Nous avons décollé aux environs de deux heures du matin. Après huit heures de vol, nous atterrissons à l'aéroport de Dar es Salaam, l'ancienne capitale de la Tanzanie. L'horloge indique 17h. Dur, le changement de fuseau horaire. Je suis crevé, et je donnerais n'importe quoi pour aller me coucher, mais il faut tenir jusqu'à ce soir.
Un car nous attends, brinquebalant et plein à craquer. Le prof de sport de Munch hurle pour se faire entendre, et nous demande de nous ranger par deux pour qu'il nous compte. Les élèves de Saint Roddington obtempèrent, alors que nous nous contentons de former un groupe abstrait et indiscipliné. Bah oui, un institut d'arts dédié à l'art thérapie des délinquants et enfants à problèmes, même quand c'est motivé, c'est pas très sage hein... Mais nous montons sans trop de problèmes dans le monstre hurlant et cabossé qui aurait donné des cauchemars aux écologistes. Les pauvres...
L’hôtel est en pleine brousse, au milieu des animaux sauvages, et on y accède par une piste de poussière ocre défoncée. Je crois que les deux poufs qui sont venues vont nous faire une jaunisse. Un village Massaï se dresse à quelques encablures, et le doux clapotis du fleuve presque asséché nous parvient par les fenêtres dépourvues de vitres. Je vendrais père et mère pour voir le paysage. Les profs nous laissent la fin de la journée libre. De toute manière la seule visite prévue pour les huit jours à venir est le village. Pour les reste, on fait ce qu'on veut. Soit pas grand chose étant donné qu'on est coincés en pleine savane et que le prochain bus est le jour de notre départ. Génial. J'adore.
Je quitte mes fringues des States pour un simple sarrouel blanc et... Une bonne couche de crème solaire ! Mais rien d'autre. Non, je ne supporterais pas de haut ou de chaussures dans ce décor idyllique. Je sais que je vais choquer les gens, mais je m'en fiche. Au diable leurs opinions. Je file par la fenêtre, et la chaleur de la terre craquelée sous mes pieds me donne à peu près l'heure. 18h15, dans ces eaux là. Décidément le bus est vraiment cauchemardesque. Autour de moi, la brousse craque du son des sabots des zèbres et des antilopes légères. Les criquets font un vacarme de tous les diables, et un lion feule au loin. Magique. Je prends immédiatement la direction de la rivière, seule source de fraîcheur dans cette fournaise géante. Le défi, c'est de ne pas me faire mordre par les serpents que j'entends glisser entre les graminées ni manger par un crocodile qui se dore au soleil.
Insolent, je lève le nez vers le ciel que je ne peux pas voir, sans doute d'une couleur pétrole comme dans tous les pays chauds. Loin, beaucoup plus loin là bas, je devine la présence du légendaire Kilimandjaro. Ce pays est envoûtant. Sans hésiter, je file vers un groupe d'acacias, mon carnet de croquis sous le bras et mon crayon sur l'oreille. Je ne suis qu'à une vingtaine de mètres de l'hôtel, et ils me verront bien dans les branches noires et décharnées de l'arbre. Le seul problème, ce sont les girafes... Il paraît que ce n'est pas super sympa... On verra bien.
Je me glisse entre les herbes sèches, et me plaque contre le tronc du plus proche végétal. Elles ne m'ont pas vu. Bon. Elles ont peut être l'habitude des humains avec l'hôtel si proche. Et maintenant, à moi la liberté. J'aimerais bien que les autres viennent dehors, mais avec cette chaleur, je n'y croit pas trop... On verra. Je vais dessiner en attendant. Un paysage peuplé des animaux que j'ai eu le temps d'identifiés sur fond de montagne devrait faire l'affaire. Avec l'hôtel. Parce qu'il est chouette !

