Je viens d’arriver à Saint Roddington, nous sommes le 12 Novembre, et il fait un froid glacial. J’ai beau être un centaure, sur Terre, je suis simplement un beau garçon. Les filles, en passant, me jettent des regards intéressés, et passent leurs chemins. Blasé, je souffle sur mes mains, puis m’appuie contre le mur, en râlant et regarde la neige tomber. Mon sweat, heureusement, me protège un peu ; mais mon jean baggy ne fait rien, et mes Vans prennent l’eau. Je n’en peux plus. Les footballeurs passent en riant très fort, et les cheerleaders les suivent en gloussant comme des poules. C’est bizarre, le quaterback et la capitaine n’y sont pas… Ils sont sans doute en arrière, tout les deux.
Enfin, 8 H 15 sonne et je saisi mon sac en bandoulière à l’effigie d’un troupeau de mustangs aux robes bariolées. Le premier qui fait une remarque se prend mon poing dans la gueule. Je suis en Terminale STG, à 19 ans. Ca fait habillé tiens. Je n’ai rien redoublé, je suis juste novice sur cette planète.

Le prof est un vieux croûton, les footballeurs sont presque tous dans ma classe, et il y a maximum trois filles. Et merde… Je vais m’emmerder moi… Bon y a les gars, ça peut devenir mes potes mais bon ! J’espère qu’il y a au moins un gay parmi eux, ça m’occupera. Je m’affale à moitié sur ma chaise, au fond de la salle, à côté de la fenêtre après m’être présenté, mais surtout : à côté du radiateur !! Il y a un espèce de blond qui arrive après tout le monde, et idiot qui me regarde avec des yeux de merlan frit. Y veut ma photo ? A la fin du cour, il me fait un sourire chelou et se récolte le rire goguenard de ses collègues. Il n’y a pas besoin d’être une lumière pour comprendre. Imperceptiblement, je fixe l’imbécile dans les yeux et prend possession de la partie de son cerveau qui doit être en ébullition. Gagné. Furax, je fais le pied de grue à côté de la porte jusqu’à ce qu’il sort et le tire dans un couloir désert. Il est 10H05, et j’espère qu’on va nous laisser seuls. Il me regarde avec un grand sourire, qui se fige et s’efface rapidement quand mon poing heurte violement son estomac. Je ne supporte pas les gays. Vraiment pas !

8 H 05. Lydia a dormi chez moi cette nuit. Et donc aujourd’hui, lorsque nous arrivons, je me gare bizarrement sur le parking des Fondateurs, les trois places réservées. Celle de Lydia et la mienne. Bien sur il y a toujours celle de l’autre tapette de Thompson, mais sa voiture est déjà garée et il l’a quitté pour rejoindre le lycée. Ma petite amie me fait un long au revoir qui se passe de mots, une gâterie plus que parfaite. Et heureusement, il y a du chauffage dans ma voiture, car le bas du corps à l’air, j’ai froid moi. L’automne est arrivé à Milwaukee, apportant un ciel gris et le froid glacial habituel. Bref, suite à nos adieux que beaucoup de mecs rêveraient d’avoir de la part de leurs petites amies, la belle blonde rentre dans le lycée après un splendide rejet en arrière comme elle sait si bien le faire. Je suis le balancer de ses hanches des yeux, outch, je suis encore un peu sonner là. Elle sait bien si prendre la belle… Il me faut bien dix minutes pour m’en remettre, résultat des courses, j’arrive en retard en cour. Génial… Heureusement que je suis populaire, Lucas m’a réservé une place à côté de lui, et bien que je sois en retard, le prof ne me dit rien. Avantage d’être le fils du général des armées américaines… Lydia me jette un regard de braise suivit d’un petit sourire en coin avant de se remettre à bavarder avec Mathilde. Je souris à mon tour, regardant ma classe. Si on supprime le k-sos au fond de la classe, elle est parfaite.
10H05, fin de mes deux heures d’économie. Le contenu du cour ? Aucune idée. Logique, j’ai passé deux heures en pleine discutions avec un très bon pote, voir mon futur meilleur ami. Enfin je doute de redonner un jour ce titre à n’importe qui, j’ai été trahis dans le passé, au plus profond de moi, Aèl était gay, et surtout sortait avec cette enflure de Thompson. Cette petite pute ne perdait rien pour attendre ! Je ne pourrai jamais accorder de nouveau ma confiance à quelqu’un. Et, excepter Selena, qui ne m’avait jamais trahit ? Suite à mes deux premières heures, j’avais une deux de perm’. En compagnie des STG, une très bonne occasion pour un entrainement. Je ne leur laissais même pas la récré aujourd’hui. Il faillait que nous gagnions, sinon, nous étions mort, moins de subvention, voir même l’équipe supprimée pour nos chères cheerleaders tellement fortes. Et les trois quart des membres de l’équipe étaient là car ils avaient des bourses. Autrement, ils ne pourraient plus continuer leurs études à SRHS.
Il nous manquait un footeux, et à écouter les discours des autres, il était là ce matin. Un boulet de STG, mais un footballeur quand même. Allez mon bon Mathieu, on va le chercher. Et les crétins de sa classe étaient bien entendu incapable de me dire où il était. Raaaah !

