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 « Run away, never come back, flees death my child. Never forget where you come from. Never forget our continent.»

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RPG

« Run away, never come back, flees death my child. Never forget where you come from. Never  forget our continent.» Empty
MessageSujet: « Run away, never come back, flees death my child. Never forget where you come from. Never forget our continent.»   « Run away, never come back, flees death my child. Never forget where you come from. Never  forget our continent.» EmptyJeu 30 Jan - 21:22



Les soleils offraient doucement leur lumière au fier continent d’Aèras. La ville était déjà en pleine effervescence lorsque les rayons virent chatouiller le cou de la jeune reine qui rêvait encore, plongée dans la plénitude du sommeil. La vallée des vents s’éveillaient lentement, inconsciente du danger qui viendrait mourir contre ses murs. Des enfants couraient après le jeune pégase familier de l’un d’eux, éclatant de rire lorsque l’animal avait le malheur de trébucher. Ils hurlèrent de joie lorsque le plus jeune d’entre eux grimpa sur l’équidé, s’aidant de son contrôle du vent pour aller aussi vite que le galop du poulain. Les marchants commençaient à sortir leur étales sous le rire des plus jeunes qui couraient dans les rues. La vallée était splendide durant cette période, lorsque les soleils gorgeaient les fruits de lumière, faisant briller les chevelures blondes du peuple aèrien. Rien de mauvais ne pouvait se produire dans un si beau monde. Voilà longtemps que les monarques régnaient en juste sur  le continent, que les autres peuplades n’avaient pas attaqué ou avait été vaincu par les gardiennes du palais.
Pourtant, dans les prés, un pégase dressa ses oreilles et poussa son hennissement si caractéristique. Les chevaux ailés se mirent tous au galop d’un même mouvement, fonçant sur la ville, leur pelage se confondant sous leur vitesse. Une corne retenti au loin, annonçant un danger éminent. La princesse se réveilla brusquement, revêtit une chemise de lin blanche comme neige, se confondant avec sa chevelure bien trop claire et rejoint la salle du conseil où elle se savait attendu. Elle deviendrait bientôt reine et avait très vite retenu la leçon. Lors d’un danger, ne poser aucune question, ne parler à personne et foncer dans la salle du conseil. Le roi et la reine, le général des armées, les membres du conseil restreint faisaient de même. La rapidité était le maitre mot dans un instant comme celui si. Elle ne s’inquiétait pas. Jusqu’à présent, les dangers n’avaient jamais été d’une importance époustouflante. Elle n’écoutait même plus combien de fois sonnait la corne.
Son père était déjà là, en pleine discussion avec le général des armées qui offrit un tendre sourire à la princesse. La bague qui brillait à l’annulaire de l’immense blond était la preuve de son mariage et de sa future gouvernance sur les aèriens. Seuls ses yeux verts prouvaient que le sang qui coulait dans ses veines n’était pas royale. Mais la tradition n’en avait que faire. Il était noble et cela suffisait amplement. Lowane se concentra sur le visage de son père, tentant de déceler le moindre signe qui trahirai ce qui avait justifié son réveil. Mais comme toujours, rien ne transparait au travers des rides du vieux roi. La reine arriva juste derrière sa fille, fatigué par son âge avancé et pourtant véritable régente du continent. Tous s’inclinèrent devant elle mais son visage transpirait la peur et l’angoisse. La princesse sentie la peur grandir dans son bas ventre. Elle n’avait jamais vu sa mère se comporter de la sorte.

