Medhi se met alors à me crier dessus, et ma voix se mêle à la sienne, montant dans les octaves. J'ai besoin de défouler mes nerfs sur quelqu'un, et le jumeau de Thompson est là, devant moi. Je crie alors, plus presque que ce que je n'ai jamais fais. Pour la première fois, j'hurle mais ne frappe pas. Je sais que j'aurais le dessus, mais je ne veux pas me battre. Je n'en peux plus de vivre de la sorte ! Je lui balance tout ce que je n'ai jamais dis, laissant le vent bercer mes mots, tous plus acides les uns que les autres. Les larmes se mettent à couler sur mon visage au fur et à mesure que la tension monte dans la piece. Je ne vois plus rien, et tout mes mots tourbillonent autour de moins, entrant en osmose avec l'élément qui semble prendre mon parti. Il se fait alors bien plus violent, tout comme mes paroles qui montent petit à petit crescendo. Je ne veux plus jamais le voir, tous semble croire que j'ai besoin de sa présence à l'instar d'un camé à besoin de sa drogue. Mais il n'est rien pour moi. Je sens aujourd'hui ma vie partir en lambeau, des milliers de morceaux semblable à de la chaire qu'on arrache avec douleur. Je me sens de plus en plus mal, et je comprends avec effroi que je suis seul, comme je l'ai toujours été. Que seul le vent est là, à mes côtés, dans le moment dur, dans ce mikmack qu'est mon existence. Je n'ai jamais servi à rien sur cette planete, je suis reconnu, je suis le fils héritier d'une grande famille, mais sortit de mon nom, je ne suis qu'une carcasse vide. Aucun sentiments, aucune pitié, rien d'autre que de la haine. J'ai été éduqué dans à haine, et j'ai vécu en elle. Elle m'a toujours bercée, quoi que je face, quoi que je dise. Je ne suis rien sans elle.
La tension s'est abaissée sans que je ne m'en rende conte. Le vent à fuit de la chambre, la fenêtre s'est refermée avec fracas. J'essuie avec rage les larmes de faiblesses venant de couler sur mes joues et fixe alors un Tarek s'approchant à pas de velours de ma personne. Il prend alors mon visage entre ses mains moites et m'embrasse avec une douceur sans nom. Tous ses sentiments transparaisent au simple contact de nos lèvres et je comprend... Pourquoi il revenait toujours à la charge de la sorte, pourquoi il y a eu Aèl, il me voyais en lui. Je prends peur, mais le baiser ne dure pas assez longtemps pour me laisser le temps de le frapper, et il se détourne rapidement de moi. Estomaqué, je n'arrive à comprendre son geste. Il se presipite vers la sortie, comme s'il avait le diable à ses trouses mais je ne fais aucuns gestes, encore choqué par ce qui vient de se passer. Passant un doigt timide sur mes lèvres, je cherche à comprendre quel est ce parfum si tentateur et interdit. Je vois du coin de l'oeil le frère jumeau de mon ex meilleur ami lui attraper le poignet et entend comme dans un rêve la voix du jeune roux lui crier de le lâcher. Je me sens comme dans un songe, les couleurs autour de moi se brouillent et j'entends une femme crier dans mon esprit. Je deviens fou pas vrai ?
-Mehdi... Lâche moi s'il te plaît. Laisse moi sortir d'ici. Je lui ai fais assez de mal comme ça. Fiche lui la paix, et... Arrête de le voir. Je ne veux pas que lui file sa came. Il aura qu'à se trouver un autre dealeur s'il arrive pas à s'en passer. Je veux qu'on disparaisse de sa vie, compris ? Je veux qu'il nous oublie. Nous, et tous les souvenirs qui nous concerne. Maintenant lâche moi.
Je le regarde sans comprendre. Comment sait-il que ? Mais je ne suis pas un camé. Je peux très bien me passer de cocaïne ! Je veux tout oublier, ne plus jamais voir le visage du jeune héritier. Nous ne sommes pas amis et ne le seront jamais. Pas même de vagues connaissances. Je veux le rayer de ma vie à mon tour et ne plus jamais entendre parler de lui. Je demanderai toujours s'il est là maintenant en soirée. S'il le faut, je ne sortirais pas. Je resterais chez moi. Je ne suis plus un enfant. Je ne le hais pas pour son orientation sexuelle mais pour lui en entier. Il me rapelle l'enfance douloureuse, les centaines de lettres écrites sans réponses et la haine monte de nouveau en moi, détruisant comme toujours tous sur son passage. J'ai été mal socialiser, je ne suis pas coupable de mes actes !!