PROFIL► AVATAR : Cameron Monaghan ► VOTRE AGE : 25 ►PORTRAIT : ► CIITATION : Never let them see you weak ► CREDIT : Me, tumblr ► ARRIVÉ LE : 04/04/2012
RPG And about you ? ► AGE DU PERSO: 17 ans ►TITRE(s): ► LIENS:
Sujet: A kid and a rope Sam 14 Déc - 12:26
Lachlan se révèle une véritable bénédiction. Il apprend à une vitesse inimaginable pour un humain, il s'émerveille de tout, et ça me donne envie de lui faire un joli cadeau... Ce matin, c'est leçon de feu. Il est là à s'affairer pour allumer un feu du frottement des branches. Au bout de cinq minutes, le bois commence à fumer, et puis le foin s'enflamme. Je lui offre un grand sourire, et lui explique en recouvrant le feu de terre pour éviter un incendie que je veux l'emmener quelque part. Ravi, il recommence à crier et fait une semi crise cardiaque quand je le hisse sur le dos d'Emperor, lui confie les rênes et prends moi même l'apparence d'un tigre bengali. Le monde défile sous mes pattes à grande vitesse, et je fonce devant mon cheval et mon protégé d'un pas sûr et silencieux. Il n'y a pas à dire, les fauves sont les plus jouissifs à incarner hormis le cheval. Je ne pensais pas qu'un jour je remercierais mon oncle Rory pour quoi que ce soit mais son entrainement porte ses fruits cette fois. Nous débouchons en haut d'un vallon à l'herbe bleutée, un ruisseau dans un coin et des cannes à sucre entre les graminées. Un groupe de chevaux pur-sang broute paisiblement. A leur tête, celui que j'appelle Wisp, le feu follet, fait le tour de ses juments avec fierté. Je culpabilise un peu, mais bon après tout Lachlan mérite ce qu'il y a de mieux pour sa patience, et puis je ne peux pas me promener avec un acolyte à pied ou monté sur un poney ! L'enfant fixe les chevaux sauvages, fasciné, et je pose mon index sur mes lèvres pour lui signifier de se taire, de ne pas faire le moindre bruit avant d'enfourcher mon frison et de m'élancer vers le vallon au grand galop. Je vois le gamin se redresser, et faire quelques pas de course derrière moi, l'inquiétude peinte sur son visage avant de se dissimuler à nouveau derrière deux ou trois rochers percés de buissons piquants. A côté de lui, le loup se tapi aussi. Les chevaux lèvent la tête, leurs oreilles fines pointées vers moi, leurs naseaux dilatés. L'étalon roux se plante devant ses juments et ses poulains, fier, signant ainsi la fin de sa liberté. Je prépare mon lasso, contourne le troupeau, et lance la corde avec une précision redoutable. L'alezan baisse les yeux vers la corde, la regarde fixement une demie seconde et se lance au triple galop en ruant pour s'en défaire. Dans un "woah !" très américain, Emperor stoppe violemment, et le nœud coulant se resserre férocement sur l'encolure du cheval sauvage. Il secoue la tête, tire, se débat tant qu'il peut mais quand je prends la direction de la vallée perdue au pas, il est obligé de céder finalement à la pression et me suivre. Il trésaille quand Lachlan bondit hors des buissons. Je lui tends la main, il saisi mon avant bras et se hisse d'un seul mouvement grâce à l'attraction que j'exerce sur lui. Il a vite appris ça, car c'était capital en cas de fuite précitée. Mais maintenant il va devoir apprendre à sauter en selle tout seul. L'étalon alezan suit la tête basse désormais, résigné à son sort. Il faudra que j'ai une conversation avec lui. Il reste un futur allié et ami précieux pour mon protégé, et seul l'amitié profonde pourra en faire un partenaire de confiance. Nous arrivons au camp, et je demande à Lachlan de faire le feu et d'aller chercher de l'eau pour Wisp et Emperor le temps que j'attache le cheval sauvage. Il s'exécute gentiment, et j'emmène le cheval roux sans forcer sur la corde. Je ne veux ni le blesser ni le brusquer. Je lui laisse donc beaucoup de mou, et tend ma main vers ses naseaux. La connexion se fait lentement, et je commence à percevoir sa peur et ses idées. "Ne t'en fais pas, mon grand. On ne te fera pas de mal. Je m'appelle Elis, et je te jure sur mon honneur que je ne te ferais rien. Si tu le souhaites, je te donnerais des juments. Tu vivras en semi liberté. Tout ce que je te demande c'est de ne jamais trahir l'enfant qui est là bas." Les yeaux noirs de l'animal me fixent longuement, puis il regarde Lachlan. Il s'ébroue, et baisse la tête pour manger. Apparement, c'est d'accord. Reste à le dresser.
