La rouquine lâche un rire creux. Non, mais elle se fou de ma gueule là ! Elle est entrain de se foutre de ma gueule. Les ténèbres sont dirigés par ma famille depuis des génération, je suis Karasu Yomi, le prince de la famille des ténèbres, fils de Nosferatu Yomi, roi de la famille des ténèbres et descendant direct du cavalier sans tête. Les ténèbres, c’est moi !

« -Tu me fait rire mon pauvre. Je suis la favorite de Satan mon pauvre. Comment oses-tu t’autoproclamer maître des ténèbres ? Tu n’es rien qu’un enfant mon pauvre. »

Mes ancêtres ont fait l’erreur de pactiser avec les démons, c’est vrai, depuis les ténèbres perdent de leurs puissances, à présent notre espèces en est réduite à deux être seulement : moi et mon père. La dynastie des ténèbres tyrannique disparaitra avec nous. Et les démons prendront notre place.

« -Je suis là à la demande de son second justement, toucher à Lucy fait mal à ce cher Matt et son copain sera donc aussi touché. Tu peux lui demander si tu veux. »

Evidement, c’est faux, mais ça me protège et je connais Alec, il dira que c’est vrai juste par plaisir de faire souffrir.

« -Je suis là à la demande de son second justement, toucher à Lucy fait mal à ce cher Matt et son copain sera donc aussi touché. Tu peux lui demander si tu veux. »

Très bien. Joue, joue, joue. Mais rêve de seulement toucher encore à Lucy et je te tue. Tu veux faire souffrir Tarek en touchant à Matt ? Mais espèce d’idiot ! Tarek se contre fiche de Matt. Il aime peut-être plus Lucy, elle est soit disant son ami. Comme s’il pouvait en avoir. M’enfin, je m’égare là. J’ai envie de jouer. On doit dire que ce blond est plutôt mignon. Et puis, j’ai envie de m’amuser. Je connais parfaitement mon physique de déesse, que la mort n’a rendu que plus attirant. Personne ne peut résister à cela, même en état héritier des ténèbres. Je sais, vis-à-vis d’Aaron, je ne devrais pas. Mais franchement, je suis une succube. Le sexe est plus ou moins ma raison de vivre. Quand à Alec, le bel Alec, je me contre fiche de ce qu’il veut. Mais ce que je sais surtout, c’est que le second aime à s’amuser avec Tarek, mais surtout à agir de lui-même. Il ne délègue pas. Il fait. Alors soit l’esprit ment, soit le second a changé.

« -Qu’importe, tu ne touches plus à ces loups. Satan est bien plus puissant que le second, et je doute que tu veules en découdre avec le véritable maître des ténèbres. Caleb n’est rien face à la véritable puissance compris. Mais en attendant, si tu veux t’amuser… Je suis là moi. »

Avec un véritable sourire de chasseuse en prime, laissant apparaitre mes longues canines de succube et les hormones envahir mon corps. Même lui ne pourra résister. Il n’y a qu’à voir les iris dilatés au possible de Matt pour s’en rendre compte. Le roi des Enfers connait la puissance de cette armée qu’il garde secrète. Et Maèl devrait avoir peur. Car nous sommes puissants. Il est facile de nous abattre, mais notre nombre croit de jour en jour. Et puis, il faut avoir le courage de décapiter des êtres aussi splendides que nous, et cela n’est pas offert à tout le monde.

La rouquine a l’air perdue dans ses pensées, elle est plutôt mignonne quand elle est concentrée.

« -Qu’importe, tu ne touches plus à ces loups. Satan est bien plus puissant que le second, et je doute que tu veules en découdre avec le véritable maître des ténèbres. Caleb n’est rien face à la véritable puissance compris. Mais en attendant, si tu veux t’amuser… Je suis là moi. »

Un sourire coquin étire ses lèvres et révèle encore plus ses canines, pas de doute c’est une succube. Elles sont connues pour tuer leurs amants d’un soir, et d’après ce que j’ai compris, je suis dans sa ligne de mire ce soir. Que faire ? Se laisser tenter et mourir ou refuser et regretter ? Allé soyons fou, après tout ma fin est proche alors profitons de mes derniers instants. Je reste quand même à l’affut de la moindre attaque, je ne mourrai pas, en tout cas pas ce soir. Je m’approche lentement de la lupine et lui glisse à l’oreille sensuellement :

« -Et que se passerait-il si je refuse ? »

Ma belle, je crois que j’ai finalement gagné le gros lot avec toi. Alors, par quoi je vais commencer ?