Spoiler:

J'ai été pris pour le voyage en Tanzanie, à la seconde même où j'ai appris cette nouvelle idylique j'ai sauté de joie. Rendez vous compte: la chaleur, la savane, les animaux sauvages, et puis les couchés de soleil et la culture... Bref je ne pourrai jamais m’arrêter de trouver des points qui pour moi qualifierai le coté magnifiquement beau de la Tanzanie. Après 8h de vol soit 8h de dodo pour moi nous arrivons. Il fait chaud, je dirais aux alentours de 45 degrés si ce n'est plus. On se retrouve dans un hôtel un peu mitheu mais avec beaucoup de charme, on retrouve une chaleur dans la décoration qui et ni trop importante ni pas assez présente. Les profs nous libèrent et je vois un petit roux torse nu avec des feuilles de dessin qui s'éloigne de l’hôtel. J'attrape mon sacs de partition et le suis curieux: il est 18h48, que va-t-il faire en pleine nature? Il se pose sur un acacia et dessine, et moi je l'observe enfin j'observe plutôt les girafes a 2 mètres de lui! C'est tellement beau une girafe, c'est mon animal préféré. Vous auriez vu ma chambre à Londres que des photos de girafes. Heureusement j'ai pensé à prendre mon appareil. Je le sors et commence à prendre des photos, j'en ai une magnifique ou Tarek dessine et on peux voir une girafe brouter vraiment pas loin de lui. En plus avec le coucher de soleil en fond c'est juste une turie. Après une demi heure je m'installe à coté de Tarek et lui dit:

- C'est vraiment beau ce que tu fait je suis impressionné.

Je sais pas si il m'a reconnu mais bon tant pis.

Les profs ont voulu nous faire plaisir. Ils ont donc voté pour la Tanzanie et on devrait crier youpi ? Je suis désolé pour tous les Africains du monde, mais leur continent est loin d'être fait pour moi. Car même sous ma forme humaine, j'ai chaud, même à Milwaukee. Alors vous m'imaginez quelques secondes en Afrique !? Moi, je ne voulais pas venir. Mais lorsque les papiers sont arrivés chez moi, ma mère a tenu absooooluement à ce que j'y aille. C'est Luis qui l'a demander qu'elle m'a dit. Mais j'ai pas envie de travailler pour le malade mental qui nous sert de roi moi ! Enfin, j'ai pas eu mon mot à dire et suis partit, la bourse de football payant une partie de voyage. En plus, c'est génial mon chéri, qu'elle m'a dit la mère, c'est parfait, toi qui me disait que ta sœur t'ennerve en ce moment, tu ne la verras pas pendant huit jours ! Ouais, génial... Et pendant ce temps, cet enflure d'Antony va en profiter. Je sais très bien l'emprise qu'il a sur elle. Et je le déteste. Mes ongles poussent jusqu'à prendre la forme de griffes mais je ferme les poings. Je suis dans l'avion, et personne ne doit voir cela si je ne veux pas... Risquer très gros. Les loups garous ne sont pas sensé exister.... Mais alors pas dut tout. On devrait être tous mort. Enfin... Un peu moins maintenant, c'est sur, puisque ce cher Luis a passé un deal avec Satan pour nous permettre de revenir en grâce sur Ludtyvia... M'enfin quand même...

Je crois que je me suis assoupie dans l'avion car c'est les profs qui me réveillent. Endormi et perdu dans mes pensées, je ne remarquai aucunement qui était ou n'était pas venu. Je savais juste qu'il nous manquait monsieur le quaterback (qu'est ce qu'il serait venu ce perdre en Afrique lui aussi ?) et son ex petite copine Miss parfaite. Autrement les autres... Bah, j'en savais trop rien.

Je me devais d'entre en contact avec une tribut de loups garous qui traînaient ici. Ami avec les Massais, ce peuple n'avait jamais rompu avec les traditions. Ils pouvaient apporter énormément de choses à notre peuple, et il n'était pas dit que la nouvelle de notre retour en grâce dans notre planète d'origine. Alors c'était qui qui devait leur dire... C'était bibi bien sur... Pfuuu. J'en avais déjà marre. Si j'étais devenu Alpha c'était par ce que je voulais mon indépendance et voilà que je me devais d'obéir aux moindres ordres d'un malade.... Gééééant !