« Mère… Que…

-Tait toi Lowane. Ils arrivent. Comme ils l’ont fait de la Terre. Comme ils l’ont fait de l’eau. Les walkyries doivent s’armer dés maintenant. Tous les hommes en âge de ce battre doivent faire de même. Ils ont... ils ont des dragons. »

La voix de la reine s’étrangla sur ses dernières paroles. Les dragons ne s’étaient jamais offerts aux services de mercenaires. Et s’il se trouvait qu’ils les avaient rejoints, c’était que les régicides avaient de l’or à revendre. Ils avaient déjà soumis les autres peuples et la princesse écarquilla ses prunelles d’un bleu éclatant. Elle ne savait pas que leur ennemi de toujours avait été détruit. Que l’eau avait jeté les armes. Et que le vent allait suivre. Sa mère se tourna vers elle, le visage grave, les yeux embués de larmes. Lowane savait qu’une nouvelle grave la concernait et allait tomber.

« Mon amour. Pour la survie de notre sang tu dois fuir. Tu dois te mettre à l’abris et ils n’auront de repis qu’après nous avoir détruit. Tu dois fuir loin de Ludtyvia. Tu dois te rendre sur Terre ma chérie. »


La princesse s’attendait à tout sauf à une telle nouvelle. Elle avait entendu parler de la Terre. Elle avait appris qu’ils n’étaient là-bas qu’un peuple de sauvages dangereux. Que la magie était détruite. Mais son nom passait avant le reste. Oui, elle n’abandonnerait personne. Son cœur s’était serré mais elle devait faire ce que ses parents jugeaient le meilleur. Elle avait toujours été une princesse parfaite, bonne avec le peuple, suivant les règles à la lettre. Gâtée comme il le fallait, fière de son statut, peut-être un peu trop hautaine mais toujours juste. Aujourd’hui elle partirait. Elle serait peut-être heureuse sur Terre. Pourtant les larmes roulaient sur ses joues. Son fiancé la prit dans ses bras, embrassant ses lèvres avec toute la tendresse qu’il possédait.

« Bien Mère. Laissez moi juste le temps de faire mes adieux et d’emporter quelques affaires. »


Sa mère ne lui refusa pas ce dernier privilège. La princesse savait qu’il ne lui restait que peu de temps pour agir mais elle ne pouvait s’enfuir sans un dernier sourire. La porte était loin de la ville, à plusieurs dizaines de kilomètres. Elle offrit ses adieux à son père et sa mère, ravalant ses larmes avec difficulté. Elle ne devait pas pleurer. Ne pas montrer sa tristesse de partir. Elle devait faire ce qu’on attendait d’elle. Comme toujours, comme elle en avait l’habitude. La Terre ne serait jamais son foyer mais elle pourrait y vivre.

Elle remonta dans sa chambre, accompagnée d’une dizaine des meilleurs hommes de son père, son fiancé suivant de près. Il aurait dut prendre le contrôle des armées mais il allait accompagner la princesse. Au péril de sa vie. Lowane fit rapidement ses bagages, emportant ce qui lui tenait le plus à cœur. Elle siffla et son familier de griffon approcha, sifflant de rage, ses prunelles jaunes hurlant une haine qui ne demandait qu’à s’enfuir. Le bruit des cornes de brume se rapprochait trop vite et bientôt, les flammes des dragons furent visibles. La princesse réprima un frisson de terreur et attacha ses longs cheveux en un haut chignon. Elle s’habilla en vitesse, revêtant un pantalon d’équitation, ses bottes de cuir céleste noir  et une chemise n’arrêtant aucun de ses mouvements. Son arc trouva sa place dans son dos, son carquois fut remplit. Elle était fin prête pour en découdre.

Son coursier l’attendait, les pégases étaient harnachés et raclaient la terre de leur griffe de diamant. Elle caressa un centième de second le chanfrein si doux de son étalon et grimpa sur son dos. Ses hommes firent de même et les pégases démarrèrent au triple galop. Ils devaient réussir. Ils ne voleraient pas, les airs étaient emplis des flammes des dragons. Ils entendaient les crics guerrier de mercenaire, les hurlements du peuple lorsqu’ils entrèrent dans la ville mais ils ne se  retournèrent pas. Ils voyaient des cavaliers monter sur d’énormes pégases se lancer à l’assaut de murailles. Ils virent une Walkyrie mourir devant leurs yeux. Mais ils n’arrêtaient pas leur monture. Une flèche creva le cou d’un homme juste à côté de la princesse et elle hurla, les larmes roulant sur son visage. Le feu se rependait tout autour d’eux à une vitesse fulgurante.