Le beau gosse ne risque rien, il est suffisamment atteint par le mal pour que mes baisers ne tuent son âme. Je pense être l’une des plus puissantes, j’ai gardé la force des louves ajoutée à celle de la mort. Mes prunelles le prouvent d’ailleurs parfaitement. La force de l’or et des véritables originaux, lignée que Luis a détruite, piquetées d’écarlate, qui hurlent une seule chose, danger. Je le fixe dans le moindre de ses mouvements, gardant tout de même à l’œil ma filleule et son frère. Matt n’est peut-être finalement pas si con, car il l’a fait se relever et prendre de nouveau sa forme lupine. Maintenant Lucy, laisse jouer les adultes. Les esprits des ténèbres ne sont pas des jouets pour les enfants….

« -Et que se passerait-il si je refuse ? »

Je ne suis pas la seule à avoir envie de jouer finalement. Une véritable araignée tenant ses proies dans ses fils de soie. Toi mon chou, tu devrais être bien plus méfiant dans le choix de tes partenaires. Lucy n’était pas une bonne idée, elle sort avec le jumeau d’un des êtres les plus puissants de la planète et se tape réciproquement le futur roi des sylvains et le prince des enfers Et au moins deux d’entre eux l’aime plus que tout. Pauvre petit chou. Je laisse alors mon corps jouer avec les rayons de la lune, exactement comme lorsque je travaillais pour mon ancien roi. J’ai été pute pendant plus de 500 ans, alors je crois que personne ne peut me battre dans le jeu de la séduction. Même les elfes font office de petites joueuses à côté. Sorry Babe.

« -Mmmmmm, je ne sais pas. Essaye peut-être que je pourrais te mordre… »

Mes paroles sont tellement pleines de sous entendu et dires avec une voix signifiant tellement de choses que je crains qu’il ne me saute dessus. Mais, après tout, j’avais treize ans quand mon père m’a forcé pour apprendre à plaire à Luis alors…. Un peu plus un peu moins. N’empêche je suis stupide. Je ne l’aurais pas mordu, je serais aujourd’hui mariée à cet oncle dont j’étais folle. Mais il ne serait roi. De toute manière, il est trop tard pour penser à ça. Je laisse juste mes lèvres s’étirer en un sourire magnifiquement charmeur. Toi l’esprit, tu me plait dans ton aura de ténèbres. Que voulez vous, je suis une succube, le mal m’attire comme un papillon d’un flamme. Noire.

Un léger sourire puis elle avance à mon oreille :

« -Mmmmmm, je ne sais pas. Essaye peut-être que je pourrais te mordre… »

La sensualité de sa voix, associée aux énormes sous entendu de sa réponse éveille mes sens et réveille l’ardeur de mon entre jambe. Mais je ne dois pas craquer tout de suite, je dois la faire languir. Et oui, c’est pas marrant que tout se passe bien. Elle me fait un sourire charmeur et s’avance un peu lus vers moi. Je ne peux m’empêcher de sourire, un sourire dangereux, sadique. Je dis d’une voix douce mais terrifiante :

Je dis d’une voix douce mais terrifiante :

« Je crois que je vais passer une bonne nuit ce soir. »

Je la jette au sol et l’attrape par les cheveux, alors douce et innocente proie, on veut jouer ?