Je vis du coin de l'oeil sortir un jeune homme que je ne connaissais que trop bien. Tarek... Tarek était ici ! Mais ça, c'était une bonne nouvelle !!! Bien la seule de la journée d'ailleurs. Prenant ma forme animale dans le dos de tout le monde, je trottinais joyeusement jusqu'à mon petit ami. Alors... Il va me reconnaître ? Un gros loup blond comme moi ? On pouvait me prendre pour un lion, de loin et dans le noir bien sur... Les gens allaient croire au mirage... Waaa ! Une nouvelle espèce de loup découverte en Afrique !! Ah non... Enfaîte... C'est juste un humain garou... Et merde;.... Bon assez dit de connerie, le sol ne me réussit vraiment pas moi...

Je ne savais pas que Matt venait. Aussi ma surprise fut-elle entière quand un énorme loup vint bondir autour de moi. Personne ne fit de remarque. Sans doute les africains ont ils l'habitude des animaux étranges et surdimensionnés. Je lui caressais le museau, puis me concentrais sur mon envie d'explorer et de dessiner. Je sens sa présence près de moi, alors que mon crayon navigue sur le papier avec aisance, transcrivant l'émotion exacte que la savane fait éclore en moi.
Il y a quelqu'un qui m'a suivi quand je sortis. J'ai entendu ses pas sur le sol craquelé et poussiéreux, son souffle calme, et le cliquetis discret de la détente de son appareil photo, sans doute un Reflex dernier cri. Je me demande qui ça peut bien être, en tout cas sa présence ne me dérange pas. Ce pays infernal m'apaise totalement. Par contre il ou elle galère à monter dans l'arbre. Mais y parvient quand même.

- C'est vraiment beau ce que tu fait je suis impressionné.

Oh... Edgard. Surpris et flatté, je replace l'une des mèches enflammées qui viennent taquiner mon nez et lui fait un sourire resplendissant. J'espère qu'il ne me veut pas trop pour le devoir de l'autre fois, en français... Mais non, il ne doit pas être très rancunier comme gars. Ce serait étonnant en tout cas.

-Je te remercie. Ce n'est pas très accompli, je retranscrit seulement ce que mes oreilles voient. C'est assez spécial comme moyen pour y voir, mais je vois tout grâce à mes pieds et mon ouïe. Tiens, prends les si tu veux !

Je lui fourre mes dessins dans les mains, dont une représentation des poulains que j'ai achetés il y a quelques jours. Je ne tiens pas à mes œuvres, alors si ça lui plaît autant qu'il les récupère. Il est gentil et agréable à vivre, en plus il sait ce que c'est que d'assumer l'homosexualité au quotidien alors nous devrions nous entendre.
Je continue de sourire, et ébouriffe mes cheveux d'un geste machinal. Je ne sais pas pourquoi je suis si calme, mais c'est reposant. Par contre, ça me gêne un peu d'être assis à côté d'un garçon du même bord que moi et de ne pas chercher à l'allumer. Il y a quelques temps, je l'aurais chauffé à mort, j'aurais tout fait pour qu'il me plaque au sol et se serve de mon corps pour satisfaire ses pulsions les plus inavouées, mais là non. Peut être est-ce la présence de Matt, ou bien que je commence à me faire à cette fidélité physique. Je ne sais pas, mais au fond peu importe. Je reprend mon crayon, et esquisse la tête, les pattes puissantes et le poil épais d'un grand loup. Ca, chéri, ce sera pour toi...

Spoiler:

Un espèce de loup géant s'approche de nous et surtout de Tarek. L'animal à le poil blond, de loin on pourrait le prendre pour un lion mais de près on remarque tout de suite cette forme si particulière au loup. C'est vraiment bizarre, je savais pas qu'il y avais des loup en Afrique.