Son pégase se cabra brutalement et Lowane tomba au sol, sentant un liquide brulant rouler sur son front. Portant la main à ce dernier, la couleur éclate de ses doigts la fit glapir d’effrois. Le mercenaire qui l’avait désarçonné s’approchait, les hommes de la garde Régine n’auraient pas le temps d’intervenir. Elle concentra sa magie et tua pour la première fois. Elle vomit. Pourtant, le capitaine des armés n’attendit pas qu’elle fut remise pour la poser sur sa selle et remettre leur monture au grand galop. Ils n’avaient pas vu l’énorme animal se poser devant eux et les gerbes de feu du dragon grillèrent la moitié des hommes. Les cris, l’odeur de chair brulée, Lowane sentait sa tête tourner, sentait son cœur battre plus vite. L’animal les fixai d’un regard mauvais, ses prunelles d’or brillant d’un éclat qu’aucune arme ne pouvait éteindre. Face à ses créatures, seule la magie pouvait gagner. Les non mages armèrent leur arbalète tandis que la princesse concentrait sa magie. Elle n’avait d’autre choix que de tuer cette masse de muscle. Un sifflement retentit et l’œil du dragon fut percé sous les griffes dangereuses du familier de la blonde. Le hurlement du dragon fut terrible, et comme devenu fou, il tomba au sol. La petite troupe ne se le fit pas dire deux fois et s’enfuit. La princesse glissa un regard sur la vallée des vents et entraperçu les hommes et les femmes courirent devant la menace des mercenaires, son père en armure de combat affronter une dizaine d’homme à lui tout seul et là haut, dans le ciel, sa mère concentrer son énergie et clore à jamais les portes du palais.

Le galop des pégases se faisait plus tranquille à mesure que la garde Régine et la princesse s’éloignaient de la ville. Lowane n’avait plus l’envie d’avancer. Ses parents, son peuple, tous étaient probablement mort à l’heure qu’il était. La porte n’aurait dut ce trouver si loin de la ville. Une tempête rugissait sur Aèras. Le roi et la reine avaient déchainé les sept vents pour offrir à leur fille la fuite. Elle ne voulait même plus fuir. La vengeance brillait dans les yeux de la jeune femme.

« Et vous ! Là bas ! Arrêtez-vous ! Dévoilez vos visages ! »

Le pégase inscrit sur le bouclier des hommes rassura les hommes mais leur chef fronçait les sourcils. Il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond. Un regard avec la princesse suffit pour lui confirmer ses mauvais pressentiments. Mais elle se contenta de garder ses suspitions et tendit sa main droite à laquelle brillait la chevalière du trône. Les hommes s’agenouillèrent devant eux, mais Til ne pouvait s’empêcher de vouloir presser le pas. Il était encore tôt dans la matinée et la porte approchait. Il devait remplir sa mission, dire adieu à jamais à sa bien aimé. Il ne pouvait se permettre d’échouer. Sans quoi, la lignée des rois du vent disparaitrait à jamais.

Une pluie de flèche fondie alors sur eux mais il avait entendu le sifflement d’un arc et,  avant qu’elles ne puissent toucher personne, il s’était servie de son affiliation avec le vent pour solidifié l’air. Les hommes qui étaient jusqu’alors agenouillé s’était relevé et leur yeux aussi rouge que la braise ne laissait aucun doute sur le fait qu’ils n’étaient pas du vent mais du feu. Le monde explosa une nouvelle fois. Le cri de la princesse fut douloureux et le noir se fit.
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