Je le trouvai enfin dans un couloir, en train de ce faire tabasser par un inconnu. Comment ça ce fait que je ne le connais pas et surtout, c’est qui ce mec !? D’où il se permet de taper sur les footeux lui !?

« -Euh… Tu fais quoi là ? »

Je n’ai pas fait attention aux pas dans le couloir. Résultat, je sursaute comme un dingue quand la voix de stentor du quaterback retentit.

« -Euh… Tu fais quoi là ? »

Je me retourne violement, d’abord effrayé, puis mes muscles se détendent d’un coup. Du coup, la pauvre erreur de la nature que je tenais plaqué contre le mur s’écrase comme une merde par terre en geignant. Saleté. Je relève la tête, provoquant, et m’adosse au mur.

« -Bonjour quand même, Mathieu Alaric. Ravi de te rencontrer. Je m’appelle Dingaan T’Orgil, je suis arrivé en ville depuis peu. Ce… truc, tu y tiens ? Parce que moi, tu sais, les mecs qui fantasment sur moi… »

Je lance un regard dégouté à l’espèce de déchet aux yeux suppliant qui rampe sur le carrelage, puis à la neige qui tourbillonne par la fenêtre du couloir. Vraiment, beurk !! Je fixe à nouveau le grand blond, ramasse mon sac et passe à côté de lui d’un air indifférent. Je n’ai plus rien à faire ici.

« -Bon et bien, au revoir. Au plaisir, Pupils King. »dis-je avec venin. Je déteste qu’on me dérange en plein passage à tabac d’homosexuel pathétique. Surtout s’il fantasme sur MOI. Arrrgh, saloperie ! Ca mérite l’échafaud, ou les camps ! Y a pas moyen, à mort ces gens débiles.

« -Bonjour quand même, Mathieu Alaric. Ravi de te rencontrer. Je m’appelle Dingaan T’Orgil, je suis arrivé en ville depuis peu. Ce… truc, tu y tiens ? Parce que moi, tu sais, les mecs qui fantasment sur moi… »

Que ? Quoi ? C’est pas possible ça ! Un footballeur… gay ! Encore ! Non mais c’est pas possible ! J’y crois pas à se bordel ! Il fantasme sur lui ! Raaah ! Je vais l’assassiner, je vais le tuer ! Il sait très bien que je haïs les gens comme lui ! Non de dieu mais ! Louis me jette un regard suppliant, et me jure du bous des lèvres que non, il n’a jamais fantasmé sur tête de con. Mais oui, bien sur. Et il dirait ça pour quoi lui hein ? Abruti ! Je crache à ses pieds de dégouts…

« -Bon et bien, au revoir. Au plaisir, Pupils King. »

… avant de me tourner vers le nouveau et de lui lancer :

« -Et attend ! Dia… Dingaan c’est ça ? C’est toi le nouveau STG qui arrivai aujourd’hui j’pense, les footballeurs parlent déjà de toi dans les vestiaires. Je passe une main maladroite dans mes cheveux avant d’ajouter : Euh, j’ai cru comprendre que t’aimais pas les gars comme… lui, si je eux appeler ça un mec. T’es plutôt cool.

