Il y a des années de cela. Une jeune fille est née, elle n'était pas de famille très majestueuse dans ses temps. On ne peut choisir ses liens de sang. Elle ne descendait pas de sang royal mais de simple sang de paysans, ce qu'elle croyait. Sa mère, une brune peut-être un peu trop tentante et possédant des formes généreuses à l'époque, était une femme convoitée par plusieurs hommes. Elle n'en choisit qu'un et lui donna amour et fidélité. Elle en était éperdument amoureuse et se voyait déjà  finir sa vie à ses côtés.Le seigneur de l'époque ne vit pas d'un très bon oeil qu'une si belle femme soit vouée à un vulgaire paysan. Il désapprouva leur union et se déplaça en personne pour donner une arrestation falsifiée par ses soins. Il accusa cet homme de propos injurieux envers le seigneur. Le pauvre paysan se fit emmener et condamner à croupir dans un des cachots du seigneur. Sa femme qui s'empressa de se rendre devant son supérieur pour demander explication et tenter de le convaincre de changer d'avis. Une si jolie femme ne devrait se livrer aux pieds d'un homme aussi simplement. Une telle soumission était très appréciée de son opposant et voyait très bien ce qu'elle allait faire pour obtenir la libération de son homme. La dame du seigneur ne lui plaisait plus autant que lorsqu'il l'avait épousé.Elle n'avait pas le corps qui lui permettait de le satisfaire suffisamment. La brune voulait revoir son homme à tout prix et son souhait fut exaucée à une condition. La nuit suivante, elle viendrait se glisser dans les draps du roi pour un instant magique et dans la journée qui suivrait, elle aurait ce qu'elle désire, retrouver l'élu de son coeur. Elle ne put refuser, elle n'en avait pas le choix. La porte par laquelle elle était entrée fut fermée jusqu'au lendemain. Elle fit ce qu'on lui demanda et put repartir aux côtés de son doux mari.

La femme ne déclara jamais à son époux qu'elle avait été obligé de se prostituer le temps d'une nuit pour sa libération. Il pensa que le seigneur fut clément en sa faveur et aucuns soupçons ne lui vinrent. Quelques mois plus tard, son ventre avait pris du volume et on lui annonça qu'elle attendait un enfant mais si on comptait les mois durant la naissance de l'enfant et sa création, il y avait la possibilité que l'enfant ne soit pas du père qui se trouvait à ses côtés mais de celui qui se trouvait dans le château dominant la vallée. Les deux cas étaient possibles et la pauvre femme négligeait cette histoire d'une nuit. Elle ne voulait pas espérer la possibilité que l'homme qu'elle aime ne sois pas père de sa progéniture. Elle allait tout cacher et les murmures de sa naissance remontèrent aux oreilles du seigneur qui finit par débarquer chez elle en un rien de temps. Il demanda des explications et la femme ne put lui répondre. Elle ne savait pas elle-même. La seule chose qu'elle fut dans la capacité de répondre était que l'enfant n'était pas de lui. Il eut des doutes et repartit bredouille en pleine réflexion. Sa propre femme qui avait observé son départ, l'attendit en rentrant et lui demanda où est ce qu'il avait bien pu disparaître durant tout ce temps. Il répondit par la chasse. Sa réponse était fausse et elle le savait bien. Les rumeurs étaient montées à ses oreilles et elle n'était pas encore assez dupe pour savoir que la chance se pratiquait au levée du jour et non lorsque la journée était bien entamée. Elle ne dit rien et lorsqu'il disparut pour méditer sur le jeune enfant. Sa femme ordonna le meurtre de la mère et de l'enfant, ordre qui exprimait sa parfaite jalousie. Les gardes déboulèrent chez la demeure en question mais on y trouva la famille au complet. Le carnage ne faisait que débutait. La mère s'entreposa entre le berceau et les hommes. On lui transperça l'abdomen d'une épée. Ses mains se posèrent sur la plaie comme un réflexe.Son regard se décomposa et elle se laissa tomber contre le sol. Ses paroles ne furent qu'un murmure où elle demandait la vie de sa fille épargnée... Le sang s'accumulait sur le sol et une larme coula de ses yeux. Une larme de désespoir.Sa respiration s'interrompit et ses yeux restèrent figés dans le vide n'exprimant plus la moindre vie.

