Le soleil brille fort aujourd'hui. Les sylvains ont été chargés de ramener le printemps, mais, trop jeune pour m'en occuper, je suis resté sur Gi. Ma mère m'a chargé de Tambour, et je lui ai juré de lui apprendre quelques choses. J'ai donc troqué ma robe verte en accord avec mes yeux pour un pantalon de cheval noir et une chemise fermée seulement pas des attaches de cuir brunes. Je sens la caresse du printemps sur mes joues encore rondes et soupire de soulagement. Bientôt, je me marirai. Et je sais que je serais l'épouse parfaite pour celui que mon coeur a choisit il y a déjà bien longtemps. Je crois que jamais femme n'a eu aussi envie de devenir l'une d'elle. Jack est l'homme que la destinée m'a choisit, et je sais que Gaïa l'approuve. Oui, et je sais ce que je veux pour toujours. Au bien sur, j'ai peur de la première nuit, mais ensuite... Nous serons les plus heureux du monde.

Tambour m'attend dans son éclos, machouillant un reste d'herbe qu'il vient d'arracher à la terre nourisiaire. Des que ses immenses prunnelles boueuses se posent sur moi, un hennissement joyeux retentit et il aprend le galop dans ma direction. Le percheron fait retentir la terre, comme si elle gemissait de douleur. Il frotte son énorme tête contre ma main, et réclame des carottes à grand renfort de coup de langue. J'éclate de rire et récupère le licol de l'immense cheval. Bon... Que faire maintenant ? Je sèche là...

La ville est à peine en train de se réveiller quand je termine la chauffe du four. La chaleur qui vient de cette bouche infernale me tient parfaitement attentif, et je frappe par intermittence la lame d’une future épée très lourde. Elle rougeoie de moins en moins, puis pour finir plus du tout, et je la replonge des les flammes. Si l’acier avait une voix, je suis sûr qu’il hurlerait. Moi, je perçois très bien les cris des armes et des fers que je forge. Je sais ce que veut devenir le morceau de métal que je tiens rien qu’en fermant les yeux. La forge, c’est une partie de moi. Mais ce n’est pas ma seule raison de vivre. La véritable raison de ma vie, c’est être libre. Mais je ne le serais bientôt plus jamais. Pas une once de liberté entre les obligations conjugales et le travail. Je ne peux pas refuser. Les parents de Fleur sont des amis de longue date, qui peuvent apporter beaucoup aux miens et réciproquement. Ce mariage est une alliance capitale pour nos pères. Et puis, Fleur est très jolie… Mais nulle beauté ne pourrait me consoler. Le mariage, ce ne devrait pas être fait si tôt. On ne peut pas savoir ce qu’est la vie alors, comment pourrions-nous grandir normalement ? Ceci dit, je sais pourquoi ils font ça. Sans connaître le monde, nous ne pouvons pas le regretter.
Je termine la lame de l’épée, gravée d’arabesques traditionnelles, et demande permission à mon père. Je voudrais revoir la jeune Fleur. Il y a bien deux ans que nous ne nous sommes que croisés, aperçus de loin et pour ma part, je l’avoue, sans ressentir un intérêt quelconque pour son apparence. Mes parents, conscients de ma sauvagerie, ne m’avaient jamais dit que nous étions fiancés. Pour moi, ce n’était rien d’autre qu’une amie d’enfance sans importance. Mais non. C’était bien plus que ça. Merci maman merci papa.
Je file donc loin de l’échoppe du forgeron, saluant le roi qui s’échine sur un heaume depuis une heure, suant et crotté, et pose à ses pieds un seau d’eau froide pour refroidir le fer, qu’il ne se brise pas entre deux échauffements. Il me salue chaleureusement, plonge la plaque qu’il tient d’une grosse pince dans le seau et me demande comment je vais. Je lui explique donc mes fiançailles, et il me demande si je la vois souvent. Je réponds donc que non, parce qu’elle habite dans la jolie ferme, au bout de la ville, et que je n’ai pas de cheval donc je ne peux pas y aller et faire vite, ce qui pénalise le travaille à la forge selon mon père. Il rit, et me désigne son cheval de promenade, attaché non loin.

-Tu peux le prendre si tu veux, je ne bougerais pas d’ici avant ce soir et tu peux me le fatiguer, je n’aurais pas un long chemin à faire avec pour rentrer. File, va faire le prince charmant mouflet !