Je lui fais un léger sourire avant de jeter un regard glacial à Louis. Le blond se redresse, il me fait penser à un lapin prit dans les feux d’une voiture. Je sens la peur dans chacun de ses membres. Il tremble presque le pauvre.

« -Tu peux dire adieu à ta bourse sportive Calston. Tu fais plus partit de l’équipe de foot, et j’ai des milliards de raison officielles à donner au coach… Good Bye…»

Et sbam, dans la tronche. J’avoue ne pas magner les mots avec autant de perfection que les cheerleaders mais là, pour une fois, je n’ai même pas besoin de frapper. Je sais très bien que l’ancien footballeur utilisait sa bourse pour payer ses frais de scolarité. Ca famille ne roule pas sur l’or, et il comptait sur son bac, bien que STG avec la mention des quatre années d’étude à SRHS pour s’en sortir dans la vie. Qu’il ne rêve pas. Je suis sans pitié, aucun gays dans mon équipe. Même si à cause de moi, il nous quittera, je ne veux pas d’erreur de la nature ! Et je crois que machin est d’accord avec moi. Mais… Peut-être est-il comme Aèl. Un faux jeton. Je le tiendrai à l’œil, après tout, on ne sait jamais !

« -Et attend ! Dia… Dingaan c’est ça ? C’est toi le nouveau STG qui arrivai aujourd’hui j’pense, les footballeurs parlent déjà de toi dans les vestiaires. Euh, j’ai cru comprendre que t’aimais pas les gars comme… lui, si je eux appeler ça un mec. T’es plutôt cool.

Je ricane, satisfait. Il me retient tiens donc … Cool ? Tu es d’accord avec moi ? Y a moyen qu’on s’entendre Alaric. Qu’on s’entende très bien. J’aime le regard qu’il lance au déchet blond.

« -Tu peux dire adieu à ta bourse sportive Calston. Tu fais plus partit de l’équipe de foot, et j’ai des milliards de raison officielles à donner au coach… Good Bye…»

Là, cette fois, s’en est trop. J’éclate de rire, un rire cruel, aussi froid que le blizzard qui fait tourbillonner les flocons dehors,. Ce gars mérite une médaille, c’est dingue. Il faut juste que je lui demande quelque chose, qui me turlupine depuis ce matin. Ce gamin roux qui s’est garée sur le parking privée ce matin, qui est-ce ? Pourquoi il sourit d’un air aussi absent en permanence ? Et la rouquine dont-il portait le sac ? Et le grand albinos ? Bon une à la fois. La première pour l’instant.

« -Dis quaterback ? Le roux aux yeux noisette, celui qui vient en vêtement d’équitation, qui est-ce ? Il me sort par les yeux. »

Les dents serrées, je réajuste mon sac sur mon épaule, le bracelet à trois rangs orné de fers à chevaux, et le superbe médaillon d’or blanc autour de mon cou. Ce petit cheval est une pure merveille. Les chevaux. J’aimerais tant être l’un des leurs, n’avoir rien d’autre en tête que la liberté. Et puis, qu’elle classe ils ont avec leurs encolures relevées, leurs crinières au vent… Baffe mentale ! Putain. Ca craint. Dadas… Galoper…

« -Dis quaterback ? Le roux aux yeux noisette, celui qui vient en vêtement d’équitation, qui est-ce ? Il me sort par les yeux. »

Oh ! Gifle mentale pour moi. Tu veux vraiment savoir qui il est ? Le seul gay qui peut se venter d’avoir un jour couché avec moi. Enfin, je ne vais pas parler de cela à machin, veut pas mourir moi. Personne ne doit jamais savoir cela, jamais je ne le permettrai ! Et surtout, si cela a le malheur d’arriver aux oreilles de mon père, je suis enterré d’office…