Tu n’imagines même pas chou. Je suis experte dans tout ce qui traite au sexe. Tu ne peux même pas comprendre ce qui va t’arriver cette nuit. Par contre, ce que tu viens de faire, c’est à oublier. Je suis peut-être une pute, mais en aucun cas, je n’accepte qu’on me brutalise comme tu viens de le faire. Oublie immédiatement. Luis ne m’a jamais sauté dans la violence. Oh, certes, les marques de sa chevalière qui s’imprimaient petit à petit dans ma joue n’était pas la preuve de la gentillesse incarnée du roi loup, mais il n’empêche que jamais au grand jamais, il a essayé de faire dans le sado maso.

J’attrape donc son bras, et usant de ma force, laissant mes biceps se gonfler sous l’effort que je leur demande, je le jette à son tour au sol.

« -Je ferais ce que tu voudras, esprit, mais en aucun cas tu ne touches à mes cheveux de la sorte. C’est compris ? »

Mes prunelles lancent des flammes, mais je reste gentille. Quand même voyons…

La rouquine se fâche et attrape mon bras, ses muscles puissants se gonflant pour que je me retrouve finalement sur le sol.

« -Je ferais ce que tu voudras, esprit, mais en aucun cas tu ne touches à mes cheveux de la sorte. C’est compris ? »

Ses yeux se crispent et je vous jure que s’ils pouvaient tuer, je serais mort depuis un moment. Je ne comprends pas, d’habitude ça leur plait aux filles que je sois violent. Et puis, c’est chiant le sexe sans violence. Et si on s’amusai un peu, je serai curieux de savoir quels sont tes plus grandes peurs, quelles secrètes terreurs caches tu le soir, dans ton lit. Je laisse donc la fumée s’échapper de mes doigts. Aha on va vraiment s’amuser ce soir.

« -Alors chérie, tu vas t’ouvrir à moi, et tu ne pourrai même pas l’empêcher, j’aime pas bien qu’on me résister. Tu vas le regretter crois moi. »

Je respire un grand coup et attend que ma fumée face effet.

J’ai peut-être fait une erreur en l’énervant et en lui résistant. Mais même Kaèr ne peut que rêver me posséder. J’ai un caractère qui remonte à des longues années. Non, enfaite, j’ai toujours eu un caractère de merde. Aussi loin que remonte mes souvenirs. Déjà gamine, je tapais sur mes frères quand ils osaient essayer de me voler ma viande. J’ai toujours été la plus puissante de la famille. Mais je suis une fille. La magie qui s’écoule des mains de l’esprit des ténèbres et mon cœur se sert. Je sais ce qui va m’arriver… Je connais les pouvoirs de ta famille. Après tout, je suis plus vieille que tes ancêtres.

« -Alors chérie, tu vas t’ouvrir à moi, et tu ne pourrai même pas l’empêcher, j’aime pas bien qu’on me résister. Tu vas le regretter crois moi. »

Mes prunelles s’écarquillent pendant que mon cœur se met à battre plus vite que jamais. Non. Non ! Je ne sais même pas moi-même qu’elle est ma plus grande peur, mais je refuse de le savoir ! Pourtant, je tombe à genou lorsque je croise le regard d’or d’un garçon blond comme les blés aux yeux accordés avec sa chevelure. Mon fils, mon unique enfant. Vêtu de peau de bête, tenu en chaîne, incapable de s’exprimer et accroupi comme une bête. Son visage mangé par une barbe aussi rousse que ma chevelure. Et, en me voyant, ses lèvres se découvrent sur des crocs puissants. Je déglutis et malgré moi, je sens des larmes rouler sur mes joues. Non ! Non ! Pitié stop !!

Quoi !!! C’est ça sa plus grande peur, je suis déçu. La rouquine s’effondre au sol à la vue d’une espèce de petit rouquin, qui lui ressemble étrangement, serait-ce… Non impossible, c’est son fils, mais pourquoi a-t-elle peur de lui ? Il doit vraiment être puissant pour qu’elle ait peur de lui. Le rouquin, de taille moyenne, a les cheveux de sa mère, légèrement frisés. Il a une barbe mal rasée de la même couleur que ses cheveux et également pleine de frisotis. Ses yeux or font fortement penser à ceux de sa mère, il est entièrement nu et attaché par des chaines, des liens d’argent. Mais pourquoi est-il attaché ? Que de question sans réponse. Je continue d’observer la scène, passif. Malika, elle tremble, et oui, on est dangereux nous les esprits des ténèbres. Un sourire ravageur écarte mes lèvres et le contentement remplis tout mon être.