Il me donne une grande tape dans le dos, et je me retourne pour détailler l’animal. Un hongre alezan, une tache blanche au chanfrein, quatre balzanes courtes et aux contours étranges, dansants. Il à l’air gentil, et il est splendide. Ni une ni deux, je m’incline aussi bas que terre devant le Roi, remerciant cinq fois à la seconde, et bondit près du cheval. Je l’enfourche d’un bond, sans avouer que je monte les chevaux royaux au pré en douce, et le lance au grand galop. Je crois que je vais aller bien plus vite effectivement. J’espère que Fleur aime les chevaux, sinon je vais lui faire peur.
Je débouche près de l’enclos de tambour, et repère ma promise ainsi qu’une jeune femme étrangère. Je pousse Tàmenn au petit galop rassemblé vers elles, et pied à terre d’un bond, sourire charmeur sur les lèvres.

-Bonjour mademoiselle Fleur ! Comment allez-vous ? Je viens vous demander si vous accepteriez un tour avec moi, et si vos père et mère seraient d’accord bien entendu… Madame.

J’adresse à l’inconnue un signe de tête respectueux mais méfiant, et détaille discrètement Fleur. En effet elle est très jolie, toute mignonne et entourée d’une aura d’innocence et de naïveté. Mais sans elle je serais libre… Je ne sais plus quoi penser. Les traditions, quelle bêtise vraiment…

Je ne sais toujours que faire avec Tambour, et l'énorme étalon a baissé la tête pour se remettre à brouter. Je pense que je vais m'échiner sur lui toute l'après-midi et que, rentrant côté à la maison, mère va me faire un véritable scandale. Mes parents ne font pas partit de la noblesse, mais grâce à la ferme, mon père à de l'argent et j'ai reçu de ma mère une éducation de parfaite jeune fille puisque mère vient d'une famille très aisée. Voilà donc pourquoi je suis l'un des meilleurs partit de la région. J'ai, semble-t-il, un bon teint et des hanches qui promettent de nombreux enfants. Mais, je ne veux me marier qu'avec mon ami d'enfance, celui dont je suis amoureuse depuis toujours. Mes parents m'ont cédé ce caprice. Mais revenons à nos moutons. Tambour se fichait royalement de ma petite personne et je n'avais qu'une envie, passer à autres choses et cueillir des fleurs en bonne parfaite sylvaine. Mais un bruit de galop m'empêcha d'effectuer la moindre de mes actions et je relevais la tête sur l'un des cheveux royaux monté par un jeune homme que je ne connaissai que trop bien. Jack était là, à porter de main et je présentais qu'il était venu pour moi, à son immense sourire et ses beaux yeux de la couleur des noisettes.

-Bonjour mademoiselle Fleur ! Comment allez-vous ? Je viens vous demander si vous accepteriez un tour avec moi, et si vos père et mère seraient d’accord bien entendu...

Je pense que je vais tomber en pamoison s'il continue. Je piquais un fard, baissant la tête. Lorsque nous etions enfants, courir dans la rue ne voulait rien dire, jouer dans la forêt non plus. Mais maintenant, mon corps prennait des formes, mon visage perdait les rondeurs enfantines. Et mère n'arrêtait de me dire que je ne devais plus courir les bois comme un petit garçon. Pourtant, contre toute morale, je pris sa main, le visage mangé par ma rougeur et lui fis un splendide sourire. Je voulais retrouver la candeur d'antan, et même si je savais ne pas arriver à la cheville des femmes du fond du village, je voulais le rendre heureux. Et j'étais prête à n'importe quoi. Mais, l'heure n'était pas encore à la satisfaction futur de mon époux.

-Merci Jack. On ne peut mieux. Et vous ? Quand à sortir, j'en serai heureuse. Mais n'allons pas trop loin je vous pris.

Des que nous sortons de la ville, adieu les convenances. Je ne peux lui dire vous. Nous avons grandit ensemble, je le connais depuis toujours. Parler de la sorte avec lui me semble comme si je reniais tout ce que nous avons vécu. Et je ne le veux point

Elle me tend sa main, et je la hisse sur la croupe du hongre d'un seul mouvement, mon biceps gonflant brusquement. La forge a l'avantage de sculpter le corps aussi bien que les métaux. Je lui adresse un vague sourire, absent.

-Merci Jack. On ne peut mieux. Et vous ? Quand à sortir, j'en serai heureuse. Mais n'allons pas trop loin je vous pris.