« -Je comprends pourquoi. Tarek Thompson, fils de Fondateur, mais complètement et totalement gay. Bref un pauvre loser comme le lycée en compte plein et surtout mon punching-ball attitré. »

Un sourire sadique étire mes lèvres de dieu vivant. J’aime torturer ce gay, surtout quand je suis en position de force. Je dois avouer qu’autrement… il me fait peur. Oui, moi, Mathieu Alaric, le grand Mathieu Alaric, j’ai peur d’un pauvre et minuscule loser. Enfin pauvre… Là, je ne dis pas que cela est vrai. Sa famille est aussi voir plus riche (à mon grand désespoir) que la mienne. Mais je vous dis fuck. Dans tout les cas, je lui suis supérieur. Et largement. Personne ne l’apprécie autant que l’on m’apprécie. Tant pis pour toi Thompson.

Où peut donc être Mathieu ? Je l’ai perdue depuis la fin des cours, et il est bientôt la fin de la récré. Et je veux le voir, avant d’aller à l’entrainement des Cheerleaders. Pour une fois nous avons le gymnase (et oui, les cheerios ne doivent pas prendre froids) alors que les footballeurs s’entrainent dehors. Oui, les autres gymnases sont pris par les élèves qui vont faire sport avec leurs profs respectifs. Mais je veux lui dire quelque chose vis-à-vis d’un nouveau dont m’ont déjà parlé les filles. Un beau brun aux yeux bleus, ténébreux, comme on les aime, craquant quoi ! Je suis donc partie à la recherche de mon petit ami, il a intérêt à le faire devenir footballeur. Personne sur le stade où l’attend impatiemment le coach. Bon ok, personne. Non de dieu mais il est où ce con ! Et lorsqu’enfin je le vois, un sourire idiot apparait sur mon visage. Lydia, contrôle-toi ! Tu ne fais jamais de sourire idiot normalement. Et c’est un ordre ! Le sourire disparu de mon visage, remplacé par un plus petit. Je m’approchai de Mathieu en roulant des hanches, splendide dans mon uniforme rouge et blanc de capitaine des cheerleader. Je détaillais le brun de haut en vas, critique et pourtant je dois l’avouer il était… wahou ! Pas d’autre mot. J’embrassai distraitement mon petit ami, entièrement concentrée sur le nouveau. Outch. Puis mes yeux se posèrent sur Louis. Il saignait. What’s the fuck ?

« -Louis ? Tu fous quoi là par terre ? T’es gay ou quoi ? Et au fait, salut toi. Lydia Johanson, capitaine des cheerleaders. »

J’avais découvert quelque chose l’autre jour. Être en couple me rendait que plus désirable. Allez comprendre les mecs…

J’ai l’impression que si Mathieu s’était pris la foudre, il serait moins sonné qu’après ma question. Bizarre… Mais bon, m’en fout moi. Chacun ses secrets.

« -Je comprends pourquoi. Tarek Thompson, fils de Fondateur, mais complètement et totalement gay. Bref un pauvre loser comme le lycée en compte plein et surtout mon punching-ball attitré. »

Aaah… D’accord. Donc s’il me prend l’envie d’aller l’emmerder un peu, je pourrai. Cool. J’aime bien taper sur les petits choux qui réveillent l’instinct maternel des jolies damoiselles…
J’en suis là quand une blonde, ou plutôt une bombe, se ramène. La capitaine des merveilleuses cheerleaders. Wouahou ! Bellisima. Et prise par le quaterback. Chose à faire, si je me la fais, ne surtout pas échapper une syllabe à ce propos. Pas du tout envie de mourir.
Avec un sourire discret, je passe en revu le corps parfait de la reine du lycée. Parfaite. Vraiment. Je n’ai jamais vu ça. Nulle part, hormis sur Ludtyvia, le jour où j’ai rencontré des elfes. Mais c’est juste impossible qu’une elfe soit ici. Nonchalant, feignant l’indifférence, je pose mon sac et tend la main à Mathieu pour prendre congé. Je n’ai pas intérêt à rester là, je doute que le blond apprécie l’effet que son officielle me fait. Et puis, j’ai un rouque monte à trouver pour m’occuper, mon ex est dans sa classe et ils ont perm. Je ne vois pas quoi dire où faire entre le couple et la saleté par terre… Tiens d’ailleurs.

