-SNOW !!!! BOUGE TON CUL !! ESPECE DE LIONNE DEGENEREE!!

Je courrai dans une forêt de Gaïa. Après avoir hurlé, je ne faisais plus aucuns bruits. Je déteste ce continent, entre les elfes et les sylvains, que des trucs qui ne font aucuns bruits ! J’aimais pas ces deux races car premièrement ils nous soulaient avec leur protection ininterrompu des arbres et autre super inflammable et deuxièmement ils étaient TROP discret. Je haïs être surprise ! C’était moi qui surprenais, pas le contraire, jamais !
Je courrai encore, bientôt Snow serai devant moi, et si j ne brule pas toute la forêt de rage, j’aurai de la chance. Pourquoi elle était partie encore ? Elle savait très bien que son absence m’était douloureuse et qu’elle était trop faible sans ma protection. AHhHHGRRRR ! J’étais extrêmement énervée, je devais allez acheter des plantes chez l’apothicaire de la capitale elfique, c’était ici que les plantes gardaient le plus longtemps leurs saveurs merveilleuses et surtout leurs capacités magiques, et au lieu d’être tranquillement dans un magasin, je me retrouvai à courir après une lionne toute habillée de cuir. Les elfes allaient me sauter dessus ! Même si j’étais loin d’être aussi belle que leurs femmes, j’étais sexy (merci le rembourrage de la combinaison) et surtout j’étais une femme seule dans leur forêt. Remarque… Qu’ils essayent, je pourrai me défouler sur quelque chose au moins. Mais alors qu’en temps normal j’évitai de m’aventurer dans les parages, je devais retrouver mon familier.
Une douleur dans le cou me fit grincer des dents, geste que je regretai immédiatement. Un seul grincement de dent pouvait être fatal dans cette forêt. J’AIME PAS LES ARBRES !!! Envie brusque de tout faire cramer. Le feu est beaucoup plus beau et vivant que les bourgeons géants ! Je trouvai enfin Snow au prisse avec un lion aussi blanc qu’elle. Je feulai dans sa direction, avant de gronder. Il ne bougeait pas et je montrai les crocs. Bondissante, j’attrapai le félin par la peau du cou et le balança très loin de moi en beuglant :

-CASSE TOI DE LA !!

Je récupérai ma lionne qui pissait le sang et stoppai le flux qui s’écoulait de son cou… « BATARD ! » Je vais tuer cet animal non de dieu !

Aujourd’hui, le soleil est au beau fixe. Comme toujours, ma famille me gonfle et j’ai fui vers mes peluches grandeur nature. Pour découvrir avec agacement que Lemerok, le lion blanc, à encore pris la poudre d’escampette. Merde ! Avec un sourire conciliant, je referme la porte des panthères pour aller voir mes chers Isha et Amar quad un cri enragé retentit. Je me prends alors une masse brûlante de poils et de chair sur la gueule. What the fuck ??! Put*** !!! Je suis coincé sous… Lemerok ! Ok…
Explication, c’est possible ?
Etourdi, je parviens à me redresser en époussetant mes cheveux et mon pantacourt de soie verte émeraude. Et beh, il est bon pour repartir au lavage. Fais chier, je l’ai mis il y a une heure… C’est quoi cette demeurée ??! Je me suis pris un coup de griffe au bras, ça fait mal !! J’essuie une larme de douleur, et me compose une expression irritée.

-Dis donc, mais t’es folle !! T’as failli me tuer ! Regarde où tu jettes les choses, je t’en prie ! C’est lourd un lion adulte ! Flûte ! Quand à toi Lemerok, tu me fais honte !! Et tu devrais avoir honte, justement ! C’est une infamie !! Ou te crois tu ??!

Le fauve feule, et me répond sèchement qu’il n’est pas une peluche et que personne n’a le droit de freiner ses ardeurs.

-PARDON ????!!! Excuses immédiatement, et je t’interdit de me parler comme ça espèce d’idiot !!!

Surpris, il se retourne vers la folle qui l’a balancé sur moi et prononce des excuses ferventes. Bien, gentille peluche. Bon, maintenant que ça c’est fait, QUI EST LA TAREE QUI M’A JETE UN LION DESSUS ???!!

-Dis donc, mais t’es folle !! T’as failli me tuer ! Regarde où tu jettes les choses, je t’en prie ! C’est lourd un lion adulte ! Flûte ! Quand à toi Lemerok, tu me fais honte !! Et tu devrais avoir honte, justement ! C’est une infamie !! Ou te crois tu ??!

Je regarde devant moi, il y un mini roux, un petit truc qui s’énerve. Il est drôle, il fait hystérique, je croyais que c’était que les filles qui souffraient de ça. Je me mets en garde, position de défense. Je ne connais pas ce mec, une simple impression de déjà vue… Mais dans tout les cas, je ne sais pas comment il a fait pour savoir, mais je comprends très bien son put*** de lion de merde ! Je le fusille du regard, mes prunelles heureusement pour lui encore bleues. J’ai mal au cou et ma lionne saigne… saignait. Bon ok, elle n’est plus blesser mais bon ! Saloperie de lion ! Va te faire castrer non de dieu ! Je tourne mon visage vert de rage, enfin plutôt rouge, et le détaille de haut en bas. De très beaux yeux verts, une chevelure d’un roux orange et un corps petit mais… bien foutu. Mouais… Sa va, pas trop mal, j’aime mieux les blonds… Ta gueule Kate !

-PARDON ????!!! Excuses immédiatement, et je t’interdit de me parler comme ça espèce d’idiot !!!

Son lion c’est tourné vers moi et c’est excuser. Je rugis dans sa direction, mais ai rangé les crocs. Heureusement pour lui, j’ai pas envie de mordre aujourd’hui. Il a de la chance. Snow a les prunelles brulantes de rage, il lui a sauté dessus, viol chez les lions, j’y crois pas, ils sont pire que les humains ! En détaillant mieux mon interlocuteur, je me rends contre que j’ai l’ai déjà vu. Il n’y a pas si longtemps, il fait partit d’un souvenir que je ne peux oublier, que je ne peux faire disparaitre de mon esprit. Un souvenir dont je rêverai qu’il ne se soit jamais passé. Le jour où je suis devenue humaine, où j’ai quitté cette fille que j’aimais, cette facette de moi-même que je rêve de faire revivre. J’ai fais des recherches sur lui, je veux sa mort, je veux entendre le dernier battement d’agonie de son cœur, je veux le tuer de mes propres mains. Mais je ne peux. Tarek Thompson, prince de la nation Sylvane, prince le plus puissant du monde. Ou presque. Je vois bien les bracelets de cuirs qui entour ses poignets, retenant son pouvoir bien trop puissant. Je baisse ma garde, me relevant, droite, glaciale (je vous jure que c’est possible). Mes prunelles se plantent dans les siennes, il est aveugle, ne peut donc voir que c’est une ennemie devant lui. Un sourire sadique étire mes lèvres, il a fait une mauvaise rencontre. Sitôt que cette pensée à traverser mon esprit je me sens violement attirée au sol et deux secondes plus tard des lianes me tiennent attacher. Je n’essaye pas mais je le sais, elles résisteront au feu. Mon regard plus froid que la mort se posse sur le Sylvain tandis que Snow pousse un feulement puissant.

-DETACHE MOI DE LA TOUT DE SUITE !!!! JE N’ATTENDRAI PAS TROIS HEURES !!!!!! NON MAIS PUTAIN DE MERDE C’EST QUOI LE PROBLEME DE CE PAYS !!!!!!!!!

Et voilà, je suis énervée. Il aura cherché ! Une lueur rougeâtre s’illumine en elles, elles ne sont pas encore rouge mais presque. Je pousse un soufflement puissant, n’attaque pas Kate, tu es en position d’infériorité… Merde !

