Le ciel se couvre de nuage. Il va pleuvoir. Le léger frisotis de mes cheveux me le prouve bien assez bien. Et pourtant, je suis dehors. Je regarde les.nuages courirent, passer devant le soleil qui se couche. La lumière disparaît par intermittence. Et puis d'un seul coup, le ciel délivre sa colère. Tous rentre, et je suis la seule à rester dans le parc, un immense sourire idiot aux lèvres. Je sais, c'est particulier. Mais c'est comme ça depuis toute petite. Si j'étais ludtvienne, je serais affilée à l’eau, sans aucun doute possible. Je sentais les larmes du ciel rouler sur mon visage et un rire éclata sur mon visage, en même temps qu’un éclair. Il allait vraiment falloir que je rentre le plus vite possible quelque part si je ne voulais pas griller sur place. Aussi immortelle que je sois, je doute pouvoir résister à un éclair. Et mourir n’était pas réellement dans mes plants immédiats.

Un bar était proche et ma première réaction fut d’y entrer. Bien trop de monde se pressait ici, et l’odeur des corps collés les uns contre les autres me rendait folle. La chaleur avait monté, et la nuit venait de tomber. Je devais chasser avant de faire le moindre projet. Et prendre une douche aussi. Parce que j’étais plus que trempée. Je pris un verre de vodka et un cul sec plus tard, je resors et bondis chez moi. Douche, eau brulante, pochette de sang planquées sous mon lit et puis séchage de cheveux. Maquillage, coiffage. Une jolie tête pour une jolie sortie. Je cherche pendant quelque temps dans mon dresing tout en sirotant l’O positif. Une petite robe blanche que je n’avais presque jamais portée attire mon attention. Je l’avais acheté quand enfaite ? Un bustier tenu à moitié par un ruban rose flash et un nuage vaporeux en dessus. Vraiment jolie. Avec une pair d’escarpin blanc, et le tour et jouer. Un au revoir plus tard à mes parents, et me voilà partit, les clefs de l’Audi en main. On va rigoler, je me sentais d’humeur charmeuse ce soir. C’était rare, vraiment, que je sorte sans mes amies. Mais je voulais extérioriser, ne plus penser à Aèl. M’oublier dans les bras de quelqu’un. Pour la première fois, je laissais mes instincts vampiriques prendre le dessus. Une chasseresse.

Suite 1103 est notre boite de nuit avec Mathieu. Quand il décide de sortir dans un endroit fréquenté par tout le monde et non pas uniquement par la jeunesse dorée, il vient avec moi ici. Nous nous sommes bien plus qu’amusé à chaque fois. Les gens sont gentils, l’alcool à prix normal et puis les mecs mignons. Je suis désolée pour ma réputation. Vraiment. Parce que bizarrement, on me reconnait partout. C’est bon, je suis juste la meilleure amie d’un héritié. Et puis bien sur cellequevouscroyezenpermanencequellefiniraMmeAlaric. Abrutit. J’entre d’un pas conquerant et, un sourire aux lèvres, part me déhancher au son des basses. Animals !

