Aujourd'hui, le Samedi soir me tendait grand ouvert ses bras. Et j'avais envie de sortir, d'oublier le mal qui me rongeait dans l'alcool et l'extasie. Pendant une nuit, coucher avec tout ce qui passait par là. Fille ou garçon, humain ou être surnaturels. Je m'en contre fichait, je voulais juste boire jusqu'à ne plus me souvenir de mes souvenirs. Ne me rapeller de rien et demain, sentir une nouvelle émission dans mon corps. Après la fac de médecine légiste, je pensais à autre que travailler. Je pris la direction du bar le plus proche de mon appart, un paquet de clope dans une poche. Pour cette soirée, j'avais opté pour un look néo gothique, un corset de soie fine rouge et noir sur un pantalon en cuir ultra moulant. Mes longues jambes misent en avant par de belles bottines à talon haut, j'évitai le stylée grosse traînée tout en restant plus que sexy. Mes belles prunelles étaient assombries par un épais trait de Leyner et de crayon noir. On pouvait sentir le mal dans mon cœur à des milliers de kilomètres. J'étais une âme qui attirait les démons comme une flamme, et mes lèvres n'en souriaient que plus. Depuis toujours, je traquai ce peuple qui avait prit notre pouvoir, notre trône et nos humains de compagnie. Je voulais tuer, je voulais sentir le sang couler dans ma gorge et voir le visage stupéfait des représentants de Satan lorsqu'ils se rendaient compte que leur sang n'avait aucun effet sur moi.

Je m’assis au bar, faisant un clin d’œil au barman qui me connaissait si bien et que j'avais ramené chez moi à chaque fois qu'aucune proie intéressante ne se présentait. Régnait autour de moi les mêmes phéromones qu'autour d'une succube, le même mal qui attirait toujours les humains dans ses toiles. La nuit était mon terrain de  chasse de prédilection. J'étais une fille des Ténèbres, nièce du roi ancestral. Ma commande d'un whisky double passée, je me retournai, découvrant les humains présents. Aucunes nouvelles têtes... J'allais m'ennuyer très vite.

Je fais de plus en plus attention lorsque je suis sur Terre, l’atmosphère est changé, je ne saurais dire en quoi mais quelque chose me gène, une présence qui me met mal à l’aise. Ce soir, je suis libre, je vais donc en profiter pour suivre cette présence, comme un lien invisible qui me rattache à quelqu’un, ou même quelque chose, je ne sais qui je ne sais quoi mais je le sens.

Bref, il me reste encore 1 heure de boulot, les autres surveillants glandent dans la salle des pions, moi je me promène dans les couloirs. Je croise Tarek dans une allée sombre, comme toujours le cœur à l’ouvrage. J’assiste également à la dispute de Johanson et de son mec, à propos de le couple trop fragile ou une connerie du genre. Les deux starlettes aussi, Still et Lanson en pleine création d’un morceau romantique mais relativement entrainant. Bref, finalement, je finis ma journée et rentre dans mon chez moi.

L’appart est sombre, calme, tout ce que j’aime. La lumière ne rentre presque pas dans le taudis et les araignées et autres insectes bizarres affluent autour de moi. Dans un coin, une petite photo de Skin entouré de pétales de rose noire et de bâtons d’encens au fruit des bois –son encens favoris- se dresse en son honneur, tel un petit sanctuaire. Je vais bientôt te retrouver mon frère, fais-moi confiance. Bientôt mon père sera définitivement mort et je pourrai partir en paix. Tout est déjà calculé, la fin est proche. Bref, je m’égare, ce soir, je pars pour autre chose : retrouver cette chose qui me trouble tant. Je me fais non pas beau mais juste présentable, avec un regard perçant mis en valeur par un trait de crayon noir comme le charbon. A part ça pas grand-chose ce soir. Bref, me voilà donc, suivant la trace de la perturbante présence. Cette piste me mène à l’un des bars les plus sombres de Milwaukee. Les humains, ces créatures pathétiques, affluent autours de moi. Cependant une jeune femme se distingue des autres poufiasses du bar. Une brune au teint cadavérique et au regard noisette, plus que séduisante et m’attirant comme un aimant. Que me prend-t-il ? Je m’approche de cette femme et lui fait fortement comprendre du regard que je souhaite lui parler mais pas ici, dehors, dans la tranquillité de la nuit. Au calme, caressés par la douce brise du mois d’Avril. Je le sens, cette fille n’est pas comme les autres.