Qu’est-ce que… ?! Woh ! C’est quoi ? Pourquoi tout le monde s’excite ?!

-DETACHE MOI DE LA TOUT DE SUITE !!!! JE N’ATTENDRAI PAS TROIS HEURES !!!!!! NON MAIS PUTAIN DE MERDE C’EST QUOI LE PROBLEME DE CE PAYS !!!!!!!!!

Hein ? Ouh lààààà…. Mais calmos ! Je m’approche de la jeune femme avec un sourire doux, indécis. Pourquoi elle s’énerve comme ça ? Si mes hommes l’ont entravée, c’est qu’elle voulait me tuer. Pourtant, quand elle est entrée, elle n’avait aucune animosité envers la famille royale. Alors, m’aurait-elle déjà croisé ? Si oui, que lui ai-je fait ? Je ne me souviens pas avoir eu un accrochage quelconque avec une fille du feu…
Je m’agenouille près d’elle, curieux, et défait doucement ses liens. Je sens le parfum de chèvrefeuille qui se dégage autour de moi. Je sais que c’est moi qui l’ai fait poussé. L’odeur à pour effet d’apaiser même les dragons en fureur. Ça devrait au moins lui permettre de parler sans crier. J’espère…
Ses poignets sont encore liés l’un à l’autre, et je me risque à saisir les liens pour en faire des violettes qui forment une couronne autour des ses mains. Qu’ai-je bien pu lui faire ? Je suis rarement énervé sur Ludtyvia, et donc je ne fait de tord à personne… Non, vraiment, je me contente de me promener dans les bois et gazouiller les oiseaux. C’est d’ailleurs la vie que je voudrais plus tard. Mais je doute que je l’aurais. Je souris à nouveau et lui tend la main. Elle n’est pas obligée de la prendre, et je doute qu’elle le fasse. Mais au moins elle ne pourra pas m’accuser d’être froid ou méprisant.

-Qui es-tu au juste, fille du feu ? Je ne me souviens pas avoir fais du tord à quelqu’un comme toi. Ou alors, je ne l’ai pas fait exprès… Tu veux bien m’expliquer ?

Isha, gentil comme toujours, viens s’enrouler autour de mes jambes et se met à ronronner comme un moteur. Il m’attrape par la nuque tout doucement, dressé sur ses pattes arrière, puis se couche autour de moi. Quel enmerdeur ! Pourquoi ce tigre a-t-il décidé que j’étais son petit ? Fffou… Et en plus il me fait la toilette ce con ? Je pose la tête dans son épaisse fourrure, un sourire en coin aux lèvres. Cette fille m’intéresse beaucoup. Que sait elle de moi, et que peut être j’ignore ? Je sens que ma journée va être plus animée que prévu. Tant mieux, je suis d’humeur joueuse aujourd’hui…

Ce gosse s’est approché de moi comme un enfant, petit sourire innocent sur les lèvres. Il est fou ou quoi ! Je le vois s’agenouillé à côté de moi, et défaire mes liens… L’odeur du chèvrefeuille est omniprésente, une odeur que ma mère utilisait sur moi lorsque je devais avoir 5 ans pour me calmer dans certains de mes accès de rage les plus violents. Il brise mes liens et je n’attaque pas tout de suite. Non de dieu, qu’est ce que j’attends ? J’ai déjà tué des bébés humains et des humains de son âge, je suis plus à ça près. Mais il est pas sensé avoir 17 ans le fils de la Terre ? Il est pas sensé avoir juste légèrement mon âge lui ? Enfin tout nous oppose je crois… m’enfin bref.

-Qui es-tu au juste, fille du feu ? Je ne me souviens pas avoir fais du tord à quelqu’un comme toi. Ou alors, je ne l’ai pas fait exprès… Tu veux bien m’expliquer ?

Il me tend une main que je ne daigne même pas prendre. Hautaine je me relève et époussète ma tenue de cuir noir. Je lui jette un regard plus noir que possible est. Je suis glaciale et je le sais ! Lui expliquer… Lui expliquer quoi ? Que c’est à causse de lui que je suis devenue cette chose que maintenant je haïs ? Cette personne capable d’éprouver un sentiment aussi destructeur que l’amour ? Non non, hors de question ! je n’ai pas à m’expliquer, c’est son putain de lion qui a tenté de violer mon familier ! Et il va payer…

-Tu veux savoir quoi ? Je te connais je sais qui tu es ! Pour ton info je me nomme Kate Peer, je serai sans doute ton pire cauchemars si tu daignes savoir qui je suis. Mais…. Je ne te le souhaite pas.

Je lui fis un véritable sourire de sadisme pur, qu’il ne peut malheureusement pour lui pas voir. Un tigre blanc le couve comme son petit, Snow peut s’occuper de lui et moi de l’autre abrutit. Je sens que l’on me tire et change aussitôt d’idée. Ce n’est vraiment pas une bonne idée d’essayer de le tuer sur son territoire. Bas, j’attendrai qu’il soit de sortit… Qu’il soit seul… Et crac… Plus de Tarek. Je le regardai toujours aussi méchamment, mais la seule chose différente était que mes yeux étaient redevenus bleus, normaux… Tant mieux pour lui. Je n’avais pas plus envie de le tuer, juste un peu moins on va dire. Il n’avait pas fait exprès de pleurer sur le cadavre de son pote… Enfin j’ai appris que c’était son mec, Aèl je ne sais quoi, pas important de toute façon il est mort ! Du sang, c’est cool ça. Blood and more blood, ma devise. J’aimais bien aussi ce que disait Shakespeare : « le sang appelle le sang ». Joli vous ne croyez pas ? J’étais sanglante, et j’aimai cela. Si Mathieu me voyait… il me traiterait de monstre, la brume de Karasu avait totalement raison. J’étais un monstre. Mais… cela ne me gênait pas plus que ça ! Au contraire, c’était plutôt cool d’être un monstre.

-Tu veux savoir quoi ? Je te connais je sais qui tu es ! Pour ton info je me nomme Kate Peer, je serai sans doute ton pire cauchemars si tu daignes savoir qui je suis. Mais…. Je ne te le souhaite pas.

-Comment ? Mais…

Indécis, je penche la tête de côté, une moue perplexe sur le visage. Kate Peer ? Serai-ce … ? Non impossible. Quoi que, vu l’agressivité… Et puis, elle à l’air d’avoir à peu près mon âge. Donc…

-Vous étiez à la bataille de Fotià, c’est ça ? Vous êtes cette fille, là, « la flamme rouge »… Tch ! Je vois. Sachez, mademoiselle… Peer. Qu’il vaut mieux pour vous ne pas en avoir après ma famille, et encore moins après moi. J’ignore comment vous comptez vous y prendre pour m’avoir, mais je vous le déconseille. Faites en ce que vous voulez.

Un sourire lourd de sous entendu sur les lèvres, je me dégage de la prise d’Isha et passe lentement ma main sur les canines d’Amar qui nous a rejoins. Ce tigre est le plus précieux de tous, lui et Télys sont les plus beaux et les plus puissants de mes fauves. Télys est mon familier, Amar ma monture pour les combats.
Amar, maussade, pose ses yeux bleus glace sur la jeune femme et plisse les paupières. Je déteste quand il fait ça, sonder les gens de son regard. Amusé, je plaque mes mains sur ses prunelles en riant et monte sur son dos pour m’approcher de Kate. Je serais bien partant pour une petite promenade dans les bois, et… Je veux bien lui tourner le dos. Cette fille m’intrigue, il y a quelque chose en elle qui me ressemble. Une sauvagerie, une soif de sang immense impossible à étancher. La raison de cette soif n’est sans doute pas là pour les mêmes raisons que la mienne, mais elle là. Chez elle comme chez moi. Et autre chose, qui me caractérise aussi. Une envie de ne rien ressentir, d’être incapable de sentiments pour ne pas souffrir. Pour être inatteignable. Elle me ressemble, je suis sûr de ça. Alors, comment dompter la férocité de cette fille extraordinaire ? Comment apaiser momentanément sa colère ? Voilà un défi intéressant, petit prince. J’aime les défis. Plus c’est irréalisable, plus je m’amuse.

