Sylvain Keiràn Ikrà
PROFIL► AVATAR : Cameron Monaghan ► VOTRE AGE : 25 ►PORTRAIT : ► CIITATION : Never let them see you weak ► CREDIT : Me, tumblr ► ARRIVÉ LE : 04/04/2012
| Sujet: Beltane, fire feast and damn wedding. Sam 28 Déc - 0:49 | |
| C'est Beltaine. La fête du feu... Un immense brasero se dresse au centre de la crête rocheuse qui surplombe la vallée perdue, et des druides dansent autour des flammes. Les jeunes gens sont vêtus de pagnes et de peaux de cerfs, peints du sang de leur gibier. Je suis sensé être le clou de spectacle. Le roi et la reine sont sur leurs trônes et regardent les gens du peuple se goinfrer, danser, chanter, rire. En retrait, vêtu de soieries blanches, d'or et de pierreries, une couronne de fleurs ensorcelées pour être lumineuses sur la tête et des plumes dans les cheveux et aux bracelets de mes bras, je suis les mouvements de ma sœur Kathleen. Elle est loin d'avoir la grâce d'Awen, et ça les villageois l'ont bien remarqué. Mais la chose est oublié alors que je bondis au milieu de la place, dans les cercle de flammes, changeant d'appui sur mes mains et mes pieds en contorsions violentes. La gymnastique et les arts martiaux m'ont donné une grâce et une souplesse à faire pâlir les invertébrés, et je me déplace entre les flammes sans les toucher. Les bijoux que je porte s'entrechoquent dans une musique envoûtante, et je m'arrête, essoufflé, accroupi avec un bras entre mes jambes et l'autre levé vers le ciel, la paume à plat et le visage relevé également. C'est loin d'être anodin. Les musiciens frappent leurs tambours, des loups hurlent autour de la falaise et les joueurs de fifre et de cornemuse se lancent dans un air effréné. Mon père sourit, et mon cousin bondis face à moi, une peau de loup sur la tête et les épaules, des peintures ocre sur le corps et des bracelets de force en peau de dragon aux poignets et chevilles. Jim se pose en équilibre sur ses mains, exécute une pirouette gracieuse, se réceptionne face à moi dans la même position. Les loups hurlent toujours, en rythme maintenant. Nos poings s'enflamment grâce à un sortilège expert des druides, et un bond fluide nous propulse l'un contre l'autre pour une danse ancestrale qui, je le sais, nous écœure autant l'un que l'autre. Mon "père" sait désormais que je ne suis pas son fils. Malgré tout, il me veut roi. Mais pour ça je dois être lié à son sang par n'importe quel moyen. Thomas, son frère triplé, est également à la recherche d'un moyen pour accéder subtilement au pouvoir. Il ne veut pas le trône pour ses enfants, mais un rôle important quand même. Alors devinez ce qu'on trouvé nos chers paternels pour obtenir chacun l'objet de leur désir ? ... Et, oui... Un mariage. Quoi de mieux que Beltaine pour ces noces ? La fête du feu est aussi faite pour ça, célébrer les fiançailles ou les mariages des enfants des chefs de tribus. Et les gens se fichent bien de savoir s'il est question de deux personnes du même sexe ou de la même famille. Ils ne doivent pas savoir que je ne suis pas du même sang que leur roi. Jamais. Mon cousin saisi mes mains dans les siennes et exerce une pression puissante sur mes os, son regard gris acier planté dans le mien, ses cheveux blonds ondulants dans le brasier. Le reflet des flammes danse dans ses pupilles, et je me laisse transporter par les sons envoûtants de la musique et du hurlement des loups, de mèche avec les druides. Le chef de guilde du peuple sylvis lie le morceau de tissu vert et or qui signe notre accord de mariage, place la coupe de vin entre nos mains entrelacées et les chevaux qui entourent la place frappent le sol en hennissant et se cabrant. Je savais que c'était un événement important mais là quand même... Mon cousin porte la coupe à ses lèvres, avale une gorgée et me la tend pour que je réponde à son geste. L'alcool brûle ma gorge, le druide fait naître des oiseaux des plumes qui nous ornent, et je sens mon cœur se serrer. Le visage de Mheag est défait, et il lâche mes mains comme s'il avait été brûlé en voyant son père ramener les deux chevaux sensés nous emmener. Il me détaille de la tête aux pieds, et va chercher mon cheval, un cheval arabe blanc comme la neige, puis me le tient le temps que je monte avant d'aller enfourcher le sien. Des torches s'allument d'un seul coup le long du chemin qui redescend dans la plaine, et