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| Sujet: I hate me, and, in every dream, I see you, your smeel, your body, and your love. [Free] Sam 27 Juil - 23:27 | |
| Dans la pénombre de la nuit, la moiteur de la chaleur trace sur mon corps des arabesques de sueur. Trois douches n'ont pas encore suffi à faire disparaître le feu qui m'enserre et m'opprese. J'ai l'impression d'avoir des entraves de feu autour de moi. Il n'est que 23 heures, mais je ressens déjà les premières envie de soiree. Mes amies ne peuvent sortir, demain le collège nous attend. Et pourtant, je veux sortir. M'enivrer, ne plus me souvenir de rien et me réveiller avec quelqu'un à mes côtés, quelqu'un pour me faire oublier que Medhi est parti. Je meurs d'envie de le rejoindre, et si je savais où il était, j'aurai déjà pris mes valises. C'est lorsqu'il est loin que je me rends contre d'à quel point il me manque. Je me lève dans un souffle, prenant la direction de la salle de bain pour me rafraîchir le visage lorsque les reflets d'un réverbère sur le papier glacé du magasine posé sur ma table de nuit enserre mon coeur. Les deux sourires figés pour toujours sur la première de couverture me semblent pareil à des araignées. Les caractères étalent le bonheur de ce couple improbable que je hais. Ils sont heureux, alors que trois semaines plus tôt il me promettait de faire de moi sa femme, qu'importe mes origines aériennes.
L'eau ne parvient pas à rafraîchir ma peau brûlante, et, alors qu'une larme dévore ma joue, je retourne dans ma chambre. Sur ma chaise de bureau, une robe bustier vert pomme réfléchi la lumière, parant ma chambre de reflet à la Peter Pan. Je dois sortir. Qu'importe les conséquences. De toute manière, mes pas me mèneront bien quelques part. À côté, j'entends le souffle léger de Matt et sa petite amie. Un grillons commence son grésillement, me faisant sursauter. J'ouvre grand ma fenêtre, me félicitant mentalement d'avoir demander à mon père de la graisser une semaine plus tôt. Je mets ma robe, passe un rapide trait de Kohl sous mes prunnelles et ourle mes cils de mascara, pioche une paire de talon noir dans mon placard à chaussure et saute dans l'herbe molle où je me réceptionne sans un bruit. Les faibles souffles de la chambre de Matt ne se sont pas modifiés. Parfait. Je tresse rapidement ma chevelure en coiffé décoiffé et me dirige d'un pas sur vers l'arrêt de bus le plus proche. Glissant mon portable dans mon sac à main, un sourire étire mes lèvres alors que le bus arrive.
J'espère que cette nuit sera belle. Même si je voudrais prendre l'avion pour retrouver mon petit ami. Le pauvre doit être en train de bosser à l'heure qu'il est. Et moi, je sors. La culpabilité m'étouffe, mais chaque jours qui passe, je creuse un peu plus ma haine contre moi-même. |
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