Je n'ai jamais su qui étaient mes géniteurs. Sur Terre, c'est Kathrine et Larry mes parents au sens familial et judiciaire vu qu'ils m'ont adoptée. Ceux que j'aimerai retrouver, c'est mes parents biologiques, ceux qui m'ont "fabriquée". Pas pour nouer des liens avec eux, car au final mes vrais parents c'est ceux que j'appelle Papa et Maman tous les jours, ceux que j'aiment, ceux qui m'ont élevée. Non, simplement pour SAVOIR qui ils sont. J'ai souvent interrogé ma mère sur eux, elle aurait aimé m'aider mais le truc c'est que j'ai été retrouvée au pas de la porte de l'orphelinat, et ils ont jamais réussi à savoir qui m'avait posée là malgré une petite enquête de police. Tout ce qu'ils ont retrouvé sur moi c'était un morceau de tissu amérindien, et ce collier bizarre et magique, mais dans les tribus aux alentours, dans la réserve, personne ne les avait jamais vus. Même en interrogeant les putes ça a rien donné. Aucune ne se souvient d'une des leurs qui était indienne ou qui aurait pu être enceinte d'un indien. Tout ce que je sais, c'est qu'au moins un de mes parents vient de Ludtyvia car sinon j'aurai pas des pouvoirs qui ressemblent à ceux des sylvains. Mais comment se fait-il qu'ils se soient rencontrés, et surtout pourquoi m'ont-ils abandonnée ? Quest-ce qu'il s'est passé ?
Je décide de prendre mon courage à deux mains et d'aller interroger des sylvains en ville, pour savoir si quelqu'un aurait pu connaître un de mes parents. Je monte Magena et lui fait part de mon projet. Elle m'approuve et part au galop.
En sortie de forêt ya la maison d'une vieille dame qui doit être là depuis assez longtemps, et sans rentrer dans le cliché les vieilles ça sait tout, des vraies commères de quartier. Elle doit bien savoir si un sylvain ou une sylvaine s'est entiché(e) un jour d'un humain ou d'une humaine. Je frappe donc à sa porte, et demande à Magena de se tenir tranquille.

-C'eeest pourquoooiii. Vous voyez pas c'est pas l'heure de venir, là c'est l'heure de faire la sieste, allez dépêchez vous.
-Euh, excusez moi de vous déranger...
-Ah non les ptits jeunes je vais pas la charité moi ! Allez ouste allez embêter quelqu'un d'autre. Vous êtes combien ?
-Euh madame je suis toute seule je voudrais simplement vous poser quelques questions sur...
-Ah mais si c'est pour un sondage au revoir !
-Non non c'est pas pour un sondage, c'est juste que je suis à la recherche de mes parents biologiques que je n'ai jamais connus, donc j'aurai aimé savoir...
-Pouh ces jeunes même plus capables de gérer des enfants, ma pauvre petite, tu me fais de la peine, allez rentre.
-Non non ne vous embêtez pas je n'en ai pas pour longtemps. J'aurai aimé savoir si vous aviez connu, il y a 18 ans environ, un sylvain ou une sylvaine qui serait tombé amoureux d'un ou une humaine, parce que voilà c'est mon cas, mais je ne sais rien sur eux.
-Houla cette histoire ne me dit rien du tout, pourtant dieu sait que j'en sais des choses sur tout ce qui s'est passé ici. Désolée ma petite.
-Bon écoutez merci, je vais pas vous déranger plus. Au revoir et merci.
-Oui bon vent ma petite, et bon courage ! Tu diras à tes parents que j'ai honte d'eux ! Abandonner ses enfants, quelle horreur !

Pffiiiooouu tout ça pour ça, enfin bon je suis débarrassée de cette vieille gâteuse qui comprend rien, grrrr.
Je ne veux pas retenter de frapper à des maisons inconnues. Je décide d'aller interroger Kathleen, c'est une des seules personnes que je connais ici, car c'est une des clientes les plus régulières. elle saura peut-être des choses là-dessus par ses parents ? J'espère, c'est ma seule chance. Je vais donc chez elle, et frappe à la porte. C'est son frère qui m'ouvre.

-Euh, bonjour ! Est-ce Kathleen est là ?

Avant qu'il ai pu me répondre, j'entends l'oiseau perché au dessus du toit qui me dit "Non".

Putaaaiiiin.... C'est qui qui frappe à la porte ?? Je veux dormir moi nom de Dieu ! Et en plus avec cette elfe de malheur que je dois guider partout, j'en peux plus ! Bon, aller Tarek, on sort de sous sa couette et on y va. En plus y a les gamins qui gueulent et crapahutent dans toute la maison, tu pourras pas dormir.
Je descend les escaliers, et Ruàdhiri me saute dans les bras. Je le cale sur ma hanche, il passe ses bras autour de mon cou en babillant et une fois de plus, je ne peux m'empêcher de me dire qu'il faudrait que je demande à ma mère si elle ne connaîtrait pas un moyen d'avoir des enfants pour moi.

-Euh, bonjour ! Est-ce que Kathleen est là ?

Nokomis. Tiens. Ah ! Les oiseaux sont vraiment trop chiants dans cette ville.

Effectivement, elle n'est pas là. Il n'y a que moi, Ciaran, les jumelles et mon plus jeune frère. Mais viens, entre. Tu m'as l'air agitée.

