Kaèr est le roi des enfers, certes. Mais c'est surtout le prince des humiliations. Je suis moi aussi souverain de mon peuple, mais je n'ai jamais humilié mes prisonniers autant que lui m'humilie. Aujourd'hui, après avoir servie de bête de cirque et survécu à moult duels contre différentes créatures innocentes, je frôle le fond du gouffre. Il m’envoie au roi des loups. Pour que j'apprenne où est ma place dit-il. Et pour prouver à son ami, si je puis dire, qu'il m'a brisé. Je ne suis pas brisé cependant. Je suis terrorisé. Et un animal terrifié, ça à le problème d'être imprévisible, impulsif et irréfléchi. Je réagi au quart de tour à n'importe quel stimuli, et dans ma terreur, je peux faire un geste mal interprété qui me vaudra un joli sourire rouge. Je suis donc tapi dans ma cage, les deux pattes sur le museau, priant pour qu'il ne me force pas à prendre forme humaine. Ma nudité me révulse de plus en plus. Mais mon corps titanesque n'est pas exempt des traces de ma torture. Mon pelage roux et brun suinte, des plaies profondes peinent à cicatriser et une pointe de flèche pique entre mes côtes. Les démons ne l'ont pas retirée, parce que, fou de douleur, je ruais et agitais les pattes, toutes griffes dehors. J'en ai tué plusieurs, alors ils ont renoncé. Et maintenant, je souffre le martyre à cause de ce maudit bout de ferraille. Un grincement retentit. J'ai peur. Et malgré ma fierté, je n'ai pas la force de me mettre debout pour prouver que je suis toujours dans le combat; C'est donc sur mon corps recroquevillé que la lumière se fait, et je rencontre un regard bleu et or, en tout point équivalent au mien. Je ne veux pas lui céder. Mais je ne peux pas me lever... Tant pis.

-Qu'est-ce que tu regardes, mon toutou ?! Dégage et fiche moi la paix !"

Tue moi... Par pitié, par noblesse roi loup... Tue moi.

Aujourd'hui fut une journée forte en rebondissement. Je crois que maintenant, le maître des enfers me hait autant qu'il le doit. Autant que le voulait le véritable roi de la terre. J'ai bu son sang, il a bu le mien. Le seul petit problème sera cette attirance impressionnante que nous ressentirons l'un envers l'autre mais autrement, il n'est pas plus mon maître que je suis le sien. Bien.

Pourtant, je croyais que je serrai tranquille pour ma fin de soirée. Anouscka m'attend, et je sais qu'elle est capable de prouesse qui vaincrons un loup. Et pourtant, mon portable sonne d'une lumière rouge, laissant sur mes épaules une sueur froide. Il veut me voir, certes. Mais ce n'est pas son visage qu'il veut que je voie. Dommage, je me serai amusé en sa compagnie, et je lui aurais prouvé qu'il était aussi dominé qu'une jeune vierge. Qu'il n'était pas grand chose face à mon esprit millénaire. Mais non, l'influence de mon sang n'était pas assez forte. Après tout. La surprise qu'il m'avait réservée était bien meilleure. Il m'avait servit le roi tigre sur un plateau, ce même roi qui m'avait enlevé la belle Malika, qui m'avait ravit la véritable princesse, la fille de mon "adorable" frère. Le sang me montait aux lèvres, emplissant mon esprit d'un fureur glaciale, qui poussait mes sens au somum. Mes yeux brillaient d'une rage folle, et l'envie de sang transportait les méandres de ma mémoire. Je voulais sentir l'hémoglobine du faux roi sur ma peau, entendre ses rugissements de douleur et capter la peur sans nom qui prendrait par de lui. De cette unique façon je serais heureux.

Aaron si mes souvenirs sont exacts est là, mort de douleur dans sa cage, sa robe alzane se pamant de reflets flamboyants, tant de sang que de firmament lié. Il n'allait pas bien du tout. Et sa détresse agrandissait le sourire froid qui marbrait mon visage. Sa peur et sa rage contenue glissaient sur mon corps en une cascade de sensations, toutes plus puissantes les unes que les autres. J'en aurai presque jouit de le voir si détruit et faible...

-Qu'est-ce que tu regardes, mon toutou ?! Dégage et fiche moi la paix !"