-Allez, viens petite flamme. Allons faire un tour loin de ce qui nous empêche de « s’expliquer »…

-Comment ? Mais… Vous étiez à la bataille de Fotià, c’est ça ? Vous êtes cette fille, là, « la flamme rouge »… Tch ! Je vois. Sachez, mademoiselle… Peer. Qu’il vaut mieux pour vous ne pas en avoir après ma famille, et encore moins après moi. J’ignore comment vous comptez vous y prendre pour m’avoir, mais je vous le déconseille. Faites en ce que vous voulez.

Je fronçai un sourcil, mes prunelles bleues interrogatives. Ma rage avait entièrement disparu, mes questions la remplaçaient très facilement. Je n’y comprenais plus rien. Il me connaissait, et pourtant personne ne savait que j’étais la flamme rouge. Enfin, les gens qui l’avait connu me reconnaissait, mais pas à la simple annonce de mon nom. Pourquoi savait-il qui j’étais ? J’étais devenue humaine à causse de lui, j’étais donc étroitement lier à lui et pourtant ce n’était pas le cas dans l’autre sens… Ah ne rien comprendre.
Son tigre plongea deux prunelles de glace dans ma direction et un sourire s’épanouit sur mes lèvres. Il était stupide ou quoi ? Mes yeux pouvaient devenir aussi froids que les siens. La preuve, ils l’étaient à l’instant présent. Pourtant son maitre lui fait détourner le regard. Ce garçon m’intrigue. Il est aussi félin que moi, aussi… particulier. Je suis sur de l’avoir déjà vu, sans doute sur Terre. Il m’obsède. Il n’est pas comme les autres. Il a un petit quelque chose que le rend tellement… unique. Comme s’il était du feu, aussi… brulant que nous autre. Je le détaille du regard, je n’arrive pas à comprendre qu’elle est cette chose qu’il a de plus. Raaah !

-Allez, viens petite flamme. Allons faire un tour loin de ce qui nous empêche de « s’expliquer »…

-Je te suis prince de la terre.

Je le regardai, interrogative, laissant ma phrase en supent. Je n’allais rien dire de plus que ce que j’avais dis mais… je n’y comprenais rien. En plus maintenant que le petit roux était monter sur son tigre, il était bien plus grand que moi. Bah oui, je suis toute petite. Même lorsqu’il est debout sur ses deux jambes il est plus grand alors imaginez vous maintenant. Je détestai ma taille, je regardai toujours les gens d’en bas et les poufes populaires me traitaient de caniche enragé. Bande de garce !!! Je poussai un profond soupir mental, et regardais donc la seule personne faisant à peu près ma taille d’en bas, une fois de plus.

-Je te suis prince de la terre.

Tiens, c'est étrange, je ne ressent plus l'animosité qui émanait d'elle il y a quelques secondes. L'aurais-je troublée ? Tant mieux, comme ça ma peau a moins chaud. Dans tout les sens du terme. Je ne veux pas mourir, moi ! Je lance Amar au galop, et me délecte longuement de son silence, de la vitesse à laquelle il évolue sans pour autant faire le moindre bruit. Je ne capte plus que le vent qui siffle à mes oreilles.
J'arrête ma monture dans une clairière loin de tout, bordée d'un ruisseau. Elle est du feu, si elle m'attaque vraiment je pourrai au moins avoir ça comme défense. Nonchalant, je laisse le fauve se coucher et le rejoins sur l'herbe, la tête sur son ventre. Je m'étire avec concupiscence avant de reporter mon attention sur la mage. Ça me fait tout drôle qu'elle m'ait suivi comme ça, sans rien tenter. Alors que je lui tournait le dos, et que je n'entendais plus rien. Aurais-je réussi à capter sa curiosité ?

Venez vous asseoir Kate. A moins que vous ne vouliez croiser le fer ?

Hum, ça me déplairait. Je préfère parler que cogner. Mais bon, elle a un tempérament de feu, elle est bien plus impulsive que n'importe quelle créature. C'est fascinant. Absolument fascinante, cette fille. Et digne de respect. Elle respire la puissance et la force. Impitoyable. Comme moi. Vraiment, j'en ferais bien une alliée. Voire une amie, mais ça c'est surtout d'elle que ça dépend.
Stressé par sa réponse qui va venir, je commence à jouer avec les fleurs pour en faire une couronne. Petit comme je suis, on ne doit même plus me voir au milieu de la végétation que je fais pousser. Pourquoi faut-il que la seule chose chez moi que je ne peut contrer soit ma timidité ?! Fais chier ! Comment gagner sa confiance comme ça ? Raaah, c'est un casse tête. Allez, Kate, dis moi que tu veux bien faire la paix. S'il te plait...

Il était sur son tigre, fière comme un coq de son animal. Un sourire étirais mes lèvres, et je décidais donc de le suivre, tel que je lui avais dis que j'allais faire. Il me tournait le dos, j'aurai très bien pus le tuer mais non, je ne pouvais pas, pas ici. Pourtant le flingue cent pour cent terrestre qui se trouvait dans mon dos me fessait de l'oeil. Non Kate tu te calmes tout de suite !!! Snow me jeta un regard d'avertissement. Ne t'inquiete pas ma chère lionne je ne vais pas l'attaquer. Je regardai le prince de la terre fixement avant de me motiver à bouger mes fesses. Sans aucuns bruits je courus derrière lui, presque plus discrète que son animal. Et oui j'etais fière de moi car j'étais le silence incarne. Thompson s'arreta, et je fis donc de même, que voulez vous que je face. Du coin de l'oeil je vis la rivière qui se trouvait non loin, il n'etait pas totalement inconscience. Il s'avait bien que le feu l'emportait sur la terre, ou du moins que s'il m'enervait je serais plus puissante que lui. Et oui, je ne suis pas la flamme rouge pour rien. Enfin... L'ancienne flamme rouge...

Je regardais Thompson, un petit sourire sur lui lèvres, un de ceux qui voulait tout dire. Pourtant je n'avais pas envie de me battre. Plutôt de savoir pourquoi il savait qui j'etais. Et oui, soit proche de tes amis et encore plus de tes ennemis. J'appliquai cela au pied de la lettre. On ecoute ce que dise les anciens, ils ont souvent raison.

-Je préfère parler que croiser le fer, j'aime me battre mais j'aime aussi et sourtout faire couler le sang, je doute que votre peuple apprécie que le sang de leur prince tâche le sol.

J'etais repacé au vouvoiement, bizarre. Mais maintenant que mes nerfs étaient calmés, je ne me sentais plus envahit comme tout à l'heure pars la vengeance. Quelque chose d'autre m'emplissait. La curiosité. Un sentiment plutôt rare chez moi. Je préféraient frapper que chercher à comprendre en temps normal. Je m'assis aux côté de jeune homme, Snow s'entendant à mes pieds. Ma main se perdit dans les poils blancs de son cou et elle se mît à ronronner. Dieu que j'aimais mon familier. Je pouvais passer des heures à la contempler, à envier son allure tellement discrète, tellement féline. L'allure que je prenais, l'animal et la puissance contenue en elle. J'etais fan de mon familier, mais qui pouvait m'en vouloir. Tellement belle, digne d'un familier d'elfe. Et je peux vous dire que ses abrutis n'etaient pas choisit par n'importe quels animales.