Je me décale sur le côté, Le petit suce son pouce à côté de mon oreille et je souris un instant. Elle qui vit seule, à l'habitude du calme, le chahut incessant qui règne ici va la changer. Surtout aujourd'hui, c'est l'anarchie : les jumelles ont pris le maquillage de Ciaran qui crie à n'en plus finir qu'elle va se suicider ou se mettre à chanter Céline Dion si elles ne le lui rendent pas. Les filles, je vous jure... Ah, il y a ma tante aussi. Mais elle s'occupe des moutons dans l'arrière cour. Ruàdhiri se remet à babiller et rire, se tortille dans mes bras, et fini par agripper des mèches de mes cheveux. Il tire en riant comme un hystérique, et je me concentre pour ne pas grimacer. Les gosses, c'est peut être pas une super idée en fait.

Tarek ! Grand frère Tarek !! Tu me fais monter sur ton dos ?! Dis, tu veux bien hein ?
Non c'est moi ! C'est moi qui grimpe sur le dos de grand frère !!

Je lève les yeux au ciel, agacé, quand Ciaran déboule dans la pièce, folle de rage, et hurle comme un putois qu'elle veut son maquillage. Les jumelles, qui en ont marre, le lui jettent à la tête et c'est reparti pour une dispute. Je pose mon petit frère par terre. Ravies, Edana et Siobhàn Me grimpe dessus en riant. J'en ai maaarrrrrreeuh !
Je les faits asseoir sur le canapé et me tourne vers l'amie de ma soeur.

Assieds toi, hein. dis moi si tu veux boire quelque chose. Alors, qu'est-ce qu'il y a ? Je peux t'aider ?
Oui Siobhàn, tu peux aller jouer avec les chats des Andes. Non, tu ne leur tire pas la queue ni les oreilles, hein ? Allez filez. Ciaran, arrêtes de crier et va coucher Ruàdhiri, il tombe de fatigue. Je veux plus vous voir. Zou !

Les enfants se dispersent, marmonnant pour certains. Je fais confiance à tante Chaoan, elle surveillera les jumelles. Quel cirque ! C'est impossible à gérer ! Pourquoi mes parents ont-ils fait autant de gamins ??!

Effectivement, elle n'est pas là. Il n'y a que moi, Ciaran, les jumelles et mon plus jeune frère. Mais viens, entre. Tu m'as l'air agitée.

Tarek ! Grand frère Tarek !! Tu me fais monter sur ton dos ?! Dis, tu veux bien hein ?

Non c'est moi ! C'est moi qui grimpe sur le dos de grand frère !!

Waouw, il était temps que je sorte de mon bois, j'avais oublié quel bruit faisait le bruit, même si cette phrase ne veut rien dire. Les petits Thompson courent dans tous les sens, je savais pas qu'ils étaient tant ! La petite, Ciaran je crois, réclame absolument du maquillage qu'on lui a piqué, tandis que deux autres petites tentent de grimper sur Tarek. Pfoouu j'ai vraiment pas hâte d'avoir des gosses, moi ! Quelle horreur, je les plains, tous. Enfin bon j'me plains aussi, car je reste tellement (trop) toute seule que j'en ai oublié à quoi ressemble la vie "réelle".

Assieds toi, hein. dis moi si tu veux boire quelque chose. Alors, qu'est-ce qu'il y a ? Je peux t'aider ?
Oui Siobhàn, tu peux aller jouer avec les chats des Andes. Non, tu ne leur tire pas la queue ni les oreilles, hein ? Allez filez. Ciaran, arrêtes de crier et va coucher Ruàdhiri, il tombe de fatigue. Je veux plus vous voir. Zou !

Euh non merci, je ne veux rien à boire. En fait je viens parce que... Enfin bon je voudrais pas t'embêter avec mes histoires... Enfin bref, tu dois savoir que je vis toute seule ici depuis toujours. Et bien je suis à la recherche de qui je suis. Je veux dire par là que je sais rien sur mes "parents" biologiques, à part que l'un des deux était humain, et l'autre sylvain. Alors je cherche des gens qui auraient pu les connaître, et je me disais que ta soeur saurait peut-être des histoires à ce propos. Mais bon peut-être toi aussi tu sais quelques trucs ? Peut-être tes parents, ou je sais pas... Tout ce que j'ai d'eux, c'est ce bout de tissu c'est ce bout de tissu amérindien, et... [je chuchote] ce collier.

Je lui montre discrètement le collier, car je ne sais pas trop pourquoi je l'ai, d'où il vient, et on sait jamais, parce que c'est bizarre quand même, tous les gens passent par la porte de Ludtyvia je crois, et moi j'ai un collier !

Euh non merci, je ne veux rien à boire. En fait je viens parce que... Enfin bon je voudrais pas t'embêter avec mes histoires... Enfin bref, tu dois savoir que je vis toute seule ici depuis toujours. Et bien je suis à la recherche de qui je suis. Je veux dire par là que je sais rien sur mes "parents" biologiques, à part que l'un des deux était humain, et l'autre sylvain. Alors je cherche des gens qui auraient pu les connaître, et je me disais que ta soeur saurait peut-être des histoires à ce propos. Mais bon peut-être toi aussi tu sais quelques trucs ? Peut-être tes parents, ou je sais pas... Tout ce que j'ai d'eux, c'est ce bout de tissu amérindien, et... ce collier.