C'est le problème d'un animal apeuré. Et c'est ce que ne peut comprendre ce cher Kaèr, toute aussi puissante soit sa partie dragonne. Car nous les animaux, même dans la peur et la douleur, nous restons dangereux. C'est même dans ses instants que nous le sommes le plus. Un simple geste nous fait faire des folies, et nous nous inclinons pour mieux frapper. Voilà l'unique raison pour laquelle le roi des enfers aura tant de mal avec cette chère Malika. Et pourquoi seul son roi peut la diriger. Elle n'est qu'une louve après tout...

"-Oh... Il est mignon le petit chat. Elle te fait pas trop mal j'espère la flèche ? C'est pas de l'argent quand même ? Parce que là, se serrai vraiment douloureux. C'est triste ce qu'il t'arrives hein chaton ? Plus de trône, plus de force et puis surtout, plus de copine. Elle est morte je crois non ?"

Je le hais. Je le hais mais j'ai tellement peur que mes pattes de ta taille d'un plateau tremblent. Cela dit mes griffes, jusqu'ici rentrées, sortent et je fixe durement ce roi pas plus légitime que moi.

"-Oh... Il est mignon le petit chat. Elle te fait pas trop mal j'espère la flèche ? C'est pas de l'argent quand même ? Parce que là, se serrai vraiment douloureux. C'est triste ce qu'il t'arrives hein chaton ? Plus de trône, plus de force et puis surtout, plus de copine. Elle est morte je crois non ?"

Un grondement sors de ma gorge, presque imperceptible. Un son qui veut tout dire. Va plus loin et tu m'auras trouvé. Je balaie la pièce du regard, les murs solides et je perÇois l'odeur de gens en plus de ce maudit souverain. Je referme les yeux, voulant dormir, quand le sens de toutes ses paroles parvient à mon cerveau engourdit. En moins d'une seconde, je suis dressé sur mes pattes de derrière et mes machoires énormes claquent sur les barreaux de la cage. Un bruit sinistre retentit et je laisse un rugissement de haine pure emplir les lieux. Il ne me soumettra pas. Pas lui, jamais ! Il me tuera peut être, mais pas comme un tigre brisé et soumis ! Je ne suis pas un lâche !

Mon estomac tenaille, je n'ai pas mangé depuis des jours. Un homme en arme s'approche pour me piquer le flanc, et avant qu'il recule mes griffes le tirent à l'intérieur de l'habitacle. Je sang chaud gicle, et mes dents appuient sur la chair pour la faire céder. Les autres gars ont maintenant ton drôle d'air, mais lui, il ne se laissera pas impressionner comme Ça. Il va falloir que je me révolte, que je passe mes limites et cette fois, la magie n'est pas la pour m'aider. Je dois m'en sortir seul. Et si j'y arrive, je serai libre. Je gronde à nouveau, terrifié par le froid mordant de la voix de Luis, et abat mes deux pattes sur le devant de la cage qui bascule dans un grand fracas. Les barres se brisent sous mon poids, mais dans ma peur je bouge mal et l'une d'elles transperce ma cuisse. Cette morsure me rappelle celle du feu, et une lueur d'horreur éclaire mes yeux bleus. Je bondit en arrière avec un glapissement et découvre les crocs en rencontrant le mur contre mes reins. Non. Je ne peux rien faire. Je suis à sa merci. Gaia, je vous en supplie, au secours. Je veux que mon peuple vive ! J'ai peur !!

Le petit chat commence à avoir peur, je le sens jusqu'au bout de mes ongles. L'odeur qui s'échappe de sa petite personne me fait frissonner de plaisir. Oui, décidément, la douleur de ce pauvre animal, je la sens jusqu'à la moindre de mes cellules, comme si tout mes sens étaient concentrés sur son effroi. Mon ouïe vivre de ses allaitements de frayeur, mon odorat respire l'odeur précieuse qui règne ici en maître, sans foi ni partage. Comme elle le doit, seule dans la nuit glacial qui obscurcit le ciel extérieur. De mes prunnelles si particulières, je vois couler sur sa nuque une légère goutte de sueur froide, hérissant les poils qui se trouve là, pour mieux les coller après coup. Et de tous, c'est le goût qui me fait le plus frémir. Car le sensation de sa peur sur ma langue, cette peur qui le vrille et le poussera, je le sais, à faire des choses stupides...