Avez vous déjà ressenti, certains soirs, cette irrésistible envie de sortir se déhancher sur piste de danse et se sentir désiré ?
Il est tard, et je suis en train de m'apprêté pour aller danser. Mes parents sont loins, mon frère est loin, mon pays glacé est loin. Je parle l'anglais avec un reste d'accent français. Oui français, le québécois sur l'anglais c'est du français, parce que la langue du Québec c'est le français !! La personne qui dit le contraire j'la zingue ok ? Bon. J'opte finalement sur un haut blanc qui descend un peu trop bas sur mes pectoraux, une veste bleu marine parce que c'est la couleur qui me va le mieux, et un jean noir assez skinny avec des Vans. J'attrape les clés de ma moto Harley Davidson rutilante, et ferme mon studio d'un seul geste. Le One million laisse son parfum partout dans le couloirs et l'ascenceur, et une jeune femme qui habite au premier étage devient rouge comme une pivoine en croisant mes yeux noirs. Un autre en aurait tenu cas, je suppose, mais pas moi. J'enfourche ma bête, comme j'dis toujours, et démarre en direction de la boîte de nuit la plus proche. J'ai volontairement pris un appart dans les quartiers festifs, parce que c'est plus risqué et plus fun de bien des façons. Les lumières de la discothèque illuminent le ciel et le parking. Même là dehors, il faut chaud. Ça, c'est l'effet du règne sexuel des boîtes de nuit. Les states c'est pas pareil, y a pas à dire. Et c'est une grande chance que je me soit tapé le barman parce qu'ainsi, malgré mon âge, on me laisse entrer.
J'entre donc, dans la fumée de cigarettes, l'odeur de sueur et d'alcool, fumant lentement. Alors, quelle musique ils passent ? Intéréssant. Le jeu de lumières est maîtrisé. Irrésistiblement, mes hanches se mettent à onduler et je pince ma lèvre inférieure entre mes dents blanches. Je suis un allumeur. Depuis toujours. C'est naturel, inconscient même parfois. Ma main glisse le long de ma ligne inter abdominale pour relever d'un ou deux centimètres mon t-shirt. Je dessine des cercles sur ma peau, la où un petit tatouage de soleil tout rond à fait sa place. Une idée d'Antonin... Devinez pourquoi.
Sur la piste, une jeune femme typée hispanique magnifique dans sa robe blanche vaporeuse attire mon attention. Il y a une fille collée à moi, une autre qui a lâché son verre en me voyant, les yeux énormes. Un garçon qui bloque sur moi, appuyé sur sa main, les yeux dans le vague. Je sais repérer ceux que je fais craquer. Et c'est rarement ceux que je choisis comme gibier. J'embrasse sauvagement la danseuse qui me colle, glisse ma main le long des reins du jeune homme en passa,t derrière lui pour commander deux verres, une panthère rose et un kiba. Je sais pas, j'avais envie de lui prendre une panthère... Sans doute parce que sa façon de se mouvoir me fait penser à cet animal.
Et donc j'aborde la belle brune, un sourire simple et un peu réservé sur les lèvres, le verre rose à la main.

"Mademoiselle... Permettez que je vous offre à boire, enchanté de faire votre connaissance."

Mon Dieu... Magnifique.

La musique vibre sur ma peau, comme un milliards de perle de rosée. Autour de moi, les gens sont comme fous, les couples se font et se defond, à ma droite deux gars comment à se frapper pour une blonde qui par en voir un troisième. Des mecs au bar draguent des filles et je vois sensiblement une pastille glisser dans un verre. Les bruits me paraissent comme déformé, mon ouïe est saturée mais pourtant j'entendrai même le battement de coeur d'une souris si je le voulais. Des mecs s'envoient en l'air dans les toilettes, presque côte à côte avec deux hétéro. Je croise certain visage connu en me laissant bercer par le son mais peut. Mercredi soir, demain, les jeunes ont court. Et pourtant, preuve que Milwaukee n'est pas une petite ville. La moitié des universitaires sont là. J'aimerai que Mathieu m'accompagne, et c'est d'ailleurs lui qui me fait sortir mon blackberry. Je lui envoie un message, répondra ou non, dépendra de qu'elle fille il y a dans son lit. Car officiellement, vu qu'il veut pêcho Plume, ce qui n'est un secret pour personne sauf pour elle, il ne s'envoie plus en l'air avec grand monde. Mais enfaite, Mathieu reste Mathieu. On n'arrête pas un chaud lapin, sauf peut-être en sortant avec. Enfin ça, même Lydia n'a pas réussit à le calmer au niveau du sexe.

Je me déhanche encore, m'emplissant des odeurs des autres. Un loup est ici, je le sens à l'instinct animal qui émane de lui. Entouré des plusieurs filles et garçons, ses cheveux flamme et ses iris noirs me donnent son prénom. Jack, ancien second de la meute. Pas très vieux je crois. La panthère et le loup sont là. Il descend de barbare, j'ai appris que je le faisais d'elfe. Je suis comme eux, féline, charmeuse, avec ce petit quelque chose en plus.

"Made...elle... Permn..ez que je .... ffre à boire, enchanté de .... votre c...nna....ance."

Hein ? Un mec vient de m'aborder. Joli sourire mais surtout magnifique. Un beau gosse comme on en fait plus. Des yeux noirs à se damner, un visage d'ange, une tignasse châtain. Oui, vraiment mignon. Mais je n'ai absolument rien compris à ce qu'il vient de me dire. Je fixe le verre dans sa main, en conclue qu'il est pour moi. Ouais, sans doute. On doit hurler pour ce faire entendre ici. Le problème de la musique trop forte. Je le regarde, plongeant le chocolats fondu dans le noir puis m'approchant de son oreille, lui demande, augmentant nettement le volume de ma voix :

"Qu'est ce que tu raconte ?!"