Tiens donc... A la poursuite de ses origines hein ? Misère... La pauvre. Mais bon, elle a bien fait de venir ici, après tout nous sommes la famille royale, et tout se qui se passe au sein du peuple Sylvain est archivé. Il doit bien y avoir un moyen de trouver quelque chose. Avec un sourire en coin, timide, je pose sur le canapé le chat que j'avais mis sur mes genoux et l'invite à me suivre aux sous sols de la maison. Je ne promet rien, mais il n'est pas dans ma nature de recaler quelqu'un, qui que ce soit, et surtout elle. Elle a l'air si désemparé...
Je prends doucement son collier entre mes doigts. Il à l'air magnifique. Je crois qu'elle me l'a montré, mais bon... Enfin, je préfère ça plutôt que... Bref !

Je pense pouvoir t'aider. Il y a une liste des naissances hybrides dans les archives de la bibliothèque privée. Je ne pense pas que mes parents apprécieraient que j'aille y fouiller, mais tant pis. C'est pour la bonne cause, et puis je t'aime bien. Je suppose que Kathleen sait pourquoi elle t'appelle sa meilleure amie. Viens.

Je descends en silence les escaliers des sous sols, et force la serrure de la salle des archives. Oui, je suis une fouine, en véritable renard dont le passage est indétectable du commun des mortels. Ku,ku,ku, je suis vraiment un sale gosse. M'en fou !! Je suis serviable moi, et puis ici les adultes m'appellent Bambi. C'est pas pour rien, c'est parce que je suis aussi doux que ce ***** de faon dont les aventures ont saoulé mes parents et bercé mon enfance. Ahah, ben oui, Bambi est le Walt Disney préféré des Thompson, maintenant vous le savez !

Tarek !! Ben ? Il est où ?
Aha ! Peut être bien qu'il peut disparaître ??!
Idiote !!! Grand frère n'est pas un dieu voyons !
Ben qu'est-ce t'en sais ? Si ça se trouve !
N'importe quoi !!
Siobhàn !! Edana !! Où avez vous mis mon mascara ???!!

J'entends les jumelles s'éloigner en riants comme des hystériques, alors que nous sommes sous leurs pieds. Un rire léger me secoue. Comme ça doit être étrange de vivre seul. C'est fatiguant, mais j'adore l'ambiance de ma famille !! Sacrés gosses va...
Allez, recouvrons notre sérieux Tarek. A l'attaque de la poussière désormais ! Dans quoi suis-je en train de m'embarquer ? Raah, les filles nous feraient faire n'importe quoi hein ? Bah ! Tant pis, on va s'amuser !

Je pense pouvoir t'aider. Il y a une liste des naissances hybrides dans les archives de la bibliothèque privée. Je ne pense pas que mes parents apprécieraient que j'aille y fouiller, mais tant pis. C'est pour la bonne cause, et puis je t'aime bien. Je suppose que Kathleen sait pourquoi elle t'appelle sa meilleure amie. Viens.

Les archives ?? Mais pourquoi il a des archives chez lui ?? Bon tant pis, je le suis. J'aime pas trop faire des trucs en douce, mais là c'est plus possible, j'ai BESOIN de savoir qui je suis coûte que coûte, même si ça doit prendre 10 ans. Je suis quelqu'un d'obstiné, je lâcherai pas ce que j'ai commencé sans l'avoir terminé.
Je le suis dans le sous-sol, cet endroit me met froid dans le dos. D'un autre côté, je trépigne : le nom de mes parents biologiques dort peut-être ici depuis 18 ans et je ne le savais pas ! Non, ça peut pas être si simple... Pourvu que je me trompe.

C'est vraiment cool de ta part de te donner tant de mal, surtout pour un "projet" aussi fou que le mien. Ta soeur et maintenant toi, je crois que j'adore les Thompson ^^ !

Elle me suit, ah, ouf ! Le sous sol repousse tout le monde d'habitude, c'est chiant...

C'est vraiment cool de ta part de te donner tant de mal, surtout pour un "projet" aussi fou que le mien. Ta soeur et maintenant toi, je crois que j'adore les Thompson ^^ !

Je souris jusqu'aux oreilles. C'est flatteur, tout de même.

Ah mais non, ce n'est rien. Enfin, si mes parents l’apprennent je vais me faire charcuter mais je m'en fous au pire. C'est pas drôle d'être de la famille royale si on peut pas en profiter pour désobéir un peu

Je force la porte, riant toujours. Quand je fais des trucs comme ça, je sais pas pourquoi, je rigole comme con. L'odeur de poussière, pouah ! Depuis combien de temps c'est fermé ?! Berk !

Bon. Il faut chercher dans les registres de l'année de ta naissance. Mais pour ça, je ne peux pas t'aider... Et tiens, ma lampe. Sinon tu ne verras rien. Je reste avec toi ne t'en fais pas.

Bon. Il faut chercher dans les registres de l'année de ta naissance. Mais pour ça, je ne peux pas t'aider... Et tiens, ma lampe. Sinon tu ne verras rien. Je reste avec toi ne t'en fais pas.