Après mes quelques paroles, Tarek sursaute de surprise et se tourne vers moi. Il est tellement beau comme ça avec le "loup" à coté de lui et je ne peux résister de prendre une nouvelle photo. Le rouquins fourre sa main dans ses cheveux certainement un peu gêné par mes compliments et me sourit... et la un petit glapissement sort de ma bouche, il est juste magnifique sous cette chaleur étouffante. Il est vraiment trop trop mignon et il me fait littéralement fondre. Puis il prend la parole:

-Je te remercie. Ce n'est pas très accompli, je retranscrit seulement ce que mes oreilles voient. C'est assez spécial comme moyen pour y voir, mais je vois tout grâce à mes pieds et mon ouïe. Tiens, prends les si tu veux !

Et sans rien me demander il me fourre ses dessins dans les mains, tout un tas de croquis, de poulain, de chevaux et de paysages vraiment impressionnant. Je passe ma main dans mes cheveux plutot mal à l'aise, cela me fait vraiment plaisir mais ces dessins ce sont les siens, il ne faut pas qu'il se sente obliger de me les donner.

Il sourit une nouvelle fois, et passe encore sa main dans ses cheveux et je fond une nouvelle fois. Je ne sais pas pourquoi mais il me fait de l'effet, ça me perturbe. Il a l'air de réfléchir, j'aimerais bien qu'il fasse autre chose que réfléchir mais bon ça n'arrivera pas. Je me remet les idées en place et l'observe à nouveau, il a l'air une nouvelle fois gêné... Pourquoi!?!?!?!? Peut être est que ma présence l’embête. Il se remet à dessiner, il fait le portrait de la bête qui est en notre présence.

"Je... enfin tu... pourquoi t'es gêné comme ça en ma présence??? Si c'est par rapport au cours de français la derniere fois t'inquiète pas c'est déjà oublié. Et puis c'est quoi ce truc qui est à coté de nous et que tu dessine???"

Tarek me prend dans ses bras et caresse mon museau. Un petit bruit, qui chez les félins peut être apparenté à un ronronnement, mais qui chez moi, n'est rien d'autre que la preuve d'un bonheur intense retentit dans la brousse africaine. Brusquement, mes sens me signalent que quelques choses ne va pas. Un être tente de nous rejoindre difficilement, et je lève la tête. Edgard Still je crois. C'est un boulet du lycée, un mec que mon quaterback déteste. Remarque. De toute manière, il ne me reconnaitra pas. Je couche ma tête sur mes pattes avant, cherchant à ce que Tarek me caresse entre les oreilles. Les loups ne sont rien d'autre que des gros chiens on peut dire...

-Je te remercie. Ce n'est pas très accompli, je retranscrit seulement ce que mes oreilles voient. C'est assez spécial comme moyen pour y voir, mais je vois tout grâce à mes pieds et mon ouïe. Tiens, prends les si tu veux !

Je fixe du coin de l'oeil le jeune homme. Il fixe mon petit ami, géné, et mes babines se retroussent sur mes crocs effiles aussi long qu'une main. Bas oui, je suis Alpha, et je suis un gros loup. Mais pour l'instant, je ne dis rien, me contentant de le garder dans mon champs de vision, mes prunelles bleus glaces ne le lâchant pas d'une semelle. Je suis toujours couché, mais mes muscles sont déjà bandé sous mon épais pelage couleur du soleil, et ma tête est droite, bien loin de tout à l'heure.

"Je... enfin tu... pourquoi t'es gêné comme ça en ma présence??? Si c'est par rapport au cours de français la derniere fois t'inquiète pas c'est déjà oublié. Et puis c'est quoi ce truc qui est à coté de nous et que tu dessine???"