-Je préfère parler que croiser le fer, j'aime me battre mais j'aime aussi et surtout faire couler le sang, je doute que votre peuple apprécie que le sang de leur prince tâche le sol.

Elle vint s'asseoir à côté de moi, et je dissimulait ma surprise en fourrant mon visage dans les fleurs. C'est nerveux, c'est rien. Maintenant qu'elle est là, loin du village avec moi, je ne sait plus vraiment par où commencer. Et bizarrement -on y croit- je ne pense pas que les questions soient une bonne idée. A moins bien sûr de s'appeler Edward Cullen et de courir après la mort, ce qui n'est pas du tout mon cas. Je veux vivre, moi. Vivre tout que le monde offre comme possibilités. Bref, pas de questions. Mais alors quoi ? Lui raconter ma vie ? Elle s'en fout, il n'y a aucun doute. Lui parler de mon expérience des gens du feu ? Un mot de travers et elle m'égorge sur place. Elle a beau dire, moi je suis certain qu'elle n'arrivera pas à se contrôler. Que faire ? J'eu un gros soupir, ce qui st souvent un signe de résignation chez moi.

Et bien. C'est idiot, maintenant que vous êtes là à côté de moi, je ne sais plus vraiment quoi dire. Je dois avouer que vous me faites réellement peur, Mademoiselle Peer. Il y a quelque chose que je voulais vous dire, mais j'ai oublié ce que c'était. Et je ne veux vraiment, mais alors vraiment pas mourir ici. Pas comme ça. Alors je suppose que désormais et bah... J'ai l'air d'un con. Le con parfait même.

Je passe la main derrière ma tête avec un immense sourire gêné, frottant ma nuque. Franchise. Dans certains moment, c'est un automatisme chez moi. Je suis la manipulation incarnée, mais parfois ma nature vraie refais surface et je ne peux pas m'empêcher de dire la vérité, de dévoiler ce qui se passe dans ma tête. Pas besoin de dessin, c'est une terrible faiblesse. Il arrive que cela déconcerte mon adversaire, surpris du brusque retournement de ton, mais elle... J'en doute. Nous ne sommes pas en plein combat, et je viens de montrer plus que faible. Je travaille dur pour me donner l'air d'un enfant sans puissance, mais la je viens de faire pire : me dévoiler avec flegme, prouvant plus ou moins ainsi que j'ai confiance en mes capacités de fuite et de contre attaque, assez du moins pour être franc. Et c'est dire "je suis puissant" sans vraiment le dire. Tu me fais peur, mais je ne reculerais pas. Voilà le sous entendu que n'importe quel adversaire comprendrait. Et c'est pas le moins du monde le message que je voulais faire passer. Pour une fois, c'était vraiment innocent. Quelle bille je fais. Pire, je commence à me parler tout seul à voix haute.

Mah... Je suis vraiment débile, c'est pas vrai ! Tu joues avec le feu, là, Thompson. Vraiment, en plus ; avec du vrai feu. Cristallisé en bombe atomique prête à exploser d'une seconde à l'autre... Raah, mais c'est dingue ça t'es vraiment crétin toi ! Pourquoi c'est toujours dans les pires moments qu'tu commences à dérailler et à mettre ton esprit à nu ? Hein ?! En plus si ça se trouve elle va prendre ça pour de la confiance en toi, alors qu't'en peux plus de trouille depuis une demi heure. MAIS C'EST PAS VRAI !!!! Je le fais exprès ou quoi de toujours tout faire à l'envers ???!! Et partout hein, à St Roddington, ici, dans le Kentucky pendant les derbys, TOUT LE TEMPS ! Ça t'amuses Amar ? Pas moi ! Arrêtes de rire couillon ! Sinon je te renferme dans ta cage aux Hespérides pour le mois à venir. Tu fais moins le fier là hein ?! Ha ha ! Je...

...me tais. Oh-oh. Je parle à voix haute. Et je parle de tout ce qui me caractérise sur Terre. Et si jamais elle me connais sur Terre, elle ne peux pas ne pas me reconnaître à présent. IIIIIIDDDIIIIOOOOOOT !!!!!!

Et bien. C'est idiot, maintenant que vous êtes là à côté de moi, je ne sais plus vraiment quoi dire. Je dois avouer que vous me faites réellement peur, Mademoiselle Peer. Il y a quelque chose que je voulais vous dire, mais j'ai oublié ce que c'était. Et je ne veux vraiment, mais alors vraiment pas mourir ici. Pas comme ça. Alors je suppose que désormais et bah... J'ai l'air d'un con. Le con parfait même.

Mes prunelles bleus se posent sur lui, interrogative. Il est si faible, je n’y comprends rien. Alors que quelque secondes plus tôt, je sentais en lui un puissant pouvoir, il venait de me prouver qu’il était… innocent. Aussi doux qu’un agneau. Et surtout qu’il avait peur de moi. Un sourire étira mes lèvres, un sourire de chat. Bien que nous soyons près de l’eau, maintenant, loin de son peuple, il n’avait presque aucunes chances face à moi. J’étais puissante, presque trop puissante. Et je voulais sa mort presque autant que découvrir mes origines, ou plutôt les origines de ma force et de ma différence parmi les gens du feu. Ils étaient tous brun, j’étais la seule rouquine. Pourtant je tique suite à ses paroles. Le sous entendu… Un sous entendu que je n’aime pas. Mes yeux se plissent, je le regarde fixement. Perdu aux milieux de ses fleurs, il pourrait paraitre innocent. Moi-même je me suis laissée berner par sa flegme apparente. Il n’est pas si faible que sa… Il n’est que manipulation, son esprit ne détonerait pas parmi les elfes. Je cherche à croiser son regard, mais ses yeux bougent sans cesse. Comme s’il voulait tout voir à la fois. Mon cerveau cherche à faire le point mais je suis coupée en pleine discutions par les paroles du prince de la Terre, des paroles qui me laissent sans voix.

Mah... Je suis vraiment débile, c'est pas vrai ! Tu joues avec le feu, là, Thompson. Vraiment, en plus ; avec du vrai feu. Cristallisé en bombe atomique prête à exploser d'une seconde à l'autre... Raah, mais c'est dingue ça t'es vraiment crétin toi ! Pourquoi c'est toujours dans les pires moments qu'tu commences à dérailler et à mettre ton esprit à nu ? Hein ?! En plus si ça se trouve elle va prendre ça pour de la confiance en toi, alors qu't'en peux plus de trouille depuis une demi heure. MAIS C'EST PAS VRAI !!!! Je le fais exprès ou quoi de toujours tout faire à l'envers ???!! Et partout hein, à St Roddington, ici, dans le Kentucky pendant les derbys, TOUT LE TEMPS ! Ça t'amuses Amar ? Pas moi ! Arrêtes de rire couillon ! Sinon je te renferme dans ta cage aux Hespérides pour le mois à venir. Tu fais moins le fier là hein ?! Ha ha ! Je...

Que… Non ! Que vient faire mon lycée ici ? Que vient faire un Fondateur… Il n’est quand même pas !! Cet étudiant particulier de terminal L, le pire ennemis de mon sexe friend préférer. Maintenant que je sais, tout me saute aux yeux. Comme d’habitude. Stupide mémoire ! Il dit avoir peur de moi, mais je m’en contre fiche. Ce qui m’importe c’est… Qu’il soit Tarek Thompson. Et comme d’habitude, je comprends trop tard ! Un Membre de Famille, j’aurai dut me douter qu’il habitait aussi sur Terre. Bien sur que oui. Je suis stupide ! Je me donnerai des gifles non de dieu ! Tous coule de source, le nom de famille, les bracelets, leurs couleurs de cheveux, leurs prunelles si particulières. Raaaah ! Mais comment expliquer que la grande famille des Thompson haïssent autant celle de Mathieu. Le choc me laisse muette. Mes prunelles s’écarquillèrent, mes lèvres formèrent un O parfait. Je ne pouvais y croire ! Sous le choc, je me relève d’un seul coup et Snow se met à grogner. Ce n’est pas possible ! Je me tourne brutalement vers Tarek, ayant oublié tous ce qu’il m’a dit jusqu’à présent. Je devais consulter les archives elfiques ! Immédiatement !