L’enfant grogne, sauvage et dangereux, quand Luis apparaît à ses cotés, un sourire étincelant sur son visage parfait. Les yeux bleus du roi brillent, et il est impossible de ne pas voir que le garçon est son fils. Notre fils. Mais le fruit de mon imagination éclate de rire, avant de déclarer d’une voie glaciale :

« -Tu sais princesse, je sais où il est moi notre tellement cher enfant. Mais jamais tu ne le retrouveras. C’est dommage, maintenant… Tu ne pourras jamais plus en avoir d’autre… Désolé… Honey »

Mes yeux pleurent et mon cœur saigne, je n’arrive même as à forcer ma conscience pour me sortir de ce traquenard. Pitié, Gaïa. Vient moi n ide. Je t’ai toujours prié. Je sais que tu es là, quelque part, à observer. Alors je t’en supplie, aide moi ! Je ne veux pas de cette folie que fait naitre mon esprit ! Autrement, Luis aurait tout fait pour retrouver notre véritable hérité. Oui, tous !

Le sauvageon pousse un grognement plutôt terrifiant, quand un homme surgis, un sourire machiavélique sur sa face charmeuse. Des yeux bleus à en charmer plus d’une et un curieux air de ressemblance avec le mini rouquin. C’est donc son père, je présume. Mais l’homme rit glacialement et dit avec un ton de haine et un léger ton de colère :

« -Tu sais princesse, je sais où il est moi notre tellement cher enfant. Mais jamais tu ne le retrouveras. C’est dommage, maintenant… Tu ne pourras jamais plus en avoir d’autre… Désolé… Honey »

La jeune femme pleure et la voix de cet homme réveille en moi des souvenirs douloureux et que j’aurais préféré oublier. Mon père m’avait emmené à la chasse mais une fois le gibier trouvé, j’avais refusé de porter le coup fatal et l’animal avait réussis à fuir. En rentrant il m’a enfermé dans ma chambre avec lui et m’as violé, ce fut le pire joue de ma vie, puis avant de sortir il m’a dit sur le même ton que l’homme maintenant :

« -Tu n’es même pas mon vrai fils, j’ai vraiment honte d’avoir eu pitié de toi. »

Je claque des doigts et dit froidement :

« -Dégage, par loin d’ici avant que je ne change d’avis. »

Le jeune garçon est sauvage, et les paroles de Luis sont comme des couteaux plantés dans mon cœur. Je sais maintenant que c’est mon propre fils, la chaire de ma chaire qui m’effraie le plus au monde. Et le visage de Luis fait se décomposer mon visage. Je ne vois même pas les lumières autour de moi, je peux même as apercevoir l’esprit en face de moi. Alors, son état, son mal aise, je ne peux même pas en jouer parce que je ne m’en rends pas contre. Je suis perdue dans ma douleur, et je sers contre moi l’inconnu qu’est l’infinie. Luis l’a perdu, je le sais, et il doit le chercher ou penser qu’il est mort depuis bien longtemps… Mon fils doit avoir quoi ? 470 ans ? J’avais 14 ans lorsqu’il est né, et guère plus lorsque les loups m’ont offerts cette cicatrice qui déchirait mon bas ventre, détruisant à jamais la lignée des rois. Maintenant que je suis morte, la puissance de Satan à fait disparaitre toute les imperfections de mon corps, et elle en faisait partit depuis bien trop longtemps.

Je vois l’esprit parler, les images disparaitre mais je ne le comprends pas. J’ai tellement mal que mon corps prend instinctivement ma forme lupine et je me roule en boule, cherchant à disparaitre sous terre, et oublier ma douleur dans le confort des animaux. Pitié, tuez moi une nouvelle fois. Je veux que mon cœur arrête de battre et enfin devenir une autre personne !