Je me redresse brusquement, et un grondement sourd sort de ma gorge. Je lui montre les crocs, et le bruit de gorge enfle, terrifiant pour quiconque ne connait pas les loups garous, c'est à dire beaucoup de gens puisque nous sommes avoir totalement disparu. Je fais jouer les muscles de mes épaules, ne le quittant pas des yeux. Il m'a appelé comment là ? "Truc" ? Il veut crever ou quoi ? Je ne suis PAS un animal ou une CHOSE ! Et d’abord, Tarek est loin d'être gêner de ta présence petit c*n. Ne confond pas ce que Tu penses et ce qu'il fait ou dit ! Ne t'avise pas de toucher à UN cheveux de mon petit ami si tu ne veux pas le regretter amèrement, je te le jure petit idiot. Il est dangereux de mettre le loup en colère. Mon grondement s'intensifier, faisant disparaitre les bruits de la nature. Toutes les petites bêtes ici présentes savaient qu'elles doivent se taire. Même un lion mâle ne viendra pas chercher querelle si j'étais sur son territoire. Les animaux doivent être moins stupides que les humains sans doute. Tarek, retient moi ou je vais le découper en rondelle.

Sous l'acacia, j'entends la respiration de Matt qui s'amplifie. Je sens que si le pauvre Edgard s'approche trop de moi, ça risque de chier des bulles. Et je refuse que ce voyage soit gâché aussi bêtement. En plus, ce crétin est gêné et ce détail n'échappera pas à mon petit ami et sa jalousie maladive. Je conserve donc une distance convenable avec le frisé.

"Je... enfin tu... pourquoi t'es gêné comme ça en ma présence??? Si c'est par rapport au cours de français la derniere fois t'inquiète pas c'est déjà oublié. Et puis c'est quoi ce truc qui est à coté de nous et que tu dessines ???"

Aïe. Oh non. Il va me l'énerver...
Brusquement, l'énorme loup se redresse, solidement planté sur ses pattes, et découvre ses crocs puissants. Alarmé, je descends de l'arbre d'un bond et fourre mon visage dans son épaisse fourrure claire tout en glissant mes doigts dans le pelage de sa nuque. Il est grand, quand même... Mais bon, j'ai l'habitude avec mes chouchous. Je tire légèrement sur ses poils pour l'entrainer derrière un bosquet de buisson, et plante au minimum une centaine de baisers sur son museau aux dents dehors. Il reste un peu sur ses positions, cet idiot, je ne veux pas qu'il tue le chanteur sinon ça va lui retomber dessus et j'ai peur de ce qu'il pourrait subir alors... Je veux juste qu'il ne se fasse pas remarquer et puis, même si sa naïveté est parfois exaspérante, j'aime bien ce petit anglais quand même alors... Bref, c'est mieux pour tout le monde s'il n'y a pas bain de sang. Je chuchote en sylvain à son oreille, très bas, des airs que ma mère utilise pour calmer ses patients. Elle n'a jamais voulu me les apprendre parce que je ne suis pas une femme, mais j'en connais l'essentiel. Ma voix prends des intonations rauques, presque basses, et je masse ses muscles d'acier. J'espère qu'il va se calmer...

-Et bien, c'est la personnalité que j'aime le plus au monde. C'est une partie de moi. Mais nous ne nous voyons pas très souvent, à cause de la distance et surtout des apparences. Je l'aime. C'est "mon" loup, en quelque sorte. Et il est un peu jaloux, quand je suis trop proche physiquement de quelqu'un. De plus, il est susceptible... Ce n'est pas un "truc", d'accord ?

J'adresse un grand sourire au jeune Littéraire, et embrasse à nouveau le garou. Je n'arrive pas à croire qu'il est venu en Tanzanie ! Je me demande bien ce qui a pu lui prendre... Ce n'est pas son pays favori, je crois ! Haha, mais je ne me plains ah ça non ! Huit jours soit sept nuits tranquilles... Hey, je l'ai jamais fait en pleine brousse ! A proposer... Non, je blague, pas de vice en voyage scolaire ! Enfin... Pas officiellement...