Les relans de poussières me prenaient à la gorge, mon coeur battait la chamade et je sentais chacun de mes membres prêt à s'écrouler, mais qu'importe, je ne pouvais pas tout abandonner si prêt du but... J'attrapai la lampe que Tarek me tendais, et parcourus les rayonnages usés par le temps. J'avais l'impression d'être dans un remake de Benjamin Gates, Indiana Jones ou tout autre film avec des aventuriers et des souterrains, mais cette fois, un seul danger : moi-même.
Je finis par trouver mon année de naissance, et me saisis du vieux carton vermoulu. Je fis glisser mes doigts sur la pile de papier jauni avec solennité. C'était assez étrange d'être ici, dans une espèce de caverne, avec un quasi inconnu encore moins humain que moi, à parcourir des vieux papiers à la recherche de quelque chose que je ne connaissais même pas.
Je commençai par écarter tous les papiers ne concernant en rien les naissances. Puis je trouvai une liste de noms. "Naissances hybrides année 19... - Pour informations sur les parents se reporter au registre 78-A34-B section humains entrés sur le continent", y-avait-il écrit en haut. Il n'y avait pas tant de noms que ça,finalement ; la feuille était à peine remplie. Je n'eus pas de mal à trouver de Nokomis, j'étais la seule. Le jour de naissance correspondait. Je tremblais de plus en plus. Je me mis ensuite à la recherche du fameux registre. Je finis par le trouver au fond du carton. Il y avait tellement de pages, dans ce truc, que c'est avec difficulté que je finis par trouver le fameux chapitre "Humains entrés sur le continent". Les premières pages concernaient des articles de loi, les autres des noms de couples hybrides. Je cherchai ensuite le n° correspondant à ma naissance. N8a6. Deux noms. "Mayfell Cornelius" et "une certaine Chilali". Mes parents biologiques s'appelaient donc Cornelius et Chilali. Cornelius, Chilali, Nokomis. Je faisais rouler les mots sur ma langue, pour mieux les sentir, pour mieux les comprendre. Nokomis, Chilali, Cornelius. Chilali, Nokomis, Cornelius. Nokomis Mayfell. Nokomis Mayfell.

-Nokomis Mayfell.

Zut, je venais de parler à voix haute.

-Excuse-moi, dis_je à Tarek.

La jeune fille pris la lampe, et je l'entendis commencer à chercher dans les vieilleries de la bibliothèque privée. Elle semblait vraiment mal à l'aise, mais déterminée. Je savais qu'elle tremblait, au bruit que faisaient les pages lorsqu'elle les tournait. Je me sentais presque mal, à côté de cette fille qui se rapprochait de son passé à chaque seconde. C'était son instant à elle, et quelque part, je n'avais rien à faire ici.

-Nokomis Mayfell.

Je sursaute violemment, surpris. Je m'étais fait au bruit continu de sa respiration et des pages tournées. Qu'a-t-elle dit ?

-Excuse-moi,

Je... Ce n'est rien, ne t'en fais pas. Tu... Tu as trouvé ce que tu cherchais ?

Ma voix me fait l'effet d'une claque. Posée, calme, presque celle que j'avais au temps où rien ne souillait ma naïveté et ma gentillesse. Le temps où un certain garçonnet aux cheveux blonds marchait à mes côtés. Agacé par ces pensées, je secoue la tête et prend le chemin de la porte. Je n'ai pas ma place ici. C'est entre elle et les secrets de cet endroit. Si elle a des questions à propos du ou de la sylvain(e) de ses parents, je demanderais à mes aînés. Tan l'auras sans doute connu(e). Je vais attendre à côté de la porte, dehors. Ce sera mieux pour elle. J'ai manqué de tact, je l'avoue. J'espère qu'elle trouve des réponses...

Je... Ce n'est rien, ne t'en fais pas. Tu... Tu as trouvé ce que tu cherchais ?

Oui, c'est bon. Merci de m'avoir amenée ici.

Tarek Thompson sortit ensuite de la pièce. Je ne le retins pas, c'était même presque mieux comme ça. Me retrouver seule avec mes questions était peut-être un peu angoissant mais je voulais être face à face avec moi-même. Cornelius et Chilali. Qui étiez-vous ? Qu'étais-je pour vous ? Et surtout, où êtes-vous à présent ? J'aurais aimé parler de ça avec mes parents à Milwaukee, mais comment justifier ces documents ? Je ne leur dirai rien, c'est mieux comme ça. Et puis si ils apprennent que je cherche des informations sur mon passé, ils risquent de s'inquiéter pour moi. Et je n'aime pas qu'on s'inquiète pour moi.
Avant de venir ici, tout ce que je savais sur mon histoire passée, c'est mon arrivée à l'orphelinat de Milwaukee, racontée par ma mère. Un indien ojibwé m'a trouvée au pied d'un érable en plein milieu de la réserve de son peuple, et il m'a ramenée à Milwaukee au bout de quatre jours, car personne dans son village ne savait d'où je pouvais venir. J'avais deux mois, et mes parents m'ont adoptée trois mois plus tard.

