Sylvain Keiràn Ikrà
PROFIL► AVATAR : Cameron Monaghan ► VOTRE AGE : 25 ►PORTRAIT : ► CIITATION : Never let them see you weak ► CREDIT : Me, tumblr ► ARRIVÉ LE : 04/04/2012
| Sujet: What Mehdi Thinks- I Ven 15 Nov - 12:04 | |
| Ce matin, à Flamengo, il fait une chaleur infernale. Une véritable horreur. Je finis de charger mes bagages dans la voiture, torse nu, ruisselant de sueur et plutôt agacé. Je commence à me demander pourquoi j'habites dans cette énorme barraque, et pourquoi j'ai autant de fringues, de bouquins et d'objets inutiles comme le panier d'Apache. Le chiot gambadeentre mes pieds, curieux et chiant surtout. Déjà que je ne suis pas tout feu tout flamme de rentrer à Milwaukee, si lui il fait la fête je sors mes valises du coffre ! Mais pour Lucy... Ah, les filles nous perdrons. Je prends la route aux environs d'onze heures, Apache et son nouveau copain Cheyenne, petit malinois, se penchent à la fenêtre la langue pendante pour goûter le vent. Je ne comprendrais jamais pourquoi tous les chiens font ça mais ça me fait bien marrer. Les morceaux country d'Avicii hurlant hors de ma radio, le soleil dans les yeux, je fonce dans ma Ford Mustang 2010 blanche sur les autoroutes envoûtantes des United States. Je suis un adepte du mythe de l'Open Road voyez vous... Et puis je suis beau, je suis jeune, je suis libre, pourquoi ne pas en profiter ? Je ne suis pas comme Tan et Tarek moi, je ressemble plutôt à Tiernan. Et je suis le seul à avoir un prénom qui ne commence pas par un "T" mis à part le nain. Signe ? En tout cas, le signe astrologique du Lion me satisfait bien. Il fait beau, j'ai choisi un bon jour pour voyager on dirais. Et si on m'arrête parce que je fume des choses pas très légales, je m'en fous, je montre ma carte d'identité. Aah, la famille. Parfois c'est bien quand même.
Je débarque à Milwaukee la ville de ratés-tarés le lendemain, seize heures et des bananes. Le palais qui sert de maison à mes frères et soeurs est toujours aussi étincelant, aussi pompeux. Tarek se promène à cheval dans le parc, Ciàràn joue avec ses poneys et Ruàdhiri est, je crois, occupé à discuter avec des moineaux. Tous cinglés je vous dis. Mais en secret, je ressemble vraiment tellement à mon jumeau... En douce, je quitte ma voiture et me glisse vers les écuries, où je dépoussière ma selle et ma bride, puis file vers un box reculé où résonnent des coups de sabots répétitifs. Il a commencé à tiquer après mon départ, dit mon père. Et même 'rek n'a pas pu le reprendre, il s'est fait jeter à terre comme un vieux sac à patates à chaque essai. Bien fait, Monsieur le dieu des Animaux. Lalik c'est MON cheval. D'abord. Je quitte le domaine au petit trot, ravi de retrouver la sensation, le puissant paint horse secouant vigoureusement la tête au milieu de ses petites ruades. Quelle joie de reprendre la "cow-boy attitude", finalement ! Et, comme avant, de faire le malin dans le rues de la ville ! Allez, je sais où habite ma douce, autant aller crâner sous son porche. Lalik, avec son nez et son ventre blancs, arrive dans sa rue au canter lope, slide devant le portail, je sonne et attends qu'elle ouvre -à l'heure qu'il est il n'y a qu'elle et puis je reconnaitrais son aura entre mille- avant d'engager mon paint sur un spin et terminer sur une révérence, chapeau relevé. Dans la rue, tout le monde me dévisage, puis comprend l'attention, s'en va. Je passe une après midi géniale, et puis je rentre aux écuries, au pas, John Denver aux lèvres, harmonica aux hanches, badant sur les troupeaux de bétail. Je suis fais pour cette vie de cow-boy, je le sais, mais Lucy voudra autre chose et ma famille sera fière, je refuse d'être dans leurs rangs. La mafia ne me plaît pas non plus, mais il y a des choses étranges qui se passent entre De Barnardi et Tarek, alors peut être qu'un jour, j'arriverais à soudoyer mon frère pour me tirer de cette situation merdique et j'achèterais un joli ranch dans le Wyoming ou le Montana et je ferais ce que je veux faire. J'ai, au fond de ma mémoire, des images joyeuses du temps où nous n'étions que des mômes, Tarek, Thony, Alex, Seb et moi, galopants dans les herbes hautes de la ferme des parents de ma mère, lassos en main, jouant a nous attraper et guettant les veaux, fascinés de voir les adultes soulever les lourdes selles, apprenant spin, slidind stops, lopes... Nous étions ravis sur nos poneys pies, on attrapait des chevaux sauvages qui nous échappaient systématiquement, on leur parlait, on élevait des oiseaux et des renards. La belle vie... Loin maintenant. |
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