PROFIL► AVATAR : Cameron Monaghan ► VOTRE AGE : 25 ►PORTRAIT : ► CIITATION : Never let them see you weak ► CREDIT : Me, tumblr ► ARRIVÉ LE : 04/04/2012
RPG And about you ? ► AGE DU PERSO: 17 ans ►TITRE(s): ► LIENS:
Sujet: Keep fallin' on darkness smiling Lun 28 Oct - 3:46
I don't think you trust... In... My... Self Righteous suicide... I... Cry... When angels deserve to die... Il est 23h17. Ma voix se glisse dans les angles de la pièce, sifflante. Je repose le pinceau de maquillage sur la coiffeuse, troublé, et détaille mon reflet dans la vitre. Ils peuvent me dire que je suis joli garçon, ils peuvent me peindre, me composer en chansons, je verrai toujours un visage de pierre dans cette glace lisse et froide. Je suis un garçon cruel, se complaisant dans ses méfaits, et je m'enfonce de plus en plus. La lueur du soleil s'éloigne de plus en plus, et j'ai cessé de tendre les doigts vers elle depuis quelques années déjà. Je pousse le bouton du son de la radio à fond, et examine ma dégaine de punk dans le miroir, mon corps qui devient de plus en plus musculeux sans jamais être disproportionné ou dans un excès quelconque. J'ajuste le collier de cuir autour de mon cou, et m'allume une clope pour jouer avec la fumée dans la lumière tamisée de mon appartement New Yorkais. Je vais sortir. Il faut que je baise, c'est vital là. Il faut que je me batte aussi, mais ça risque d'être un peu plus coton ça, à moins que je tombe sur un loup garou ou simplement un garou tellement décidé à me sauter qu'il en vienne aux mains pour me soumettre. Mais bon, faut pas rêver... Tiens, j'aimerais bien me faire troncher par Luis un de ces quatre... Hm, à cogiter.
Il est 1h02. Je suis dans les rues de la Big Apple, j'erre, à l'aise comme un poisson dans l'eau au milieu de l'effervescence malsaine de cette ville. Je passe près d'un quartier résidentiel, et mes pas suspendent leur mouvement devant une maison joyeuse. Une femme rie, avec son fils heureux. Edward Mayson, est-ce que tu te souviens de ton père ? Pff... Je secoue la tête de droite à gauche, et referme mon esprit. Il me faut un truc à boire, et quelqu'un pour baiser. Vraiment. Un garçon qui acceptera que je lui passe dessus, un qui ne demandera que ça après m'avoir aperçu en fait. Mais je ne veux pas aller dans un bar, ni en boîte. J'opte pour une supérette, achète une bouteille de whisky J&B et me cale sur un muret près de Central Park. Une odeur d'écurie me parviens, et je débouche ma bouteille. Il faut que je me change les idées, ou je vais devenir violent. Enfin je veux dire, plus violent que d'habitude.
Il est 5h24. Je décroche le bras du type qui a fini dans mon pieu, le secoue comme un prunier pour le réveiller et lui balance ses fringues au moment où il entrouvre ses paupières lourdes. "Lèves ton cul, peu importe ce que je lui ai fait. Je dois aller bosser alors bouges toi." Le jeune étudiant me regarde d'un air complètement atterré, mais au moins contrairement à certains crétins il s’exécute sans discuter. Je le regarde partir d'un œil morne en sirotant mon café, et envoie un message à mon collègue pour lui dire que je serais en avance -encore- donc qu'il peut se permettre de pioncer encore un peu. J'aime pas les matins. Ça sent le café partout, les gens ont une gueule imbuvable et c'est gris.
5h36, je gare mon Aston devant la gare, et apprécie à sa juste valeur le regard fasciné des passants devant mon physique devenu plus qu’avantageux, d'autant plus dans mon uniforme militaire qui tranche avec mes cheveux que j'ai laissé reprendre leur couleur feu. Jake, décoiffé, les yeux gonflés de sommeil, se fraie un passage jusqu'à moi et me grommelle un bonjour très clair : lui, il n'a pas dormi après la baise. Je le tire par le bras, consterné, et l'assoie à côté de moi dans le train avant de porter mon attention sur l'extérieur. La dernière fois que j'ai pris ce train, j'en ai sauté. Il s'ébranle à 6h49, et je ferme les yeux pour dormir un peu. L'autre débile ça fait un moment qu'il s'est rendormi.