« -Bon ben, désolé Louis… J’espère que tu t’en remettras… pas. Bye… »

Oui, c’est dégueulasse. Mais c’est tellement bon de foutre la vie des autres en l’air !

Le beau gosse tend la main à Mathieu qui ne sait que dire ou faire. Abruti, comme toujours. Ok ma chérie, on va prendre les choses en main. Je m’avance et avant que mon petit ami n’ait pu faire le moindre mouvement, je serre la main au beau brun dont je ne sais toujours pas le nom. Il est bien plus grand que moi, et je rejette mes cheveux en arrière, ce qui a pour effet de découvrir ma gorge. Et oui, jusqu’à présent, mes cheveux cachaient mon décolleter. Maintenant qu’ils avaient dégagés, on pouvait voir mes magnifiques poumons. Mathieu grogne un peu mais ne dit rien. Je fixe le beau brun droit dans les yeux avant de lui dire d’une voix que je rends tellement charmeuse, mais que ce crétin de Mathieu ne comprend pas :

-Mmmh, mon chère, je doute que tu partes tout de suite. Mathieu va sans aucuns doutes te faire entrer dans l’équipe de foot, je ne me trompe pas, hein mon chéri ? »

J’ai lâché sa main, sentant encore la douceur de sa peau contre la mienne si parfaite. Ummm… toi, je sais que je vais te mettre dans mon lit, et très vite. Tu seras mien, je le jure sur tout ce que je possède. Mais pas mien comme Mathieu ou même Amarok. Juste un sexe friend. Mathieu bronche trente secondes mais fond devant mes yeux de biches.

« -Très bien… très bien Lydia. Dingaan, tu nous rejoint… j’espère que t’es bon… »

Oula, je sens sa jalousie mais t’en pi. Je me retourne vers le beau brun et papillonne des yeux. Tellement belle chouchou…

Alors que je m’apprête à retirer ma main, vexé du vent que je me prends, la superbe blonde l’attrape. Elle découvre son décolleté avec « innocence » et me lance d’une voix bien étudiée une merveilleuse invitation :

-Mmmh, mon chère, je doute que tu partes tout de suite. Mathieu va sans aucuns doutes te faire entrer dans l’équipe de foot, je ne me trompe pas, hein mon chéri ? »

L’équipe de foot ? Chouette… Je pourrais me faire un nom auprès des filles, pour occuper mes week end. J’en demanderais pas tant… Mais je ne crache pas dessus, loin de là ! Je regarde discrètement le grand blond mécontent ranger sa jalousie au placard sous un seul regard de sa dulcinée. Géant, le titan de St Roddington est au doigt et à l’œil d’une fille ! Ca me fait bien rire tiens. Chez les centaures, les femmes sont fortes aussi, et chez les elfes, je vous explique même pas. Mais moi, parmi les miens, je me fais traiter de poney. Oui, appaloosa et quarter/paint horses, on est la risée des chevaux, avec les arabes. « Bons pour courir ! » qu’ils disent les messieurs les grands purs-sangs. Quand aux véritable poneys-centaures, ils sont plus que rares.

« -Très bien… très bien Lydia. Dingaan, tu nous rejoint… j’espère que t’es bon… »

Hein ? Foot ? Heu ben j’ai jamais vraiment joué, mais je pense pouvoir devenir rapidement une pointure. Non, je ne me vante pas, je dis la vérité. Un sourire humble éclaire mon visage, un air parfaitement angélique qui m’a valu bien des victoires.

