On ne peut y croire [Lydia]

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La nuit est tombée depuis longtemps maintenant, et je fais les cent pas dans le salon de mon nouveau chez moi. Le stress a envahi tous mes sens. Il est tard, trop tard, et ni mon fils ni ma femme ne sont encore rentrés. La télé muette fait defiler ses millions dimages, indifférente, et la ville bourdonne. Dans le jardin, un chat du quartier s'est assis. Mael écoute du metal dans sa chambre, etouffant ses lourdes inspirations et ses geignements douloureux. Je me sens completement con. Ma famille est je ne sais où, mon frere caché sous la couette avec autour des hanches et de l'abdomen un enorme pansement qui l'empeche de bouger comme il veut. Je deteste ce genre de soirée. Je me pose dans le canape, inquiet, blasé, une bière dans une main et une cigarette dans l'autre. Lydia ne veut pas de fumée dans la maison. Mais Lydia n'est pas là, et cest ca qui me stresse, donc je fume. Et Mael m'a appelé plusieurs fois déjà, alors je ne sors pas au cas ou il aurait besoin de moi et que je ne l'entende pas.
Des tas de questions se bousculent dans ma tete. Pourquoi ils sont pas là, ou sont-ils, avec qui, pourquoi elle ma pas appelé pour prevenir... Ca m'angoisse, et chaque seconde de plus vide du son de la poignée de porte qui tourne augmente cette angoisse. Où est ma femme ? Où est Liriel ? Il est deux heures du matin !
Je tripote le bout tringulaire de ma queue, une plume, mes cheveux. Et enfin, la porte cliquete. Je retiens mon souffle, des questions plein la tete. J'espere qu'elle a une bonne excuse !!

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La nuit a crée dans l'obscurité une cape de souffrance qui semble s'engouffrer sur la pénombre de Milwaukee. J'ai fini par partir et le hurlement des créatures en chasse fait naître dans mon cou un frisson désagréable. Je ne suis pas habituée à traîner ainsi, à moitié nue. J'aurais pu rentrer chez moi en silence, me couler sous les draps et taire mon esprit. Mais je veux marcher. Je veux vider mon coeur de cette présence qui le hante, de ses yeux bleus qui obnubilent mes pensées. Mon fils est en lieu sur, c'est la seule chose dont je suis certaine. Le palais des elfes, là où Mysa veille sur lui. Mais je n'arrive pas à me sortir de la tête le mal être qui controle mon coeur. Je ne me suis jamais sentie coupable. Mais là, c'est une once de ce sentiment qui se creuse un petit passage en moi, comme un rat qui s'installe et fait mal. J'ai allumé une cigarette. Ce n'est pas dans mes habitudes et pourtant je fume sur les rives du Michigan, âme perdue et damnée. Je rentre chez moi. J'ai peur qu'il soit là et d'un autre côté, j'ai envie de sa crise de jalousie. J'ai envie qu'il me hurle que je ne suis qu'une salope, qu'il me crie la vérité. Parce que je le suis, et je l'ai prouvé quelques heures plus tôt avec Aèl.

Le porche de la maison est éclairé. J'ai depuis longtemps finie ma cigarette lorsque je tourne la clef dans la serrure. Je laisse mon souffle s'étendre une dernière fois avant de rentrer. Il est tard. Le chant des nocturnes est depuis longtemps devenu réalité. Je croise le regard jaune d'un chat dans le jardin, entend la voix de ma panthère qui chasse dans la forêt proche des Hesperides et passe enfin la porte. Mon haut à moitié déchiré, ma jupe trop courte, les traces encore un peu visible sur ma gorge et plus que tout, l'odeur qui s'envole de moi vont le faire bondir. Mais de tout, c'est l'expression de mon visage le plus douloureux. Je n'ai pas à me sentir coupable. Il le fait bien lui, encore et encore avec sa putain de sylvain. Lorsqu'il passe ses nuits à entraîner la fille de Satan, il croit que je suis trop bête pour savoir exactement ce qu'il veut ? Je veux qu'il s'énerve. Qu'il me montre la puissance d'un démon en colere. Je veux qu'il me face mal, autant que j'ai mal. Que ma douleur de soit pas seulement psychique. Je n'ai pas d'excuses, seulement du mal être. Je ne comprends pas ce que j'ai fais. Et je ne comprends pas si je dois me haïr ou n'en avoir rien à faire... Il est le seul à avoir mes réponses. Je ne veux pas qu'il me dise qu'il comprends, qu'il est désolé. Je veux le mal qui l'anime. Je veux qu'il hurle sur moi, qu'il me frappe et me face comprendre qu'il me hait autant que je me hais. Oui... Je ne veux que ses reproches.

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Jai toujours ma cigarette coincee entre lindex et le majeur, tous mes capteurs sensoriels dilates, mes oreilles felines bougeant dans tous les sens. Si jexecre mon corps veritable, je dois bien admettre que cest une creation parfaite pour ne jamais se laisser surprendre et intimider le camp adverse...
La premiere chose que je percois est lodeur sur Lydia. Celle du sexe, de la mort et de quelquun que je ne connais que trop bien. Mes oreilles se plaquent sur ma tete comme celles des chevaux, je plisse mes yeux devenus rouge sang et retrousse ma levre superieure sur mes deux canines ivoire. Les bras croises, le corps crepitant detincelles et de flammeches, je me dirige vers le hall dun pas rageur.

Il n'y a qu'a voir ses vetements pour confirmer les suppositions. Je suis peut etre un salaud qui senvoie un autre, j'ai au moins la decence de faire le plus discretement possible. Alors qu'elle... Elle veut me mettre hors de moi ou quoi ? Et puis merde, ou. Est. Mon. Fils putain de merde ?! Je vais la tuer. Ma queue trace des arabesques dans lair, sifflante, et explose le meuble de lentree. J'entends Mael retenir un instant ses geignements, puis soupirer ce qui entraine un cri de souffrance de sa part et un juron a mon encontre. Desole petit frere... Ca passera.