On devient sourd après une soirée. Mais, lui parler ne m'empêche pas de continuer à me débrancher, sexy en diable. Comme d'habitude. Mon portable vibre, Mathieu fini ce qu'il fait et vient. Veut tout dire. Pipe plutôt que baise, il viendra avec. Je le connais bien trop. Mon meilleur ami se ramène, et je peux jurer que quand il va rentrer, les filles vont hurler. Parce qu'il fait toujours cet effet. Mathieu Alaric = dieu au pieu, diablement trop sexy, et surtout riche comme Cresus. Dire que ce petit con bosse déjà dans le mannequinat, comme s'il avait pas assez de sous. Il y aurait de quoi être jalouse. T'inquiète pas beau brun, c'est pas mon mec. Parce qu'autrement. Tu serais tellement dans la merde.

J'adore l'expression de son visage quand elle me voit. C'est trop craquant. Je sirote mon cocktail cerise-banane-sangria et fixe mes yeux dans le vague derrière elle alors qu'elle approche sa bouche de mon oreille. Sexy...

"Qu'est ce que tu raconte ?!"

Une expirtaion amusée franchit mes lèvres, et je lui pousse ma voix à mon tour, concentré au maximum pour qu'elle ne remarque pas que je suis étranger. Elles posent trop de questions les filles quand elles apprennent qu'on parle une autre langue maternelle que l'anglais. Enfin, elle a l'air un peu différente mais entre un étranger et un québécois... Pourquoi est on phénomène de foire ?

"J'disais qu'j'étais enchanté là, d'faire ta connaissance !"

Aargh ! Acccceeeent de MEEERRDEEEUUH bon ! Même en anglais raaah !! Pourquoi ? J'aime ma langue mais les autres non c'est ça le souci. Enfin bon, elle a p'tet pas r'marqué que j'mange des syllabes et que j'rajoute des mots comme "là" et "bon" à tout va.
Son téléphone vibre, elle le regarde rapidement, et continues encore et toujours de danser. Elle est réellement splendide. Trop pour être normale, d'ailleurs. Plus j'observe ses mouvements, plus il me semble évident qu'elle n'est pas humaine. La bonne chose : c'est une fille, donc ce n'est pas un démon. A moins que c'en soit un transformé en femme, mais ça m'étonnerait. Sa peau est glacée. Pas une succube, pitié elles me retournent l'estomac.
Je me rapproche de son oreille une nouvelle fois alors que Pass this on, The Knife, démarre lentement.

"T'm'accordes une danse ? Au fait, comment t't'appeles ?"

Même son odeur est... Non Ewan, non ! On commence pas à être dans un sale état, pas bien ! Ferme et définitif, elle est pas humaine !

Il est vraiment mignon, on ne peut lui ôter ça. D'ailleurs le regard des autres filles de la boîte veut tout dire. Je ne vois absolument pas à qui j'ai affaire, je n'ai jamais dut le croiser. L'odeur de son sang, l'odeur des autres autour, l'odeur ambiante de désir purement sexuel, tout ça me ferait presque saliver. Mais je garde le controle, Mathieu va arriver. Et même s'il sait maintenant ce que je suis il ne me rejete pas. Il est un être différent lui aussi. Un roi.

"J'disais qu'j'étais enchanté là, d'faire ta connaissance !"
.
C'est quoi cet accent à couper au couteau. J'ai du mal à mettre un nom là dessus. Vraiment du mal. Et puis les accents ça a jamais été mon fort. Vu celui de merde que j'ai, je ne me permet pas de dire grand chose. Je sens son regard sur ma peau, sur mon visage. Il me détaille de haut en bas, semblant capter quelque chose que les autres ne voient pas. Je fais attention à la vitesse de mes gestes mais j'ai tout d'une vampire. Je le cache le mieux que je peux. Tant que je le peux. Pas assez d'expérience de la vie.

"T'm'accordes une danse ? Au fait, comment t't'appeles ?"

