres qui touchent les miennes…. BAhhhh ! Horreur suprême. Bon je sais déjà une chose au moins, je n’ai plus ma petite cicatrice. Tu aurais du le savoir Thompson, Mathieu Alaric ne sera JAMAIS dominé ! Par personne ! Je me venge de tout aujourd’hui. Ce jour est le mien. Cette journée met offerte par le destin. Tu aurais du partir hier soir, pendant que tu en avais encore l’occasion stupide rouquin ! Car je ne l’aurai jamais su, et cela aurait été mieux pour tous. Surtout pour toi !

-Va te faire voir !

Je sortie de ma chambre, la haine transfigurant mon visage d’ange. Il était attaché avec ma Gues, mais personnelle je m’en contre fichai. Qu’il aille se faire foutre ! Je descendis les escaliers à la vitesse de l’éclair, manquant me rompre le cou des dizaines de fois. J’ouvris le frigo et récupéra du coca. Après m’en être servit un grand verre, je le finis cul sec et m’assis sur une chaise. La tête entre la main, je grondai contre moi-même. Lorsque Margarita entra dans la cuisine elle poussa un beuglement féroce. Ah oui, c’est vrai, merde j’avais oublié que j’avais le visage couvert de sang, le torse aussi, et que j’étais la tête entre les mains, assis devant un stupide verre de coca.

-Oh mi niño ! Mi pequeñito ! Qu’esta ! Que pasa ! Niñito! Por favor chico! Que pasa !?

Je lui jetais un regard glacial, arrivant très facilement à rendre mes yeux bleus plus froids que la mort en personne et me relevais. Je n’avais nul par ou aller putain ! Cuisine à oublier, ma chambre encore pire ! Mais purée c’était quoi ce bordel non de dieu ! Je n’en peux plus !!!!!

-Mathieu ! Sangre !!! Qu’esta chiquito !

Je pliais bagage, j’en avais marre de l’entendre s’inquiéter pour moi en espagnol. Je n’en pouvais plus !!! Plus du tout. Je voulais que cette journée se finisse ! Ce n’était plus possible. Je me lassai déjà de mon jouet à l’étage, et l’autre idiote d’espagnol me cassait réellement les burnes ! Je retournai dans ma chambre, défit la ceinture sans un regard pour l’être apeurer qui se trouvait sur mon lit et lui balançant ses fringues à la figure je lui fis signe de sortir d’un geste de la main, sans croiser une seule fois son regard. Qu’il parte à l’instant, j’étais énervé ! Mais je ne voulais pas le tuer maintenant, et je commençai à être vraiment blasé de son je m’en foutisme.

-Va te faire voir !

C'est ça... Dégages. Abruti. J'attends que ses pas se soient complètement éloignés, et attaque férocement la ceinture qui me tient les poignets. Peine perdue. Fais chier ! Je suis sensé rester là combien de temps au juste ?! Jusqu'à ce qu'il revienne jouer avec moi comme un chat avec une souris ? Je suis pas une souris !! Je suis un prédateur, moi, pas une proie ! Flûte à la fin !
Je récapitule la situation. J'ai couché avec Alaric, je me suis réveillé dans ses bras, je me suis fait tabasser et je suis actuellement attaché à son lit avec une ceinture. C'est assez flippant comme constat. Très flippant, en fait.

-Oh mi niño ! Mi pequeñito ! Qu’esta ! Que pasa ! Niñito! Por favor chico! Que pasa !? Mathieu ! Sangre !!! Qu’esta chiquito !