"Jpeux savoir ou t'etais et où est Liriel ?! T'as une idee du souci que j'me suis fait au moins ?!"

Ma voix claque, aussi glacee quun blizzard et empreinte dune rage mal contenue. Non ma belle, tu veux pas reellement menerver... Crois moi !

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Was it a dream ¤ Thirty seconds to mars

"Jpeux savoir ou t'etais et où est Liriel ?! T'as une idee du souci que j'me suis fait au moins ?!"

Il a été plus rapide que je ne m'y attendai. Je détourne le regard, évitant de plonger mes prunelles si claires dans les siennes. Mon souffle est lourd dans l'air chargé de tension. Je ferme les yeux quelques secondes, retenant la colère sourde qui hurle dans mon coeur. L'odeur d'Aèl est de plus en plus présente mais je n'en ai rien à faire. J'ai mal à la tête, j'ai le coeur au bord des lèvres et je sens que je vais vomir dans peu de temps. Pourtant, rien ne change dans ma position.

Je relève enfin le visage, laissant ma chevelure blonde tomber en une cascade brutale dans mon dos. J'affronte l'écarlate de son regard sans piper mot, sans le laisser gagner. Et puis enfin, dans un souffle mes paroles éclatent dans l'atmosphère.

Tu demandes où est ton fils ? Tu viens bien de me demander où moi j'étais. Il est en sécurité. Sous la garde rapprochée de Mysa. Mais tu n'étais pas là quand il est venu le chercher... Passe le bonjour à Tarek puisque tu devais encore être là bas. Tu sens ça. Cette odeur sur moi... Elle ne devrait pas y être hein. Ton fils tu...

Ma voix s'étrangla dans ma gorge, serrée par la tension électrique qui mettait mes nerfs à fleur de peau. Il n'était pas là, il n'était pas là pour me protéger et il me fait des reproches. J'oubliai trop souvent que cette putain de salope sylvaine valait bien plus que tout au monde. Que lui, il était plaisant de le contrôler, de se voir être le maître de ce temple de luxure. Que moi, je n'étais rien. C'était moi qui l'aimait dans cette histoire. Et pourtant, cette petite part de noirceur qui grandissait toujours plus en moi ne voulait qu'une chose. Qu'il me hurle qui me hait, qu'il me face mal, que je le pousse à me faire sienne, que je le pousse à voir que moi aussi, je pouvais lui résister malgré tout ce qu'il croyait. Mais ce n'était que dans mes rêves. Je ne pourrai jamais dire au revoir. J'aurais du fuir depuis bien longtemps. Loin, loin de lui. Pour mon propre bien.

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Tu demandes où est ton fils ? Tu viens bien de me demander où moi j'étais. Il est en sécurité. Sous la garde rapprochée de Mysa. Mais tu n'étais pas là quand il est venu le chercher... Passe le bonjour à Tarek puisque tu devais encore être là bas. Tu sens ça. Cette odeur sur moi... Elle ne devrait pas y être hein. Ton fils tu...

Elle ne devrait pas jouer a ca avec moi. Ma queue sagite un instant a la maniere de celle des chats en chasse. Cette fille, malgre tout lamour quelle dit avoir pour moi, malgre lenfant entre nous et les bagues a nos doigts, ne me connait pas. Ne sais rien de moi, ni de mon peuple. Sinon elle aurait su que jallais la tuer. Cest le temps dun battement daile, un petit rien. Je bondis sur elle avec un grondement rageur, et saisi ses cheveux dans mon poing pour lenvoyer valser contre le mur. Puis je coince mon pied entre ses omoplates et siffle dangereusement, la tete tournant de lecho de ses paroles.

"Ah alors c'est à ca quon joue maintenant ? Hein ? On joue à qui sera le plus con c'est bien ca ? Et tu t'sens maligne hm ? J'te rappelle que personne m'a appele pour me dire quoi que ce soit, silence radio et mademoiselle repond pas a mes coups de fils ! J'etais pas avec cette putain sylvaine qui dailleurs s'est tiree a l'autre bout du pays ! J't'attendais pour aller manger ensembles au resto et j'avais negocie en cachette avec ta mere pour rester ici avec liriel et mael ! Joues pas a ca... Joues pas a ca ou je te promet que je tue. Je te tue Lydia. T'entends ?! Et ramene mon fils tout de suite !!"

Je sais, les gens me prennent pour un 'gentil demon'. Et bah j'en suis pas un. Personne d'autre que moi touche a cette femme et surtout pas Targison. Et je ne mens pas pour l'impressionner. Je la reprends à ca et je la creve. Sans pitie, peu m'importe que mon fils ait plus sa mere. C'est un demon lui aussi. Pas une peluche.

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Amarok n'est pas ce que tous nommerait un véritable démon. On le dit trop doux. Ses tortures ne sont pas celles de Satan ou de Caleb. Là où le premier préfère le physique, le second table sur toutes les cartes. Mais à ce moment là, je sens mon coeur s'emballer. Je sens mon odeur se faire aphrodisiaque pour quelqu'un comme lui. Mon corps prend dans l'instinct des réflexes que je n'imaginai même pas imaginé dans mes rêves les plus fou. Je hurle lorsqu'il agrippe ma chevelure et mon dos se cambre à s'en briser pour échapper à sa douloureuse étreinte. Lorsque les demons nous ont trahit, nous avons senti leur douleur entre nos omoplates et Gaïa nous a puni de les avoir laisser s'enfuir. J'ai mal, comme un démon l'aurait de ses ailes mais ça, personne, vraiment personne ne le sait. Pas même ses "hommes" qui s'autoproclament dieux dans l'ombre de Gaïa.