Il fait exactement ce à quoi je m'attendais, tuant un de mes hommes et bataillant pour détruire sa cage. Il y parvient d'ailleurs. Mais l'odeur de son royal sang emplit la cave, et j'inspire avec délectation, alors que mes crocs poussent plus vite que je ne les pensais capable.

"-Et bien chaton. On se débat ? Tu fais pitié honney, tu le sais ça pas vrai?"

Mes lèvres se tendent sur un sourire plein de crocs pendant que mes prunnelles brillent telles des morceaux de glaces, l'or contenue en elle vibrant lentement, dans des éclats sensuels. J'inspire une fois de plus et la rouille me pique la langue. Je ne serais pas dépendant de lui si je lui prends contre sa volonté son sang. À la rigueur j'aurais envie de lui, mais guère plus. En tout cas, je ne comprends pas le geste de ce cher roi des enfers. Et il me fait sérieusement chier le dragon.

J'ai mal. La douleur vrille mes reins, et ma fourrure se hérisse comme celle d'une femelle défendant son petit. Mon sang glisse entre mes poils, me donnant des frissons d'angoisse, et Ça ne s'arrange pas alors que les crocs du loup s'allongent. Je reste statique un moment, avant d'etre pris d'une terreur encore jamais égalée chez moi. Mes membres tremblent, et je commence à labourer frénétiquement le mur à coté de moi. Je veux sortir d'ici. Je ne veux pas etre son jouet. Ni de sang ni de corps, encore moins d’âme. Je m'y refuse, j'ai ma fierté. Mes dents aussi longues qu'un bras humain s'enfoncent dans la pierre comme dans du beurre, mais c'est trop épais.

"-Et bien chaton. On se débat ? Tu fais pitié honney, tu le sais ça pas vrai?"

Une sorte de pitoyable miaulement retentit, et je fais face au roi loup. Mon coeur saigne. Je plante mon regard d'eau plein de larmes dans le sien, qui me ressemble tant que j'en ai mal que l'on soit si différents. Et je me laisse tomber. Mes pattes se détendent soudainement, et toutes mes forces s'enfuient. Mon corps quitte la sécurité de l'animal pour la première fois depuis des mois, et mes doigts se crispent dans mes cheveux pleins de sang. Les sanglots m'étranglent et je pousse un cri désespéré, rempli toute la douleur de ces tortures incessantes. Je mourrai pas gibier, pourtant. Ma peau explose à nouveau, mais mes yeux ont une lueur nouvelle. Je me battrai pour ma liberté, et si je perds, je serais mort en brave.

"- Viens me chercher salaud..."

Cette fois, je ne veux plus flipper. Je ne devais pas être roi, mais c'est arrivé. A moi de prouver que j'en suis digne, de ce titre. C'est la liberté l'esclavage ou la mort cette fois. Je prie pour la liberté ou la mort. Mais la captivité, plus jamais !

Il fait métamorphose sur métamorphose le petit chat, et j'étouffe un baillement d'ennui profond. Je serais mieux ailleurs moi, j'ai d'autre chat à fouetter sans mauvais jeu de mot. Comme une danseuse qui doit m'attendre à l'étage pour que je teste ses capacités d'endurance physique. Mais non, môsieur le roi des enfers m'a fillé cette tête à claque de tigre, qui se croit puissant malgré son très jeune âge. Je croise dans son regard le défi, mais je lève les yeux au ciel. Il ne me fait pas peur ce bébé chat. Bien au contraire.

"- Viens me chercher salaud..."

J'éclate d'un rire glacial, sans aucune joie. Puis, aussi vite qu'il est venu, mon rire disparaît, ne laissant aucunes traces de sa présence sur mon visage. Ni sourire, ni lèvres retroussées. Juste un masque de glace et de ténèbres. Je n'ai pas envie de me battre petit chat. Et ici, si je me transformais, je ne tiendrai pas contrairement à toi. Pauvre petite chose devenue roi sans le faire exprès. Tu ne sais rien de la vie.

"-Et pourquoi donc chaton ? Pour que tu finises enchaîné de nouveau ? Je n'ai pas besoin de me battre contre toi. Tu es faible cob. Et tu le sais. Alors maintenant tu vas gentiment te coucher et obéir aux ordres. Tu veux pas que je m'énerve pas vrai ?"