J'entends à l'extérieur le bruit de pneus de voiture de course. Mathieu a fini par adopter la Ferrari. Il a enfin compris qu'elle était plus rapide et que le cheval cabré faisait penser à sa famille. Il va arriver dans moins de quelques secondes. Il roulait trop vite. Comme d'habitude. Un rire, une pouf avec lui... Génial merci Mathieu.

"Lena. Fin c'est Selena mais on m'appelle Lena. Et oui, sans problème. T'vas pas le boire ton verre ?

Je lui montre la panthère rose des yeux. Bah oui, j'ai soif. Et c'est Mathieu qui à les sous. Pas moi. D'ailleurs de petits cris veulent tout dire. Des "Oh mon dieu c'est Mathieu"résonnent. Et puis mon meilleur ami arrive. Un bisou sur ma joue. Et un salut au gars en face. Il va être jaloux comme un pou de toute façon Mathieu est toujours jaloux de la moindre personne à côté de moi.

"Et toi ? On bouge juste j'ai envie de pouvoir parler sans me casser la voix

Et Mathieu qui me prend dans sa bras, boudeur, possessif. Mathieu quoi. Avec ses yeux plus beaux que faire ce peut, son visage d'ange et son corps de reve. Une chemise ouverte sur ses abdos parfaits, un jean Lévis et une paire de Vans. Ce mec me deprimera toujours. Gamin s'était déjà un dieu alors pourquoi changer. Déprimant.

Elle est sur le qui vive, on dirait presque qu'elle va bondir à n'importe quelle seconde, et pourtant elle à l'air songeuse. C'est une fille bizarre, probablement qu'elle fait parti d'une race de l'ombre. Je les aime bien, pour la plupart, ils sont fun dans une chambre. Pas ennuyeux comme les humains à moitié éponges de mer.

"Lena. Fin c'est Selena mais on m'appelle Lena. Et oui, sans problème. T'vas pas le boire ton verre ?

Je me sens bête... Complètement ahuri même, j'avais même pas caté que je lui avait pas donné. J'affiche une fuckface totale, surpris et totalement ridiculisé. Oupssss. Mais en même temps j'ai l'habitude aussi, aborder les filles c'est tout à fait interdit. Ah non non, le gars qui fait ça passe pour un pervers sexuel. Ce sont les femmes qui viennent, sinon on est immédiatement attitré en temps qu'alien sociétaire. Donc ici, où c'est l'inverse, j'ai un petit peu de mal. Fucking USA eh. Bafouillant des excuses, je lui tend le verre.
Il y a un grand type blond qui vient de la rejoindre, frayant son passage entre les filles hystériques. Wow, c'est vrai qu'il est carrément splendide. Nan juste... Wow. Ah nan, pas l'air niais ! C'est quoi, ils sont tous canons à Milwaukee ou quoi ?!

"Et toi ? On bouge juste j'ai envie de pouvoir parler sans me casser la voix

Elle me fait presque fondre, tiens. Son pote doit être assez possessif parce qu'il me toise de haut en bas, comme si j'étais un insecte indésirable. Grrr...

"Oui, j'arrive. c'sera plus confortable 'ffectivement."

M'énerve l'aut' là. Zut, pourquoi il vient ? J'étais bien là, j'avais pris mon courage à deux mains et il vient la monopoliser avec son air jaloux à la con là. Bon. Tant pis Ewan, ta gueule d'ange suffit à pécho. Personne peut nier que je suis sexy en diable. Hey ! Elle aurait pu m'demander mon nom, elle l'a pas fait ! Chouette, parce que les américains m'appelent toujours Iwan. Sans prononcer "V" en plus mais bien "W", même quand je répète cent fois EWAN !! Ouf, je serais moins ridicule. Han, qu'st-ce qu'il va se foutre de ma tronche l'aut' blondin là, s'il capte que j'suis du Québec. Wtf pourquoi les gens nous trouvent drôles ? Et on va où là en fait, pour qu'il y ait pas trop de bruit ? Galèèèère.... Et pis pourquoi il est sexy à ce poitn ??! Raaah !! J'aurais mieux fait de rester assis moi... NAOON pas les fantasmes Ewan, NON ! Je marmonne à force, en français, très très bas.

"Rrr... Aime po' c'te ville moi. Pff, tous canons là... What the fuck ? chsais même po p'quoi chis po rester a Montréal tiens. Grrr"

Fait chier tiens. Et sur ce, je termine mon verre cul sec. Ouhlà ça tourne... Foutus beaux gosses de riiiiicheeeuuuh !!!