"Ah alors c'est à ca quon joue maintenant ? Hein ? On joue à qui sera le plus con c'est bien ca ? Et tu t'sens maligne hm ? J'te rappelle que personne m'a appele pour me dire quoi que ce soit, silence radio et mademoiselle repond pas a mes coups de fils ! J'etais pas avec cette putain sylvaine qui dailleurs s'est tirée a l'autre bout du pays ! J't'attendais pour aller manger ensembles au resto et j'avais negocié en cachette avec ta mere pour rester ici avec Liriel et Mael ! Joues pas a ca... Joues pas a ca ou je te promet que je tue. Je te tue Lydia. T'entends ?! Et ramene mon fils tout de suite !!"

Et bien bute moi si tu en meurt tant d'envie ! Va y ! Fait le ! Bien sur ! Il n'était pas là donc tu m'attendais ! Mais va le voir ton si cher sylvain ! Bute Matt comme tu l'as fait d'Ael et bute moi au passage ! Comme ça ses cuisses te seront si faciles d'accès ! Plus de jalousie ! Je me sens pas maligne putain ! Je veux juste que tu comprenne ! Je veux juste que tu le vois ! Que tu entende dans ton coeur ce que je ressent quand je sens sa putain d'odeur sur ta peau !

Ma respiration est sifflante, mon visage brouillé de larmes. Je ne vois plus devant moi, je peine à reprendre mon souffle. Je ne devrais pas m'énerver, c'est moi qui suis en tord. Mais je ne peux que lui reprocher. Je hais Tarek de toute mon âme pour ne pas l'envoyer chier comme il le devrait ! Je le hais parce que je ne le peux le faire de mon époux et seul fautif. Je m'en arracherai la peau et les os avec pour que cette douleur qui me brûle les entrailles disparaisse. Je ne réfléchis même plus calmement. J'ai juré, chose rare entre mes lèvres. Je n'ai pas calculé mes paroles, j'ai laissé mon sang brûlant s'étendre plutôt que de reflechir. Il n'a pas un effet angélique sur moi. Mais après tout, je l'ai choisi.

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"-"
Je tremble. De rage, de douleur et ma main heurte ferocement le visage de la blonde. Je ne comprends pas comment elle fonctionne, ce quelle se dit dans sa petite tete rapport au sylvain. Aller le voir... Pour ca ?

#flashB#

Je me glisse par la fenetre du manoir, silencieux, et pose les yeux sur le torse qui se souleve paisiblement du jeune prince. Tout respise la paix et le bonheur ici, et ce netait pas le cas avant. Je plisse les yeux, et me coule jusquau lit. Avant il mentendais... Mais ce soir il dort. Je pose le bout de mes doigts brulants sur sa peau blanche et il sursaute. Ses yeux cherchent un point ou saccrocher, et il recule vivement en me voyant. Je bloque sa main dans la mienne et me penche pour embrasser son cou mais son pied me projette en arriere. Puis il resiste, je recolte une hriffure beante, un coup qui me laisse sonne, et imprime une marque de brulure sur son poignet. Il crie, pleure.

"Pleure pas... Pl-

-Lache moi !!! Degage putain !

-Je ten prie.. Tsais qutaimes ca..

-NON ! Va ten !! Matt !!

-Il est loin cheri, il va pas venir.."

Je souri en coin du sanglot etrangle du sylvain, dechire ses vetements dun seul mouvement et pousse en lui dans le meme temps. Il hurle, fou de rage et ses dents se plantent dans mon poignet, broyant brusquement les os et les nerfs, sa machoire savamment metamorphosee en celle dun ours. La souffrance me sonne tellement que je le lache, et il griffe encore mon visage qui cherchait ses levres. Furieux mais oblige de capituler, je file. Cest la derniere fois que je lai vu.
#finFB#

Je saisi ma femme par les epaules et cogne encore. Hors de moi, ca y est. Je frappe comme un malade, en lui hurlant quelle nest quune petit fille capricieuce et meme le sang qui tache mon visage ne me fait pas reagir. Je pourrais vraiment la tuer, aveugle par la colere quand une petite voix me hurlant darreter resonne comme une vibration dans ma tete. Un petite main attrape mon bras et je rencontre deux yeux suppliants brouilles de larmes. Mael.

"Grand frere.. Sil te plait... Arrete.."

Je recule, etourdi, et regarde Lydia.

"Et merde... Fais chier, jvais chercher pour te soigner. Mais pourquoi tme fais ca toi aussi ?! Putain."

Voila, en esperant quelle va pas partir... Jle supporterais pas. Cette fois jpourrais vraiment la tuer. Elle a de la chance que derriere ses airs, Mael laime beaucoup. Un peu sa deuxieme mere, elle aussi elfe. Sans ca... Je ne sais pas mais elle a de la chance.

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Sa gifle me laisse sur le sol, et puis les coups viennent sans que je ne cherche vraiment à me débattre. Ils me cueillent avec de plus en plus de violence et je sens bien le sang qui éclate sur mon visage. Je sens ma peau se faire poisseuse et mon corps devenir frêle. Je tousse sous ses coups et ses insultes, je cris mais je ne lui hurle à aucun moment d'arrêter. J'ai mal. Trop mal. Un liquide poisseux s'échappe de mes lèvres avec un hoquet avant de couler sur mon menton. Mes larmes se mêlent à celles qu'il fait couler. J'entends ma chair se fendre, ma peau si blanche d'elfe se faire rouge. Le son c'est fait strident. J'ai l'impression d'avoir des électrochocs dans les oreilles et de n'entendre rien d'autre qu'un sifflement qui tournait en boucle. Mon sang s'envolait de mon corps et je le voyais gicler contre le visage de mon époux. Mes cris s'étaient depuis longtemps tues et mués en gémissements. Je sentais son odeur, je voyais sa couleur rouge qui ne pouvait que sortir de mes pensées. C'était de l'argent pas de l'hémoglobine. Je toussai et je sentais couler contre ma joue ce qui n'aurait pas du y être. Je me sentais partir loin d'ici et je ne faisai rien pour m'en empêcher. Je voyais les petit visage de Liriel pleurer toutes les larmes de son corps mais le mien ne réagissait plus. Je ne sentais même plus les coups de mon époux.