Je ne lui souriai pas, me contentant de toiser sur lui mes prunnelles plus froides que la glace. L'or qui les traversaient était figé, tout comme mon visage. Seules mes lèvres étaient découvertes sur mes crocs, et mon nez plissé comme celui d'un loup en colere. Mais rien d'autre ne prouvait le moindre de mes sentiments. Je ne voulais pas lui faire la fleur de le tuer, il souffrait bien plus d'être enfermé. Et en plus qu'il était stupide de souhaiter ardemment la mort. Car elle l'enverrai dans une nouvelle cage, celle qui incombe à toute les âmes entre les mains du maître des enfers. Pauvre petite chose...

Au dessus de mes oreilles sensibles, la voute en pierre tremble un peu. Mais pas assez pour s'effondrer. Le loup éclate de rire, et mes oreilles se plaquent sur ma tete alors que je feule furieusement. L'endroit est mal éclairé, et je commence à faire preuve de claustrophobie. Quand j'étais plus jeune, j'avais déjà beaucoup de mal à rester enfermé et je sortais par tous les temps. C'est ma vie la plaine, elle a mon ame. Je suis fier, libre et indomptable. Personne ne me brisera jamais. Je peux courber l'échine, mais je me releverai toujours. Seule la mort pourrai me libérer de ma couronne, et donc je pourrai m'abandonner, enfin. Mais personne ne semble vouloir me faire cette fleur. Malika me manque, ma famille aussi, et Mehdi. J'espère qu'il va bien. J'ai peur pour lui, il est si vulnérable... Et il ne s'en rend pas compte.
Je referme mes machoires sur la barre de métal profondément plantée dans ma chair et la retire, déchirant les muscles au passage, et je me traine au dessus des débris métalliques aux pointes acerées. Mon ventre frole les piques, et je plante mon regard à nouveau dans celui du loup.

"-Et pourquoi donc chaton ? Pour que tu finises enchaîné de nouveau ? Je n'ai pas besoin de me battre contre toi. Tu es faible cob. Et tu le sais. Alors maintenant tu vas gentiment te coucher et obéir aux ordres. Tu veux pas que je m'énerve pas vrai ?"
"- Vas y. Continue. Dis moi donc ce que je t'inspire petit chien, je n'ai plus rien à perdre si ce n'est ma couronne haie. Mais je ne me coucherai pas à tes ordres. Tu veux que je me couche, là tout de suite ? Je veux bien mais ce ne sera pas pour t'obéir. Je n'en peux plus, alors crois moi, la lacheté de me donner la mort, je l'ai. Et puis arrete de m'appeler chaton."

Et d'ailleurs, ce n'est plus qu'une question de temps. Je sens bien que ma peur ne suffit pas à me tenir debout. J'ai peur. Mais pas assez. Je saigne horriblement, l'odeur est épouvantable. Si seulement il se contentait de m'attacher quelque part et de m'ignorer... Mais ce serait trop beau. On peut toujours rever.

"- Vas y. Continue. Dis moi donc ce que je t'inspire petit chien, je n'ai plus rien à perdre si ce n'est ma couronne haie. Mais je ne me coucherai pas à tes ordres. Tu veux que je me couche, là tout de suite ? Je veux bien mais ce ne sera pas pour t'obéir. Je n'en peux plus, alors crois moi, la lâcheté de me donner la mort, je l'ai. Et puis arrête de m'appeler chaton."

Je jette un regard à mes hommes, et d'un signe de tête, je leur ordonne celui qu'ils entendent depuis que le chat a tué l'un des leur. Il doit ne rien savoir des loups sans doute. Car en tuant un membre de la meute, il a signé un pacte avec la haine des autres membres. Ils lui en voudront pour l'éternité, et elle est longue pour des immortels. lls lui en voudront à jamais. Il devrait avoir peur le chaton. Trop rapide pour un humain ou même pour lui, je mors mon poignet et bondis sur lui. D'un simple coup dans les reins, je le fais reprendre forme humain. Il y a un seul point dans notre métamorphose, un point qui nous fait reprendre forme humaine. Et même si nous nous haisons entre garous, jamais au grand jamais personne d'autre ne le saura. Je fourre mon poignet dans sa bouche, laissant couler le sang en lui. Mon sang millénaire soignent n'importe quelle blessure, mais à le seul défaut de rendre totalement accro. Et surtout, esclavagise même le plus puissant des rois. Dans tout les cas, je doute que Kaèr veule qu'il meurt. Sinon il me l'aurai dit. Après envoir sentit mon sang couler dans ses veines, je lui arrachais sans ménagements mon poignet et envoyais un monstrueux coup de pied rencontrer ses côtes. Le craquement m'arracha un sourire cruel.