Je torche mon whisky en moins de temps qu’il le faut, mais, alors qu’une présence dérangeante ce fait sentir, je me retourne brutalement. Mes yeux croisent ceux d’un homme, entouré de mystère et d’un zeste de… danger. Je le détaille de haut en bas, m’arrêtant sur sa haute stature et ses yeux trop clairs. Il n’est pas humain, et un sentiment de déjà vu me parvient dès que je le croise. Sur mes bras, mes poils se dressent. Mon corps ne s’est jamais trompé jusqu’à présent. D’un regard, je capte le message, paye l’addition et me lève, sans le moindre regard pour les faibles humains du bar qui me dévorent. Je veux savoir qui est cet homme que je sais connaitre. Il n’est pas n’importe qui.

La nuit s’est levée et un mince clair de lune offre un tant soit peu de vision du monde. Les Ténèbres ne m’oppressent plus depuis bien longtemps, je suis leur héritière, leur fille, et je porte leur mal dans le cœur des êtres de légendes. Une vraie succube quand je le veux. Les crocs en moins.

Il est là, à côté, attendant. Les sens aux aguets, je laisse un sourire naitre sur mes lèvres et sors une cigarette de ma poche. Après une taffe passionnée, plutôt sensuelle même, je replante mon regard sur l’inconnu qui ne l’ait pas tant que ça ; Où diable ai-je bien pu déjà le croiser ? Je suis sur d’avoir déjà ressenti cette puissance qui émane de lui. Mais je suis incapable de me souvenir dans quel contexte.

-Pourquoi m’avoir fait venir ? Je te connais pas vrai ?

Ok, une entrée en matière plus que pitoyable. Mais les questions fourmillaient dans ma tête. Je détestais ne pas savoir.

La ténébreuse jeune femme sort du bar, se pose dans un coin et sort sensuellement une cigarette qu’elle allume et fume passionnément, elle a tout d’une séductrice, cela se voit mais en même temps, elle transpire le mal, cela ce voit que le sang ne coule pas dans ses veines, que la mort a envahit sa vie et que la haine brule son regard ténébreux, aucun doute elle est de ma race. Mais qui est-ce ?

-Pourquoi m’avoir fait venir ? Je te connais pas vrai ?
Je prends mon médaillon, le médaillon de la famille royale représentant un corbeau en argent, avec un réglet indigo sur le bout de ses plumes, avec a, elle me reconnaitra, elle pourra peut-être même me respecter un peux plus pour ma vraie nature.

-Je suis ton prince donc effectivement, tu me connais mais dit moi, toi, qui est tu ?

Son visage me dit quelque choses, comme un air de déjà vu, un sentiment familier. Et puis, je me rappelle. Un flash m’envahit et je comprends tout.

Flash back

L’hivers est bien présent et mon père m’a amené à Londres pour voir quelqu’un d’important celons lui. Nous sommes dans un grand château plus qu’effrayant, on entend distinctement une enfant pleurée, alors nous montons à l’étage pour finalement découvrir un bébé enveloppé dans les couvertures et calé dans un lando, elle pleure énormément et cela me fait de la peine, je pose ma main vers la sienne et le jeune poupon me la tiens fermement, se calmant légèrement. Mon père me regard et me dit :

« Fait attention à elle Karasu Elionor est dangereuse, méfit toi d’elle, elle est puissante, bien plus que tu ne l’imagines. »

Finalement mon père et moi sommes rentrés et je ne l’ai jamais revue.

Fin du flash back

Nan… C’est impossible ! C’est… Eli !

« Elionor, c’est toi ? J’y crois pas, c’est vraiment toi ? »

Le grand et séduisant blond sort un médaillon que je ne connais que trop bien, portant les armoiries de la famille royale, de toute une vie de traque et de recherche. Attirée par le mal et la puissance, j’écrase ma cigarette et plante mon regard que je sais beau dans le bleu des yeux de l’esprit. Ainsi donc, tu es prince de ma race. Tu représente la puissance à toi tout seul.

-Je suis ton prince donc effectivement, tu me connais mais dit moi, toi, qui est tu ?