Je ne sus dire combien de temps cela dura. Une éternité comme quelques secondes. Je n'arrivais à savoir si c'était moi ou une autre personne qui l'avait supplié d'arrêter. Je m'étais recroquevillée dans un coin, tremblant de tous mes membres. Je n'avais plus de larmes pour pleurer. Je n'avais pas le droit de le faire. Je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même. Au moins, avec l'odeur du sang, celle de l'incube avait disparue. Il m'avait frappé. J'étais encore trop estomaquée pour m'en rendre contre. Mais c'était uniquement ma faute et je ne pouvais lui en porter préjudice. Mais je n'arrivais même pas à refermer mon corps sur lui-même tellement le moindre de mes os me faisaient mal. Le moindre geste etait une torture. Je n'arrivais pas à ouvrir mon oeil droit, collé par du sang sèché. Je sentais la lourdeur de mes cheveux sur ma nuque, la moiteur de ma peau, mon souffle rauque comme une fumeuse qui ne trouverai pas sa respiration. Je sors mon corps résouder mes os dans des positions improbables. Je ne dis rien, me trainant avec difficulté jusqu'à la table basse que mon mari à détruite dans sa colère. Je me déteste d'être aussi faible. Je ne suis qu'une gamine égoïste qui mérite les coups, il a raison. Mais j'aurais tellement aimé lui montrer... Mes paroles se perdent dans l'écume qui s'échappe de mes lèvres dans un hoquet stupide. Je ne suis qu'une idiote d'avoir agit de la sorte.

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Je ne sais pas quoi faire. Elle va mal, vraiment. Et je ne suis pas chaman. Tout mon savoir sest evanoui, seul Mael en est desormais le detenteur et il est trop tot pour quil soit capable de sen servir. Je ne peux rien faire. La rage continue de metreindre, sourde, aveugle et devenuee muette.
Layla ne met pas longtemps a venir. Et si ce nest le regard tres, tres lourd de reproches quelle pose sur moi, elle nexprime aucune de ses pensees. Je sais dou son fils tire son attitude parfois effacee et son tenparement si indechiffrable et secret. Elle soigne lelfe en un rien de temps, discute tout bas avec mon frere silencieux au visage ravage de larmes puis sen va. Mael se rapproche prudemment de moi, et de Lydia dont il prend timidement la main. Il me regarde, incredule, incapable de comprendre mon geste impulsif. Je sais qui etait M'Arvila pour lui. Je sais quil ne peux pas hair une femme elfe, jamais, hante par limage de sa mere recroquevillee par terre et notre pere frappant encore et encore. Et moi qui ne faisait rien. Pas un geste, rien. Aujourdhui je perd encore un peu plus la face a ses yeux.

"Fffch.. Je suis desole. Tous les deux. Je.. Jcrois qujai bsoin dune clope. Si.. Si tveux mparler jserais dans la cour. Et stu veux partir.. Jcomprendrais."

Je passe nerveusement ma main dans mes cheveux, et minstalle sous le porche, accroupi, mes longs cheveux retombant dans mon dos malgre la queue de cheval et les doigts tremblants. Je ne suis pas fait pour cette petite vie quelle, que jai accepte quelle nous impose. Je vais devoir redoubler defforts, me brider toujours plus. Je laime, ca elle a reussi a le faire, me seduire totalement. Mais mon education est la, profonde, les coups et les humiliations encore trop vifs dans ma tete, punitions pour chaque faiblesse, chaque reaction pas assez "demoniaque". Et je suis epuise. Terrorise, pris au piege comme un animal sauvage dans les phares dune voiture, comme... Comme Tarek entre mes doigts. Je ne dois plus harceler ce gosse. Je ne supporte plus quelle ramene tout a lui, que ce nom soit sur tant de levres, le nom du peche mortel, le demon incarne, lobjet de convoitise et de destruction. Cet enfant, sans le vouloir, anime des sentiments contradictoires de haine et dattirance chez quiconque croise ses yeux. Desir de faire sien, dompter, briser ou proteger.

Je secoue la tete. Il faut quil sorte de ma vie, que je sorte de la sienne surtout. Cest un casse tete. Et elle ne maide pas. Jalousie, crises, tromperie. Quelle est sa logique ? Je me prend la tete dans les mains, presque comme pour empecher ma detresse de transparaite de mon corps. Par pitie... Il faut quelle arrete tout ca.

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Je me demande se que l'on pourrait faire si un jour Layla Thompson venait à ne plus vouloir nous soigner, à rester tranquillement chez elle et à laisser la haine remplir son coeur. Cette femme devrait les haïr tous, elle devrait nous jurer que nous ne recoltons que ce que nous semons. Mais non, elle est là, sans dire quoi que ce soit, se contentant de nous soigner. Elle est obligée de rebriser certains os mal resoudé mais aucun cris ne m'échappe. Aucune émotion non plus. Je me laisse porter par la douce chaleur de la magie sylvaine. Mes prunelles sont vides de toutes expression. Je suis encore trop secouée pour pouvoir parler. Au moment où les mains de la reine s'approchent de mon poignet, je l'arrête. Je veux garder une cicatrice. Une seule. Je ne sais pourquoi mais j'en ai besoin. Elle ne bronche pas, me laissant ce que je veux. C'est une réaction de ma part et c'est tout ce qui lui importe. Je suis trop secouée pour parler ou même bouger.

"-"

Je capte le regard du démon un centième de secondes, et, alors que je vois encore briller de la rage dans le sien, le mien s'est éteint. Je ferme les yeux, sans reponses, perdue dans le vague avant de tourner légèrement la tête. Je n'ai plus mal. J'ai l'impression d'être sous morphine tellement je ne ressens plus rien. La vie est une infinité de douleurs qui pour nous durent éternellement. Je laisse mon regard se perdre sans rien fixer, comme vide de l'intérieur. Elle est partie. J'avais perdu ma rage sourde d'en découdre. J'avais l'impression que quelque chose c'était brisé à l'instant même où j'avais senti sa main rencontrer ma peau.