nous talonnons nos chevaux d'un même mouvement. Son arabe shagya gris souris me devance, et nous dévalons la falaise au petit galop. Arrivés dans la plaine, des lucioles s'envolent sur notre passage et je cherche à le regarder sans qu'il le remarque. Peine perdue, parce qu'il me fixe. Agacé, je pousse le jeune arbe plus vite et décolle comme une flèche à travers les papillons de nuits étincelants et les lys. Des étincelles crépitent sous les sabots ferrés et je fonce de plus en plus vite dans les champs de blé et de maïs, mon cher mari appelant pour que je ralentisse. Je laisse derrière moi des traînées de fleurs de cerisier et de plumes qui se décrochent de mes parures dans le vent. Le poulain saute un ruisseau, j'entends le fracas des sabots du cheval de Mheag qui fait de même et bifurque sur la gauche en direction du maudit cottage dans lequel nous allons être forcés de passer la nuit, seuls. Fichues traditions. M'en fou, hors de question qu'il me touche. Je veux même pas lui parler. La maison apparaît dans une jolie clairière pleine de fleurs des champs et des bois, je saute de cheval devant le porche et desselle ma monture en un tournemain, puis m'engouffre à l'intérieur sans un regard pour mon cousin. Nan mais et puis quoi encore ?! Je file dans la salle de bain, retire les vêtements et les bijoux trop lourds qui m'encombrent et garde simplement le sarouel blanc en lin qui ne me quitte presque jamais sur Ludtyvia. Je suis en train de retirer les perles de mes cheveux quand deux bras tannés m'enlacent. Mon coude rencontre violemment le ventre de mon crétin de... Mari, faut l'avouer, et je le gifle férocement avant de m'enfuir pour le salon. Avec dans le creux du ventre une peur glacée, une impression de déjà vu. Un de ses sortilèges me fait trébucher, je heurte le canapé et un cri m'échappe alors qu'il bloque mes poignets et m'immobilise sur le dos. Il me dévisage avec intérêt, et un genre de curiosité effrayante. Je ne sais pas ce qu'il veut mais je sais qu'il me fait peur et que je ne veux pas le laisser me prendre. Rien que l'idée m'est insupportable. Je retourne la situation d'un coup de rein et me relève, mais avant que j'ai pu m'enfuir il me force à lui faire face pour me parler. "Elis. Qu'est-ce qui cloche chez toi ? Pourquoi tu me fuis alors qu'on est en nuit de noces ? -Qu'est qui cloche chez moi ?! A ton avis, qu'est-ce qui cloche ??! Nuit de noces mais je t'en foutrais moi des nuits de noces ! Tu le connais déjà mon corps, tu le connais depuis des mois, tu l'as ravagé souviens toi, là bas ! Dans les prisons de la ville ! Espèce de connard tu crois que je vais te présenter la croupe ? Mais tu rêves ! Je t'ai supplié, j'ai pleuré tout ce que j'avais, je me suis débattu comme un diable et toi, toi tu me répétais de me calmer, de me taire que de toute façon j'aimais ça ! Et bah j'ai une nouvelle pour toi mon vieux. NON !! Mheag sursaute, surprit. NON J'AIME PAS CA !!! CA FAIT MAL !! Ça fait mal, c'est atroce, glacé et rien, t'entends ? RIEN ne peux effacer ça, ce souvenir, cette sensation d'être profané, d'être un objet sans âme, l'impression de ne jamais arrêté d'être prit encore et encore, et encore ! Tu sais pas qui je suis alors TAIS TOI !! Ne vient pas me demander d'écarter les jambes après l'avoir fait de force et t'être délecté de me voir supplier ton meilleur pote chef des sentinelles de la ville me ravager sans pitié alors que je vous suppliait de me foutre la paix ! LACHE MOI MAINTENANT !" La main brûlante quitte mon poignet, je retiens mes larmes une dernière minute et croise son regard catastrophé. Et bah quoi, cousin ? "Je... Ne pensais pas que tu avais tellement... -Tellement quoi, hein ? -Je n'avais pas vu ça sous cet angle. -Ben non, évidemment, toi tu prenais ton pied dans ma chair !!" Cette fois la gifle part plus vite, et plus fort. Et c'est lui qui me la colle. Juste avant de réaliser qu'il vient de ruiner ses chances déjà minimes avec moi pour ce soir. Il porte ça main à sa bouche alors que les larmes que je retiens longent mon visage baissé vers le sol. Je chasse ses doigts qui veulent les enlever, et pars m'enfermer dans la bibliothèque. Je ne suis bon qu'à ce qu'on me tape dessus. Qu'ai-je fais pour que le seul désir que j'anime soit celui de me violenter, maman ? |
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