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| Sujet: #J'aurais voulu te dire aurevoir [ONE SHOT] Mar 25 Mar - 21:27 | |
| Le vent tournoyait à mes oreilles et la pluie rebondissait sur mon parapluie entrouvert. La tombe me faisait face, inconnu du grand public, seule reste de mes souvenirs. Elle avait été enterrée là, après avoir été déclarée officiellement morte. Je n'avais pas pu me rendre sur sa tombe là bas, dans mon véritable pays. Je croyais que le temps apaiserait mes blessures. Je pensais que j'avais fait le bon choix mais j'étais trop jeune pour régner. Elle avait raison, mais je ne pouvais plus vivre dans cette terreur qui entrainait tout dans un gouffre de tristesse. Je voyais le ciel déverser des trombes d'eau sur le monde, détremper le sol. Eliora Snow
Aucune autre indication. Elle était venue et puis était partie comme elle avait vécu, seule et sans aucun lien. Et pourtant, un bouquet fleurissait toujours sa tombe. Non mien. Je n'avais jamais mit la moindre fleur, mais c'était quelqu'un qui la connaissait car les iris rouges affrontaient le ciel et le temps contre tout rêve. Je suis désolée mère. Je n'aurais pas cru que je pourrais pleurer ta mort, toi qui ne m'a jamais aimé. Je t'ai tué pas vrai ? Et il voudra ma mort comme je l'ai fais de toi. Je m'en veux tellement. J'aurais dut te faire comprendre la vérité avant que je ne pousse mes rêves comme je l'avais fait. Mais regarde mère. Aujourd'hui, tu peux être fière de moi tu ne crois pas ? Regarde ton petit fils, regarde le monde elfique. Nous n'avons jamais été si puissants, de ton fait, je le sais, mais je jure que ce que tu as crée ne mourrira jamais.
"Excuse moi. Je suis désolée de pleurer sur ta tombe vide. Je suis désolée d'avoir orchestrée ce que j'ai fais. Tu ne m'as jamais aimé Mère. Tu m'as poussé à faire ce que j'ai fais mais j'ai peur mère. J'ai peur des autres, c'était juste toi et moi, qu'est ce qu'on peut faire maintenant hein ? J'espère au moins que là bas, dans les Enfers, tu peux voir ce que je fais. Tu veux m'aider man' ? Do you want to build a Snowman ? Help...
Une larme roula sur ma joue dans un souffle pendant que je déposa l'iris écarlate sur la tombe. Adieu mère. Tu es partie loin de moi. Par ma faute. J'ai détruit mes dernières chances en te faisant partir. Désolé. Pourra-tu me pardonner là bas, aux enfers ? Maintenant que je sais ce qui m'arrivera. Que je sais ce que ferra Satan de mon corps et de mes ressentiments. Maintenant que je meurs de peur, que je compte chaque jour qui passe. Que je fais le décompte de mes peurs. Que je vois Liriel grandir sans son père, dans la frayeur de ses demi-frères. Que je meurs d'en voir plus à chaque instant. Que je sais ce qui va finir par arriver. Que j'ai peur, encore et de plus en plus. Peur de cette cassi mort qui prendra par de mon coeur. De voir Amarok s'éloigner un peu plus chaque jour. Et plus que tout, de malgré tout sentir l'odeur de sa peau sur celle de mon époux. De sentir sa présence partout. De mourir un peu plus chaque jours. De voir en quoi l'amour est un danger permanent. Oui mère. Regarde ce que tu laisses. Tu peux rire maintenant. Je ne suis que faiblesses. Tu as raison, les démons sont nos douleurs. Mais je l'aime mère. Je l'aime trop. Je l'aime à n'en plus savoir comment l'affronter. J'ai peur de ce qu'il peut ce passer. J'ai peur du futur. J'ai peur de mes pouvoirs. J'ai peur d'être la prophète et peur de cette phrase qui hante mes nuits... "When five became one, desolation and death will be everywhere we see". Je ne veux pas porter se poids sur mes épaules fines de jeune reine. Ma grand mère est mort trop vite de ce pouvoir. Tuer sur Terre, au milieu des humains... Je ne veux suivre le même chemin mais je ne peux vivre sans mon démon. Je ne peux vivre sans Amarok. Et si... J'agissais comme me le souffle mon cœur sans suivre ce qui est prévue. Le futur n'est qu'un futur possible non !? Mais je serais la seule à pouvoir lutter. Gaïa veut que je le face m'aimer pour mieux qu'il meurt... Je ne suis pas prête à porter ce poids mais c'est trop tard. Les engrenages se sont enchainés les uns dans les autres et je suis le grain de sable dans leur machination presque parfaite. Ils ne savaient pas. Ils ne peuvent imaginer que je serais assez folle pour lui dire la vérité... |
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