L'enfant hurlait et son visage rougit de larmes, de tant de tristesse.Pouvait-on ôter la vie d'un enfant, un être aussi pur ? On pouvait faire des choses inhumaines mais celle-ci dépassait le pouvoir des gardes. Peut-être étaient ils des pères et aucun ne désirerait que leur enfant finisse ainsi. Il n'y avait pas de réponses à cette question, seul que l'enfant fut choisi par l'un d'entre eux et put rejoindre une famille. Elle put grandir parmi la famille sans se soucier de son passée ni des répercussions qu'ils pouvaient avoir...
L'enfant avait bien grandi et on pouvait distinguer une chevelure brune, des yeux bleus clair et une petite frimousse de friponne. Une enfant plutôt mignonne et qui ressemblait étrangement à sa mère, peut-être un peu trop, son visage pouvait la trahir sur ses origines. Sa véritable mère avait bien marqué l'esprit des hommes et une petite semblable à celle-ci pouvait bien éveiller les soupçons de sa génitrice. La jeune se promenait dans le village sans vraiment comprendre la façon dont les gens la regardait. Parfois, quand ça lui venait, elle volait. Ca lui évitait de demander et c'était un gain de temps. Parfois, elle se mettait à vandaliser les maisons avec des tomates. Elle n'était pas tellement une fille sage. Cependant , la petite fille avec les bêtises qu'elle commettait, elle n'était plus une enfant discrète. Elle devenait plutôt connue et les années supplémentaires ne firent que de pire en pire. Elle ne s'était pas assagie et la ressemblance de sa mère devint de plus en plus frappante. Le seul problème c'est que les commérages poursuivirent et bientôt cela remontait jusqu'au château...On avait eu des doutes au château mais l'enfant avait été sois-disant tué. La femme du seigneur qui se faisait maintenant plus âgée qu'au passé, voulait s'en attirer la certitude. Elle descendit au village dans une colère des plus noire accompagné de deux compères. Elle n'avait pas compris comment une simple gamine avait bien pu échapper à ses gardes. Comment avaient-ils pu la laisser en vie ? Elle chercha l'enfant et demanda où elle habitait aux passants. Elle déboula dans la maison et on repoussa toute personne qui s'interposait. Elle attrapa l'enfant qui ne put se défendre et la poussa contre le mur. L'enfant heurta le mur et complètement sonnée , eut du mal à avoir une bonne réaction à la situation. Elle se laissait limiter dominer par la plus âgée. On ne lui lança pas le temps le répliquer qu'elle se retrouva le couteau sous la gorge. La femme lui posa l'épée dans le creux du coup et dans un second élan la lui planta dans le crâne. La jeune enfant attendit la mort venir ne pouvant plus rien faire. Les dernières paroles qu'elle put entendre étaient : "Tu n'aurais jamais du naître". Elle décéda dans l'atrocité de la douleur.Elle quitta ce monde mais pour combien de temps ?  

La chance lui souriait. On ne pouvait bien sûr pas faire disparaître une fille si mignonne comme ça ? On lui offrit une chance de prouver qu'elle avait sa place dans ce monde, qu'elle était une personne aussi unique que ceux qui l'avait précédé. On la fit descendre aux Enfers, elle croisa le chemin de Satan. Un petit sourire sadique se dessinait sur son visage en ce même instant. On lui offrit la chance de revenir sur Terre et d'avoir une seconde vie.Elle ne refusait sûrement pas cette offre, seule elle ignorait un peu ses capacités. Et oui, il n'y a pas de mot d'emploi ou de Succubes pour les nuls, il fallait apprendre par soi-même.