"Oui, j'arrive. c'sera plus confortable 'ffectivement."

Je lui fais un splendide sourire qui en a fait fondre plus d'un pendant qu'un air boudeur s'affiche sur le visage de Mathieu. J'embrasse sa joue en un rire et je croise ses yeux bleus, faisant naître un sourire sur son visage. Mon meilleur ami aurait pu me faire fondre s'il n'avait pas ete un tel connard à l'époque où il m'aimait. Parce que pour Mathieu, le truc le plus important, c'est le sexe. Je me suis d'ailleurs toujours demandé pourquoi il n'était pas devenu bi s'il aimait tant ça. Mais je ne m'étais jamais risquée à lui poser la question. Le beau blond jeta un regard bizare au châtain, les sourcils presque froncé, la lumière de la boîte se reflétant dans ses prunelles.

"Rrr... Aime po' c'te ville moi. Pff, tous canons là... What the fuck ? chsais même po p'quoi chis po rester a Montréal tiens. Grrr"

Mathieu le regarda, interrogatif avant d'exploser de rire. Surtout explique pas mec. Je lui jeta un regard interrogatif auquel un répondit par un sourire charmeur. Merci pour ton aide traducteur sur patte, je ne le parle pas le francais moi. Pourtant le blond ne disait strictement rien. Son médaillon capta les reflets du projecteur et une fille s'approcha de nous. Sûrement celle qui était avec lui à voir la façon dont elle l'embrassa sauvagement. Tout en lui rendant son baiser, il leva deux doigts. Ok Mathieu. Bravo à toi...

"Fuck, go to the bathroom Matthew !"

Il leva un doigt révélateur, gueula que c'était Mathieu son prénom, me fit un clin d'oeil, adressa un regard qui voulait tout dire au beau gosse devant moi et attrapant sa blonde par la taille, il sortit. J'éclatai de rire puis me tournais de nouveau vers le chatain :

"Désolé, mon meilleur ami, Matthew Alaric. T'as dit que t'apellai comment déjà ?

Je bouge, il me suit. Le dehors de la boîte. C'est bon, les videurs connaissent ma tête et ils ont bien vu que nous voulions rerentrer. Le calme se fait presque, en tout cas mes oreilles sont un peu moins agressées. Je lui adresse un nouveau sourire et caresse mon bras de la main gauche, passant bizarrement juste sous ma poitrine, la faisant ressortir. J'ai beau ne pas mètre fait beaucoup de mec, je sais parfaitement draguer. Je les émeute comme ça les gars en soiree quand je chasse.... Je me dois de savoir faire.

Alors que le grand blond éclate de rire, mon visage devient légèrement écarlate. Oh... J'm'attendais pas à c'que quelqu'un comprenne. Vraiment, il m'fait chier çui là. Il aurait pu s'économiser l'déplacement, j'suis pas convaincu par sa personne. Comme quoi avoir un physique qui pousse les autres à la damnation n'est pas une garantie d'appréciation, à noter mon cher Ewan.
La jolie brune à l'air un peu blasée par la pouffiasse qui vient jouer les explorateur dans la bouche de son ami qui lui, par contre, semble très fier de lui...

"Fuck, go to the bathroom Matthew !"

Ah oui voilà, y m'semblait. Qu'elle aimait pas. Oui roh bon j'dis rien, c'pas mes affaires et pis j'les connais pas alors...
Le blond sort, et elle suit, à distance je l'avoue. Elle doit pas trop apprécier l'attitude d'son compère. Moi ça m'énerverait aussi, mais encore une fois.... Po mes oignons.

"Désolé, mon meilleur ami, Matthew Alaric. T'as dit que t'apellai comment déjà ?

Gné ? Dehors ? Alors c'est plus que certain, t'es pas un être humain. Pass'qu'à part moi, et elle bien sûr, tout le monde se gèle dehors. C'est pas la saison pour être découvert. Mais bon, il fait beeeeaaaucoup moins froid qu'à Montréal alors perso. Et elle me drague sévère ou c'est moi ? Ffff rahlàlà comment je fais pour pas lui sauter dessus right now moi ? Eh ? Tss les femmes.

"Euh"... Rah pas l'français !! Back in english Ew ! "J'l'ai pas dis. J'm'appelle Ewan, Ewan Niamh. Mais peu de gens prononce mon nom alors tout l'monde m'appelle Iwan. Mais euh... T'as quel âge au fait ?