"Tends ta longe ! Tends ta... Ah fais le volter là, fais le vol- mais ah !" Bon, vous pouvez le constater, Lachlan n'est pas très doué pour longer un cheval. Pas encore en tout cas. C'est assez chaotique. Mais peu à peu, Wisp se met à trotter amplement autour du petit garçon et les choses se mettent en place. Trois jours après sa capture, il accepte la selle et le mors, ainsi qu'un cavalier au pas. Le gosse est plus joyeux que jamais, et passe son temps à jouer avec l'étalon qui, curieusement, n'a jamais cherché à s'échapper. Ils jouent dans l'herbe, à se poursuivre et se bousculer. J'ai même vu mon petit apprenti se mettre "à califourchon" sur son ventre, le cheval sur le dos, et jouer à faire bouger ses sabots qu'il tenait. Tant qu'ils ne se font pas mal, moi... Bon, oui, d'accord, c'est vrai j'ai failli avoir une syncope et je passe mon temps à les surveiller mais chut. En tout cas, je peux vous dire que la plus grosse surprise arrive alors que nous sommes gentiment attablés autour du feu, à manger du lapin, quand Lachlan fixe son regard dans un coin de buissons de genévriers et pose sa main sur l'arc que je lui ai confectionné. J'hausse un sourcil, et il me montre imperceptiblement un bush tremblotant et murmurant. Je lui indique que c'est bien vu, et caresse la garde mes poignards. Puis nous faisons mine de continuer à manger. Quelques minutes plus tard, six bandits de grand chemin bondissent hors de leur cachette en hurlant, et l'un d'eux péri immédiatement d'une flèche en plein front tirée par le blondinet. Je tranche deux gorges, et pendant ce temps, deux autres ont aussi ouvert les portes de l'Enfer alors que le dernier est à genoux, une lame sous la gorge, les poignets liés. "Il peut sans doute nous apprendre des choses." "Comment êtes vous entrés dans la vallée ?" L'homme tremble, ses yeux marrons boueux teintés de peur et de larmes. "Par un couloir creusé dans la roche... Par une explosion de l'invasion... Pitié, laissez moi partir !" Je fais signe à Lachlan de mettre l'homme debout et de seller les chevaux. Puis j'indique au bandit qu'il va nous conduire jusqu'au passage, et vite. Il ne refuse pas, il sait très bien que ses minutes sont comptées et qu'il est inutile d'en rajouter. Nous nous mettons donc en marche, l'homme attaché à la selle de mon cheval par les poignets, pieds nus. Il pleure, et Lachlan se bidonne. Ce gamin est vraiment génial. Je sens que nous allons faire une belle paire. Devant le passage, je jette ses vieilles chaussures au mercenaire et coupe la corde qui le retenait prisonnier. "Vas, et dis à ton chef qui qu'il soit et à tous tes misérables semblables qu'Elis, prince Des cinq peuples sylvis de Gi, a repris son royaume et que quiconque viendra dans cette vallée à présent sera massacré sans pitié comme mon peuple le fut. Et tiens ! Rapportes la tête de ton ami. Je crois, à sa tenue, qu'il a été important un jour. Maintenant, vas !" Le pauvre homme sursaute, glapit de terreur et s'en va en courant, le sac contenant la tête d'un soldat qui portait un pendentif de gradé au tour du cou à la main, trébuchant et pleurant. Il traverse le passage, et une fois qu'il est dehors, je soulève la terre d'une simple flexion de poignet pour le refermer. Lachlan tente de m'imiter, et à ma grande surprise, un pic de terre s'élève du sol. Je dévisage l'enfant, stupéfait qu'il développe des aptitudes de mage de la terre, et un sourire carnassier s'affiche sur mon visage. Je n'ai pas de fils, mais lui, il sera tout comme. J'ai trouvé une raison d'exister, et je crois que ma vie de paria traitre à sa nation va me plaire... Oui, j'ai essayé de tuer Mehdi. Oui, j'ai blessé mon cousin si violemment qu'il en a perdu la vue et l'ouïe. La faute à son triplé qui n'aurais jamais du me battre dans cette maudite course. Et oui, j'ai poussé mon père à me bannir, je l'ao insulté en public, j'ai tué son cheval préféré, j'ai blessé des citoyens. Je ne suis pas son fils, d'ailleurs. Je ne serais jamais son fils. Je ne suis pas un véritable Sylvain, et pourtant, j'aurais le trône et je ramènerai mon peuple dans son ancien royaume. Mais en attendant... "Lachlan, redescends. Je reviens vite." Je talonne mon cheval jusqu'à l'extrémité sud de la cuvette, et je l'y laisse pour escalader rapidement la falaise. Sur mes pas, un immense palais de marbre et de granit s'élève. Je suis maitre de la terre, je suis libre, je suis sauvage. Et une fois en haut de la tour principale, d'un mouvement violent du poignet, je crée des fauves et des griffons féroces, gardiens de la montagne, et une ville de pierre étincelante sort des entrailles du sol. Tu vois, Gaïa ? Tu vois ? Tu n'aurais jamais dû me laisser venir au monde, tu aurais dû me tuer le jour où j'ai perdu mon innocence dans le sang et la peur, les larmes et le monde des adultes. Cet éclat de glace qui a poussé dans mon coeur ce jour ne fait que grandir, et je serais bientôt aussi froid qu'une montagne gelée. Est-ce pour ça que tu as envoyé cet enfant sur mon chemin ? Je ferais tout pour qu'il sourie toujours. Tout.
A kid and a rope
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