Un signe de tête empreint de convenances à la noix, et j'incite ma monture a démarrer en trombe sur le chemin d'herbe qui mène au cœur des bois. Tàmenn est un bon cheval. Depuis longtemps, je bave dessus en cachette mais jamais je n'aurais espéré y monter dessus un jour. Ce n'est pas pour ma condition. Mais bon, ça plaît à Fleur et Krishna est sympa alors pourquoi dire non ?
La forêt prend rapidement le dessus sur les champs, et le cheval ralenti. Pendant les minutes qui nous ont éloignés de la ville, je n'ai pas décroché une parole. Je ne veux pas me marier. Je veux rester un gosse, et voyager, mais ce n'est pas comme ça que ça va se passer. Je dois faire bonne figure, et épouser cette fille qui n'a jamais été et ne sera jamais rien d'autre pour moi qu'une bonne amie.

"Allez miss, on descend."

Très constructif... Je HAIS cette situation !!!

Je me plais à sentir le forêt autour de nous, son corps sculpté par la travail sous mes mains qui enserre son torse. Jack a toujours été à mes yeux le garçon le plus mignon que je connaissais. Oh bien sur, il y a des partis que mes parents auraient préféré pour moi, comme Henry, le fils du bijoutier. Mais, j'ai toujours été têtue, et puis, le blond ne m'inspire pas confiance du tout. Alors que mon ami d'enfance lui, c'est bien différent.

"Allez miss, on descend."

Je fis un immense sourire au beau roux, un sourire comme je n'en fais que très rarement à de rare élu. Je descends, et puis, je me rends contre de cette ligne qui ne quitte pas le front du jeune homme. Une ride d'inquiétude. Comme à mon habitude espiègle, je pose mon doigt sur son front, et, un rire naissant sur mes lèvres, je lui dis :

"Bah dit donc Jack. J'aimerai bien être une elfe pour lire dans tes pensées. Qu'est ce qui t'inquiète ? Te dire que je suis peut-être devenue meilleure que toi au jeu de la sourie ?"

J'éclate alors de rire, les souvenirs emplissant ma tête. Dit moi, Jack, tu te rappelles ? Quand tout était simple ? Quand nous n'étions que des enfants. Un oiseau s'envole non loin de nous à tire d'aile, tentant de m'aider à faire sortir de ses pensées mon fiancé. Qui ne l'ait que par un serment entre nos parents. Peut-être qu'il ne le veut pas. Après tout, voilà un moment que nous ne nous sommes pas vus. Il veut peutetre fuir, loin de moi. Je ne l'intéresse peut-être même pas.... Les pires scénarios commençaient à naître dans ma tête devant le silence du fils de la forge. Et la ride d'inquiétude naît à son tour sur mon front.

J'me sens pas bien. J'ai pas la force de faire semblant d'être amoureux, j'ai pas non plus celle de mentir à propos de mon attirance pour elle. Elle est très jolie, et pour un garçon de mon âge, elle représente un bon parti sous la couette. Mais pas une épouse, ou plus... Une mère pour mes enfants ? Pfff... Et elle, elle à l'air si heureuse de me voir. J'veux pas la briser. Mais j'veux pas me forcer. J'ai toujours été insaisissable et mes parents savent très bien que je ne veux qu'être libre. Mais comment concilier les deux ? Impossible. Ce sera elle avant tout, au risque de la tuer si un jour je pars loin d'elle.
Elle sourit, franchement, à la manière des gosses face aux bonbons de la grande ville. Et quand elle touche mon front, des centaines d'images déferlent dans ma tête. "Quand je serais grand, j'me marierais jamais ! J'irais voir le monde ! Et toi Fleurette ?" son visage qui se tend... "Oh moi... Non je... Je me marierais. Et m'appelle pas comme ça !" Pourquoi cette gêne ? Voilà. Parce que je venais d'écraser ses rêves dans l’œuf. La pauvre, elle est vraiment tombée sur le mauvais gars...

"Bah dit donc Jack. J'aimerai bien être une elfe pour lire dans tes pensées. Qu'est ce qui t'inquiète ? Te dire que je suis peut-être devenue meilleure que toi au jeu de la sourie ?"

V'là qu'elle aussi tire la tronche, tiens ! Bon, ok, on prend les rênes Jack ! Je bondis sur le jeune fille, hurlant comme un possédé, le "méchant loup". Qu'est-ce qu'on a pu y jouer, tiens, à ça. Maintenant ce "méchant loup" m'évoque bien d'autres choses qu'une bête des bois. Brr, c'est moche l'adolescence. Bref, je plaque Fleur par terre et lance l'attaque des chatouilles. On verra qui est triste, après.