Je me relevais dans un brouillard sombre sous le regard de Mael. Je ne lui dis rien, les yeux humides mais ne laissant aucune larmes couler. Je ne souriais pas, je ne charmai pas en marchant. Je pris la direction de la salle de bain, allumais l'eau de la baignoire et laissa mes prunelles voir mon visage dans le miroir. Je faisai peur. Je laissai courir mes doigts sur les bords de la baignoire, accrochant les quelques imperfections et s'arrêtant devant ma trousse de toilette dans laquelle je le savais se trouver. Mon coeur se sera. Je n'avais pas le droit de faire ça. J'enlèvai rapidement le rasoir de ma vision, le laissant tomber au sol. Je n'avais aucun vêtements à enlever et je me coulais dans l'eau sans rien ressentir. Elle etait trop chaude et implica immédiatement à ma peau de marques rouges vifs. Mais je ne réagis pas. Je laissai l'eau monter, toujours plus brûlante, attaquer mon ventre et mon cou, puis mon visage, mon nez, mes yeux. Je resortis la tête de l'eau en tousant, à moitié étranglé, sauvée par un instinct de survis que j'allais bradé. Je n'avais pas le droit. Je devais me battre mais j'étais fatiguée. Tellement fatiguée de le voir, de sentir cette odeur discrète, de voir qu'il occupait toutes leur pensées. Les larmes coulerent enfin sur mon visage, se mêlant à l'eau parfumée du bain. Pourquoi il fallait que Tarek se mette toujours là où il ne le faut pas ? Putain, pourquoi il pointait toujours son nez ? Il avait quoi de plus désirable que moi !

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Le bruit d'eau dans la salle de bain me fait dresser les cheveux sur la nuque. L'eau. La seule chose qui puisse, apres mon pere, provoquer une peur aigue et profonde en moi. Le souvenir des tortures antiques, de lentrainement impitoyable de mon pere. Je frissonne, eteint ma cigarette et lecrase sous mon pied nu avant de regagner linterieur de la maison. Lodeur du sang est encore bien presente, mais Layla est partie. Cette femme... Si seulement elle navait jamais craqué, son fils ne serait pas ainsi. Mais on ne peut pas refaire le monde avec des si. Ce qui est est, et ce nest pas interchangeable.

La maison est plongee dans un drole de silence, epais et oppressant. La presence de Liriel manque cruellement. Je soupire, et part mettre mes vetements a la machine et me changer, enfiler mon pyjama qui sort si rarement de larmoire. Uniquement quand le stress et les emotions envahissantes mempeche de retrouver assez de self control pour dissimuler mes 1m37 et ma bouille denfant. Je deteste ces moments, cette vulnerabilite evidente. C insupportable.
Je suis tire de mes pensees par la cessation du bruit de robinet, et percoit un etrange son etouffe et desespere. Oh pitie non...

Je me rue dans la chambre de mon frere, enroule sur lui meme, labdomen ensanglanté et le corps secoue de spasmes. Il va de plus en plus mal, son corps refuse limplantation a cause du sang elfique qui coule dans ses veines et ca me fait peur. Je ne veux pas le perdre. Il enroule ses bras autour de ma taille, pose sa tete sur mes genoux et aussitot ses convulsions se calment. Le livre reconnait mon aura. Je men veux terriblement de faire subir une chose pareille a mon frere, moi qui ait souffert dune agonie lente et douloureuse pendant des semaines entieres, seul et enferme dans le noir quand on ma transplanté cette horreur. Mais je nai pas vraiment le choix. Tout ce que je peux faire, cest laider a supporter ca.
Je le lache un instant, et me glisse jusqua la porte de la salle de bain sur laquelle je frappe doucement.

"Lily... Il faut vraiment quon parle. Je.. Enfin, je serais avec Mael."

Lily, je ne sais pas ce quelle pense de ce diminutif ; mais elle sait par contre que je ne lutilise que quand je me sens particulierement bete et en tort.

Je retourne vers lenfant qui frissonne a nouveau, froid. Il commence a delirer. Je caresse lentement ses cheveux blonds, et le blotti contre moi, mes levres posees sur son front. Je mapercois a peine des larmes qui longent mes joues et secrasent sur les draps, et etreint plus fort mon jeune frere. Je ne controle plus rien dans ma vie. Et par terreur je fais des choses terribles. Je ne la tromperais plus, je suis incapable de supporter encore cette situation. Et Mael, pauvre petit Mael... Il ne me pardonnera jamais. Maman... Jaimerais tellement etre encore dans tes bras dans ce pays si calme ou rien ne pouvait marriver. Jai besoin daide..

Liriel Ragna
PNJ

Il fait noir. Les bras autour du garçon sont glacés et ses sanglots ne s'arrêtent pas. Le jeune héritier du trône des elfes sent les larmes couler sur son visage mais voyant que personne ne réagit, il arrête presque dans un sursaut instinctif. Il ouvre de grand yeux dans lesquels naissent des reflets écarlates. Sa vision s'habitue alors à la nuit et il reconnaît sur les murs les oeuvres de ses ancêtres. Il appelle encore sa mère, puis son père mais seul le silence lui réponds. Son cerveau s'active. Voilà à peine un mois qu'il est né mais il n'est pas un enfant humain. Il a dans les veines la fureur des deux plus grands peuples de la planète et il grandit trop vite. Il se concentre et dans ses petits poings naît une lueur rosée, dans laquelle tourbillone des flammes aussi sombre que la nuit qu'elles percent. L'enfant, passionné, joue à les faire tourner et son rire cristallin devient la plus belle des musiques. Il sent dans son dos les plumes blanches de ses ailes caresser sa nuque. Mais il se lasse très rapidement. Il a senti le pouvoir que sa mère a utilisé pour l'amener ici mais ne sait comment faire pour la rejoindre. Il appele son prénom une nouvelle fois mais sait qu'elle ne répondra pas, il ne sent ni sa présence ni celle de son père. Liriel sent la magie qui pulse dans ses veines mais il est trop jeune pour l'utiliser. Il a peur, et une boule de magie l'eclaire, seule. Il n'aime pas cet endroit. Il sent que quelque chose se prépare. Il se relève sur ses deux jambes, conscient que si ses parents etaient là, ils l'encourageraient à continuer. Frotant ses petits poings contre ses yeux, il pleure de nouveaux sur l'absence de sa famille. D'habitude même quand papa et maman ne sont pas là, tonton lui si et veille sur lui. Ou Maya. Là il n'y a personne et son petit coeur veut son père et sa mère. Sa maman est seule avec ce garçon qui sent la mort et que lui veut du mal. Il la senti dans son regard.