-Non…. Je ne… je ne peux y croire ! Bon… j’aurai tout oublié sur Terre c’est sur… Snow, rejoint immédiatement ma mère, je veux une autorisation pour lire dans toutes les bibliothèques royales de la planète. Dépêche-toi !

La lionne pousse un bâillement qui dévoile des crocs à faire pâlir un tigre avant de s’éloigner au grand galop. Me tournant vers le jeune homme, je le regarde fixement. Pourquoi les Sylvains et les elfes sont-ils en guerre bordel de merde !

-Prince de la Terre, j’ai besoin de vous. Je voudrai consulter votre bibliothèque, faute de mieux. Je dois à tout prix retrouver le symbole de la famille du Vent, c’est très important et cela vous concerne autant que moi, si ce n’est plus. Si ce que je pense est exact, nous risquons de rapidement voir le retour de cette famille. Réfléchissez, Votre Majesté. Ils sont en exile sur la Terre, et même sans savoir qui ils sont votre famille les haït. Je ne peux y croire, c’est impossible que ce soit précisément lui ! Impossible…

Non mais c’est pas possible Kate, tu dérailles ! Pourtant tout concorde. Ils se haïssent même sans savoir pour les guerres qui ont ravagé leurs familles sur Ludtyvia. Pars delà les planètes, ils arrivent à se détester. Roméo et Juliette moi je dis ! Enfin… Mathieu n’est pas le moins du monde Roméo et Tarek n’est pas une fille. Bien qu’il soit gay, je doute qu’un seul jour le beau blond qui a ravit mon cœur lui offre ses faveurs. Qu’est ce que je raconte moi ! Mathieu coucher avec un mec ! Beurrrrrk ! Il ne fera jamais ça. Pendant que je suis perdue dans mes pensées, un autre petit truc me revient. Je sais qui Tarek est sur Terre, mais lui l’ignore totalement. Je suis en position de supériorité, une fois de plus, et ce sans même l’avoir fait exprès… Plaisant.

-Non…. Je ne… je ne peux y croire ! Bon… j’aurai tout oublié sur Terre c’est sur… Snow, rejoint immédiatement ma mère, je veux une autorisation pour lire dans toutes les bibliothèques royales de la planète. Dépêche-toi !

Tiens ? Elle aussi elle parle toute seule ? C'est marrant. Qu'est-ce qui lui prend ? J'en sais rien.

-Prince de la Terre, j’ai besoin de vous. Je voudrai consulter votre bibliothèque, faute de mieux. Je dois à tout prix retrouver le symbole de la famille du Vent, c’est très important et cela vous concerne autant que moi, si ce n’est plus. Si ce que je pense est exact, nous risquons de rapidement voir le retour de cette famille. Réfléchissez, Votre Majesté. Ils sont en exile sur la Terre, et même sans savoir qui ils sont votre famille les haït. Je ne peux y croire, c’est impossible que ce soit précisément lui ! Impossible…

De quoi ? Ah non ! Pourquoi tout le monde veut aller dans cette bibliothèque nom d'un chien ?!! C'est pas possible ! Agacé, je bondis sur mes pieds et aussi, dans le mouvement, en haut d'un arbre. Et évidemment, je me fais rappeler à l'ordre par mes bracelets. M'énerve !! Et de quoi elle parle ?! Elle fait peur !! Mais pas assez pour empêcher ma voix de prendre des accents menaçants.

Quoi ?! Mais de quoi tu parles, femme ??! Comment oses tu formuler une telle demande, et me parler sur ce ton !? Tu n'es pas la bienvenue ici, tâche de t'en souvenir ! Tu commences plutôt mal !

Fou de rage, je finis par faire exploser littéralement le tronc du hêtre monumental dans lequel j'ai bondis. Amar, en bas, pousse un rugissement qui ressemble plutôt à un cri de détresse, et je l'entends vaguement filer dix mètres plus loin. Alerte, je saute et atterrit souplement dans le bois, nez retroussé vers le haut, un grondement sourd propre à ma famille montant de mes cordes vocales...Elle cherche la guerre ! Saleté de fille, je hais cette espèce ! Je les abhorre !!! Raah, et que ce bracelet me foute la paix !!!!

Toi ! Tu ferais mieux de retourner au village demander ton autorisation à mon père, qui travaille aux forges qui se trouvent au fond du village. Tu n'as qu'à passer à travers le pré où paissent deux grands chevaux de Frise. La forge est de l'autre côté. Déguerpi avant que l'envie de te mettre en pièce prenne le dessus sur ma raison !

Quoi ?! Mais de quoi tu parles, femme ??! Comment oses tu formuler une telle demande, et me parler sur ce ton !? Tu n'es pas la bienvenue ici, tâche de t'en souvenir ! Tu commences plutôt mal !

Je le fixe droit dans les yeux. Je déteste complètement que l’on me parle sur ce ton. Je ne suis pas une simple femme. Et de quel droit il me donne des ordres. Mes prunelles se font dures, menaçante. Il va morfler ! Jamais personne n’a osé, il devrait savoir que je suis vraaaaaiment dangereuse. Sa voix est menaçante ? Non vraiment ? Il croit quoi ! Il a beau être prince de la Terre, je suis fille du feu ! Crétin !
Et pourtant, il arrive à m’inquiéter. Le tronc qui explose, cela ne me plait pas mais alors paaaas du tout. J’évite habilement les éclats de bois et mes prunelles virent au rouge braise.


Toi ! Tu ferais mieux de retourner au village demander ton autorisation à mon père, qui travaille aux forges qui se trouvent au fond du village. Tu n'as qu'à passer à travers le pré où paissent deux grands chevaux de Frise. La forge est de l'autre côté. Déguerpi avant que l'envie de te mettre en pièce prenne le dessus sur ma raison !


-TU TE PRENDS POUR QUI ?! ME DONNER DES ORDRES ! ET PUIS QUOI ENCORE ! NON MAIS JE VOUS JURE !

Mes yeux écarlates sont fixés sur lui, et j’ai la haine absolue. Pour une fois je vais t’obéir, mais ne reproduit jamais l’erreur d’utiliser l’impératif lorsque tu me parles. Je suis une fille du feu, une noble, une héritière. J’ai ma fierté !

-Ne reproduit jamais ton erreur prince de la Terre !

Sur ce je tournais les talons et me mis à courir. Deux heures plus tard, j’étais en pleine lecture. Pars où commencer ? Il y avait bien trop de chose ! F…. G…. H…. H comme héritier peut-être. Non, rien. Ok…. T… U… V…. Vent ! Voilà ! Enfin. Je me plongeai dans ma lecture, cherchant le symbole des héritiers lorsqu’une voix m’interrompit. Tarek… Génial.

-TU TE PRENDS POUR QUI ?! ME DONNER DES ORDRES ! ET PUIS QUOI ENCORE ! NON MAIS JE VOUS JURE !

Ouh là... Ben dis donc la belle, c'est qu'elle sait gueuler hein ! Putain... Heureusement pour elle, je suis trop occupé à me casser les dents sur le cuir de mes bracelets de contrôle pour rétorquer. Vraiment, cette fille mériterai une bonne correction !

-Ne reproduit jamais ton erreur prince de la Terre !

C'est ça. Va te cacher dans les vieux bouquins, harpie ! Brr, que j'aime pas les filles...