«-Je devrais pouvoir relever le niveau. Ce sera un honneur d’être à tes ordres Mathieu. »

Faux, comme toujours. Être faux, c’est ce que je sais faire le mieux. Trahir, rien n’est plus drôle. Mais lui, à part me taper sa copine dans son dos, je ne lui serai pas nuisible.

Ma petite amie me donne des envies de meurtre parfois. Oui, oui, je suis sérieux. Parfois, j’ai envie de la tuer. Notamment en se moment. Elle drague ouvertement truc devant moi, et heureusement pour lui, il a l’intelligence de ne pas relever réellement ce qu’elle fait. Il évite de loucher dans son décolleter, finalement pas tant con que ça.

«-Je devrais pouvoir relever le niveau. Ce sera un honneur d’être à tes ordres Mathieu. »

Lol ! Mais bien sur que oui. Faux cul ! Espèce de meuf va ! Mais, je te préviens mec, si tu es gay, même si tu as frappé un autre, je te tabasse jusqu’à ce que tu ne ressembles plus à une chose humaine. Compris ! Mes prunelles devenues sombres se posent sur lui, un ronronnement de chat mental. Bah oui, je vais pas ronronner, j’suis humain, pas un animal !

« -Très bien mec…»

Je laisse ma phrase en suspend et joue les coqs. Un vrai gamin, je sais mais merdre hein ? Je prends Lydia part la taille et l’embrasse langoureusement, prouvant ma domination. Puis, lorsque je me retourne vers machin, je lui dis :

« -Rendez-vous dans maximum un quart d’heure sur le terrain. Je dois y aller, les footballeurs m’attendent. Lydia… »

Je lui souris et tourne les talons. Je sais, je les laisse seuls. Mais bon, tant pis. Dans tout les cas, Lydia couchera avec alors…

« -Très bien mec…Rendez-vous dans maximum un quart d’heure sur le terrain. Je dois y aller, les footballeurs m’attendent. Lydia… »

Un quart d’heure ? C’est un méchant, c’est pas bien long ça… Bon tant pis, il fait un peu peine quand même ce gars… Mais bon, si je veux me faire une place ici, il faut faire le modeste et marcher dans son sillage. Et ça, il n’y a pas besoin d’être une lumière pour le savoir.
Je reporte mon attention sur la blonde divine à côté de moi, et lui fait un sourire passif. Elle est réellement superbe, et je suis certain de l’avoir déjà vue quelque part. Mais impossible de me souvenir où. J’en déduis que c’était sur Ludtyvia. C’est donc certain, cette fille n’est pas humaine. Et c’est n’est pas forcement bon pour moi. Voir même pas du tout.

« -Hmmm… Lydia tu as dit ? Moi c’est Dingaan T’Orgil. J’arrive du Montana. »

Je me doute bien qu’elle s’en fiche un peu dans l’instant présent, mais c’est un indice tout de même. Il n’y a que des chevaux, des rancheries et des centaures. Mais les derniers, tout le monde ne connait pas leur existence. Ceci dit, si elle est ce que je crois, elle va relever. Sinon, tant pis, je n’en ferai pas une maladie.

« -Hmmm… Lydia tu as dit ? Moi c’est Dingaan T’Orgil. J’arrive du Montana. »

Montana qu’il a dit ? CHEVAUX ! Lydia… Calme. Mathieu nous a laissé tous les deux, il est pas sérieux ce con ? 15 minutes. Pas le temps de faire ce que je veux, mais je ne vais pas m’en plaindre. Mon petit ami est vraiment un boulet fini. Je regarde fixement le beau brun, il me fait penser à Aèl. Savoir si ses baisers vaudront ceux du meilleur ami du quaterback. Pourtant, il y a quelque chose de plus. Un mal de tête me prend, je l’ai déjà vu, et sur Ludtyvia. Qui est-il réellement alors ? Je suis curieuse de nature, je ne vais pas attendre qu’il me questionne, il risque de tourner autour du pot pendant des heures. S’il ne sait pas de quoi je lui parle, j’effacerais sa mémoire et tout le monde sera content.