Qui je suis ? Tu crois que je vais te le dire ? Je suis de ta famille, ça, j’en suis sur. Mais après… Putain ! C’est pas possible. Pour une fois, une seule fois, que je rencontre quelqu’un de MA race, quelqu’un de puissant, et bien… Il n’est pas gay, mais non, il est de ma famille. Quoi que, ce n’est peut-être pas un si gros problème que ça. Depuis toujours mon peuple arrange des mariages entre les puissants. Et ils sont souvent cousin voir frère et sœur. Au plus profond de moi, mon cœur fait des bons de souris. Mon père m’a parlé de Karasu Yomi. Plus d’une fois même. Mais, je ne ressentais pas la puissance de mon cousin dans les descriptions du paternel. Pour lui, il n’était rien d’autre qu’un être faible et sans gloire. Quelqu’un qui ne saurait traquer les démons et nous rendre notre gloire éternelle. Quelqu’un qui détruirait cette engeance qui fût à la naissance de nos ancêtres mais que nous haïssons plus que tout depuis qu’ils se sont autoproclamés maîtres des Ténèbres. Le mal nous obéit, et nous sommes bien supérieurs aux semis animaux.

« Elionor, c’est toi ? J’y crois pas, c’est vraiment toi ? »

Comment il sait ça ? Je ne l’ai jamais rencontré avant ? Aussi loin que remonte mes souvenirs, il n’est jamais apparu dans ma vie. J’ai l’impression de le connaitre, mais c’est bien normal puisqu’il est de ma famille.

"Comment… Tu sais comment je m’appelle ? "

Je penche le visage sur le côté, comme un félin en quête de réponse. Bien qu’un dragon m’ait choisir, je suis aussi extrêmement proche de nos amis les félins. Elios en est jaloux.

Ma cousine m'observe, elle a reconnu mon emblème, enfin notre emblème, cependant bizarrement elle ne semble pas me reconnaître, son visage est marqué par la réflexion, elle me jauge et ne dit rien, mais tout change à l'entente de son nom. La, la terreur envahit son regard, son corps s’agite et elle ouvre enfin la bouche pour s'étonner:

"Comment… Tu sais comment je m’appelle ? "

Comment je connais ton nom?...bonne question, un vague souvenir ou peut être comme une évidence, je ne sais pas trop. Tout ce que je sais c'est que ce petit bout de femme est ma cousine et que cela doit fais bien 20 ans que je ne l'ai pas vu.

"Je... Fin tu es ma cousine, la dernière fois que je t'ai vue tu étais encore dans ton lando et... J'etais la seule personne capable de calmer tes pleurs et d’appairer ta colere, je sais pas trop pourquoi."

Je la regardais, elle est devenu vraiment très belle, une magnifique chevelure châtain brun ornée de reflets dorés illuminait son visage fin brunit par le soleil mais toujours aussi cadavérique. Ses yeux marrons était plein de haine envers la vie, et les traits de sa bouche etaient tels que l'on aurait pu croire qu'elle faisait la gueule à longueur de temps. Le tout lui donnait une allure mystérieuse, mystique, ténébreuse. Aucun doute possible, cette fille est belle et bien ma cousine.

"Je... Fin tu es ma cousine, la dernière fois que je t'ai vue tu étais encore dans ton lando et... J'etais la seule personne capable de calmer tes pleurs et d’appairer ta colere, je sais pas trop pourquoi."

Je le regardais me détailler de haut en bas pendant que mon cerveau s'active. Je sais très bien que durant toute mon enfance, je n'ai eu d'autre contact que la vieille chargé de s'occuper de mon éducation. Mes yeux se plongent dans les siens tout en le détaillant. C'est bizarre que je ne l'ai jamais croisé avant. Après tout, nous habitons dans la même ville et sa présence est dérangeante pour n'importe quelle personne comme moi. Non, pas dérangeante. Attirante plutôt.

"-Tu mens. Il n'y a jamais eu personne dans ma vie avant mes sept ans."

Je le fixai, cherchant à retrouver dans mes souvenirs. Mais jamais, jamais, je ne l'avais vu. Et les seuls échos que j'avais de lui étaient loin d'être positifs. Parce que personne dans ma famille ne l'aimait. Il était incapable d'offrir à mon peuple ce qui lui manquait. Nous étions tellement peut pour rêver s'offrir le confort de l'absolu. Ce que peuvent avoir les autres.