Au final, j'ai filé dans les bois pour me divertir. J'y ai trouvé Ciaran, au moins elle me remettra les idées en place. Elle me fait alors remarquer que j'ai des éclats de bois dans la jambe droite, et que mon pantalon a triste mine. Ah ? Pas fait gaffe. Elle passe donc une bonne demi heure à retirer toutes les échardes de dix centimètres qui se sont logées sous ma peau, et je me rend compte qu'en effet, ça fait super mal. Mais bon, ce n'est pas dramatique. Je n'aurais pas de cicatrices.

Deux heures plus tard, mes parents m’apprennent qu'ils partent en voyage à la plage avec mes frères et sœurs, et qu'il n'y a que Tiernan, Awen et Tan qui restent. Super, c'est ceux qui vivent dans une maison à eux... Bref, ils emmènent tous les autres, mais moi pas, parce que j'ai peur de l'eau. Du coup, ils me confient la maison et... Kate. ... Génial.
C'est donc avec un profond soupir que je me dirige vers la bibliothèque où elle sévit
depuis un bon moment, pour lui signaler qu'il est l'heure de manger.

Hm... Kate ? C'est l'heure de manger. Vous venez ou vous préférez rester là ? ... Je m'excuse pour tout à l'heure, vraiment, je n'aurais jamais dû vous parler ainsi. Venez vous ?

Pourvu qu'elle dise oui... Je n'aime pas être seul dans la maison... En fait j'ai la phobie d'être abandonné, du coup j'aime pas la solitude, mais je suis également agoraphobe. Oui, je suis space. Bref, pourvu qu'elle vienne !

Hm... Kate ? C'est l'heure de manger. Vous venez ou vous préférez rester là ? ... Je m'excuse pour tout à l'heure, vraiment, je n'aurais jamais dû vous parler ainsi. Venez vous ?

Je lève des yeux sombres dans la direction de Tarek. J'aime pas qu'on me dérange quand je lis ! C'est trop dur à comprendre ? Enfin... Enfaite il ne le sait pas. Oui, bon ok, pardonner m'enfin faudra que je pense à lui dire moi ça. J'allais l'envoyer bouler lorsque mon ventre fit quelque chose d’extrêmement ridicule, il gronda. Oui... gronda. Vous n'avez jamais éprouver la sensation d'avoir envie de vous cacher dans un trou de sourie et de ne plus jamais ressortir de votre vie ? C'est exactement ce que j'avais envie de faire. Ne plus ressortir d'ici. Je fis quelque chose que haïssent tous les Littéraires que j'ai rencontré jusqu'à présent, je cornai la page où j'en étais et me leva. Non de dieu, j'avais déjà foutu le bordel. Je ne m'étais pas rendue contre que j'avais étalé des livres tout autour de moi. Bordel... Merde. Je vis de voir qu'il y a une petite trace de brulure sur l'un des livres. Heureusement qu'il n'y a aucune odeur, autrement je me serais fait réduire en charpie et j'aurai nourrie les fauves.

"-Je vous suis, et vous avez du l'entendre... J'ai faim."

J'éclatai alors de rire, toute colère envolée. Bah oui, je suis comme ça. Je m'énerve, je m'énerve et après, je suis aussi douce qu'un agneau. Faut pas chercher à me comprendre, je suis une énigme à moi toute seule. Je laisse à regret mon livre et au final, je le récupère et le prend dans ma main. Oui, j'ai baissé ma chaleur corporelle au préalable. Je ne le fais pas cramer. Mais je suis sur d'avoir trouvé la chose qui m’intéresse. Elle est là dedans, je le sais ! Je suis Tarek, ne cherchant nullement la discutions, le nez déjà replongé dans mon livre. Je ne vais pas être trop sociable moi aujourd'hui. Je me dois de trouver ce que je cherche, je m'en fais un point d'honneur !

Je capte parfaitement le mécontentement de Kate, et m'apprête à rebrousser chemin, déçu, quand son ventre la rappelle à l'ordre. Et oui mademoiselle Peer, qui que vous soyez vous êtes bien obligée de vous plier aux caprices de votre corps. Personne n'y coupe, à part les fantômes, ce que je ne penses pas qu'elle est.

"-Je vous suis, et vous avez du l'entendre... J'ai faim."

Ah ben ça pour l'avoir entendu, je l'ai entendu ! Mais elle n'a pas à s'en faire, je suis dans le même état qu'elle. Je lui désigne la salle à manger, grande mais autant que celle des Hespérides, une table ou l'on peut caser sans le moindre mal trente personne en temps normal. Vous imaginez combien cela fait vide avec seulement deux personnes.
Puis je file chercher la bouffe, et je dois dire que je m'en sort pas trop mal en cuisine alors elle à pas intérêt à pas aimer. C'est moi le cordon bleu de famille, pas ma mère.

Bon, et bien, bon appétit. Tu comptes rester combien de temps ici ? Tu permet que je te tutoie ?

Plus calme que cet après midi, on dirait. La prochaine fois qu'elle m'agresse, je lui met un bouquin de trois siècles dans les mains ! Comme ça, j'aurais la paix.

La salle a manger est immense. Vraiment. Même notre palais sur Odin n'en possède pas une aussi immense. Ah la rigueur sur Freïa encore... Nous avions quelque chose d'aussi beau mais maintenant... Tout était horrible. Vraiment horrible. Salopes de fées ! Je vous haïs, plus que les meufs populaires de mon lycée, au oui, bien plus...
Je m'assoie et pose mon livre droit devant moi, et n'ouvre pas la bouche. Il fait à manger, tant mieux. Je suis une fille, je devrai savoir cuisiner celons les dire des footballeurs mais enfaite j'en suis totalement incapable. Je fais tout cramer. La viande, les légumes, quand je vous dis tout. Même la bouffe qu'on fait pas cuire. Vous imaginez... Je suis une catastrophe ambulante.

Bon, et bien, bon appétit. Tu comptes rester combien de temps ici ? Tu permet que je te tutoie ?

Je lève trente secondes les yeux de mon livre, le temps de les poser sur le rouquin. Je soupire légèrement, mais je me dois de lui répondre.

-Je n'ai aucune idée de la durée de mon séjour chez vo... ta famille. Le temps que je découvre les informations nécessaires sur la famille du vent.

Et je replonge mon visage dans mon livre. Je me dois de trouver ce symbole ! Tout en dépend, et je dois protéger Mathieu. Si jamais il va sur Ludtyvia... je doute qu'il vive indéfiniment. Tandis que sur Terre, il est protéger par son innocence et surtout les mémoire. Oui, et s'il meurt... Je ne m'en remettrai pas, ça j'en suis sur.

-Je n'ai aucune idée de la durée de mon séjour chez vo... ta famille. Le temps que je découvre les informations nécessaires sur la famille du vent.

Quoi ? La famille du v... Choqué, je recrache toute l'eau que j'avais dans la bouche et tousse comme un dingue. Mais elle essaie de me tuer !!!! Je m'étouffe cinq bonnes minutes, peinant à reprendre ma respiration, et fini par lui lancer un regard tueur. Espèce de tarée !!
Je part finalement chercher le dessert, lui pose sous le nez -non je n'ai pas fait quelque chose liquide ou de froid, rassurez vous-, et m'en vais prendre une douche.
Je reviens une demi heure plus tard, les lumières sont éteintes -je le sais, elles s'éteignent à une heure précise- pour récupérer la jeune fille. Les chambres des membres de ma famille sont fermées par des sortilèges, et seule la mienne est accessible. Elle est donc obligée de dormir dans ma chambre...

-Bon, Kate, je pense que ça ne va pas te plaire mais tu es obligée de dormir dans ma chambre. Les autres sont condamnées par des sortilèges ancestraux que mes parents ne daignent pas encore m'enseigner. Et donc...