"-Pourquoi tu ne veux pas que je t'appelle chaton ? Chaton. C'est ce que tu es pourtant. Un jeune chat. Qui se prend pour un gigantesque lion. Quand à ce que tu te couches. Mais tu vas le faire... Chaton. Aller maintenant. Obéit. Assit !"

Ma voix à prit l'intonation parfaite des ordres lupins. Double voix, double force. Danger

Je veux pas m'en sortir. Je suis en train de me laisser glisser sur les barreaux de la cage brisée quand sa main heurte mes reins avec force. Le choc m'empeche de réagir, et avant que je le temps de me redresser son poignet se love entre mes lèvres brulantes. J'ai un mouvement de recul mais le gout me cloue sur place et le liquide coule dans ma gorge alors qu'un honteux gémissement de plaisir glisse de ma bouche. Je sais ce qu'il vient de faire. Il est désormais libre de me faire obéir comme il l'entend, mais il n'y a aucune gloire à utiliser ce procédé pour faire plier l'adversaire. Je ne l'ai moi meme jamais fait. Je juge que je vrai prestige, c'est de dire 'un tel était désobéissant, mais je l'ai ramené dans la bonne direction sans serment de sang' Un roi qui retient ses sujets par la force est méprisable. Et celui qui préfère Ça plutot que de se battre est tout simplement pathétique. De plus je ne vois pas pourquoi il fait Ça. Je suis plus faible que lui, alors ? Veut il m'humilier ? Comment dans ce cas ? Et puis c'est étrange... Je ne comprends pas.


"-Pourquoi tu ne veux pas que je t'appelle chaton ? Chaton. C'est ce que tu es pourtant. Un jeune chat. Qui se prend pour un gigantesque lion. Quand à ce que tu te couches. Mais tu vas le faire... Chaton. Aller maintenant. Obéit. Assit !"

Quoi ?! Ah non ! Mon corps se plie, et je résiste de toutes mes forces, reprenant forme féline, mais mes membres arrières cèdent et je me retrouve donc assis, comme un gentil chien chien. Or le félin est le groupe animal le plus difficile à plier, ou effrayer en cas de danger. Obéir me rend donc complètement dingue. Je feule, plaque mes oreilles contre mon crane et menace de la patte.

"- A tu joues bordel ?? Fous moi la paix ! Chuis pas un esclave ! Tu veux pas que je te suce non plus tant que t'y est ?? Laisse moi partir connard !!"

"- A tu joues bordel ?? Fous moi la paix ! Chuis pas un esclave ! Tu veux pas que je te suce non plus tant que t'y est ?? Laisse moi partir connard !!"
"-C'est à réfléchir honey."

Je lui fais un immense sourire, avant de me concentrer sur ma proie. Mon sang coule dans ses veines, et j'inspire profondément. Le pauvre tigre. Il ne doit pas être totalement au courant des pouvoirs du sang. Car son obéissance n'est pas le principal de mes voeux ou désirs. Non bien sur. Mais savoir à chaque instants où il se trouve, ce qu'il fait et avec qui.
Mais pour l'instant, je me contente de lui faire un sourire cruel, un sourire pervers qui fit froid dans le.dos. Mes lèvres retroussé sur mes canines longues et encore poisseuse de mon sang. Et le plus drôle de tout, c'était l'envie qui allait prendre par de sa petite personne qui me rendait fou de joie. Il allait rêver de posséder une fois de plus mon sang, et pourtant, il lui faudrait me supplier pour l'obtenir.