Je fixais mon cousin, cherchant viennent une échappatoire. J'avais l'impression d'être prise au piège. D'être une pauvre chose. Et je déteste ce sentiment. Je ne suis pas comme ca en tant normal. Je suis puissante !!! Pas comme lui !

Elle me regarde, en pleine réflexion, elle ne semble pas me croire, mais pourquoi Ça? Je fais parti de sa famille, mon collier le lui prouve, après il est vrai que à vingt ans il est difficile de se rappeler des moments que l'on a vécu étant bébé. Un sentiment de malaise m'envahit, pourquoi fait-elle Ça? Pourquoi ce regard, cela me met vraiment mal à l'aise.

"-Tu mens. Il n'y a jamais eu personne dans ma vie avant mes sept ans."

La haine dans son regard me transperce le coeur, mais alors elle aussi me prend pour un minable, NON! Je ne me ferai pas humilier une nouvelle fois, alors je vais devoir me débarrasser d'elle. Je ne veux plus subir toutes ces douleurs, et pour Ça il n'y a que deux solutions, se débarrasser de mes bourreaux ou ramener la puissance initiale de mon peuple, la famille des ténèbres doit redevenir maîtresse des ténèbres. Mais seul c'est mission impossible, je dois donc me débarrasser de ma cousine.

Elle me fixait, la faiblesse et la peur se lisait dans ses yeux. J'avais ce sentiment de puissances que je recherchais seulement il serait temporaire, la tuer ne résoudrai pas mon problème, et mon peuple me rejetterai de plus belle, nan un seul moyen de gagner puissance et pouvoir, me débarrasser des demons et reprendre la place qui me revient de droit. Elle pourra m'aider si elle le souhaite et nous pourrions même dominer ensemble le royaume des ténèbres.

"Tu es ma cousine... Pourquoi tu ne me crois pas? Je...fin tu... Aide moi! S'il te plait, je veux redonner à mon peuple ce qui lui reviend de droit, mais je n'y arriverai pas seul, mon pere à beau m'avoir dit de me méfier de toi, aujourd'hui je te propose une alliance contre les démons."

Je vais tous leur fermer leur clappé et vais enfin pouvoir avoir ma vengeance, une vengeance définitive, tellement jouissive.

"Tu es ma cousine... Pourquoi tu ne me crois pas? Je...fin tu... Aide moi! S'il te plait, je veux redonner à mon peuple ce qui lui reviend de droit, mais je n'y arriverai pas seul, mon pere à beau m'avoir dit de me méfier de toi, aujourd'hui je te propose une alliance contre les démons."

Je le regardai, tirant langoureusement sur ma cigarette. Le pouvoir ne m'intéressait pas particulièrement, je voulais juste tuer ceux qui avait ôté la vie à mes parents, ceux qui avaient tué mon adorable mère. Pour Père c'était différent, il recherchait à tout prit le pouvoir.

Je finis ma cigarette sans même lui répondre, puis croisait mes bras sous ma poitrine, la faisant donc magnifiquement ressortir. Des mes yeux de biches, je fis une oeillade à mon cousin, des avancés à peine cachées. Après tout, les membres de ma famille c'étaient depuis toujours marié entre eux pour que le sang reste pur. Les bâtards ne se comptaient plus, mais un sourire étirai mes lèvres. Je ressemblai à l'image même d'une succube. Mes lourds cheveux bruns dans lesquels jouaient des reflets écarlates cascadaient jusqu'à une chute de rein parfaite.  Je resortu une nouvelle clope. J'étais totalement accro. Vraiment.

"Tu sais cousin. Je m'en fout du pouvoir. Je veux juste que notre race retrouve sa splendeur d'antan, la peur qu'elle inspirait à tous. Je veux que dans le futur, l'héritier de notre maison impose sa loi et que jamais notre famille ne soir oubliée ! J'espère que tu m'as compris cousin ? Maintenant que je t'ai retrouvé, il nous incombe de rester les maîtres et de retrouver les ombres de notre peuple."

Le noisette de mes prunelles croisa le feu de ses yeux. Les chauves souris s'affrontaient pour dominer les autres races. Nous gagnerons le respect. Et les démons s'inclineront