Le petit garçon cesse de pleurer. Cela ne servait à rien d'autre qu'à le rendre encore plus triste et appeuré qu'il ne l'était déjà. Il concentre sa magie, concentre sa pensée sur sa mère. Mais il n'arrive pas à voir clairement son visage, il ne voit que de l'eau. Il s'assoit dans son berceau, attrape une de ses plumes et joue avec tout en laissant sa magie grandir et grandir encore. Il disparai dans un amas de volute épaisse violette qui, loin de le faire suffoquer, l'apaise. Et puis il disparait d'un seul coup. Devant lui se tient son papa et son oncle et un grand sourire apparait sur le visage du petit garçon. Se redressant maladroitement sur ses jambes, ses lèvres retroussées sur le plus grand sourire qu'il n'avait jamais fait, il se précipite sur son père. Il trébuche une première fois mais rien ne peut entacher sa joie. Le visage couvert de sueur de son oncle arrête son sourire et ses lèvres forment un O parfait. Il pose sa petite main sur le bras de Mael et sent quelque chose entrer en lui, lui susurrer des mots charmeur à l'oreille, des mots qu'il ne comprend pas. Il ne bougeait pas, figé, ses yeux grands ouverts sur quelque chose que personne ne peut voir. Et puis Liriel se met a pleurer, lâchant son oncle comme si on l'avait brûlé. Une marque rouge s'etire sur son avant bras, un dragon qui formait sa flamme sur sa peau blanche. La douleur de son oncle est partie mais la stupeur fait pleurer le petit garçon. Il se refugie dans les bras de son père, le visage couvert de larmes, tremblant de tous ses membres. Le livre l'a reconnu.

Code by Silver Lungs

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L'eau m'a étouffé à de nombreuses reprises. J'ai sentis dans mon ventre se mouvoir des souvenirs oubliés. Et j'ai vu mon regard sombrer, mes prunelles se voiler. Je n'aurais jamais pensé connaître un tel effet. J'ai senti mon coeur battre plus fort mais j'ai perdu le controle de mon corps.

Je flotte devant une rivière gelée. Devant moi, il n'y à que de la nage et je vois de la buée entourer mon visage. Je me sens différente, mon centre de gravité est bien plus haut et je conprends que j'ai une vision. Je ne suis pas dans mon propre corps et je vois par les yeux d'une femme à la beauté saisissante. Ses yeux bleus électriques ratise les environs à la recherche de quelque chose, une chose puissante sur laquelle je n'arrive à mettre dans nom. Dans sa chevelure de jais, une mèche blanche agrémentée d'une plume de démon fouette l'air. Le silence est opresent. Celle dont je suis l'hôte avance sans le moindre bruit dans la neige jusqu'à l'entrée d'une grotte. Des flammes vacillantes en éclairent les marques torturées mais rien n'arrête la marcheuse. Elle dessine des formes compliqués dans les airs et de ses lèvres s'échappent des paroles dans un langage que je ne comprends pas mais sur lequel je met un nom. Celui des anciens dragons, le langage de la magie originelle. Une porte se ferme derrière elle et ses pieds nus frôlent le sol dans un bruit detofe précieuse. Elle s'approche d'un amas de plume démoniaques, de soie et des pierreries chauffées à blanc. Ses lèvres se tendent sur un oeuf qui frémit. Je n'ai jamais rien vu d'aussi beau. Sombre, d'un rouge presque noir, il est irisé de flamme d'or qui courent sur sa surface, rebondissantes sur les rubis et les opales.

"Laisse le feu grandir. Laisse les 5 mourir de ta mâchoire d'acier Xaros. Do qarnist"

Je pousse un hurlement à glacer le sang et me redresse dans l'eau, la faisant gicler autour de moi. Je porte mes mains à mes tempes alors que mon cri enfle d'autant plus. Je hurle, hurle et rien ne semble pouvoir me calmer. Mon visage est terrifié, mes lèvres tachent le sol du sang qui s'écoule par grapes. Ma magie rebondit contre les murs, explose la porte pendant que je laboure des mes ongles ma peau trop fine. La peur accélère ma respiration et élance dans ma poitrine un sentiment de désespoir.

Tout est fini... Tout est fini

Mes larmes se mêlent à mon sang mais rien d'autre que la peur brille dans mon regard. Je ne comprends pas cette vision. Qui est cette femme !? Quel est cet oeuf d'où suiente le mal !? Qu'est ce qu'il m'arrive ! Jamais vision ne m'était apparu de cette manière avec tant de clarté. Pourquoi Gaïa m'a envoyée ça ?! Qu'est ce qu'elle voulait dire !?

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Je plane. Haut, tres haut dans le ciel. Mais une voix seche m'appelle et je tombe. Mon pere... Une femme, avec de longs cheveux blonds, est attachée à un arbre desseché de l'orée du desert impitoyable qui entoure le territoire des Enfers. Deux hommes retiennent un enfant de deux ou trois ans, fermement. Les yeux argent de la femme évitent ceux du petit garcon, et une torche met le feu au bucher auquel elle est attachée. Mael se met a vociferer, desesperé, tirant sur les chaines de ses ailes puis essaie de detourner la tete. Mais Il l'en empeche. Alors sa mere commence à hurler. De douleur. Et etrangement le cri prend de lampleur, se mue en terreur...