Sa détresse m'en rapellai une autre bien plus ressente et me laissait le coeur en miette et des souvenirs plein la tête. Cette nuit où, seul, sans proies ni occupation, elle avait trouvé le chemin de mon lit et avait sut séduire mon coeur. Et même si le moindre avenir était inenvisageable entre nous, elle me faisait toucher les étoiles et comprendre ce que voulait dire aimer. J'ai l'impression d'être un abruti dans mes paroles comme dans mes pensées. Aimer quelqu'un. Qu'elle idée stupide. C'est pourquoi j'avais pitié du tigre devant moi. Malika avait le totale contrôle sur lui, cette même Malika qui avait porté mon fils pendant neuf mois avant qu'il lui soit arraché. Car malgré tout, malgré la haine que sa fierté faisait naître en moi, la princesse restait celle qui avait tué son roi de père et qui avait porté mon fils. Et pour tout cela, elle restait importante à mes yeux...

"-Dit moi chaton. Tu l'aimes ta princesse ?"

"-C'est à réfléchir honey."

Un rugissement de colère qui dissimule mal ma gene retentit, et je menace les loups qui remplissent la pièce de mes dents de sabre. Il faut toujours rester à distance des pattes d'un smilodon, mais rien n'est plus mortels que ces armes là. Si des braconniers parvenaient à attraper l'un des miens, ou seulement en apercevoir un... Nous serions perdus. Et eux, riches. Luis commence à dépasser mes limites de patience. Je sors et retracte mes griffes sans cesse, agacé, et ma queue s'agite derrière moi, puissante, renversant meme un loup qui s'approche, pour venger son camarade sans doute. Elle siffle, fend l'espace, et le cueille sous les pectoraux pour l'envoyer dans le mur. Puis je me couche, jouant toujours avec mes griffes acerées pour faire passer le temps. Mes yeux outre mer cillent plusieurs fois. Je ne sais pas ce que je fais là, et je commence à comprendre que le loup ne sait pas quoi faire de moi non plus. Situation des plus ennuyeuses, donc.

"-Dit moi chaton. Tu l'aimes ta princesse ?"

Mes griffes rayent la roche. Cette fois s'en est trop. Il dépasse les bornes, je ne suis pas un doudou tout de meme. Furieux, je me lève avec lenteur et écrase un homme en posant simplement la patte dessus. Ses mots produisent un son assez marrant, et un type se précipite sur moi en hurlantavant de muter, surement pour venger la mort du premier. Las, je le réduit également en bouillie et passe aux suivant avec nonchalance, pour enfin répondre en soupirant.

"- Oh oui, je l'aime. Plus que quiconque, j'ai vendu mon ame pour elle. J'ai été emprisonné. Je le suis encore. Mais il n'y a pas une seconde où je ne pense pas à elle. Et elle aussi, elle m'aime. C'est tout ce qui importe. Pourquoi, chien galeux ? T'es jaloux ?"

Que c'est bon de tueret jouer avec le feu... Ça faisait longtemps. Je vais peut etre pouvoir me dérouiller les jambes. Voyons comment il le prend... S'il ne dort pas, parce que vraiment on s'ennuie à mourir ici...

"- Oh oui, je l'aime. Plus que quiconque, j'ai vendu mon ame pour elle. J'ai été emprisonné. Je le suis encore. Mais il n'y a pas une seconde où je ne pense pas à elle. Et elle aussi, elle m'aime. C'est tout ce qui importe. Pourquoi, chien galeux ? T'es jaloux ?"

La rage fait disparaître mon sourire et transforme mes yeux en deux fentes aussi cruel que des morceaux de glaces acérés. Elle m'aimait et malgré sa haine envers moi, elle était mienne. Une catin des plus intéressante, et ce n'était pas l'argent qu'elle me rapportait qui la rendait si particulière à mes yeux. Je ne l'aimais pas, mais elle, elle midolatrai. J'étais son unique amour, et voilà que ce fils de pute de tigre s'était ramené ! Et il allait payer. Je ne voulais pas que le roi des enfers hérite de notre princesse, car si je mourrai, elle serait celle qui prendra la race lupine sous sa coupe. Et actuellement, Kaer devenait le maître des loups. Et tout sa part ta faute rouquin. Mes muscles roulèrent sous ma peau alors que les poils paraissaient, couvrant mon corps humain d'une fourrure d'or, sur laquelle brillaient ma rage. Il ne faut jamais jouer avec le feu !