Flash Back

Une femme apeurée court dans la nuit. La lune est pleine mais elle peine à éclairer son chemin. Sa robe et ses bijoux faits de plumes s'accrochent aux branches, elle trébuche de nombreuses fois, se relève, mais ne lâche jamais le bébé qu'elle tient dans les bras. SON bébé. Elle le sert très fort contre sa poitrine. Non, il ne lui enlèvera pas. C'est hors de question, il ne pourra pas toucher ce bébé. Il lui appartient ! Dans les moments de découragement, elle se dit qu'elle n'aurai jamais du insister pour aller chercher des baies à la place de sa sœur dans la clairière. Comme ça, elle n'aurait jamais rencontré le père de ce bébé, elle serait restée chez elle, et le bébé ne serait jamais né. Et comme ça, on n'en serait pas là. Mais pour l'instant, pas le temps de refaire le monde, il faut courir car le danger nous court après.
Elle a beau courir, elle entend les pas de la chose qui se rapprochent.
Pourquoi il m'en veut, qu'est-ce que j'ai fait de mal. J'ai aimé quelqu'un de son monde. Et ce quelqu'un m'aimait aussi. Nous nous sommes aimés un peu trop à son goût.
Elle n'en peut plus de courir. Cela doit faire des heures, peut-être des jours. On oublie le temps quand on fuit. Ses mocassins commencent à lâcher prise. Elle pourrait courir pieds nus, mais cela la ralentirait. Ses muscles aussi l'abandonnent. Son souffle. Son cœur. Son corps entier.
Il ne t'aura pas mon bébé, pas toi. Qu'il fasse ce qu'il veut de moi mais il ne t'aura pas. Je te le promet.
Elle reconnaît l'érable. Le village n'est pas loin. Mais elle ne peut pas retourner là-bas. Ils l'ont oubliée depuis trop longtemps. Ils l'ont bannie. Ils ne voudront pas d'elle. Il faut quand même qu'elle laisse de bébé ici, les hommes du village viennent souvent à cet endroit alors ils le trouveront, c'est sûr, et les femmes s'en occuperont.
Elle a pris sa décision. Le bébé ne peut pas rester avec elle, il mourrait. Elle le pose brusquement, vérifie qu'il a bien son médaillon et sa couverture, l'embrasse le plus rapidement qu'elle peut.
Calme toi, calme toi, il t'entendrait, je t'en supplie arrête de pleurer. Je t'aime Nokomis.
Elle disparaît dans la nuit.

Oui, c'est bon. Merci de m'avoir amenée ici.

Pffiou, elle à l'air bouleversée. C'est terrible, le passé. Je trouve. Quand il est beau et qu'aujourd'hui on a perdu ce qu'on y avait, on le hait de nous rappeler qu'un jour nous avions tout. Et quand il est terrible et que l'on est heureux, on y repense et il nous glace d'effroi. Oui vraiment, le passé, ce n'est pas une bonne chose.
Je soupire avec lassitude, quand j'entends avec horreur les pas de mes parents au dessus de nous. Oh, oh, c'est pas bon. Mon père demande où je suis, et les filles répondent que je sus parti. Ma mère commence alors à hurler, folle de rage que je n'ai pas joué le baby sitter jusqu'au bout.

Merde !!! Nokomis, viens vite !

Je file dans la bibliothèque, et attrape le poignet de Nokomis avec hâte. Je la tire à ma suite, et ouvre une porte qui est sensée nous mener dans ma chambre. C'est le cas, ouf ! Je tombe malheureusement sur la jeune fille en sortant du passage ; je me suis pris les pieds dans un de mes sarrouel qui trainait là. C'est là que mes parents ouvre la porte. Et merde...

[ dsl c'est cour mais je voulais faire ressentir le stress du perso et puis j'étais pas trop inspiré =/ ]

J'étais plongée dans mes pensées quand Tarek cria et m'attrapa brusquement le poignet.

Merde !!! Nokomis, viens vite !

Il m'emmène à la hâte dans une chambre, en bas on peut entendre ces parents qui crient. Zut, je voulais pas lui causer des problèmes !!!! Au moment où on rentre, il se prend les pieds dans une chose vaguement blanche, qui de loin pourrait ressembler à un vêtement (quoique), et il m'écrase littéralement. C'est au moment où l'on est l'un sur l'autre essouflés que les parents ouvrent la porte. Pour les présentations correctes on repassera ! C'est, comment dire, un peu compromettant... Eh mais attend ? Il est pas gay en plus lui ????

Noooonn !!! Oh non non non non non !! Mon Dieu je vais me faire lyncher ! Mon père va me tuer ! Oh noooon....
Ma mère reste sur le pas de la porte, bouche bée, comme une carpe hors de l'eau. Je l'imagine très bien. Et mon père.... Aussi. Mon père fait une tête bizarre, mi-horrifié mi-espérant. Je crois qu'il espère que je tourne bisexuel. Il ne digère vraiment pas que je sois ce que je suis. "La honte de la famille". "Plus son fils". Je me relève promptement, et m'éloigne un peu de la jeune indienne. C'est la poisse... Et j'en connait une qui va vite se mettre à hurler.
Passent quelques secondes, et puis ma mère se met à hurler que c'est une honte, que je suis un vrai libertin, que je préfère m'envoyer en l'air en cachette plutôt que de surveiller mes frères et soeurs ect ect... Je respire un grand coup, et commence moi aussi à hurler qu'elle est stupide, qu'elle devrait bien savoir depuis le temps que les filles ne m’intéressent pas le moins du monde, et puis qu'elle m'agace aussi à vouloir absolument me transformer en baby sitter. Pauvre Nokomis prise entre deux feux...
Finalement, mon père tranche la question en s'adressant à elle.