"Attention Fleur, le grand manitou des chatouilles revient !! Tu te vengeras jamais, nyahaha ! Et puis en plus je crains pas ! Nananèreuh ! Enlèves cette air tristounet de ton visage, princesse !"

Je fais semblant de bouder, mais j'ai l'impression que Jack n'y voit que du feu, parce qu'il bondit, et me fait rouler au sol. Ma jupe glisse sur toute la longue de ma cuise, mais je n'en ai que faire. Jack me porte de l'attention, et c'est tout ce que je veux. Le reste, je m'en contre fiche. Car c'est moi, et personne d'autre qui est en sa compagnie. Pas une des filles du fond du village, non, c'est moi !

"Attention Fleur, le grand manitou des chatouilles revient !! Tu te vengeras jamais, nyahaha ! Et puis en plus je crains pas ! Nananèreuh ! Enlèves cette air tristounet de ton visage, princesse !"

J'éclate de rire, gigote dans tout les sens pour lui échapper mais rien n'y fait. Je suis prisonnière. Alors, les cheveux en bataille tout autour de mon visage, le souffle cour et le rire aux lèvres, je le supplie.

"Pitié Grand Manitou. Je suis à vos ordres mais stop aux chatouilles ! Je vais mourir !!!"

J'ai pris un air dramatique, mais il sait aussi bien que moi que je suis morte de rire. Mon corset me coupe la respiration mais je m'en contre fiche. Il n'y a qu'avec lui qui je peux enfin être moi. Naturellement. La petite blonde, fille unique du fermier. Celle qui veut faire battre ton coeur de pierre Jack Dawson. Mais pour l'instant, je riais tellement que je ne pensais même plus à mon futur époux, mais plutôt à mon seul et unique ami.

Fleur est très jolie. Fleur est très gentille. Fleur, ça me fait mal de ne pas être sûr de mes sentiments envers elle et de risquer de la blesser cruellement une fois que nous serons mariés. Après tout, c'était ma meilleure amie et je n'ai pas le droit de lui faire ça. Elle est si gentille...

"Pitié Grand Manitou. Je suis à vos ordres mais stop aux chatouilles ! Je vais mourir !!!"

Elle rit, respire par saccades, et je plante mes yeux verts dans les profondeurs de son regard. Ses joues rouges, ses lèvres fines et son visage presque elfique, tout le monde en ville voudrait les posséder. Je cesse de malmener ses côtes, hilare, et porte mes bras de chaque côté d'elle. C'est idiot, c'est risqué, mais j'ai très envie de l'embrasser d'un coup. Je la fixe, indécis, détaille ses traits encore si enfantins. A quoi bon réfléchir ? Ce sera ma femme de toute façon, je ne vois pas pourquoi je devrais hésiter ou avoir peur de châtiments.
Je glisse ma main dans ses cheveux, sur sa joue, et penche mon visage vers le sien sans me pser de questions. Nos bouches se rejoignent, et je retiens mon souffle. J'ai peur qu'elle me gifle, j'ai peur qu'elle s'enfuie. C'est maintenant que je vais savoir ce que je veux entre nous. J'espère que ça n'ira pas trop mal. Que je n'ai pas mis le feu aux poudres.

Mon cœur bat de plus en plus vite. Je me plonge dans les yeux de Jack, mon souffle s’accélérant à son tour. Je ne sais que dire. Je ne sais comment je devrais réagir. Je n’ai jamais vécu ça. Je n’ai que treize ans après tout, je n’ai même pas encore fleurit.