Elle reprenait pied sur la terre qu'elle venait de quitter il y a peu.La bonne colère qu'elle avait accumulé contre la personne qui l'avait éradiquée de la Terre, allait sortir. La vengeance était mon meilleur moyen d'expression.Elle ne se gênait pas pour la faire ressortir, il ne fallait rien laisser d'enfoui.Elle prit directement la route vers le château. Un homme l'arrêta en chemin, ses yeux étaient en folle admiration sur elle et sa silhouette. Il s'approcha d'elle, bégayant pour la  saluer et la complimenta sur sa beauté. La satisfaction remonta sur son visage et son côté vanité fit apparition. Mon cher, si tu exprimes de l'intérêt pour sa beauté plastique, elle t'est ouverte. Elle ne refuse pas ce qui semble être une demande. Elle commençait en plus de ça à ressentir un petit creux. Un baiser qu'elle porta sur ses lèvres et elle sentit que sa faim s'atténuait. Elle l'attrapa fermement et l'embrassa fortement mais à peine elle venait de commencer qu'il vint à s'écrouler sur le sol. Minable. C'était donc ça, tuer en exploitant ses capacités sexuelles.C'était tout ce qui lui plaisait. Elle allait pouvoir tout obtenir, tout ce qu'elle désirait. Elle le poussa du pied dans un fossé, elle n'avait pas envie qu'on trouve son cadavre et qu'on recherche ce qui avait causé sa mort.

Elle poursuivait sa route. Arrivé devant les grilles, elle n'eut pas de difficulté à franchir la grille.Les Hommes, stupidité né qui espérait séduire avec un joli clin d'oeil. Bravo , Messieurs ! Elle n'a pas de temps à perdre avec vous sauf si l'envie de mourir vous convient ? Alors faites la queue sur sa longue liste de victime. Vous la servirez peut-être un jour..Elle rentrait dans les appartements de Madame, croisant son Homme qu'elle repoussa en peu de temps, Mandy fit volte face, face à elle. Elle la regarda, s'agenouilla de son plein gré sous une telle beauté. La soumission était ce qu'elle préférait. C'est parfaitement sa juste place. Dire qu'il y a quelques heures, elle n'était qu'une femme aussi faible qu'elle. Maintenant, vois comme les rôles se sont inversés. Mandy caressa son visage de sa hauteur , attrapa ses cheveux, tirant vers l'arrière pour lui faire reculer la tête. Elle colla son visage contre le sien approchant ses lèvres sur sa joue.

«  Vois ce que tu es. Vois tes faiblesses. Tu ne vaux rien. J'ai mérité ma vie, contemple ma force. Je te promets que ta mort sera l'une des plus belles. Tu me remercieras. »

Il y avait un poignard qu'elle laissait entreposer sur sa coiffeuse.C'était tellement gentil de lui avoir laisser pour s'en servir. Mandy tira la femme jusqu'à obtenir celui-ci dans sa main. Elle continua à la traîner sur le sol jusqu'au lit où Mandy lui ordonna de s'allonger. Qui ne répondrait pas aux ordres d'une délicieuse Succube ? Elle s'assit contre son bassin et dévorait son cou de baiser des plus sensuelles. Mandy n'allait pas lui faire partager une mort si agréable, elle mélangeait douleur et douceur. Elle planta le poignard dans l'une de ses épaules continuant ses baisers. L'autre femme se mordait les lèvres, ressentant les deux mélanges mais l'extase des baisers était plus forte pour pouvoir réagir.Cela la maintenait collé au lit, ne pouvant se défendre. Mandy laissa le poignard implanté,le faisant descendre en une ligne verticale à l'intérieur de son corps.Il déchirait la chair et tranchait les veines pour trouver son chemin. Il découpa le coeur en deux parties. Mandy releva la tête, le cou plein de sang et observa la morte avec un grand sourire de soulagement. Elle avait obtenu sa vengeance et adorait ça. Elle essuya son cou et disparut dans la pénombre sombre de la nuit.

On la revit plus. Elle était partie. Elle avait quitté cette terre pour se rendre autre part. On ne sut pas ce qu'elle était devenue. La seule chose était qu'il fallait se méfier. Dans un coin reculé et sombre, peut-être pouvait t'elle se cacher et faire de vous un être inanimé exploité par ses désirs. Ce dont on était sûr , c'était qu'elle n'était pas morte. Elle était et demeure encore parmi nous.