-Bien... Mademoiselle, je suppose que vous avez la même version des faits que mon fils... Alors pouvez vous m'expliquer ce que vous faisiez au sous sol ?

Mouais. Bon. Tentative d’amabilité échouée papa. Tant pis, je répond de ta bonne volonté ! Lol. Mon pauvre père, trop brutal pour pouvoir dire quelque chose gentiment à quelqu'un qu'il ne connais ou n'apprécie pas. C'est vraiment pas de chance. Mais bon, c'est comme ça. Je glisse à l'oreille de Nokomis qu'il n'est pas méchant. Comme ça elle n'aura pas peur... Enfin... Pas trop.

[Youhouhou Tarek est devenu Leonardo DC ^^]

Les parents de Tarek nous scrutent méchamment pendant que l'on se relève tous les deux, puis la mère se met à hurler que son fils est une honte nationale. Moi, je passe pour la prostituée du coin et je n'ai qu'une envie, aller m'emmurer vivante. Et rapidement. Je triture mes doigts et tire sur mes cheveux, tout ça est de ma faute, si seulement j'avais pas été si curieuse, qu'est-ce que je suis venue foutre ici !!! Envie d'être invisible, de disparaître, de gommer mon passage dans la maison Thompson. Voilà maintenant Tarek qui se met à crier. J'ai vraiment le don de mettre les gens que je croise dans des situations pas possibles. A cause de moi Tarek a du arrêter de surveiller ses frères et soeurs (pas que ça le gênait à mon avis, mais bon) et maintenant il en paye les frais.
Je suis un peu perdue dans mes pensées quand j'entends que le père s'adresse à moi.

-Bien... Mademoiselle, je suppose que vous avez la même version des faits que mon fils... Alors pouvez vous m'expliquer ce que vous faisiez au sous sol ?

Tarek me glisse à l'oreille qu'il n'est pas méchant. Ah bon. :angleterre:
Je décide de prendre mon courage à deux mains et d'assumer ma part de responsabilité en reprenant le récit depuis le début.

-Eum... D'abord eh bien, je m'appelle Nokomis Hill, et je viens de la forêt tout là-bas, enfin bref c'est pas le plus important. Pour commencer depuis le début, je suis venue frapper à votre porte il y a environ une heure car je suis à la recherche de mes parents biologiques, et ne connaissant pas grand monde, j'ai décidé de me tourner vers Kathleen. Disons que je suis plutôt tombée sur Tarek. Il m'a alors proposé d'aller voir les archives que vous gardez dans votre sous-sol car je pouvais y trouver des choses, et ce fut effectivement le cas. Deuxième bref. Tarek vous a ensuite entendus et nous sommes allés nous cacher, en tout cas nous avons tenté puisque nous nous sommes pris les pieds dans ce... machin, ce qui explique pourquoi vous nous avez trouvé dans cette situation un peu... inconfortable. Je veux donc m'excuser profondément de ma curiosité, vos archives sont personnelles et je n'aurai jamais du aller les consulter. J'espère que vous comprendrez. Voilà, merci.

Gnougnougnou sortez les petits violons, Nokomis-la-rouge-tomate-qui-narrive-plus-a-respirer-tellement-elle-a-honte a fait son petit discours d'appologize.

J'attend, j'attend et je prie pour que Nokomis ne fasse pas de bêtise sans le vouloir...

-Eum... D'abord eh bien, je m'appelle Nokomis Hill, et je viens de la forêt tout là-bas, enfin bref c'est pas le plus important. Pour commencer depuis le début, je suis venue frapper à votre porte il y a environ une heure car je suis à la recherche de mes parents biologiques, et ne connaissant pas grand monde, j'ai décidé de me tourner vers Kathleen. Disons que je suis plutôt tombée sur Tarek. Il m'a alors proposé d'aller voir les archives que vous gardez dans votre sous-sol car je pouvais y trouver des choses, et ce fut effectivement le cas. Deuxième bref. Tarek vous a ensuite entendus et nous sommes allés nous cacher, en tout cas nous avons tenté puisque nous nous sommes pris les pieds dans ce... machin, ce qui explique pourquoi vous nous avez trouvé dans cette situation un peu... inconfortable. Je veux donc m'excuser profondément de ma curiosité, vos archives sont personnelles et je n'aurai jamais du aller les consulter. J'espère que vous comprendrez. Voilà, merci.

C'était trop demander. Dieu est un ingrat. AAAAHH !!!! Noooon !! Il ne fallait surtout pas dire ça, il vont me lyncher, me lapider, me tordre le cou et me découper en rondelles pour nourrir les chiens ! Aaah !!!
J'entends mon père prendre une grande inspiration, et les jointures de ses doigts craquer. Gloups. La mort est proche. Ma limite est dépassée. Je vais mourir. Il va m'assassiner. Au secours ?

-Tarek... POURQUOI FAUT-IL TOUJOURS QUE TU FASSES L'INVERSE DE CE QU'ON ATTEND DE TOI ??!??? HEIN ?? TU N'ES DONC PAS CAPABLE DE PRENDRE TES RESPONSABILITÉS ?! OU ALORS TU PRÉFÈRE PEUT-ÊTRE QUE JE LÈGUE LE TRÔNE A TON COUSIN ANTONY ??! HEIN ???!!