Le loup commence à s’exciter devant mes action... What the fuck?!?! Depuis quand les animaux ont une conscience, depuis quand il nous comprennes?!?!
Brusquement, le géant se lève, sur ses puissantes pattes, et grogne fortement, ses crocs tranchant pourrait me tuer en une seule morsure... Térrorisé, je recule de quelque pas et tombe de l'arbre dans un cri de peur. Tarek lui saute de l'arbre et fourre son visage dans la cuirasse qui sert de fourrure au monstre. Tout en glissant ses doigts dans les poils du cou de l'animal. Il est immense à coté de Tarek, quand même...il fait peur ce loup. J'ai l'habitude des loups des états unis ou même d'europe beaucoup plus petit. Tarek tire sur les poils de la bête pour l'entrainer derrière des buissons, et de la j'ai du mal a voir ses gestes, mais il me semble qu'il dépose des baisers sur le museau de l'animal. Il reste quelques longues minutes dans les bosquets, je ne veux pas savoir ce qu'il y fait mais j'éspere qu'il ne se fera pas tuer. Le rouquin est si mignon, je ne voudrais pas que ce prédateur le défigure. Et j'ai peur qu'il lui arrive quelques choses de regretable ou pire encore... Non je ne veux pas y penser, ce serait horiblement triste et injuste. Je m'inquiète et me fait des films lorsque j'entend le doux chuchotement d'un chant dans une langue inconnu mais qui à des consonnances celtiques. Très graves, des airs mélodieux et harmonieux flotte dans la savane africaine. C'est la voix de Tarek, si calme et si relaxante, c'est vraiment un bon chanteur. Sa voix a un grain rauque, on aurait presque l'impression qu'il a la voix cassée, mais c'est tellement beau que cela en est même pas dérangeant. Tarek reviends et m'explique:

-Et bien, c'est la personnalité que j'aime le plus au monde. C'est une partie de moi. Mais nous ne nous voyons pas très souvent, à cause de la distance et surtout des apparences. Je l'aime. C'est "mon" loup, en quelque sorte. Et il est un peu jaloux, quand je suis trop proche physiquement de quelqu'un. De plus, il est susceptible... Ce n'est pas un "truc", d'accord ?

Je le regarde avec un grand sourire qui me donne une tête de lapin. Mais au fond de moi je me pose beaucoup de question, le rouquin embrasse à nouveau le loup. Je n'arrive pas à croire qu'il est ami avec cette bestiole, je me demande bien comment ils se sont rencontrer. Je commence à avoir chaud mais je reste debout même si j'ai la tête qui tourne et que je sens mes forces m'abandonner. Dans un dernier éffort je dis avec difficultée:

"Alors... Tu le connais, il fait partie de toi... Ce n'est pas une chose, mais ce n'est pas un loup... Enfin à ce que je sache les loups ne nous comprennent pas et ne sont pas cappable de reflechir... Tu l'apprecie énormément... Je me sens pas trés bien là."

Ma vision se floute, je sens mon corp se mouver, comme attiré vers le bas, et malgrés tous mes efforts pour ne pas tomber, je chutte et avant de sombrer définitivement vers le chaos je parviens à demander dans un dernier souffle:

"À l'aide!

Tarek me mène dans un coin, et embrasse mon mufle puissant pendant au moins cinq minutes. Si j'étais un chat, je crois que j'en ronronnerai. Mais je suis un fier loup, et non un petit minou peureux. Les paroles sylvaines du jeune hérité font tombé les poils dressés de ma nuque, et ma langue pend entre mes dents. Oui, quand je suis sous ma forme de lycanthrope, mes gènes canins prennent le dessus. Je suis beaucoup plus dangereux, beaucoup plus impulsif que le gentil garçon que je suis en tant normal.

Tarek me tire hors du buisson, devant le petit humain de pacotille. Je jette un regard noir au chanteur, mais ne grogne pas. Mon petit ami risquerai de mal le prendre.

-Et bien, c'est la personnalité que j'aime le plus au monde. C'est une partie de moi. Mais nous ne nous voyons pas très souvent, à cause de la distance et surtout des apparences. Je l'aime. C'est "mon" loup, en quelque sorte. Et il est un peu jaloux, quand je suis trop proche physiquement de quelqu'un. De plus, il est susceptible... Ce n'est pas un "truc", d'accord ?