Je viens de tilter : elle à l'air bien plus jeune que moi. Et c'est assez probléma... tionnel. Ok, pas les citations de Perusse, je note.

Il faut froid dehors, mais au moins, on s'entend. Et puis, étant déjà morte, le sang ne circule plus dans mes veines depuis longtemps, je ne crains pas le froid. Pourtant, je ne souviens comme si c'était hier lorsque je suis arrivée à Milwaukee. Je n'avais jamais vu la neige. Alors cette immensité blanche, je me demandais ce que c'était. Et puis, Mathieu m'avait passé son écharpe et m'en avait jeté à la figure. Je ne m'attendais pas à ce que se soit aussi glacial. Mais j'avais ris et puis. L'enfance avait passé. Ne restait que les lames de couteau et les larmes de sang qui roulaient sur mon ventre ouvert de pars en pars. NON PAS PENSER À CA !!


"Euh"..."J'l'ai pas dis. J'm'appelle Ewan, Ewan Niamh. Mais peu de gens prononce mon nom alors tout l'monde m'appelle Iwan. Mais euh... T'as quel âge au fait ?

15 ans... J'avais été changée à 15 ans, et les vampires ne vieillissent pas. Maintenant, j'avais normalement 18 ans, étant de février. La majorité européene. Mais encore loin de celle des états unis. J'eu un petit sourire vis à vis de son prénom, il en était de même pour mon meilleur ami. Un prénom francais en terre américaine. Difficilement prononcable pour tout le monde. Enfin. Tu vas te décider à bouger un peu mon beau ? Jtai fais sortir pour qu'on s'entende parler mais enfaite, dedans, à danser, tu aurais peut-être été un peu plus entreprenant ? Enfin c'est trop tard pour faire marche arriere. Mais pour une fois que je sors avec la ferme intention de me faire sauter... C'est plutôt rare de ma part, d'habitude je suis le genre de fille qu'on drague pendant longtemps pour une histoire qui dure. Mais, Aèl était partit et je voulais autre chose. Me faire plaisir. Choisir un avec de l'expérience capable de me faire grimper aux rideaux. Et dont je n'entendrai plus jamais parler.

"Bon Iwa' on va mettre les choses au clair. Sois franc, tu voulais quoi en me suivant ? Parce que si c'est ce que je pense, j'espère que t'as une bagnole, tu me ramène chez toi et demain je me barre. Alors ? Et j'ai 18 ans"

Et pour ma première nuit en tant que pute, on me dit bravo. Mais j'allais pas tourner autour du pot pendant trois ans. Ouais, pour une fois j'étais pas à draguer pendant trois heures. Je plantai un baiser qui appelait son jumeau sur ses lèvres et retournai en boîte avec un sourire. Suis moi si tu le veux babe, ce sera ta réponse.

Elle est super flippante... En fait. Mais dans le genre, vraiment. Je la regarde bouger, et plus l'alcool imbibe mes tissus, plus je me rends compte qu'elle bouge bizarrement. Mais j'vais vous dire franchement, c'est le cadet de mes soucis ! Vraiment ! Et elle à l'air sur la même longueur d'onde...

"Bon Iwa' on va mettre les choses au clair. Sois franc, tu voulais quoi en me suivant ? Parce que si c'est ce que je pense, j'espère que t'as une bagnole, tu me ramène chez toi et demain je me barre. Alors ? Et j'ai 18 ans"

Je souris en coin, rejetant vers le haut la fumée de la clope que je viens d'allumer comme je sais si bien le faire, extirpe les clés de ma chère Harley de ma poche avec nonchalance et désigne la moto rutilante sans rien dire. C'est à prendre ou a laisser, si elle grimpe dessus moi je la grimpe, si elle aime pas les bécanes bah je retourne à l'intérieur et j'en lève une ou un autre y a pas de problème et je pense que c'est son mode pensée aussi. Aussi, je prends la direction de mon petit bijou sans la regarder plus que ça. Suivra, suivra pas, elle se démerde.
Mon Harley à moi, elle biche. Ouais, sans déconner, qui peut se vanter de s'être démerdé pour installer des basses ultra puissantes et ultras pas gênantes pour conduire et y brancher son iPod ? Hein ? Parce que ça, c'est ma mienne. Je tourne la clé dans le contact en enfourchant la selle, branche la playlist de System of a down qui démarre sur Chop Suey. Mon Dieu que j'aime ce morceau ! Les notes s’égrènent doucement dans le parking, et j'enfile précautionneusement mes gants de cuir noir, posant seulement maintenant un regard provocateur à leur jeune femme. Elle me plaît vraiment celle là. Je sens qu'il y a moyen de passer un moment fun... Comme je les affectionne. Et elle peut m'en croire, elle peut être de la nature qu'elle veut, elle ne regrettera pas son choix si elle me suit. J'ai déjà tout testé, et je n'ai jamais laissé froid personne.
Je tends la main vers elle, d'à peine un centimètre.