Je bondit en arrière avec un glapissement pitoyable, me reprenant les pieds dans ce ****** de pantalon de ***** et m'écrase par terre, aux pieds de la jeune indienne. Ma mère s'approche d'elle et lui prend l'épaule, ravie visiblement d'avoir une compagnie féminine hors famile. Elle l'invite gentiment à la suivre, piaillant et riant joyeusement. Elle lâche que c'est une affaire d'homme, et qu'il faut qu'elles nous laissent régler ça entre hommes. Fuuuck... Elle m'abandonne à ma mort cruelle, oh, mon Dieu, pourquoi maman ne m'aime pas ?
Mon père recommence à hurler, et je finis par pété un plomb et me mettre aussi à gueuler. Sauf que malgré ma petite taille, il se trouve que personne ne beugle comme moi.

-LA FERMES !!!! TU N'AS PAS A ME FAIRE LA LEÇON, JE TE SIGNALE !!! QUEL GENRE DE PÈRE RENIE SON PROPRE FILS POUR ENSUITE LUI DONNER DES ORDRES ???? SI JE NE SUIS PLUS TON FILS, ALORS TU NE TE MÊLES PAS DE MES OIGNONS !!!!! J'AI PAS DE COMPTE A TE RENDRE, T'AS JAMAIS RIEN FAIS POUR MOI !! MÊME QUAND MAMAN M'A ENVOYÉ LA BAS T'AS PAS ESSAYE DE ME FAIRE SORTIR !! ES SI J'SUIS COMME JE SUIS TU VOIS, BEN C'EST PARCE QUE T'ES UN LÂCHE ! JE ME SERAIT PAS FAIS VIOLER PAR MON PSY, J'SERAIS P'TÊT PAS GAY TU VOIS !!! ALORS FOUS MOI LA PAIX, CONNARD !!!!!!!

Je ne lui ai jamais dit. Je ne l'ai jamais dit à ma mère. Je n'ai jamais flanché. Mais là, il dépasse les bornes. Je refuse de continuer à me plier à sa volonté, de faire comme si tout allait bien. C'est mon père, merde ! C'était à lui de me sauver ! C'est à lui de remarquer quand je vais mal ou non ! mais il s'en contre fiche. Il me garde à Exochikos seulement parce que je suis le plus puissant de tous, parce que je suis son arme suprême. Et ça je ne le pardonnerai jamais. J'espère juste que je n'ai pas trop effrayé Nokomis. Parce qu'elle m'a entendu, c'est certain. Enfin bon, Kathleen est rentrée, alors elles papoteront ensembles...

Aux paroles que je prononce, je sens le perd de Tarek se raidir, et je vois Tarek serrer les lèvres. Et je comprend que j'ai encore dit de la merde. Et que je suis une usine à catastrophes. Et que je suis plus utile quand je la ferme et que je reste terrée dans ma cabane d’asociale au fond de la forêt. Et que ça va chier.

-Tarek... POURQUOI FAUT-IL TOUJOURS QUE TU FASSES L'INVERSE DE CE QU'ON ATTEND DE TOI ??!??? HEIN ?? TU N'ES DONC PAS CAPABLE DE PRENDRE TES RESPONSABILITÉS ?! OU ALORS TU PRÉFÈRE PEUT-ÊTRE QUE JE LÈGUE LE TRÔNE A TON COUSIN ANTONY ??! HEIN ???!!

Le jeune sylvain bondit alors en arrière avant de s'écraser à mes pieds comme euh... comme rien en fait. La mère me prend alors l'épaule, sous prétexte que c'est une affaire d'hommes, et si on allait prendre le thé, et depuis quand je connais ce malheureux petit Tarek-honte-de-la-famille, et moi j'ai envie de lui dire MEEEEERDE LACHEZ MOI, c'est moi qui suis responsable de tout ça alors c'est contre moi que Mister Thompson devrait hurler, je DOIS aller régler cette situation, mais je peux pas car chaque situation où j'interviens se transforme en fiasco total/désastre/apocalypse/triple big bang inversé. Surtout que Tarek crie tellement fort qu'on l'entend à 15 kilomètres à la ronde. Mais où-est-ce qu'il a acheté ses cordes vocales celui-là????

-LA FERMES !!!! TU N'AS PAS A ME FAIRE LA LEÇON, JE TE SIGNALE !!! QUEL GENRE DE PÈRE RENIE SON PROPRE FILS POUR ENSUITE LUI DONNER DES ORDRES ???? SI JE NE SUIS PLUS TON FILS, ALORS TU NE TE MÊLES PAS DE MES OIGNONS !!!!! J'AI PAS DE COMPTE A TE RENDRE, T'AS JAMAIS RIEN FAIS POUR MOI !! MÊME QUAND MAMAN M'A ENVOYÉ LA BAS T'AS PAS ESSAYE DE ME FAIRE SORTIR !! ES SI J'SUIS COMME JE SUIS TU VOIS, BEN C'EST PARCE QUE T'ES UN LÂCHE ! JE ME SERAIT PAS FAIS VIOLER PAR MON PSY, J'SERAIS P'TÊT PAS GAY TU VOIS !!! ALORS FOUS MOI LA PAIX, CONNARD !!!!!!!