Je sursaute. Mael dort a poings fermés, et Liriel aussi. Le sang s'est arreté de couler de l'abdomen du nouveau receptacle. Et c'est de la salle de bain que vient le cri qui a stoppe mon reve. Je m'extirpe du lit avec moult difficultés sans reveiller les deux semi elfes, et me rue dans la salle de bain sur la pointe des pieds, apeuré. Je glisse sur de l'eau qui a colonisé le carrelage et m'affale par terre, mais peu importe. Je saisi les poignets de mon epouse, realisant que l'eau du bain est maintenant aussi froide que la peau de mon jeune frere. Depuis combien de temps..?!

"Lydia ! Hey, Lydia, mon ange, calme toi ! Tout va bien, tu es a la maison, cest fini, ca va. Je suis desolé. Je suis desolé bébé, calme toi, hey.."

Jai peur quand elle fait ca. Je sais que c'est quand elle voit des choses et ca la met dans de ces etats parfois... Ca me fait vraiment flipper. Et je ne suis pas qualifié pour savoir comment la rassurer ou quels mots dire. De plus, ce soir est vraiment le pire possible pour avoir une vision terrifiante... Je suis over stressé, jai fait le con, et les enfants sont bizarres. Mael malade et Liriel en decouverte de ses pouvoirs. La presence en ville d'Ael narrange rien. Mais je n'ai pas le choix.
Je caresse ses cheveux, et attrape une serviette apres avoir enlever l'obturateur de la baignoire. Ce soir jai trois gosses cest ca ?

Je mefforce d'etre calme et tendre, et prend en main de faire mettre son pyjama a ma femme. On va aller se coucher, avec Liriel et Mael, tous les quatre dans le grand lit de notre chambre. Je suis epuisé et jai besoin de donner de laffection. Je deteste perdre le controle. Alors comme je ne peux pas effacer ce que jai fait je tire ma femme jusqu'à la chambre, deplace les enfants et me pelotonne sous la chaleur des couvertures, les bras lacés autour de la taille de la reine.

"Parle moi amour... Je suis desolé, sincerement desolé.. Je t'aime."

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My december ~ Linkin Park

Je tremble de tout mes membres et le regard que je jete à mon époux quand il entre dans la salle de bain est celui d'une enfant. J'ai encore sur la peau l'odeur du feu et la promesse de vengeance de ma vision. Je ne comprends jamais ce que m'envoie Gaïa à l'instant où elle le fait. Ma grand mère est morte avant même que je vienne au monde alors comment aurait-elle pu m'enseigner la moindre chose. Je plonge mon regard qui retrouve petit à petit sa véritable couleur, bien loin du bleu électrique qu'il avait prit durant la vision. Je sens mon coeur battre trop rapidement, non de la présence du démon mais de celle de ma vision encore trop ancrée dans mes pensées.

"Lydia ! Hey, Lydia, mon ange, calme toi ! Tout va bien, tu es a la maison, cest fini, ca va. Je suis desolé. Je suis desolé bébé, calme toi, hey.."

Je m'accroche à son regard comme un s'accroche à une bouée de sauvetage lorsqu'on coule perdu dans les remous des vagues. Je ne dis rien, tentant de me débattre tellement contre mon instinct d'auto défense qui serait de laisser mes pouvoirs exploser, de me transformer en mon animal familier et de me rouler en boule sur moi même et ne plus bouger, laisser le pelage si chaud de la panthère des neiges me réchauffer. Mais je n'en fais rien et laisse le temps goûter dans le sablier, egrainer lentement les grains de sables qui s'amoncellent en une montagne de plus en plus haute. J'ai peur de moi-même, j'ai peur de ce que je peux faire.

Je me blotti contre lui, laissant ma tête se nicher sur son épaule et mes mains se fermer et se deserrer sur son torse comme le ferait un chaton. Après tout, je suis elfe et féline, c'est dans mon sang, dans mon regard fendu, dans mes ancêtres. J'ai la douceur et la férocité de la lionne, la grandeur du tigre et la sournoisité du chat.

"Parle moi amour... Je suis desolé, sincerement desolé.. Je t'aime."

Je redresse le visage, embrasse ses lèvres pour toute réponse avant de me rendre contre qu'il y a une personne de trop dans ce lit. Je capte les reflets immaculés des ailes, entourées autour de son corps, gardant jalousement la beauté du demi elfe dans leur cocon protecteur.

Comment... Comment est-il arrivé ici ?demandai-je en plongeant mon regard dans celui de mon epoux, interrogatif.

Liriel n'est qu'un bébé. Il n'a pu faire le voyage tout seul. Et Amarok n'aurait pu y aller. Aucun demon ne peut rentrer dans le Till'Kebir sans mourir, foudroyé par des sorts plus ancien que la magie elle-même au temps où le roi dragon régnait encore sur les immenses montagnes maudites. Mon fils n'a pas pu venir tout seul alors qui ? Ou quoi ?

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Lydia a mit un moment avant de se calmer. Ses yeux de biche effrayée cherchant un point daccroche me poignardent en plein coeur, et je reserre ma chaude prise autour de son corps qui semble si vulnerable d'un seul coup. Je remarqué que Layla a laissé une marque sur son poignet, pour une raison obscure qui n'est pas dans mes priorités actuelles.

La chambre semble plus grande et insecurisante que d'habitude. Je me sens etrange, dans ce corps denfant, à serrer lelfe contre moi. Je me demande a quel degré je la rebute en tant que moi même veritable. Si elle amoureuse d'une illusion, et certainement pas du garcon moi...

Comment... Comment est-il arrivé ici ?

J'hausse un sourcil, et pose mon regard sur notre fils qui dort paisiblement. Ah.. Oui, cest vrai que c'est une bonne question.