Ses lèvres se posent sur les miennes, comme dans les jeux alors innocents de mon enfance. Mais ce baiser veut dire bien plus. Mon instinct me souffle quoi faire et, sans que je ne comprenne pourquoi, ma main s’agrippe à sa nuque, jouant avec sa chevelure rousse si sylvaine.  J’ai l’impression d’être une poupée de porcelaine dans ses bras, si fragile et innocente. J’ai peur de ne pas être assez bien pour lui. Je ne suis qu’une enfant alors que faire pour occuper totalement et moi seule son cœur. Mes lèvres s’éloignent puis les retrouvent de nouveau. J’ai envie de rester là. Puis je sens des picotements dans le bas de mon ventre, des picotements que je ressens parfois quand je croise le regard de Jack, les mêmes que ceux que j’ai ressenti une fois, lorsque j’avais cherché à comprendre en quoi la chose qui se trouvait entre nos jambes rendait les garçons si charmeur avec nous. J’avais ressenti une douce chaleur m’envahir, la même qui prenait doucement par de moi à chaque fois que mes lèvres touchaient celles du forgeron qui deviendraient mon époux sur un caprice de ma part. Mon père me cédait tout. Ce n’était pas lui que je devais épouser au début, mais un cousin de la famille royale principale. Un garçon avec de l’argent qui saurait me rendre heureuse m’avait dit mon père. J’avais fait un caprice et il avait céder. Depuis que j’avais manqué mourir quand j’étais petite d’une grave maladie, mes parents me considéraient comme trop fragile pour me refuser quelque chose. Je n’en jouais pas, mais Jack était un vœu bien supérieur. Je voulais être sa femme. Je me fichais de l’argent que pouvait m’apporter un membre d’une seconde branche de la famille royale. Je me fichais de vivre dans la pauvreté. Je ne voulais que Jack.

Et puis, c’est mon ventre qui me rappelle à l’ordre. Je le sens se tordre dans tout les sens et je l’enserre entre mes bras, poussant un gémissement de douleur. Je ne comprends pas, je n’ai rien fait pour avoir si mal. Pourquoi la déesse me puni de la sorte ? Je l’ai seulement laissé m’embrasser. Je n’ai rien fait de mal. Les larmes se mettent à rouler sur mes joues pendant que je gémis de douleur.

"Jack ! Aide moi j’ai mal ! Je vais mourir ! Aide-moi ! "

J’ai peur, j’ai mal. Je ne comprends pas ce qui m’arrive. Mon ventre se tord de plus en plus. J’ai mal !

"Qu’est ce qui m’arrive Jack ! Aide-moi ! S’il te plait ! "

C’est soudain. Je ne m’attendais pas à avoir si mal d’un seul coup. Ma tête tourne, et j’ai l’impression que des forgerons tapent sur des enclumes comme dans les forges de la ville. Je ne comprends pas ce qui m’arrive.

Spoiler:

Fleur ne réagi pas comme j'aurais cru quelle le ferait. A lieu de fuir, elle passe sa main derrière ma nuque et approfondi d'elle même le contact. Ça me surprend, mais ce n'est pas pour me déplaire... Je joue négligemment avec ses cheveux blonds, enivre par l'odeur florale de sa peau. Mais soudain, en pleine béatitude, je sens ma fiancée se tendre sous mes doigts et elle s’échappe, une main crispée sur le bas de son ventre.

"Jack ! Aide moi j’ai mal ! Je vais mourir ! Aide-moi ! Qu’est ce qui m’arrive Jack ! Aide-moi ! S’il te plait ! "

Alarme par son sursaut et sa panique, j'attrape les mains de Fleur et la force a me regarder.

"Hey ! He, Fleurette, calme toi, regarde moi. Tu ne meurs pas. Tout va bien, c'est rien. On va rentrer, hein ? Tu vas pas mourir petite fée, je suis la."

Je ne sais pas vraiment ce qu'elle a. En même temps, je ne connais pas les filles. Mais peu importe. Je soulève la petite blonde a la façon d'une mariée, et nous hisse sur le cheval alezan. Je prends les rênes, les bras encadrant la jeune fille, et le met au petit galop rassemble en direction du domaine familial de ma fiancée. J’espère quelle na rien de grave, la pauvre. J'embrasse sa tempe alors que le hongre débouche sur le chemin tasse près de la propriété.

J’arrête le cheval d'un seul coup et bondit au sol avec Fleur toujours dans mes bras et sa mère se précipite pour l'emmener. Bon... Et bien je suppose que je vais devoir attendre ici avec le cheval... Vu comme ses parents m’apprécient.

"Hey ! He, Fleurette, calme toi, regarde moi. Tu ne meurs pas. Tout va bien, c'est rien. On va rentrer, hein ? Tu vas pas mourir petite fée, je suis la."

J'ai tellement mal que je pleure de plus en plus, je redeviens une enfant, essuyant mes yeux de mes poings serrés, tentant de respirer calmement mais j'ai mal. Je sens quelque chose couler sur ma cuisse, je sens que mon ventre est de plus en plus noué, s'ajoute à ma douleur la peur. Je la vois apparaître, cette tache écarlate qui grandit dans le tissu de ma robe. Je la cache tant bien que mal, mortifiée par la honte et je pique un fard.  Je me blotti dans les bras de mon fiancé comme une enfant en danger. J'ai mal au ventre, mal à la tête et je sers les jambes le plus que je peux. Je sais ce que c'est maintenant. Je sais ce qu'il se passe.