Les autres loups s'écartent rapidement, heureux de me voir enfin réagir. Ils n'ont pas mon contrôle sur eux-mêmes. Et ils ont déjà tous muté, alors que j'étais juste en train de m'amuser. Mais cette fois. Le tigre n'a aucune chance, je suis plus vieux et donc plus puissant. Mon sang qui coule dans ses veines l'empêchera de frapper, et alors que la mutation éclate dans le silence mortel qui a frappé ses mots, un grognement sourd sort de ma poitrine. Mes pattes puissantes touchent enfin le sol et mon babines se retroucent sur mes dents aussi longues que les siennes, sauf qu'elles ne sont pas deux pauvres canines mais une rangée, une dentition à faire pâlir de rage tous les animaux du compté. Mais là, je crois que je vais faire de la charpie du faux roi. Mes yeux bleus sont aussi acéré que le fil d'un poignard et, bien que je parvienne tout juste à bouger dans la trop petite cave où je ne tiens presque pas, j'attaque. Mes dents s'enfoncent dans la chair du garou comme dans du beurre, faisant couler le sang partout ailleurs que dans ma gorge. Je sens qu'il se défend mais chacune de ses attaques renforce ma prise. Il va payer pour ses mots, pour ce qu'il a fait, pour tout. Et je veux qu'il souffre plus que jamais. Je suis énervé, et il ne fait pas bon d'énerver le roi des loups-garous !

J'ai toujours fait le fier. Depuis ma naissance, je me suis arrangé pour faire beaucoup de bruit parce que comme Ça j'impressionnais les autres. Du coup, ils ne m'approchaient pas. Je me protège comme Ça, mais aujourd'hui Ça ne paye pas. Je vois le grand blond qui me fais face changer de forme dans un flash terrifiant, et le temps de plaques mes oreilles sur ma nuque et fermer la bouche j'ai ses dents plantées dans les flancs. Un son étrange m'échappe et mes canines me rentrent dans les pattes. Cette fois, la douleur me fais pousser un rugissement lancinant, et mes griffes déchirent frénétiquement le museau du canidé. Je ne le fais meme pas exprès, ce sont des spasmes. Je crois que pour l'instant, j'ai trouvé mon maitre...
Je deviens peu à peu mou comme du chewing gum et laisse ma gorge découverte, retracte mes griffes et ronronne doucement, soumission totale. J'ai honte de moi, mais je jure que Ça ne va pas durer. Il me le paiera. Et cher, très cher, en plus de tout ce qu'il a fait subir à Malika. Je suis rancunier. Mais je ne le montre que longtemps après. Lui, Ça va vraiment mettre du temps en fait, mais... Bon. Au moins, un jour, euh, Ça arrivera... Si si.
En attendant je me vide de mon sang entre près crocs et je commence à voir des petites lucioles. Et dire que je me croyais invincible... Me voilà bien ridiculisé. Et en public en plus. Je n'ai plus qu'à m'allonger aux pieds du roi et prier pour ma rédemption.

Je le sens s'incliner enfin. Il se laisse faire, et ses pattes se couchent sous lui. Bien. On ne peut mieux même. Le sang tâche nos deux fourrures, la sienne, écarlate, et la mienne, aussi blonde que mes cheveux. Il colle les poils entre eux, traçant des sillons rouges, laissant ses forces s'enfuirent. Même lorsqu'il s'incline à mes pieds, et que de sa gorge me parvient un ronronnement presque doux pour mes oreilles, je ne lâche pas. J'ai l'impression de mordre dans du beurre, et le goût tendre et brûlant de l'hémoglobine s'infiltre dans ma gorge.

Lorsqu'enfin je le lâche, il n'est plus qu'un tas de loque à mes pieds. Rien d'autre que l'enveloppe molle de ce qui fut un roi. Il n'est rien, et malgré ses prunnelles exactement semblables aux miennes, il est bien trop faible pour qu'on puise le comparer à ma petite personne. Je reprends ma forme humaine, et regarde mes hommes. D'un signe de tête, je leur ordonne de s'occuper de lui. Maintenant qu'il s'est incliné, ils peuvent venger leur amis. Je me fiche de ce qu'ils lui feront, ils ont juste intérêt de ne pas le tuer. Sinon, leur vie ne continuera pas longtemps. Ils mourront plus vite qu'il ne s'y attende. Je doute que Kaer accepte que l'on tue son chaton domestique. Et Gaïa risque de ne pas bien prendre la mort du roi tigre. Pendant que je remonte à l'étage, j'entends les cris de douleur du roux, qui emplissent la cave et déchire le silence qui s'est installé. Les loups sont rancuniés, et il a tué deux d'entre eux. Bien trop à leur yeux.