"Je ne sais pas trop. Il est sorti de nulle part, au milieu du tapis de la chambre de Mael. J'crois qu'il est venu tout seul.."

Ca semble vraiment bizarre a dire, mais je ne vois ce que ca pourrait être d'autre. Cet enfant est loin detre normal et ses capacités nous sont encore inconnues, tout ca est flou et incertain. Il est puissant, cest la seule certitude. Mais pas aussi dangereux que le petit qui naitra des dernieres betises de mon frere... Dieu, comme j'ai été en colere quand il m'a dit ! Imbecile. Autant mettre une bombe nucleaire avec un compte à rebour au milieu de nos deux planetes, ça donnerait la meme chose. En beaucoup plus previsible quand meme.

Je blotti mon visage contre la poitrine de lelfe. On n'est pas la pour parler de Liriel. Mais pour regler nos comptes

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"Je ne sais pas trop. Il est sorti de nulle part, au milieu du tapis de la chambre de Mael. J'crois qu'il est venu tout seul.."

"-"

Je ne comprends pas comment il a pu faire. Il ne peut déjà avoir des pouvoirs. Je ne peux me résoudre à laisser un être aussi puissant tomber aux mains avides de Satan. Mon fils. La chair de ma chair, à côté duquel les sévices qu'à subit Tarek ne seront que des petits papiers volant dans les airs. Liriel, inconscient de son futur, dort paisiblement, mélangeant le sang de ses deux parents dans sa position. Roulé en boule comme un chat, mais protégé par ses ailes de démons. J'ai n'ai jamais vu un blanc si pur. Lui ne pourra jamais être maudit.

Je sens les longs cheveux d'Amaroj caresser nos corps. J'ai eu du mal à me faire à cette image au début. Je me sens encore un peu mal à l'aise quand il a cette forme mais je l'aime, et pas seulement pour son apparence physique d'adulte. Je ne coucherai et ne le toucherai jamais lorsque à ce visage d'enfant. Mon corps ne réagit pas comme il le fait normalement lorsque mon mari est dans mon lit quand il a sa réelle forme. Je suis une putain de traînée enfaite.

Tout seul... Non... Impossible. Il n'en a pas le pouvoir... Pas déjà...

Plus il se rapprochera de ses pouvoirs plus le temps m'échappera. Plus le temps frappera de son gong sonore jusqu'à cette nuit où il le tuera et me l'enlevera pour toujours. Où je deviendrai maudite, où les griffes de Satan s'accapareront de tout ce que je suis et de tout ce à quoi je tiens. Liriel sera le plus facile de chantage contre l'accès à mon corps. Nos enfants sont nos plus grandes faiblesses à nous les elfes. Kaèr le sait, et sait jouer avec.

Je n'ajoute rien, mais j'aimerai qu'Amarok reprenne sa forme adulte pour que je puisse me blotir dans ses bras et me laisser aller. Je sais qu'il veut qu'on parle mais mon coeur se serre dans ma poitrine. Je n'ai aucune autres excuses que ma jalousie maladive et la haine que fait naître le sylvain dans mon coeur. Je comprends que ma mère est voulu exterminer son peuple. Ils ne sont que mensonges. Non. Ils m'ont accueilli à bras ouvert, au risque d'amplifier la guerre entre nos peuples. Ils ne sont pas coupables. Seul lui l'est. Je le tuerai. Il ne sait même montrer de la reconnaissance pour l'avoir débarrassé de ce psychopathe qui ne le lachait pas. Je jure d'une seule chose lorsque je serai reine des enfers. Ses tortures, sa peur incarnée, qu'importe ce que fait Kaèr. J'enverrai toujours Caleb à ses trousses. Et il le retrouvera où qu'il aille.

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Tout seul... Non... Impossible. Il n'en a pas le pouvoir... Pas déjà...

Le monde tourne au ralenti autour de moi. Je me blotti un peu plus contre Lydia, ésperant a moitié qu'elle saisisse ma détresse et ma culpabilite. Mais visiblement elle est toute retournée par l'exploit de Liriel et je vais devoir engager la conversation de moi-même. Bon, je suis un mec, un vrai, il faut prendre le taureau par les cornes.

"Tu sais... Je suis vraiment desolé... Je ne voulais pas te blesser, enfin je n'en sais rien... C'était tellement routinier de le..."

Baiser. Tellement habituel d'aller me glisser entre ses fesses et le pousser au burn out.

"Tu sais je tai haie après notre premiere rencontre. Tu m'as fait tellemenf mal en tinsinuant dans mes souvenirs que je suis resté prostre en silence dans ma chambre pendant des jours... D'une certaine façon je crois que je me vengeais de ça avec lui. Je ne suis qu'un enfant Lydia. Et j'ai peur de mourir..."

Voila c'est dit. Je frissonne, et retient difficilement des sanglots. Je suis perdu, lunatique, terrifié par la promesse de mort qui pèse au dessus de ma tête et par cette petite boule de plume blanche entre nous. Je ne sais pas comment être un mari. Encore moins un pere, moi qui n'en ait jamais eu. Et tout a changé si vite. Je sais, elle voudrait une reconciliation sur l'oreiller, mais là mes nerfs lachent. Et comme à chaque fois, des images de maisons en flammes, des cris, des visages de marchands d'esclaves et de riches seigneurs abusifs dansent dans ma tete. J'entends mon pere hurler et serre mes dents plus fort. Ne pas crier. Jamais. Ne pas montrer.

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» Aéras, plaine [Anukigidim ; Aeryn ; Amarok ; Edward et peut-être Lydia]
» Le douleur peut reveiller un homme, mais elle peut aussi l'abatre [Luis]
» [-16] Une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. [Mathieu]
» Peut-être que ce qui s'est passé ne peut pas être compris, et même ne doit pas être compris, dans la mesure où comprendre, c'est presque justifier.
» Aime moi, ou alors fait moi le croire ! [Mehi]

On ne peut y croire [Lydia]

On ne peut y croire [Lydia]

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