Ethany Fudama« ... »who i amBonjour! Je m'appelle
Ethany Fudama mais mes amis me surnomment
..., non inutile de mentir, je n'ai pas d'amis. Je suis né(e) à
... Je ne m'en souviens pas, ni du lieu, ni de la date exacte. Mais je sais que j'ai à peu près 18 ans. Côté coeur, je suis
célibataire, sachant que mon orientation sexuelle est
hétérosexuelle. Je suis une humaine ailée. Je vis sur Ludtyvia. Sachant que je suis quand même humaine, je devais habiter sur Terre avant.. Mais je ne m'en souviens plus, je n'y suis jamais retourner. Je suis une personne
solitaire,
violente,
changeante,
froide; mais aussi
timide,
fragile,
impulsive,
craintive.
this my story 15 Lignes minimum
Les yeux fixés sur une coccinelle, j’en avais oublié le jeu. Elle était en train d’escalader un épi de blé qui se balançait doucement sous le vent. Arrivée a la pointe, elle s’arrêta un instant. Le contraste entre le rouge vif de l’animal et du jaune doré du blé m’accaparait. La coccinelle déploya ses ailes noires et s’envola. Sans bruit, je me levais et étirais mes membres ankylosés. Sans grimacer. Quand on est enfant, on ne grimace pas pour ça; et j’étais une enfant. Seule ma tête dépassait des épis de blé. Le vent les faisait onduler et donnait l’impression d’être au beau milieu d’un océan mordoré. Je tournais mon regard vers le soleil couchant d‘un soir d’été. Le jeu de cache-cache était bien long. Les autres avaient sans doute arrêter de me chercher. Il fallait que je rentre a la maison. J’avançais tout droit en écartant les épis de blé pour ne pas les écraser. Au bout de quelques minutes, je me mis sur la pointe des pieds pour tenter de repérer la maison. En vain. Je tournais sur moi-même mais sans apercevoir autre chose qu’un champ de blé sans fin. Ma petite voix aigu appelais les autres. Sans réponse. Apeurée, je m’assis en écrasant quelques épis au passage. Ils m’avait oublié et j’étais perdue. Je sentis une larme rouler sur ma joue. Je l’essuyais et me rassurais en me disant que les adultes partiront bientôt a ma recherche. En les attendant, je pris trois épis de blé et m’occupais a tresser leur tiges ensemble. Une fois fini, j’en pris trois autres, et recommençais. Quand j’en eu assez, j’observais une colonie de fourmis qui passaient par là. Je me surpris a bailler, il commençais a faire sombre. Je pris ma veste nouée autour de ma taille et me couchais, la tête dessus. Une fois recroquevillée sur moi-même, je fermais les yeux et sombra dans le sommeil, mes petits poings serrés et mes joues trempées de larmes.
J’entrouvre les yeux. Je ne vois rien, il fait nuit. Je tâte doucement autour de moi. Un oreiller et des draps. Je me rendors, rassurée d’être enfin de retour à la maison. Les adultes ont dû me porter pendant que je dormais.
Des bruits métalliques me réveillent. Je m’assoit dans mon lit, baille et plisse les yeux. La lumière matinale m’aveugle. Au bout de quelques secondes mes yeux s’habituent à la luminosité. Et je m’aperçois que je ne suis pas chez moi. Paniquée, je me lève et me retrouve face a un vieil homme. Persuadée de m’être fait enlevée, je m’éloigne de lui de quelques pas, les yeux agrandis par la peur. Je vois ses lèvres bouger mais je n’entends rien. Mon regard cherche un moyen de sortir d’ici. La porte ce trouve derrière lui, impossible donc d’y accéder. Une fenêtre ouverte se trouve derrière moi. Je jauge la distance. Étant donné qu’il a l’air âgé, il ne pourra pas me suivre. Je le vois qui parle avec animation. Mon corps se tend, je suis prête à bondir par la fenêtre. Lorsqu’il fait un pas dans ma direction, la main tendu, je fais volteface et franchis la fenêtre. J’atterris dans un potager. Je commence à courir et soudain, j’ai une sensation étrange. Les choses autour de moi me semblent plus petites. Je regarde devant moi, au loin. La campagne s’étend a perte de vue. Je me retourne et vois le vieil homme adossé contre le cadre de la porte. Il me regarde fixement mais ne fais aucun geste pour m’empêcher de partir. Je recule doucement et observe la maison. Construite en pierre, elle a l’air d’être sorti de terre. A droite de la porte, la fontaine doit servir a arroser le jardin qui se trouve sur le coté. La maison semble assez petite et le vieil homme a l’air d’y vivre seul. Ma tête se met à tourner et je me rattrape à un arbre.
« Ta vue te semble bizarre n’est-ce pas? »
Je relève la tête.
« Viens regarder cette fontaine, tu comprendras pourquoi. Ne t’inquiète pas, je ne te ferais aucun mal. »
Je le fixe sans bouger. Pendant quelques minutes, j’espère que ma vue va se stabiliser puis, voyant que ça ne s’améliore pas vraiment, je me redresse. Je m’avance doucement vers la fontaine. Arrivée devant je la regarde. Et je n’en reviens pas.
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Un visage fin. La peau assez pâle. Une petite bouche rose, les lèvres entrouvertes. Des dents blanches. Un nez saupoudré de taches de rousseurs. Des yeux vert changeant. On aurait dit mon visage… mais avec dix années de plus. De grandes ailes d'un violet sombre s'étendent derrière moi. Elles ont la texture d'une toile d'araignée givrée. J’avance une main tremblante vers mon reflet dans l’eau. Je ne comprend pas ce qui a pu se passer.
« Tu as 18 ans. Je sais que c'est dur à accepter, mais tu as grandi tout en étant plongée dans un sommeil artificiel. »
Je hoche la tête. Ce type est complètement dingue. Je ferais mieux de m'éloigner d'ici. Je commence à m'adapter à ma nouvelle hauteur, et ma vue ne vacille plus.
Depuis cet incident qui a changé ma vie, je n'ose plus croire. Accorder ma confiance m'est devenu quasi impossible, que ce soit en quelqu'un, quelque chose ou bien moi-même. Mais je me bats contre ça, contre ma nouvelle nature, contre le fait d'être naïve, d'être toujours perdue dans un océan de doute. Cette bataille intérieure crée une étrange alchimie de sentiment. Je peux ainsi passer du rire aux larmes, de la peur, la folie, au bonheur, à l'euphorie.
Malgré cette perte de mémoire de toute mon enfance, je veux plus que tout profiter de l'instant présent.
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