Plus vite que je n'aurais cru, je sens les mains de ma mère autour de moi, et je jette un regard angoissé à Jack avant qu'elle ne me face rentrer à la maison et ne m'allonge sur mon lit, demander à ma tante d'amener du linge propre et chaud. Elle passe sa main sur mon front moite, plus inquiète qu'elle ne veut le dire. J'ai peur maman. Les larmes ne s'arrêtent pas de couler alors que je devrais etre la personne la plus heureuse de Gï en ce moment. Je ne comprends pas la réaction de ma mère. J'ai de la fièvre je crois.

Mon père s'avance dans la cour jusqu'au jeune forgeron que je dois épouser. Un sourire droit naît sur le visage doux du colosse aux cheveux blonds et aux yeux identiques aux miens. Il ne détourne pas son regard de mon fiancé, l'obligeant à le regarder.

"Jack Dawson. D'ici une semaine tu seras de notre famille si Gaïa montre sa clémence. Fleur est fragile depuis sa maladie. Je veux le meilleur pour elle. Ne lui fait aucun mal jeune forgeron. Autrement je jure sur la Grande que où que tu ailles je te retrouverai et te tuerait. Tu m'as bien compris ? Tes parents sont de très bons amis et lier nos deux familles emplit mon cœur de joie. Mais Fleur t'aime, comme elle nous l'a prouvé en refusant l'époux royal que nous lui avions choisi. Ne t'avise pas de la faire souffrir jeune homme. Je veux le meilleur pour ma petite fille. Elle doit ce battre pour survivre malgré tous les soins que nous lui offrons. Je t'offre sa vie. Ne la gaspille pas."

Malgré tout, les paroles de mon père étaient emplies de sagesse et de douceur. Il ne faisait pas la leçon de morale à mon fiancé. Il le mettait juste au courant sur ce que je voulais garder secret. Jack ne devait pas s'inquiéter pour moi.

Fleur et sa mère disparaissent dans la maison aussi vite qu'un éclair, et je rattrape les rênes du gentil cheval alezan. Si seulement il était mon cheval...

Il semble régner une grande agitation dans la maison, et j'essaie d'ignorer limage de la robe de Fleur rougie par le sang. Je ne suis pas a l'aise avec ces histoires de femmes moi...

Le père de ma fiancée, toujours aussi colossal, viens alors se planter près de moi en souriant. Je le sens pas...

"Jack Dawson. D'ici une semaine tu seras de notre famille si Gaïa montre sa clémence. Fleur est fragile depuis sa maladie. Je veux le meilleur pour elle. Ne lui fait aucun mal jeune forgeron. Autrement je jure sur la Grande que où que tu ailles je te retrouverai et te tuerait. Tu m'as bien compris ? Tes parents sont de très bons amis et lier nos deux familles emplit mon cœur de joie. Mais Fleur t'aime, comme elle nous l'a prouvé en refusant l'époux royal que nous lui avions choisi. Ne t'avise pas de la faire souffrir jeune homme. Je veux le meilleur pour ma petite fille. Elle doit ce battre pour survivre malgré tous les soins que nous lui offrons. Je t'offre sa vie. Ne la gaspille pas."

Ah... Voila, je m'en doutais. J'ai peur tout d'un coup. Tout va changer, et tout va changer très vite. Je souris maladroitement, une boule au fond de la gorge, estomaque. Elle est amoureuse de moi. J'ai peur bon sang. Je ne sais pas ce que je peux faire pour elle, je ne sais pas si je l'aime. Mais je sais que je ne veux en aucun cas lui faire du mal. Jamais. Alors j'acquiesce fermement, et m'excuse. Mon père m'attend aux forges. J'enfourche le hongre d'un bond, rassemble son corps pour le faire pointer et envoie un baiser a la jolie blonde. J'ignore si elle me voit mais tant pis. Le cheval démarre des quatre fers et regagne l'atelier de mon père. Il a bien mériter d’être bouchonne et d'enfoncer son nez dans l'eau claire de l'abreuvoir, ce brave coursier.

Fleur, j’espère que je saurais te rendre heureuse. Alors alea jacta est. La semaine va me paraitre bien rapide...

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