"J'aime pas les bagnoles, navré miss. Mais si tu ne crains pas..."

Ma voix devenue un peu rauque reste en suspend, et j'esquisse un geste qui signifie bien "...tu sais ce qu'il te reste à faire."

Finalement, il ne vient pas me récupérer mais me montrer une moto rutilante non loin. Pourquoi pas. Je me savais sexy sur ce genre de bécane. Mathieu aimait les motos, et m'avait une unique fois emmener faire un tour. Les cheveux dans le vent, une chute de rein parfaite et cambrée au maximum, les mains accrochées au ventre de mon conducteur. Oui, j'étais pour. La musique se met en marche pendant qu'il enfile une pair de gant et un sourire en coin s'affiche sur mes lèvres pendant que je prends une pause des plus charmeuse, yeux de biches et hanches légèrement décalées, une main sur l'une d'elle. Une vraie star sur le tapis rouge charmant son monde. Mais ce n'était pas le monde que je charmais mais bel et bien Ewan. Intérieurement, je sentais mes crocs mourirent d'envie de se planter dans sa fine peau. Il ne dirait peut-être pas non, les morsures de vampire sont les plus agréables de tous. Notre venin agit comme un aphrodisiaque sur nos proies et je n'ai jamais entendu une seule personne se plaindre d'une morsure.

"J'aime pas les bagnoles, navré miss. Mais si tu ne crains pas..."

Mon sourire s'agrandit, et, sans même répondre, je m'installa derrière lui, plus belle que jamais, les jupons de ma robe s'envolant sous une petite brise. Mathieu allait réellement gueuler, je le savais, et s'il croisait Ewan, ce dernier allait en prendre pour son grade. Mais tant, pis, ce n'était nullement mon problème. Je ne voulais que m'amuser ce soir. Oublier les souvenirs d'Aél. Dit moi, Ewan, seras-tu capable d'être meilleur que mon ex petit ami ? Je pose mes mains contre ses hanches, contact électrique et puis laisse voler l'air dans mes cheveux. Son odeur me frappe de plein fouet et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire mes crocs apparaissent, longues aiguilles pointues à la langue d'email redoutable. Mais, concentré sur sa route, il ne peut les voir aussi je tente, tout en contrôlant ma respiration, de les faire disparaître le plus vite possible. Mais un virage qui me colle encore plus à lui m'empêche de respirer pour un bon moment. Je n'en ai pas besoin, mais stopper l'arrivée d'oxygène, c'est comme détruire l'un de ses sens. Je ne ressent plus la moindre effluves de l'extérieur et, c'est plutôt désagréable comme sensation. Me promettant que le trajet était bientôt fini, je récupérai mes crocs et savourait sa peau chaude, bien plus que la mienne et son odeur. Montrer moi tes secret, étranger. Je meurs d'envie de les découvrir