« -Qui es-tu vraiment Dingaan ? Je t’ai déjà vu, sur Ludtyvia. Mais je ne peux me souvenir de qui tu es. Alors… ? »

Je laissais ma phrase en suspens. Un quart d’heure, nous n’avions pas le temps de passer à un sport physique. Mais nous pouvions parler. Et ça tombait bien, j’avais des questions. Un bon paquet de questions. Encore un ludtyvien, sans aucun doute c’était la porte qui les attirait comme des mouches. Je ne comprenais rien, pourquoi réellement ils venaient tous ici ? Il y en avait d’autre des portes aux Etat Unis ! A moins de 150 kilomètres de là, celle de Chicago est connue ! Pourquoi Milwaukee ?! Les mages arrivaient de partout. Et en parlant des portes, elles étaient trop nombreuses, si bien que parfois de pauvres humains les passaient et se retrouvait sur Ludtyvia. Et franchement, ma belle planète était dangereuse. Tous y étaient plus vifs, il fallait se méfier de tout et de tous. Il n’y avait rien qu’à voir la taille de nos araignées. Et pourtant tout le monde était comme moi, à préférer la belle planète de mes ancêtres. Car si tout était plus vif, tout y était aussi plus beau, plus coloré, plus vivant enfaite. Mais il n’est pas l’heure de se perdre dans mes pensées, l’instant présent, sur Terre, était plus intéressant pour une fois.

« -Qui es-tu vraiment Dingaan ? Je t’ai déjà vu, sur Ludtyvia. Mais je ne peux me souvenir de qui tu es. Alors… ? »

Oh bien… J’avais raison, elle est ludtyvienne. C’est fou. Milwaukee est envahie ! Peu être est-ce là l’endroit où les cinq familles se sont réunies. Mais ce serait incroyable ! Et c’est très improbable.
Au fond, peu importe. Je me fais un plaisir de parler avec cette œuvre d’art génétique. Je n’ai rien à cacher, si ce n’est l’assassinat de mes souverains, mais elle oubliera qui je suis sur Ludtyvia. Elle ne pourra pas me trouver.

« -Je suis Dingaan T’Orgil, général du quatrième bataillon de l’armée de mon peuple jusqu’au mois de Juin de cette année. Désormais, je suis un traître à ma patrie pour meurtre des représentants du pouvoir. Je suis un centaure. »

Oui, je déballe ma vie sans crainte, mais autant jouer cartes sur table. Mais de mon côté, je n’ose lui demander qui elle est. Mon petit doigt me dit qu’elle est loin d’être n’importe qui, mais plutôt une femme au rôle central dans la future grande guerre ludtyvienne. Car n’en doutons plus, il va y avoir une guerre. Et il faudra, un jour ou l’autre, choisir un allié.

« -Je suis Dingaan T’Orgil, général du quatrième bataillon de l’armée de mon peuple jusqu’au mois de Juin de cette année. Désormais, je suis un traître à ma patrie pour meurtre des représentants du pouvoir. Je suis un centaure. »

Outch ! Il n’est pas sérieux là ? Avec Louis encore présent ! Non mais j’y crois pas, il ne réfléchit pas ce crétin ! Je m’approche du footballeur, plante mes magnifiques prunelles dans les siennes et lui susurre :

« -Tu vas tout oublier de nos paroles chéris. Et dégager. »

Il hoche la tête et se casse en boitant. Il sait fait tabasser le pauvre chou. Je me retourne vers Dingaan, sourire aux lèvres, yeux reprenant lentement leur splendide couleur bleu originelle. Je regarde fixement le centaure, impressionnant. Il a tué ses monarques, j’ai tué le fils. La guerre est donnée par les centaures. Et les elfes sont bien plus puissants qu’eux. J‘ai beaucoup d’allier, et surtout, je suis puissante. Je ne crains rien, ils ne me toucheront jamais.

« -Un centaure… un centaure tueur en plus. Et bien, je ne pensai pas que vous seriez une nouvelle tête si… intéressante. »

Et je suis dingue. Mon dieu, il va me prendre pour une folle. Allez ma chère Lylou, on va lui cloué le bec en beauté. Il est gradé mais, moins que moi. Bien moi. Surtout maintenant qu’il n’est plus rien.