Bon, aller, ce n'est pas si compliqué... Et si elle me suit pas, elle pionce là avec le chien. M'en fou moi, une fois dans la chambre elle pourra plus rentrer. Alors bouge tes fesses ma jolie !
Ma chambre est en mezzanine, seulement meublée de coussins dans les tons de jaune, rouge et orange, et ornée de draperies de même couleurs en soie, suspendus au plafond. Jolie, et surtout très intime. Je répugne à laisser quelqu'un y dormir, Aèl lui même n'en a jamais eu le droit. Alors vous comprenez ?

Il s'étouffe et me laisse seul. Pauvre petit chat, je l'ai vexé. Il ne s'attendait pas à ça hein, mais si en plus il savait qui je soupçonne être l'héritier, je crois qu'il péterai réellement un câble. Si je dis Mathieu Alaric ?... No comment. Pendant qu'il est partit, je finis très rapidement mon désert et me plonge une fois de plus dans mon livre. Un passage arrête mon attention, impossible...

'Depuis de nombreuses années, la famille du vent à disparu. Une guerre sans merci les a opposé aux membres de la Terre, et ils ont donc fuit. Tous ont été décimer, mais une jeune femme, l'unique héritière à survécut. Nous savons de source sur qu'elle a passé une porte, et que donc que les héritiers actuels se trouvent sur Terre, ou alors qu'ils ont tout simplement disparu. Légende ou non, l'unique moyen de les reconnaitre est le médaillon que porte le principal enfant, l'armure du deuxième et la bague du troisième.
Voilà à quoi ressemblait le médaillon avant la disparition de la jeune fille.

Spoiler:

Et la bague :

Spoiler:

Il n’existe aucune images véridique de l'armure."

Je reconnais se médaillon ! NON ! Au moment même ou je vois vraiment cela, les lumières s’éteignant. PUTAIN ! C'est pas possible ça ! Tarek arrive au même moment et je lève les yeux au ciel. Crétin !
-Bon, Kate, je pense que ça ne va pas te plaire mais tu es obligée de dormir dans ma chambre. Les autres sont condamnées par des sortilèges ancestraux que mes parents ne daignent pas encore m'enseigner. Et donc...

Je le suis, de toute manière je suis bien obligée. Pfuuu, désespérant. Il me mene jusqu'à sa chambre et je reste bouche bée. Il est pas sérieux là ? C'est pas une chambre de mec sa putain !!!

'-Très bien, j'vais faire ce que tu veux, de toute façon je vais bien pas dormir avec le chien, on est sur Ludtyvia, j'aurais trop peur des araignées... "

Et bam, et voilà que je prouve à quel point je suis faible. Vraiment pitoyable ma petite Kate.

'-Très bien, j'vais faire ce que tu veux, de toute façon je vais bien pas dormir avec le chien, on est sur Ludtyvia, j'aurais trop peur des araignées... "

Hm, voyons le côté positif des choses, elle m'a suivi. Bien. Le côté négatif, c'est qu'elle a dit "faire ce que tu veux"... C'est pas ce que je veux du conne, j'essaie simplement de ne pas passer pour un parfait salopard. Je répugne à l'idée que tu sois présentement dans ma chambre, celle là même où j'ai failli étriper ma mère il y quelques temps parce qu'elle est venu m'y chercher.
Je plisse le nez sur le côté, classique moue du "mais t'es conne ou tu le fais exprès ?" qui ressort très souvent ces derniers temps.

C'est pas comme si je voulais que tu dormes ici c'est juste que par principe de politesse, je me résous à ce que tu ne pionces pas sur le canapé. Tu te cales là où tu peux, tu te tais et tu me laisses dormir. Capiche ? Merci d'avance, bonne nuit.

Sur ce, je grimpe au milieu de l'île de coussins qui occupe la moitié de la pièce, partant du coin supérieur gauche, me blotti bien au chaud entre eux et les couettes et la laisse un peu en plan. Tant pis pour elle, j'ai déjà fait assez d'efforts pour la journée. M'énerve ça. Je suis pas un guide ni un animal de compagnie. J'aurais pu aller jouer à "Poule, Renard, Vipère" avec les autres, faire un peu l'idiot, partir au mont Nakara pour voir Amarok, plein de trucs ! Mais non, il faut rester avec mademoiselle la râleuse... Pfff...

C'est pas comme si je voulais que tu dormes ici c'est juste que par principe de politesse, je me résous à ce que tu ne pionces pas sur le canapé. Tu te cales là où tu peux, tu te tais et tu me laisses dormir. Capiche ? Merci d'avance, bonne nuit.

Ok, tout doux toi. Il faut vraiment que tu te calmes Elis. C'est moi normalement qui suit la méchante de l'histoire, celle qui cris tout le temps et tue tout le monde dès qu'ils sont un peu pénible avec moi. Mais là, je me fais agresser sans comprendre pourquoi, par un mec qui fait tout juste ma taille et qui se prend pour le roi du monde... J’acquiesce alors, il entendra sans doute le bruit de mes cheveux qui volettent autour de moi.

Je me trouve alors un coin, et me pelotonne dans les cousins. Mes pensées partent alors vers d'autres horizons et je me perds. Mathieu ne doit pas venir sur Ludtyvia. Et je dois terminer mon entrainement en compagnie d'Amarok, ou du moins arrive à retrouver la mémoire des deux planètes. Je veux savoir qui est qui, et surtout comprendre. Mais, je suis sur que Mathieu est l’héritié principal du vent mais qu'il ne le sait. Dans tout les cas, si quelqu'un l'amène ici et le laisse perdu, tous reconnaîtrons son médaillon et il mourra. Même s'il est sur le continent d'Aèras, car je sais que là bas, des gens veulent la mort définitive de tous les membres du vent. Et qu'étant fils unique, il est le dernier représentant. Certes, il y aura les enfants de Kathleen, mais les petites seront mis du la Terre, et Gaïa n'aimant pas les hybrides, leur pouvoirs seront moindre, du moins bien inférieurs à ceux de leur père....

Je m'endors alors, et ne comprend pas que les pensées se transforment en rêve. Mais je suis seule. Devant moi, un grand blond marche. Je cours pour le rattraper mais trébuche. Il se retourne alors, et je ne reconnais celui qui se trouve devant moi. Une couronne d'or pur ceint sa tête, et il éclate d'un rire glacial. Sa voix retentit dans le silence de la solitude, mais je ne le comprends pas. Il parle un dialecte inconnu, la langue des anciens du vent. Alors, après avoir parlé, il part et les larmes se mettent à rouler sur mes joues, eau salée qui me brûle le visage. Elles se regroupent toute en un flaque éclatante, mêlée d'eau et de sang. Mon sang.... Mon image m’apparaît, et je m'aperçois que je fonds littéralement. Mathieu m'a tué...

Il y a quelque chose qui me chatouille le visage... J'ouvre un œil, paresseux, et perçoit le chant des oiseaux à l'extérieur. Il doit faire jour. J'entends la respiration régulière de Kate, et me glisse à l'extérieur sans bruit. J'ai rendez vous à l'arène pour mon entrainement spécial, il ne faut surtout pas qu'elle se réveille. J'enfile un baggy noir de toile souple, ajuste les perles de mes cheveux et mes bracelets répulsifs. L'aurore s'estompe, laissant place au jour, et je quitte le Palais. Il fait frais, les chardonnerets sifflotent timidement, et des flocons minuscules tournoient dans le ciel. Torse nu, je sens la brûlure du froid et frissonne. Je file vers l'arène, au moins l'exercice va me réchauffer. J'espère que Kate ne viendra pas mettre son nez dans nos affaires, ma puissance doit absolument rester secrète. Elle n'est connue que de mes deux entraîneurs, ma mère, mon père et mon cousin Shanks, parce qu'elle lui a coûté sa place de Gardien lors d'un duel. Mes oncles pensent qu'il a été déchu parce que mon père fait du favoritisme, les citoyens parce qu'il était trop dissipé. Mais non.
Le froid a eu le temps de s'insinuer profondément en moi quand j'arrive, et je tape mes pieds sur le sol gelé pour les décongeler un peu. Je ne comprends pas comment font ces idiots de piafs pour chanter par ce temps. Les entraîneurs sifflotent, et ouvrent les portes de l'arène sans un mot en me voyant. Elles claquent derrière moi, me faisant une fois de plus ressentir un malaise, et ils me retirent mes bracelets. Aussitôt, l'air se charge en magie, et les plantes se mettent à grandir en tous sens. Ils m'ordonnent d'une voix sèche de les en empêcher, et je force autant que je peux pour obtempérer. Je réussi, mais une douleur sourde se répand au bout de mes doigts. Je serre les dents. Je dois tenir.