Comme il est mignon. Il ne m'avait jamais réellement dit ça en face, et ses paroles m'arrache un petit grondement de plaisir et un sourire étire mes babines lupines.

"Alors... Tu le connais, il fait partie de toi... Ce n'est pas une chose, mais ce n'est pas un loup... Enfin à ce que je sache les loups ne nous comprennent pas et ne sont pas capable de réfléchir... Tu l’apprécie énormément... Je me sens pas très bien là."

Crétin. Espèce de bouler. Tu crois que je ne suis qu'un animal. Je suis un humain au même titre que toi abrutit. Je suis Matt Smith, l'arrière droit de l'équipe des Rocs. Je suis un garçon beau, jovial et sympathique, mais il ne faut pas trop m'en demander crétin. Je peux devenir un animal dangereux lorsque l'on m’énerve. Ou alors, lorsque l'on est trop proche de mon petit ami, ou même de la mienne. Car que ce soit Nicky ou Tarek, on ne les touche pas s'en risquer la mort. Et ce ne sera pas dans son bel habit de nuit qu'elle viendra chercher l'imbécile qui a rêvé obtenir les deux personnes les plus chères à mon coeur. Mais sous la forme d'un immense loup cendré aux prunelles bleues.

"À l'aide!

Et bah crève imbécile ! Je somme d'un regard Tarek de ne surtout pas le soigner, et lèche son visage d'un coup de langue affectueux. Même si je suis garou, je reste un animal, et comme tout animal, j'aime jouer. Allez Tarek. Viens avec moi. Laisse le cet abrutit !

Il est sympa Edgard, mais parfois il est un peu envahissant. Et là, rien qu'à la tête qu'il a, je sens venir l'embrouille. Il a la voix pantelante, le visage rouge, et transpire beaucoup. C'est pas bon ça. Pas du tout.

"Alors... Tu le connais, il fait partie de toi... Ce n'est pas une chose, mais ce n'est pas un loup... Enfin à ce que je sache les loups ne nous comprennent pas et ne sont pas capable de réfléchir... Tu l’apprécie énormément... Je me sens pas très bien là."

Voilà qu’il bafouille maintenant... Agacé, je l'écoute parler pour ne rien dire et grattouille le museau de l'énorme loup, qui, passé sous mon bras, pourrait me soulever du sol. Qu'il est beau...
Le chanteur vacille soudain, et s'écrase dans la poussière comme une grosse flaque de chair en lançant un dernier appel :

"À l'aide!

Pff... Franchement, il y croit vraiment ? Ah misère, faire une insolation dès les premières heures en Afrique, ça craint. Je pose sur le jeune homme un regard consterné, brumeux, quand la langue chaude de Matt glisse sur mon visage. Il ne veut pas que je soigne Edgard, je crois. Je lui souris, béat, et envoie le brun à l'ombre de l'acacia d'un seul mouvement de main, tiré sans trop de ménagements par une racine. Au moins, il ne mourra pas. Et normalement, il devrait même se réveiller. Je n'ai pas lâché le garou des yeux, et j'éclate de rire devant son air joueur avant de partir en courant de la brousse. Je sens que je vais aimer ce voyage.

-Hahaha ! Attrape moi, si tu peux ! Je t'aime !

Je me prends les pieds entre les herbes sèches, caracole d'un endroit à l'autre, mais je sais qu'il va me choper en moins de deux. Tant pis, au moins il s'amuse et après tout, moi aussi. Je ne sais pas pourquoi il m'aime. Je ne sais même pas si je l'attire physiquement, s'il me trouve ne serait ce que mignon. Par contre je sais que ses sentiments sont sincères et ça, ça me suffit. Maudit soit l'insolation du british. Moi, ma préoccupation, c'est l'amour. Et au diable les conséquences. Il fait bon vivre, pourquoi pleurer ? C'est un renouveau, je le vis à fond. Et Mathieu n'est pas là... Non ! Ne pas penser à lui. Il y a Matt et lui...

-Je t'aime !