Nokomis Hill ou comment déclencher une crise familiale en une microseconde chrono.
J'ai l'impression de ne pas être au bon endroit au bon moment. D'avoir entendu des choses qui ne me regardaient pas du tout. C'est où, "là-bas" ? Et puis c'est quoi cette histoire de viol ?
J'entends le souffle haletant de Tarek. Il respire tellement fort, j'ai l'impression qu'il va se désintégrer sous peu. Mais hurler ça à la personne qui est censée vous aimer plus que quiconque, vous soutenir quoi qu'il arrive, accepter vos erreurs, et ainsi faire comprendre à cette personne qu'elle n'a pas rempli son rôle, ce doit être la chose la plus éprouvante qui soit.
A ce moment là les piaillement de Mme Thompson me passent au dessus. Je n'aime pas être impolie, mais je ne peux pas rester les bras croisés à parler de la pluie et du beau temps. Je pointe ma tête vers la chambre, mais j'ouvre la bouche avant de savoir ce que je comptais dire.

-Tarek ?

Ma voix se bloque, je ne sais pas quoi lui dire pourtant il FAUT que je dise quelque chose, maintenant que je suis là. Mon regard désolé n'apaisera rien.

-Tarek ?

...Oh, non... Ne te sens pas coupable Nokomis... Si tu savais depuis combien d'années je rêve de mettre les choses au clair avec mon père... Je n'arrive pas à reprendre mon souffle, n'empêche, et je finis par éclater en sanglots devant Môssieur mon paternel. Celui ci chancelle, recule d'un pas, et fini par me tirer contre son épaule. WTF ??! Je commençais à faire mon testament moi, je ne voulais pas ça ! Euhm... Peut être que si en fait, mais depuis beaucoup plus longtemps qu'au moment de ma gueulante. Père me dit quelque chose que je ne comprends pas, une histoire de pardon ou un truc du genre. Je reste comme ça à récupérer ma respiration et essuyer mes larmes une dizaine de minutes, et fixe le noir devant moi où doit se tenir Nokomis. Je me dégage de l'étreinte de mon géniteur et prend la main de l'indienne. Je la tire vers les escaliers, et lui murmure discrètement un "merci" plus que timide. J'entends Kathy s'affairer en bas, rire, et puis elle s'exclame en nous voyant entrer dans le salon.

-Nokomis !! Oh mais qu'est-ce que tu fais là ? Tu étais avec mon idiot de frère ?! J'espère qu'il t'a soignée au moins, cet âne bâté ! Comment vas tu ? Tu veux boire quelque chose ? Manger un cookie ?

Aaah, les filles... Toujours en train de sautiller partout ou de ruminer des idées suicidaires. Ça passe comme ça du coq à l'âne, ça culpabilise et puis ça oublie, ça rit et la minute d'après ça pleure parce qu'un tel a une copine... Elles me tuent. Amusé, je soupire et me sert un verre de whisky pour me changer les idées.

-Laisse la respirer un peu, Kathleen. Elle a eu une dure journée. Et puis surveille les naines, je crois qu'elles tentent d'empoisonner ton lapin bélier nain.

Ma soeur fronce les sourcils, vexée, ouvre la bouche pour répondre et soudain pousse un petit cri apeuré. Elle se retourne vivement, et constate qu'en effet, les jumelles s'évertuent à faire avaler du papier à son pauvre lapin. Indignée, elle crie dessus et m'oublie. Je me rapproche de Nokomis, curieux de savoir si elle a trouvé ce qu'elle cherchait.

-Hm hm. Désolé pour la scène, Nokomis. T'y es pour rien, t'inquiètes va. C'est a faute au sarouel qui traînait. Donc, la mienne, car si je l'avais rangé... Bref, j'espère que les archives t'ont aidée à trouver des réponses.

Tiens, d'un coup, quand le fils pleure, le père semble plus conciliant.
L'engueulade terminée, Tarek me ramène au salon en me glissant un discret "merci". Hum... De rien ? C'est plutôt à moi de lui dire merci.

-Nokomis !! Oh mais qu'est-ce que tu fais là ? Tu étais avec mon idiot de frère ?! J'espère qu'il t'a soignée au moins, cet âne bâté ! Comment vas tu ? Tu veux boire quelque chose ? Manger un cookie ?

Ah là là, Kathleen-la-toujours-joyeuse qui a l'air de péter la forme H24.

-Non merci ça ira ^^

-Laisse la respirer un peu, Kathleen. Elle a eu une dure journée. Et puis surveille les naines, je crois qu'elles tentent d'empoisonner ton lapin bélier nain.

Kathleen fonce alors sauver son rongeur des griffes de ses soeurs jumelles, et me laisse avec Tarek.

-Hm hm. Désolé pour la scène, Nokomis. T'y es pour rien, t'inquiètes va. C'est a faute au sarouel qui traînait. Donc, la mienne, car si je l'avais rangé... Bref, j'espère que les archives t'ont aidée à trouver des réponses.[/quote]

-Oui merci infiniment, je sais qui chercher maintenant. C'est... Une pièce du puzzle de reconstituée, alors je me sens moins dans l'ombre. Mais toi, ça ira ?

Je sens qu'il va essayer d'écarter le sujet, alors je ne sais pas trop si j'attends une réponse.