Tout seul... Non... Impossible. Il n'en a pas le pouvoir... Pas déjà...
Le monde tourne au ralenti autour de moi. Je me blotti un peu plus contre Lydia, ésperant a moitié qu'elle saisisse ma détresse et ma culpabilite. Mais visiblement elle est toute retournée par l'exploit de Liriel et je vais devoir engager la conversation de moi-même. Bon, je suis un mec, un vrai, il faut prendre le taureau par les cornes.
"Tu sais... Je suis vraiment desolé... Je ne voulais pas te blesser, enfin je n'en sais rien... C'était tellement routinier de le..."
Baiser. Tellement habituel d'aller me glisser entre ses fesses et le pousser au burn out.
"Tu sais je tai haie après notre premiere rencontre. Tu m'as fait tellemenf mal en tinsinuant dans mes souvenirs que je suis resté prostre en silence dans ma chambre pendant des jours... D'une certaine façon je crois que je me vengeais de ça avec lui. Je ne suis qu'un enfant Lydia. Et j'ai peur de mourir..."
Voila c'est dit. Je frissonne, et retient difficilement des sanglots. Je suis perdu, lunatique, terrifié par la promesse de mort qui pèse au dessus de ma tête et par cette petite boule de plume blanche entre nous. Je ne sais pas comment être un mari. Encore moins un pere, moi qui n'en ait jamais eu. Et tout a changé si vite. Je sais, elle voudrait une reconciliation sur l'oreiller, mais là mes nerfs lachent. Et comme à chaque fois, des images de maisons en flammes, des cris, des visages de marchands d'esclaves et de riches seigneurs abusifs dansent dans ma tete. J'entends mon pere hurler et serre mes dents plus fort. Ne pas crier. Jamais. Ne pas montrer.