Ah, ça c'est une domestique. Il a toujours mon sang sur lui, donc. Terrifié par l'idée qu'il remonte, je me met à pleurer toutes les larmes de mon corps. Le remords y est pour quelque chose, aussi. Je n'aurais pas du laisser mes parents m'emmener, il y a onze ans. J'aurais peut être gardé mon meilleur ami, comme ça. Mais le point positif de cette situation, c'est que je constate pour de bon qu'Aèl était comme Mathieu. Pour tout. Le même sadisme, et cette manie de jouer avec les nerfs. De faire durer, de rendre complètement dingue. De faire naître un sentiment immense d'impuissance en leurs victimes. Et je me rend compte que j'aimais le quaterback à travers Aèl, et que désormais il n'y a plus que de la haine et de la pitié envers moi même. Je me dégoûte. Littéralement.
J'entends Alaric remonter, et je me fais le plus petit possible. Ne me tapes pas, s'il-te-plaît... Je sursaute violemment qund il défait mes liens, et masse mes poignets endoloris deux bonnes minutes. Puis je tente d'essuyer mes larmes, sans rencontrer un grand succès. Ça empire, même. Je prend mes fringues dans la tronche, engourdit, étourdi par la peur et la douleur qui me prend à chaque mouvement. Ma jambe me fait un mal de chien, et mon bras, cassé sous l'épaule, a cicatriser dans une mauvaise position. Ma mère sera obligée de me re-casser les os au moins à trois endroits. Je sens que je vais morfler toute la nuit. Je me rhabille en silence, mordant féroce ma lèvre inférieure complètement guérie. Je met mes deux mains sur le haut de ma jambe pour la re-boiter correctement, et étouffe difficilement le sifflement aigu de douleur que cela m'arrache. Je sens que j'ai réussi a blasé Alaric, et tant mieux. J'en avais assez des coups et des tortures mentales. Surtout le mental. Au fond, je suis loin d'en avoir rien à faire de ce qu'il dit. Il n'imagine pas à quel point il m'a fait mal, là. A quel point il m'a atteint, a brisé toutes les barrières que je m'étais forgées. Je me lève difficilement, et me tourne dans sa direction avant de laisser échapper un soupir de déception. Comme j'aimerais pouvoir te voir... Avec mes yeux, pas avec mes mains. Dissimulant mes larmes intarissable, je dévale les escaliers, et même tombe en chemin, tellement je fais n'importe quoi. Je bouscule quelqu'un qui s'exclame en espagnol, et j'en déduis que ce doit être la domestique que j'ai entendue tout à l'heure. Je dois faire peine, couvert d'hématomes et de blessures, avec mon bras nu qui fait un angle inquiétant. Je ne veux plus qu'une chose, oublier. Mais comment ? Est-ce possible de se forcer à oublier son enfance ? Quelle guêpier ! Je détale en courant jusqu'au square voisin, pour finir par me laisser tomber sur un banc et éclater en sanglots. Puis j'appelle ma soeur pour qu'elle vienne me chercher. Ou qu'elle m'envoie Mehdi, au moins. C'est ce qu'elle fait, et je dois dire que je redoute beaucoup cette entrevue. C'est donc les dents serrées que j'ouvre la portière de sa BMW Z4, identique à la mienne.

Salut, ptit frère. T'as une sale tte dis moi !
La ferme. J'ai pas envie de parler.
Oho ! Mais c'est que tu me ferais presque peur l'écureuil. Quoi, tu t'es fait Mathieu ou quoi ?

Furieux, je colle une baffe à mon crétin de jumeau et repars à pleurer des larmes de crocodile.

Tu devrais le savoir !! Imbécile ! Et, et... Laisses moi tranquille d'abord ! Idiot !
Oh !! Tu vas te calmer dis donc ! Je suis pas là pour absorber ta rage ! Imbécile toi même ! Je suis déjà bien gentil d'être venu te chercher ! J'ai pas à le faire ! Pourtant je prend sur moi. Et ce qui t'es arrivé, tu l'as bien cherché ! Bon, j'avoue que ça faisait très mal, les coups que tu t'es pris. Mais tu les as mérités. On ne joue pas avec les gens, Tarek. Tu finiras mal, tu te détruiras toi même. Comme avec les fauves. Tant que tu n'auras pas compris qu'il ne sert à rien de jouer avec tes limites, tu souffriras. Et je ne ferais rien pour t'aider, ni même pour te sauver la mise. Pigé ?
Je ne joues pas...
Si. Tu joues à un jeu très dangereux. Tu te tueras, frangin. Et tant pis pour toi.

Plus brisé encore que lorsque j'ai quitté la villa Alaric, je pose ma tête sur l'épaule de Mehdi pour pleurer. Il a raison, mais je ne veux pas arrêter. Je veux que le monde entier souffre à ma place.

Mehdi ?
Hm ?
Il est beau, Matt ?
Pfft, t'es con ! Arrêtes de te torturer les méninges, crétin !
Hé, he, très bien. Mais... Tu crois que... Oh et puis laisses tomber. Je dis que de la merde.
Ça, c'est sûr...
Hey !
Haha, ta tête !
Connard...