-Fait une muraille de roche.

Un simple mouvement vers le haut avec le petit doigt. Visualisation. Le son caractéristique m'informe de ma réussite.

-Trop grande. Concentre toi ! Enlève la.

Mouvement des doigts vers le bas. Je me prends une pierre dans la tempe, et je sais d'avance que j'ai creusé une tranchée dans le sol. Ça ne va pas. Je dois me concentrer plus. Yaïs m'engueule, je pique un coup de colère, et des pics acérés sortent du sol à chaque mouvement du poing que je fais vers l'arrière. Il faut que je me calme. L'arène se transforme peu à peu en chantier, bourrée de trous et d'aiguilles rocheuses qui s'élancent vers le ciel. Le sol tremble sous mes pas, et Tavel décide d'un duel. Je me déplace de côté, sur mes gardes, et un bloc de pierre file sur moi d'un seul coup. Je l'arrête facilement, et l'envoie ailleurs d'une simple pression. Mais trop fort. Il creuse un trou dans le sol, un peu plus loin. Yaïs secoue la tête en négation. Il me donne un coup derrière l tête, et décide d'enchaîner sur la maîtrise des plantes. Pour parler aux bêtes, pas de souci. C'est tout le reste qui va mal. Je dois absolument savoir gérer ma puissance sans mes menottes répulsives. Il veut que je fasse pousser un petit hêtre. Mais il se retrouve avec un arbre énorme, à la taille bicentenaire au moins.

-Mais pourtant j'ai visualisé un petit, je vous le jure Maîtres !

Ça ne marche pas. Pourvu que l'autre peste reste à distance. Sa lionne est déjà dans le coin, je le sens, et ça ne va pas. Elle ne doit pas savoir. Comment je vais faire ? Je n'y arrive pas !

-JE N'Y ARRIVE PAS !!

Le soleil qui chauffe ma peau me réveille et je m'étire paresseusement comme un félin. Je suis bien plus proche des démons que faire ce peut, et j'agis comme le peuple millénaire de mon père et de mes ancêtres. Mes prunelles bleus rougeoient devant l'astre lumineux, et un sourire de chat étire mes lèvre. Je me sens bien dans le jour. Je dois peut-être tenir ça des dragons. D'ailleurs, je ne veux pas faire de recherche aujourd'hui. J'ai trouvé ce qu'il me fallait. Mathieu est le véritable fils du vent, ce roi perdu qu'attendent les aèriens avec plus d'impatience qu'une humaine son petit. Oui, je suis vache avec les humains, mais cette race me fait pitié.

Je récupère des lunettes de soleil sur le bureau du sylvain, et sors de l'immense palais des gens de la terre. Je fais tache ici pas vrai ? Oui, je suis bien trop... brulante. Pourtant, Snow m'envoie une image mentale bien trop drôle pour que je puisse résister. Les lunettes sur la tête, je prends la direction de la forêt, dans laquelle un vacarme assourdissant retentit. Diwel est là, en compagnie de deux sylvains, aussi large que des armoires à glace. Je me perche sur un rocher, et regarde avec attention le prince hérité tenter de maitriser ses pouvoirs. Nous sommes pareils enfaite. Trop puissant pour notre corps, nous optons pour les catastrophes plutôt que pour les réussites. Mais, il a un grand avantage sur moi, c'est qu'il ne s’énerve pas aussi facilement que ma petite personne. Mon familier me rejoint, et la lionne se love contre moi, commençant doucement un ronronnement gargantuesque. Je lui souris pourtant, et ma main caresse son immense tête. Perdue entre les poils blancs, je me sens redevenir la petite fille qui je n'es jamais été. Je n'aurais pas aimé être une enfant comme les autres, je le sais, mais pourtant.... Aujourd'hui, la nostalgie m'envahit. J'aimerais tellement savoir pourquoi ? Pourquoi le roi des démons a-t-il eu un enfant avec ma mère, et pourquoi aujourd'hui je suis un être trop puissant. Des questions sans réponses, qui s'agglutinent et forment un amalgame de sottise. Suis-je bête.... Jamais personne ne me répondra...

Elle est là, je le sens, j'en suis sûr. Grr...
Mes maîtres m'envoient une gifle monumentale, et Tavel se met à hurler.

-Tu fais n'importe quoi, Elis ! Tu dois y arriver, et ce n'est pas en pleurnichant que tu vas réussir !! Tu es minable, un avorton royal persuadé de tout savoir et d'être couvert par ton père et ta mère !! Mais ils ne peuvent pas tout faire, et ton père ne te sacrera jamais roi si tu ne sais pas gérer ta puissance ! RECOMMENCE !!!

Furieux, je lui lance un regard venimeux, et concentre ma magie entre mes doigts. Un arbre de trente centimètres pousse à mes pieds, un mur d'un mètre vingt s'érige entre Yaïs et moi, et les plantes poussées en début de séance rentrent sous terre et disparaissent. Je défie mon précepteur du regard, fou de rage, et croise les bras.

-Bien. Continues, Prince. Je veux que tu fasses surgir de nulle des animaux, un paysage, une véritable forêt. Tu le peux. Ta puissance n'a pas d'égale. Même Shanks ne peut pas créer des êtres vivants.

J'ouvre des yeux comme des soucoupes et balbutie.

-M-mais... J'n'ai jamais... Enfin... C'est impossible !

Il secoue la tête pour dire que si, et je panique un peu. Tavel est en rogne, parce que je viens de l'envoyer chier en beauté, mais je sens qu'il est quand même content et qu'en fait il espérait cette réaction. Quel tête de nœuds quand il veut, lui.
Je fais le vide dans mon esprit, visualise un paysage. Un lynx qui, tapi sous les branches fleuries d'un jeune amélanchier, guette un chevreuil gracile. Des oiseaux bigarrés volettent un peu partout. Je respire profondément, et commence à laisser couler la magie par petites doses hors de moi. Une douce chaleur envahi mes doigts, mes pieds se font plus lourds sur le sol et une délicieuse odeur de fleurs se répand. Je stresse, mais il faut que je gère. Soudain, je perçois le son de petits sabots sur le sol, d'oreilles qu'on secoue un peu, et un frottement feutré sur ma gauche. Tavel laisse échapper une exclamation de stupeur, et je lâche tout. Le son d'un galop léger qui s'éloigne me parvient, ainsi que le grognement que je connais si bien d'un lynx dépité. La tête me tourne, brusquement. Comment je fais ça ?!
Dérouté, je bafouille que j'ai besoin d'une pause et bondis hors de l'arène. Ce n'est pas normal. Comment est-ce possible ? Je me réfugie un peu plus loin,e t le ressouvenir de Kate me fait réagir. Je grimpe dans un arbre et atterris derrière elle, je sais qu'elle m'a vu mais ça m'amuse.

-Tu n'as absolument pas le droit d'être là, Peer.

Oui, je sais, c'est pas ma voix qui va réchauffer l'air...