Anouscka est là, sexy comme le diable dans une tenue de cuir qui moule son corps parfait. La putain est blonde, aux yeux plus bleus que le ciel en fin de soirée. Elle est très belle et rêve de travailler pour moi. Elle sait toute la vérité, et a pour unique espoir d'être transformé en une immortelle. Elle ne le sera jamais, mais lorsqu'elle s'en rendra contre, en principe, elle sera morte. Car le sang à autant d'effet sur les vampires que sur nous les loups. Alors. Pourquoi ne pas jouer avec elle. Ma chambre nous attend, les bras grands ouverts et je ne perds pas de temps. Je la couche sans le moindre état d'âme, et la pénètre violement, lui arrachant un cri de douleur qui se transforme rapidement. Je la mors, et le sang qui coule dans son dos, suivant son cou me rends puissant. Oui, elle ne connaît rien de l'immortalité. Après tout. Elle n'est rien d'autre qu'une pauvre humaine, une salope comme toute les yeux, avec laquelle je prends un plaisir passager. I'm not à good boy.

Il y a des choses que je peux concevoir. Me plier sous le joug de Lis, d'accord. Me retrouver à faire le matou de compagnie, d'accord. Mais me laisser dominer par des loups de second rang ? Attendez, il croit vraiment que je vais les laisser faire ?!
La rage m'arrache un rugissement menaçant, et mes plaies ouvertes et suintantes se referment rapidement sous le coup de l'afflux de sang. J'ai mal pendant que mes os se ressoudent, et ça s'entend, mais ça ne va pas durer longtemps. J'espère pour les loups qu'ils ont déjà rédigé leurs testaments. Parce que sinon, et bien, tant pis pour eux.
Mes griffes ressortent, et je couche les oreilles en feulant méchamment, du fond de ma gorge, fou de colère. L'humiliation, j'ai beaucoup de mal avec ça. Et il ne faut pas rêver, quand un tigre se couche, c'est exclusif. Sa soumission va à une seule et unique personne, rarement pour longtemps, et uniquement à cette personne donnée. Pas à ses inférieurs.
Les loups tournent autour de moi, jappant de temps à autre, et menacent de leurs énormes mâchoires. Je sens venir le carnage. Le roi va regretter d'avoir laissé ses petits chiots en la présence d'un fauve humilié et furieux. L'un d'entre eux se lance enfin en avant, et je pèse de tout mon poids sur mes postérieurs pour me redresser dessus, puis retombe sur la nuque du bel animal au poil brun roux. Il n'a même pas le temps de couiner. Les autres se jettent sur moi en poussant des glapissement de peine et de rage, mais l'un d'eux se retrouve avec le flanc ouvert sur toute sa longueur, et un autre l'arrière train écrasé sous ma patte avant. Ils sont six en tout. Trois de moins, à présent... Car rien ne pourra les sauver. Je broie celui qui se trouve sous mes pieds en bougeant de côté pour éviter le quatrième, qui se fait alpaguer par ma gueule béante en sautant. Il ne fallait pas me provoquer, minis chiens. Ployer devant votre patron m'est déjà assez insupportable, je ne vais pas non plus me laisser dominer par votre taille insignifiante. Les hurlements des loups finissent par remplir la pièce, et l'un des canidés se jette même sur la porte en couinant comme une âme en peine, griffant à la manière d'un chat acculé, mais mes griffes acérées le cueillent violemment et il va s'écraser contre la pierre du mur d'en face. Comment pouvaient ils sincèrement croire qu'ils avaient une chance de me vaincre ? Non mais vraiment...
Finalement, je laisse la vie sauve au sixième. Pour rendre les choses un peu plus intéressantes. Pour le moment, il contemple les corps de ses camarades, en état de choc, complètement à l'ouest pendant que je lèche le sang qui macule ma fourrure épaisse. Le sang des cinq loups forme un centimètre d'épaisseur sur le sol, encore chaud. Un vrai charnier. Allez, viens voir le massacre Luis, que tu saches que je ne suis pas non plus ton chat domestique. Tu ne voudrais pas me donner comme animal de compagnie à tes filles, non plus tant que t'y es ? Franchement.