La ville et ses lumières défilent à une vitesse folle, la jolie brune collée contre mon dos. Encore une raison de choisir une moto plutôt qu'une voiture : proximité maximale et obligatoire.
Je freine en trombe devant mon immeuble, et descends de l'harley rutilante d'un saut, pour l'attacher solidement avec l'anti vol. C'est mon bijou, alors même si j'ai un garage, deux précautions valent mieux qu'une. Puis je ferme le garage, et invite la jeune femme a me suivre. L'ascenceur arrive vite, et puis nous atteignons enfin le numéro 50, qui brille sur la porte orangée au bout du couloir. j'ouvre, et je laisse le passage à mon "invitée".
Mon appartement est petit, mais il y a tout ce qu'il me faut. A droite de l'entrée principale, la salle de bain, à droite de l'entrée du "salon" la kitchenette et puis en face le lit et le bureau, l'armoire de front au pieu. Il reigne une ambiance feutrée, avec des photographies en noir et blanc sur les murs, des affiches de Cheetah Chrome, d'Iggy Pop, de chevaux parce que je les trouve jolis et une figurine de chat menaçante, les pattes de devant allongées devant lui, les yeux mis clos, en fente, brillants dans la pénombre. J'allume seulement une lampe de chevet, je n'aime pas la lumière vive. Mes affaires de cours trainent un peu partout sur le bureau, au milieu de magazines sur tout et n'importe quoi (chevaux, musique, sports, actus, voyages...) Je suis un touche à tout, et ça se voit. J'accroche ma veste et mon écharpe au porte manteau, baisse un peu le radiateur et pousse une paire de baskets qui trônent au milieu de la pièce principale.

"Bon c'n'est pas très grand, ni très luxueux, mais c'est chez moi. En attendant la maison. Fais comme chez toi..."

Je lui dit cette dernière phrase avec un accent brûlant dans la voix, et j'enlèves mon haut pour échapper à la chaleur horrible du studio avant de m'affaler sur mon lit, entrainant la brune avec moi par la main. Je n'ai pas envie de trainer, je n'ai pas envie non plus de l'allumer longuement en attendant qu'elle se décide. Nous sommes tous les deux d'accords sur le fait : aller vite, et puis passer a autre chose. Alors autant y aller tout droit !

Je regarde le ciel. Il fait clair, il devrait faire froid. Illuminer de millier d’étoile, je n’ai qu’un peur, le faire saigner. Tacher sa beauté du sang qui va couler. Il met impossible de coucher sans mordre au moins une fois. J’étais une vampire, et personne ne pouvait rien changer à ce que Jimmy avait fait de moi. Une beauté incomparable, une force, une envie. Mais je le haïssais de toute mon âme pour cela. Jamais je n’aurais d’enfant. J’avais l’éternité pour souffrir de ce que j’étais devenue. Certaine aurait dit l’éternité pour s’amuser. Moi je pensais l’éternité pour souffrir.
Je le suivis, un petit sourire aux lèvres. Je ne détaillais pas son apart, me contentant de l’odeur. Le sang sur lui, le sang sur moi. L’homme qu’il était. C’était peut-être un peu trop pour moi. Et j’avais envie de lui. Horriblement envie. Plus que jamais. La transformation m’avait changé. Je n’aurais jamais agit comme ça dans le passé. J’étais une jeune fille calme. Mon homme et puis point. Mais il avait fallu que cette enflure me…. Face subir ce qu’il avait fait puis me tue. Que je sente le vent en moi, que je me réveille affamée… Ne surtout pas penser à cela. Mais je sentais l’odeur du sang sur moi. J’en voulais toujours plus.

"Bon c'n'est pas très grand, ni très luxueux, mais c'est chez moi. En attendant la maison. Fais comme chez toi..."

Je fixai son corps lorsqu’il quitta son haut, et un véritable sourire étira mes lèvres lorsqu’il me fit tomber sur le lit à ses côtés. Je me voyais enlever sauvagement ma robe, m’assoir sur lui et l’embrasser langoureusement, mais je ne fis rien de mes pensées. Je voulais sentir ses mains glisser le long de mon corps, descendre la fermeture de ma robe, m’embrasser dans le cou. Je ne voulais que d’un coup d’un soir, certes, mais je voulais quelques choses de beau. Je voulais retrouver Aèl. Je voulais retrouver ses baisers. Me sentir belle de nouveau entre les mains d’un homme. Je voulais sentir que j’étais Unique, que j’étais magnifique. Je voulais voir son regard lorsque je serrai nue devant lui, sentir sur ma peau la douceur de ses mains.

-C’est bien. Et tant que le lit est confortable…

Ma voix s’était faite langoureuse. Je le chauffai un peu trop. Je quittai mes talons d’un mouvement des pieds et laissa ma main courir sur son torse aux muscles bien dessiné. Il n’était pas Aèl, mais était beau. J’approchai mes lèvres de son torse et l’embrassais doucement. Agit mon beau, je suis toute à toi cette nuit. Tu pourras dire qu’à ton arrivé à Milwaukee, tu t’es fait Selena Oldigez. Et ça…. Les autres seront vert de jalousie.