Sujet: I remember once.... I fight again death Mar 7 Jan - 21:32
Dans la sombre pénombre de la bibliothèque, le vent bruissai doucement au travers de la cheminée, ravivant le feu qui somnolait dans l'âtre. Penché sur un livre poussiéreux, je me perdais dans les histoires toutes plus fantastiques les unes que les autres, parlant de dragons et autres créatures sur-naturelle qui se battaient pour une terre. La chaîne de l'immense sous sol teintai des douces notes de la Sérénade de Schubert. J'étais au calme, loin de tout, perdu dans des contes vieux comme le monde. Je me sentais le chevalier qui affrontait les monstres pour les beaux yeux de sa belle. J'étais la puissance incarnée, armé de mon épée de carton et de doux rêves. Mes yeux étaient brillants, non de larmes mais d'envie. J'aurais aimé vivre à l'époque de Grim, être celui qui sauverait une princesse, l'épouserai et heureux pour l'éternité, vivrai avec celle qu'il aimait. J'aimerai être déjà adulte et pouvoir écrire ce que je voulais. Écrire celui que je serais. Être enfin chez moi.
Des pas me firent refermer le livre trop rapidement et dans un bruit sourd. Je le remis à sa place, l'instinct de survie m'ordonnant de fuir mais je ne pouvais bouger d'un centimètre, paralysé par la peur qu'il m'inspirait. Je detalle comme un lapin à l'instant où je croise ses prunelles identiques aux miennes. Je cours à en perdre haleine, je geins comme l'enfant que je suis. Mes larmes brouillent ma vision mais je parviens à retrouver à ma chambre, à escalader plus que monter les escaliers, dérapant dans le grand salon. Je fais tombé un vase dans ma fuite et le bruit du verre qui éclate fait naitre un cris d'angoisse sur mes lèvres. Pourquoi il est rentré aujourd'hui ? Pourquoi Mère n'est pas là ? Pourquoi je suis seul avec ce monstre ? Je trébuche sur l'immense tapis rouge de l'escalier, tombe de plusieurs marches, entendant son souffle rauque dans mon dos. J'ai toujours couru vite mais cela ne sert à rien. Je dérape, et aperçois enfin la porte de ma chambre à l'étage du dessus. L'escalier me semble plus long encore que d'habitude mais lorsqu'enfin, j'ouvre la porte, je me réfugie dans mon sanctuaire. La clef tourne dans la serrure avec un bruit sourd, le bruit de la liberté et je m'enfonce dans les ténèbres de ma chambre. Les lumières sont éteintes et la nuit à fait sa place dans le ciel. Tentant d'essuyer les larmes sur mon visage, un cri retentit lorsque j'entends sa voix qui me hurle d'ouvrir immédiatement la porte. Je ferme les yeux, roule en boule sur moi même. Pourquoi ? Expliquez moi pourquoi ? La porte s'ouvre, la lumière illumine les larmes sur mon visage. Il me hurle quelque chose, mais je ne l'entends pas. J'aimerai qu'il ne soit pas là. Qu'il parte loin comme il l'avait fait. Je dois être le seul à rêver que la guerre recommence. 2003. Sept ans que je subis, que je pleure. Une année que mon meilleur ami est partit, m'a laissé seul face au général. Face à Père. Le premier coup me cueille au thorax et j'hurle. J'hurle ma douleur au monde, je supplie qu'il arrête. Mais le manoir est bien trop à l'écart du reste de la ville. Seuls les animaux peuvent m'entendre. J'appelle ma mère, je le supplie encore et encore d'arrêter. Je sens un liquide brûlant m'aveugler, couler de mon coude, de mon front. Je me sens partir mais je lutte. Recroquevillé dans un coin, je n'ai même plus la force de lutter où de crier. Je laisse les coups m'envoyer valser loin, plus loin à chaque instant. Je le laisse dans sa rage, je le laisse terminé ce qu'il a commencé. Je supplie encore quelques secondes, je commence à avoir froid. Et puis tout fini et seul dans ma chambre, je pleure.
Tarek
Tu me manques. Il a encore recommencé ce soir, il n'arrêtera jamais. Je veux te voir à mes côtés, j'ai besoin de toi. J'ai envie de rire. Où es-tu ? Pitié où es-tu ? Je n'ai rien pour oublier. Tu n'es plus à me côté et Selena n'est pas toi. Elle ne peut rien savoir, je ne veux rien qu'elle sache. Pourquoi es-tu partie ? Pourquoi ne répond tu pas ? Je ne comprends pas, je croyais qu'on était ami ? Je sais que tout est de ma faute. Je n'aurais pas du sortir de la sorte, je n'aurais pas dut vouloir faire tomber Medhi. Tu n'aurais jamais touché à ce puma. Mais je ne comprends pas pourquoi tu ne reviens pas. Je m'en fiche que tu sois aveugle. Je veux juste que tu m'explique ce qu'il se passe. Comprendre. Tu n'as pas à avoir honte tu sais, n'importe quoi qui vient de toi, je me fiche que se soit mal. Tu es mon ami, mon meilleur ami. Revient s'il te plait. Je t'en supplie. Je n'arriverais pas à continuer de la sorte. Tu sais très bien ce que je ressent, tu les as eu les lettres. C'est un ami à moi qui te les apporte, un oiseau. Ils m'aiment tu sais. Je ne l'explique pas mais ils sont proches de moi. J'ai l'impression d'être une fille avec les piafs. C'est surement pour ça que Père m'a frappé. Je ne parviens pas à l'expliquer, je ne comprends pas ce qui lui arrive. Tu m'avais dit qu'il n'avait pas le droit, mais pourquoi il le fait alors hein ? S'il n'a pas le droit, il le saurait. Tu sais, son metier est proche du président et des lois. Il lui voue un culte tu verras ça. Je suis sur que tes parents haïssent M. Bush. De toute manière, nos familles se détestent. J'ai fais des recherches à la bibliothèque de la maison. Mais je n'ai rien trouvé. Je ne comprends pas...
Tu me manques Tarek. Plus que tu ne peux l'imaginer. Je ne pensais pas cela possible. C'est une catastrophe, j'ai l'impression de m'enfermer de nouveaux dans ma bulle. Heureusement, il y a Selena. Mais je ne partage pas avec elle se que je partageais avec toi. Je n'ai jamais couru après un cheval avec elle. Elle en a peur. Les filles sont vraiment bêtes. Toi au moins, tu me comprenais. Maman m'a dit que ce n'est pas bien de dire ça des filles, qu'un jour je serais bien content de les trouver. Je ne la crois pas, les filles ne servent à rien.
Je t'aime grand frère Math
Le sang qui coulait de mes blessures avait tâché certaine lettres, avait détruit ce que je voulais. Je laissai la lettre sur mon bureau, des larmes pleins les yeux, la douleur emplissant mon cœur. Abandonné.
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J'ai dix huit ans. J'ai plus de responsabilités qu'aucun homme de mon age. Je dois me trouver, je dois comprendre qui je suis pour construire le futur. Je ne dois pas oublier. Ce qui à construit mon passé construira le futur. Aèras sera un monde de paix. Puise Gaïa m'en être témoin. Je vois le visage de mes sujets, leur sourires lorsqu'ils me voient, vivant, bel et bien là comme les légendes l'annonçaient. Les portes du palais grandes ouvertes, les pégases cavalant dans les immenses plaines de leur ancêtres. Je serais là. Je serais un père. Je serai un roi.