« -Je suis Leïya Till’Edwin de la Siva, princesse des elfes, duchesse des territoires noirs et héritière impériale. Investigatrice de la guerre pour meurtre du prince des centaures. »

Et bam. J’ai balancé une bombe là. Vous vous imaginez. Vous bavez sur une fille depuis un petit moment et elle vous balance une identité de malade. Elle n’est pas une simple fille, pas une simple Fondatrice. Elle est princesse des elfes, future reine ! L’une des personnes les plus importantes de la planète où vous vivez.

Hmm ?! Non. Ce n’est pas vrai, elle… waowwww…. Trop bien… Alors si je comprends bien, cette fille est la plus puissante qu’il m’ait été donné de rencontrer. Et c’est la plus belle, ça c’est certain. Si je m’y prends bien, je peux la mettre dans mon lit. Être l’un des sec friends de Leïya T’ill Edwin, la classe. De toute façon, le plus beau gosse de mon peuple, c’est moi. Alors je dis fuck à cette bande d’empafés.

« -Princesse… Mon dieu, je ne pensais pas croiser une telle personnalité ici. On dirait que cette ville est bondée de ludtyviens. C’est un honneur pour moi de faire la connaissance de celle qui a éliminé l’avant dernier membre de ma famille royale. Il se trouve que mon but est de les exterminer, je vous suis donc extrêmement reconnaissant. »

Je lui fais une légère révérence, mais pas trop marquée. Reconnaissant oui, mais je ne suis pas non plus son obligé. Personne n’entamera jamais ma liberté, plutôt crever dans la pire des souffrances ! Je suis à moitié cheval, j’ai leur fougue, leur hargne. J’ai aussi leur fidélité, mais je n’ai pas encore trouvé la bonne personne. Bien sur, cet ami ne me chevauchera pas mais je serai là s’il a besoin de moi. Et ce n’est pas cette princesse elfe.

« -Princesse… Mon dieu, je ne pensais pas croiser une telle personnalité ici. On dirait que cette ville est bondée de ludtyviens. C’est un honneur pour moi de faire la connaissance de celle qui a éliminé l’avant dernier membre de ma famille royale. Il se trouve que mon but est de les exterminer, je vous suis donc extrêmement reconnaissant. »

Et j’éclate de rire devant sa petite révérence. Sur Terre, je ne suis pas la même que sur Ludtyvia, je suis beaucoup moins mature. Une vraie gamine. Mais j’aime ce que je suis, et je suis ce que j’aime. Cette référence à Narciste ne me correspondait pourtant pas. Je n’étais pas assez conne pour aimer mon reflet. Aimer ma beauté, oui, aimer ce que mes parents m’ont offert, ce don du ciel, je suis d’accord, mais m’aimer est bon pour les autres. D’ailleurs, lorsque je vois les regards emplit de désir du centaure, j’ai envie de jouer avec lui, le faire partir dans les méandres de son désir pour moi. Le faire tourner en bourrique.

« -C’est avec plaisir que je l’ai tué. Et en effet, il y a sur Milwaukee bien des mages en fuite. C’est la porte qui les attire, sans aucuns doutes. Mais dit moi, toi, que viens-tu faire ici ? »

Et je passe au tutoiement. Maintenant que nous sommes « proches ». Mais je sais ce qu’il veut, et il ne l’aira pas s’il ne cherche pas. J’ai envie de jouer, envie qu’il me drague, tente et retente de m’obtenir. Ainsi, c’est drôle. Autrement, c’est vraiment pitoyable. Il nous reste du temps, mais il ne goutera pas la saveur de mes lèvres immédiatement. Non, non, il lui faudra ruser. Je ne me donne pas aussi facilement qu’il peut le croire. Il faut me charmer, me séduire pour me mettre dans son lit. Il a déjà 6/6 pour ce qui est du physique, lui reste les 14 derniers points.