7h52. Ce train est chiant. Ce train est lent. On a à peine passé Chicago. Putain.La nana en face de moi est gonflante. Le môme avec elle aussi, il gueule tout le temps et ça c'est réellement une plaie. Il y a eu une époque où j'aimais les enfants, ça me parait utopique maintenant que je rêve de les envoyer péter contre les murs dès que je voie leurs trognes. Même les jumeaux. Même les gosses d'Alaric. Les autres que les deux Mat j'veux dire. Et puis j'vais aller fumer une clope plus loin moi, parce que là non vraiment c'est pas possible je vais lui faire sortir la cervelle par les trous de nez au gamin.
8h03. Je suis dans le couloir du train, dans le wagon première classe dans lequel je voyage sans comprendre ce que certaines personnes y foutent. Comme la nana de mon compartiment... Mais bref. Je tire latte sur latte, écrase déjà un mégot et rallume une deuxième cigarette. Mais mon geste reste en suspend, la clope à quelque millimètres de mes lèvres qui se sont très, très légèrement entrouvertes. QU'EST-CE QU'IL FOUT LA LUI ??? Depuis quand il est là ? Mon cerveau repars environ neuf secondes plus tard, et une bouffée de colère envers moi même me soulève le cœur. Putaiiiiin... Pourquoi il faut qu'il soit dans ce train précis bordel de merde ?!
9h11. Je me rue hors du train, façon de parler du moins qui veut dire que mon collègue me reproche d'être trop pressé et de l'avoir réveiller trop violemment. Et sur ce, il me chope le bras et me traîne vers lui pour lui présenter nos respects parce que c'est le fils de notre chef. Bordel !! Mais pourquoi il est con comme ça lui ?! En plus ça à l'air de le faire sérieusement chier. Je lui jette un regard glacial, furieux, alors que bichette il n'a rien fait contrairement à Jake et emmène cet idiot loin du grand blond, non sans exhiber volontairement l'inscription que je me suis faite tatouée après l'épisode d'Alec sur l'omoplate droite, "BBF" en calligraphie, barrée d'une autre phrase bien visible, "Such a childish joke". J'aime ce tatouage. Le premier qui y touche, même l'autre cinglé, et une personne morte.
Il est putain de tard. Je tire ma dernière balle dans le centre de la cible, et me laisse tomber dans la boue et l'herbe. Le général des armées américaines, j'ai nommé sieur Alaric senior; fait la paon avec mes camarades, ses yeux voguant de temps à autre sur ma cible et mon poing contracté sur l'arme à feu. Je suis couvert de boue, de sang -je me suis blessé- et je secoue mes mèches devenues brunâtres en me mettant en position assise. Il pleut. Les autres sont dedans depuis des heures, mais je ne peux pas les rejoindre. Il faut que j'évacue cette rage, cette colère insensée qui me possède en permanence depuis maintenant deux ans, que je profite de l'air de ce pays que j'ai quitté il y a six ans. Mon marcel à valsé plus loin, déchiré par mes soins. J'avais la flemme de le quitter en posant mon flingue. Et quoi ?! Je fais signe au vioque que je laisse mon arme au vestiaire, et détale vers le bois. Il faut que je bouge, que je fasse quelque chose avant d'exploser. Mes pattes puissantes de loup frappent le sol, et je galope tout droit, appréciant le froid de la boue sur ma fourrures épaisse. La gueule ouverte, je laisse pendre ma langue rouge. Et une mélodie tape entre mes tempes, entêtantes, me faisant prendre de la vitesse. Je poursuis les ténèbres, le soleil j'ai arrêté depuis longtemps. Je veux le monde. J'ai compris ce que je suis, qui je suis, et je ramènerai la paix au sein de mon peuple. Je nommerais un successeur digne de confiance. Et puis je m'en irai, je m'en irai courir inlassablement jusqu'à en crever. Un jour, quelqu'un m'a dit "tu es pire que mon grand-père, mon père et mon cousin réunis." Je ne pouvais pas comprendre alors, à quel point cette phrase voulait dire que j'étais violent et cruel. Maintenant, depuis que j'ai dépecé celui qui avait proféré cette sentence, je poursuis cette part démoniaque en moi et je l'augmente, comme une boule de neige glissant à flanc de montagne. Je suis un hybride, une créature qui n'a pas lieu d'être, mais que la Grande épargne pour le fond sylvain qu'elle affectionne tant. Elle espère peut être, mais je sais qu'il n'y a pas de retour possible. Qui me soumettra si ce ne sont Alec, Mathieu ou Luis qui m'évitent à présent ? Personne. Je broie ce que je touche, et nul ne peut m'arrêter et encore moins me contrôler. J'ai arrêté d'attendre la lumière qui ne venait pas, et je l'éteindrai. Coûte que coûte.